Vendredi 6 Février 2015
Prier…[1] les
martyrs japonais, les apôtres, nos saints quand ils versent leur sang ce qui
surpasse tout commentaire, toute apoloégtique. C’est la vie qui témoigne de la
Vie, pas son commentaire. Les évangiles commentent peu, ils disent et
rapportent faits gestes, paroles. Méditez sur
l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi. Jésus
Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité. Le
martyre de Jean Baptiste, tout à fait circonstanciel, puisqu’il est le père
spirituel d’Hérode, à domicile : Hérode avait peur de Jean : il
savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il
l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec
plaisir. Hérode, sous emprise de sa maîtresse adultère, ainsi qu’Adam sous
celle d’Eve. L’emprise de tout, il perd la tête en voyant sa belle-fille de la
main gauche danser et s’exhiber… C’est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne mle cache pas ta face. Hérode, lui, préfère … ce que nous pouvons supposer
d’ambiance et de lubricité. Proche-Orient seulement ? le garde s’en
alla décapiter Jean dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à
la jeune file, et la jeune fille la donna à sa mère…. La tête de Jean, celui
qui baptise… L’horreur… Le Christ, prophète de Sa propre mort et de Sa
résurrection, de chacune de Sses adversités, est son meilleur commentateur. La
suite, pour chaque génération, dans la langue et le contexte qui lui sont
propres, nous est donnée par l’Esprit Saint en chacun de nous et en l’Eglise,
et en humanité. Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui
tremblerai-je ?
Kiev
et Moscou. On ne sait rien, ce qui est mieux. Soirée d’hier et matinée à Kiev
pour Merkel et Hollande. Rencontre et concertation avec Kerry : ce n’est
pas mentionné, si cela était, cela pèserait sur les entretiens de Moscou. Ceux-ci
présentés par une image muette en boucle, salle immense et sans fenêtres, arrivée des trois dirigeants sans foule accompagnante ni interprètes, mobilier se
voulant ancien mais bois peint en blanc ivoire, pièce de tonalité blanche elle
aussi, pas de tableaux, pas de guéridon, table ronde et immense, fauteuils
chaises à accoudoirs incurvés sans accueil des avant-bras. Visage de Merkel
seul donné en gros plan, la femme est détendue et fait relativement jeune. Cinq
heures ainsi. En anglais ? Poutine et les langues ? Merkel, certainement
le russe, et Hollande s’énorgueillit de son anglais quoiqu’il n’ait jamais été
enregistré dans cette langue. Tout cela devrait se prolonger par conférence
téléphonée avec Borochenko (orthographe ?) par téléphone, donc dispositif
à quatre. Les séparatistes ne sont pas convoqués, aveu s’il en est que Poutine
les tient, ou bien aveu de l’inanité totale de l’exercice s’ils sont vraiment
électron libre. Ce que je crois, mais « simplement » aidés par
Moscou. En ce cas, les Etats-Unis ont raison : nous ferions de notre côté
semblant de n’être pour rien à Kiev, mais nous armerions en douce, le tout
durant des années jusqu’à une nouvelle conjoncture au Kremlin, pour le moment
imprévisible de date.
Tout
le monde a intérêt au statu-quo dans ces conflits, c’est-à-dire à ce qu’ils
demeurent. Poutine se sert impunément et rend compact son territoire, celui de
l’ancienne Union soviétique, à l’exception des pays baltes. C’est inespéré pour
la Russie si l’on se remémore des sécessions diverses de 1991. Au Proche-Orient,
tout va rester de force. Le Hezbollah et l’Iran sont la seule pièce en face d’Israël.
Les monarchies pétrolières jouent et joueront double jeu. Elles financent mais
ne sont pas « au sol ». L’Etat islamique ne sera éradiqué que par
quelque action, d’initiative et de date imprévisibles aujourd’hui, spectaculaire
et courte, une chevauchée jusqu’à Mossoul, et le foyer syrien ne sera éteint, c’est
le plus menaçant pour l’Europe puisque les djihadistes venant d’elle sont là et
pas en Irak, que par la disparition physique de Bachar El Assad, d’un genre
probablement analogue à celle de Khadaffi. Celui-ci se prétendait un prophète
mondial, il a été seul.
Les
inconnues sont une véritable effervescence nationaliste et identitaire avec l’Islam
en langage partagé, des populations frontalières des grands ensembles :
le Caucase et la Tchétchénie, l’Ouest musulman et désertique de la Chine. Elles
sont aussi le devenir d’un Etat ancien : l’Egypte, retombé dans sa vieille
dictature militaire, et d’un Etat à naître : le Kurdistan. Enfin, à nos
portes, outre-Méditerranée, l’instabilité installée dans toute l’Afrique
centrale et occidentale (Sahel et
dictatures), la probable crise de régime en Algérie et le risque marocain.
Le
vote grec appelle à l’évidence un gouvernement économique et monétaire de l’Europe.
Il sera fera mais par longueur de temps et malheureusement plus par un sursaut
conduit par quelques personnalités ayant confiance dans le fédératif plus que
dans l’intergouvernemental.
En
France, la seconde déconfiture en un an de ce transporteur routier donne le
signal d’une reprise de l’économique. Mais pas à la manière gouvernementale :
budget, dialogue social, projets de loi (en réalité listes de métiers, dressées
je ne sais comment ni par qui, faisant le projet Macron). La suite des
faillites, des licenciements… toujours la chronique de ces deux ans et demi
écoulés. Je ne crois pas à une embellie durable de la cote de Hollande, mais à
sa victoire par défaut : Sarkozy s’effondrant sous l’accumulation de ses
inconsciences (les conférences rétribuées, le refus de payer ses propres dettes
politiques) et ne s’imposant plus aux siens. Encore moins à l’opinion puisqu’il
est incapable de dessiner une alternative de politique économique et sociale,
ni même de présenter un récit et une explication de son propre quinquennat. Pour
notre chance et celle de l’Europe, Marine Le Pen n’est pas Hitler et elle n’a
pas d’appareil. Je pronostique la victoire socialiste à Montbéliard, l’ancienne
circonscription du grand André Boulloche, SFIO et ministre de de Gaulle en début
de second règne. Je ne crois pas aux chiffres censés satisfaire « Bruxelles » :
4,1% de déficit public à la fin de 2015 et 1% de croissance.
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