Nicolas Sarkozy – le retour… entretien radiotélévisé
Dimanche 21 Septembre 2014
20 heures, France 2 + Interrogé par Delahousse : Nicolas Sarkozy… Il a fait le choix du retour, a-t-il fait le bilan de son action ? que pense-t-il de sa famille politique ? les Français l’attendent-ils ? – Grand retour… en direct sur ce plateau. Ses adversaires, la jeune garde, bref la bataille a commencé… Image en fond : publication du sondage, 55% contre ce retour. Images des distributions de tract sur les marchés. « Ce n’est pas un retour mais un nouveau départ ». Une vieille dame : « ils parlent tous d’eux, j’aimerai qu’il nous parle de nous ». Image des interventions d’aujourd’hui. François FILLON : Je n’ai pas le culte des sauveurs mais des idées. La question : comment rasssembler les Français et pour quoi ? – Alain JUPPE : Vous ne redoutez aucun duel ? Si j’avais peur, je ne ferais pas de politque.
DELAHOUSSE Il a finalement choisi, pourquoi ce retour ? avec qui – deux ans et demi en arrière qu’entendre le 6 Mai 2012 ? – Rediffusion… la voix sourde se voulant confidentielle et convaincue. La tête guignol. Les lèvres pincées. – Avez-vous eu le temps de comprendre pourquoi vous avez perdu
NS Je ne regarde pas mon image. Revois cela pour la première fois. J’ai gardé dans mon cœur chaque moment, chaque seconde.
D La vanité de certainss moments, lesquels ?
NS ((Marguerite … devenir plus beau )) Un mot très important. La responsabilité. J’ai fait des erreurs, naturellement ((Marguerite… Il a vieilli, toujours de petist yeux, grossi des oreilles)). Pas de réussite possible si l’on est tout seul. C’est le temps l’âge, l’expérience. Tentation qui était la mienne de tout vouloir faire soi-même, ne pas déléguer, je voulais tellement que ce soit le mieux psosible, que les gens ne soient pas déçus. Depuis deux ans, j’ai rencontré beaucoup de gens. J’ai pu parler sans le poids du pouvoir. Les gens posent des questions. Je me suis apoerçu que j’ai pu blesser des gens. En général, je suis courtois, je suis sincère, mais parfois la difficulté des problèmes, quand on ne prend pas la bonne expression. J’espère que j’apprendrai toute ma vie. ((Marguerite… Lui, il n’est pas tout sérieux)). La France beaucoup de dynamisme, mais beaucoup de violence. Désacraliser la fonction présidentielle ? j’ai fait le mieux psosible
D - Les Français ongt-ils envie de vous voir, de nouveau, au coeur de la vie politique ?
NS - J’ai beaucoup réfléchi. Je ne me suis pas posé la question comme çà. Je n’ai jamais cru à l’homme providentiel. La quesiton est tout autre. Je circule beaucoup en Franvce La France pour moi, c’est une seconde nature, je ne vivrai jamais qu’ici, c’est 35 ans de ma vie publique, je l’ai regardée pendznt deux ans et demi, je n’ai jamais vu un tel désespoir, une telle absence d’espoir. Certains territoires et certains de nos compatriotes ont décroché de tout n’ont plus aucjn espoir. – En fond, 55% contre le retour – A l’envers je pose une question, l’envie profonde de redonner une perspective. Est-ce que je peux dire : les Français sont désespérés… ma famille politique est divisé… et je reste chez moi ? . Je n’ai aucune prétention.. N’avoir comme alternative crédible que la situation actuelle ou l’isolement total du Front national. Non seulement j’ai envie, mais je n’ai pas le choix.
D - Peut-être ne croient-ils pas en vous ?. Cinq ans… puis dix ? Une rencontre qui n’est pas expliquée.
NS Dites moi une chose que je n’ai appliquée, posez la question. J’ai sans doute beaucoup de défauts, je ne crois pas avoir tout fait. Je n’ai pas menti. Deuxième tour contre François HOLLANDE : chacun de nous doit dire la vérité Série d’anaphores, moi président… N’ayant pas mzenti, mon expérience, idées et clivages éliminés, de vieux… depuis trois siècles. Envie de participer au redressement du pays, pas entre déprime et isolement. Dans tous les pays que j’ai visités, jamais vu des gens comme maintenant qui décrochent, qui sont…. Pas envie de laisser tomber les gens.
D – Les affraires ? Dans ce nouveau processus ?
NS - Je vais bien sûr vous répondre à cette question qui est très importante. La question n’est pas mon ambition, mais… Une grande f amille qui aille au-delà… Sur la question des affaires… je veux que chacun comprenne ce que j’ai voulu faire. Si j’avais quelque chose à me reprocher au fond de moi, viendrai-je m’exposer comme çà en revenant à la poltiique, sous les projecteurs avec tous ceux qui ont commencé de m’attaquer avant même que je dise quoi que ce soit ? Si je n’étais pas revenu, on aurait dit que j’avais peur. Du fond du cœur aux Français, la campagne présidentnielle, c’est le seul moment ou j’ai été en colère. Bettencourt, des années, vingt-deux heures d’interrogatoite… à l’arrivée, non-lieu, qui me rendra mon honneur ? Karachi, avoir tué des hommes…, aujourd’hui, je suis lavé. Qui me rendra mon honneur Une fois que tout cela sera terminé, ,je serai le seul homme politique autant examiné dans toute l’histoire de la République. Je suis stupéfait ((il dit : stupéfié…)) qu’un syndicat de magistrats ait fait le mur des cons, et la tête de gondole, c’est moi.
D – Etes-vous sur écoute, encore ?
N S - J’aimerai le savoir ((petite voix plaintive))
D - Conclusion : aucune de ces affaires ne vous inquiète ?
NS - Sinon je ne serai pas revenu !
D – François HOLLANDE ?
NS - Je ne vais pas utiliser notre temps. Il est son procureur. Il a passé sopn temps à défaire ce que j’avais fait parce que c’est moi qui l’avais fait. – Je ne veux pas polémiquer, lres Français sont las. Les Français souffrent. Un demi-million de chôimeurs de plus. En 2008, la crise éclate, En 2014, crise française qui peut emporter l’Europe. mondiale. Soyons précis, à la fin de mon quinquennat, croissance à 1,5%
D – Une thérapie de choc ?
NS - Pourquoi thérapie de choc, il y a assez de souffrance comme çà déjà. Est-ce qu’on peut s’inspirer de ce qu’il se passe dans le monde ailleurs. Et prendre ces mesures, avec le génie français. Première décision, 60.000 emplois, alors qu’on n’en azvait pas besoin… La France n’est pas destinée à disparaître, la seule question qui compte : quel système fiscal qui perettra aux entreprises ? qui mettra fin au scandale de l’émigration des jeunes ((Répétition… je répondrai à toutes vos questions… voix douce, édsespérée de dispobbilité)). Si nous perdons nos meilleurs jeunes… ils partent, c’est bon pour la culture française, mais ils ne reviendront pas…
D – Valls n’a-t-il pas fait un pas vers le social-libéralisme ?
NS - Je juge sur les faits. Si vous posez une question sur ce que j’ai fait, il faudra aller plus loin. Vous souvenez-vous de 2008 ? êtes-vous autant drogué par ce qu’il se passe aujourd’hui. Discours de Toulon, pas un de vous Français ne fera la queue aux banques. Et personne ne l’a faite… Aujourd’hui… Notre modèle doit être complètement refondé.
D – Les rapports franco-allemands ?
NS - France-Allemagne : première et deuxième économies de la zone euro A nous deux, 50% de la zone euro. Je n’ai pas l’idée de la France en queue de peloton, dont la voix serait secondaire. L’Allemagne n’est pas une alternative mais un fait. La zone euro ne peut continuer sans croissance. On ne crée pas la croissance par la dépense publique.
D - La poltiique étrangtère ? Solidarité contre le terrorisme ? HOLLANDE, chef de guerre ?
NS - L’expression chef de guerre ? principe de l’intervention en Irak contre l’Etat islamique ? des barbares, tout à fait d’accord. Mais pour le reste quelle poilitique européenne ? l’Ukraine, « contacts indirects », je n’ai pas compris, décrocher son téléphone…
D – Frrançois HOLLANDE peut-il aller au bout de son mandat ?
NS - Vous vous rendez compte de la situation où nous sommes ? J’espre qu’il aille au bout de son mandat. Je ne veux pas que cette colère sous-jacente à la France tourne à la violence.
D – Un climat pré-insurrectionnel ?
NS - On demande à un responsable d’agir en responsable. Mettez-vous à la place d’un électeur qui a voté pour François Hollande ? d’un travailleur traité d’analphabète ? Au moment où il l’a dit, pas conscient de la gravité de ce qu’il disiat. On ne s’invente pas ministre de la République, cela s’apprend. La France est un pays profondément complexe. La réforme ders retraites avec François Fillon : dix manifestations. Une socialiste a dit à la télévision, la reytraite à 60 ans. « Je serai le président du pouvoir d‘achat » et première décision, fiscaliser les heures supplémentaires. Je suis inquiet quand des gens décrochent de tout raisonnement qui ne serait pas caricatural.
D – L’UMP. Bernadette CHIRAC est étonnée ; elle vous voyait dans un poste avec plus de hauteur !
NS - Pendant douze ans avec Jacques CHIRAC. Centristes, libéraux, socialistes, etc… cela n’a plus aucun sens. Je suis si haut pkacé pour que cela ne soit pas ?
D - Revenir uniquement pour revenir en politique ? prendre la direction d’un parti ? adouber un nouveau candidat pour la présidentielle ?
NS – Alain JUPPE, je l’ai connu quand j’avais vingt ans, un partenaire, un ami. Je n’ai pas vu qu’il soit candidat. J’aurai besoin de lui. François FILLON, nous avons travaillé ensemble sans un nuage pendant cinq ans. J’aurai aussi besoin de lui. Donner ma,ndat pour un nouveau rassemblement, un nouveau fonctioomement : les partis sont caporalisés, centralisés.
D – Un parti avec une dette de 75 millions d’euros…
NS - Quand on perd, on a moins d’argent. Solution : qu’on m’élise président et vous verrez un enthousaime, un rassemblement pour créer la première formation politiquede maintenant. J’ai de l’affection pour Bernadette CHIRAC, mais si je ne le fais pas, qui le ferait ?
D - Bygmalion ?
NS – Je n’ai appris le nom qu’après la campagne. J’étais président de la République et candidat, j’avais autre chose à faire. La campagne de Nicolas SARKOZY n’a pas couté un sou au contribuable. On nous a donné 0 franc 0 centime : 18 millions d’électeurs. Personne ne pense que je…
D – Une conversation d’homme à homme, il y a huit jours, avec Copé ?
NS – Ce vocabulaire viril ? Qu’est-ce que c’est ? thérapie de choc ? entretien d’homme à homme. Ce n’est pas moi qui ferait des procès. Alain JUPPE, je l’ai vu il y a dix jours, richesse politique d’avoir Alain JUPPE, François FILLON et peut-être même Nicolas SARKOZY.
D – Marine LE PEN, selon VALLS, aux portex du pouvoir ?
NS - Septième puissance du monde, la France. Je veux reconquérir les Français, je ne crois pas qu’oils croient en Martoen,. Répondre aux souffrancces, nous les avons déçus. La mondialisation, c’est bien mais va-t-on garder nos paysages et nos usines ? Quant à M. VALLS il était bien content d’avoir le coup de main de MLP. Et elle a donné un sacré coup de main à François HOLLANDE.
D - Le sarkozysme d’aujourd’hui, celui de 2007 ? ou de 2012 avec Patrick BUISSON douteux ? BAROIND a dit que…
NS - Cinq questions en une… personne. C’est qui suis responsable. L’immigration, croyez-vous qu’il suffit de se dire à droite pour la résoudre ? Une ligne politique, pragmatique, j’aurais dû aller plus loin là-dessus et j‘aurais dû le dire plus tôt : Schengen, ce n’est pas possible. Toute ma vie, je me suis battu pour l’Europe. Politique économique : plus de droite ni de gauche. Le progrès scientifique, c’est central La France seule à tourner le dos au progrès scientifique parce qu’elle en a peur ? la France, en compartiments politiques.
D – Patrick BUISSON enregistrait vos convesrations ? cela vous a inquiété ? les révélations d’un président de la Répblique…
NS - J’en ai connu dans ma vie des trahisons, mais comme celle-là, rarement !
D - …
NS - Enthousiasme, détermination, idéal qui est le mien. Nos querelles d’ego sont dérisoires. Situation où est la France. Je veux réussir cela, pas du tout parce que vous m’êtes sympathique, mais parce qu’il le faut.
D – Trente-six mois de campagne, cela va être long. Et quelle garantie que vous tiendrez ce que vous allez promettre ?
NS - Réintroduire le referendum dans nos institutions. Certaines élites françaises bloquent le débat. Beaucoup de questions ainsi.
D - Le mariage pour tous, reviendrez-vous sur cette question ?
NS - Faut-il répondre comme à l’époque ? Avec le nombre de chômeurs, est-ce une question essentielle ? Non ! J’ai vraiment détesté la manière dont on a traité... Des millions de gens ont défilé, humilié dans ce qu’ils croyaient le plus profondément. Il a divisé les Français.
D - Ferez-vous la même chose ?
NS - Je n’utiliserai pas les familles contre les homosexuels, à la manière dont on a utilisé les homosexuels contre les familles. Le manque de courage, ce n’est pas là que j’ai le plus changé.
20 heures 57..
Ce que je pense…
Discontinuité avec les querelles de ce jour-même, il a blessé deux hommes politiques de premier plan (Journal du dimanche) et ne s’en est pas rendu compte : il dispose d’eux. Il considère comme close la période des mises en examen. Il a une dialectique grossière et simple. Si je n’étais innocent de tout, je ne me présenterais pas. Il jouait l’énergie, il joue maintenant l’intensité d’une empathie avec les Français qui souffrent. Mais il n’a strictement aucun programme hors ce qui concerne son parti, sinon quitter « l’espace Schengen » et imiter ce qui marche chez d’autres… aucun diagnostic, propos d’une grande banalité sur l’ambiance de notre époque. Il ne sait pas résumer ce qu’il a tenté de faire autreùment que par ce qu’il a tenté d’être. Il sait encore moins dire ce qu’il veut faire au pouvoir, sinon transformer le parti dont il veut la présidence. Tout revient toujours à ce qu’il est. Il n’a pas compris qu’exaspération et/ou désespoir sont simplement que son successeur, contrairement aux nécessités et à ce qu’il avait laissé croire aux électeurs, continue à l’identique ce que lui-même a inauguré en forme et en fond.
La probabilité est qu’il va échouer, même sans précipitation des processus judiciaires. L’attraction sur laquelle il compte tiendrait vis-à-vis des politiques et de ses compétieurs à la possesion d’état, il ne l’a pas, et vis-à-vis des Français à un angle de considération de tout, vraiment nouveau et embrassant tout le ressenti et tout le factuel. N’ayant plus la maîtrise du temps et de ses sujets comme il l’avait depuis 2002 au culot et par contraste avec le président de l’époque et les entourages de celui-ci, il va – à mon sens – très vite paraître dépassé, et ce qui est pire pour lui : vieilli. Sans avoir, en échange, gagné en autorité morale. Pas d’allusion à un livre faisant le bilan de son règne et la prospective du pays.