Dimanche 1er Février 2015
Prier… [1]
simplicité de vie, Jésus quotidiennement. Les quatre disciples du début :
Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André, toute la
« troupe » s’y rend, maison familiale, les deux frères ensemble,
hébergeant aussi la belle-mère de Simon… On parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la
saisit par la main et la fi lever. Ainsi, la fille de Jaïre. Le regard du
Christ, la main du Christ… les lieux du Christ, des séquences successives de
solitude et de foule. La ville entière se pressait à la porte… Bien avant
l’aube, il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait… Et
ainsi de suite. Tout le monde te cherche. Calme, tranquillité et
pourtant… il expulsa beaucoup de démons, il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était… et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’évangile, et expulsant les démons…
Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je
proclame l’évangile, car c’est pour cela que je suis sorti. Par contraste,
la condition humaine, nos propres existences, Job, le modèle de l’entretien
psycho-thérapeutique, le patient n’est pas coupable, il est déprimé, il s’en
sort, poussé par le dialogue avec des indifférents, avec un praticien, avec des
ennemis ou des amis, lui faisant trouver ses repères et ressources propres.
Cela commence par l’état des lieux comme au premier des « trente
jours » d’Exercices spirituels, selon Ignace de Loyola. Depuis
des mois, je n’ai en partage que le néant, je ne compte que des nuits de
souffrance… je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube… mes yeux ne verront
plus le bonheur. Interrogation dans un autre livre : qui nous fera
voir le bonheur ?… réponse du Christ : rois, prophètes, ils ont
voulu voir ce que vos yeux ont vu, et entendre ce que vous entendez. Prière de
Job : souviens-toi, Seigneur. Dieu s’en souvient tellement qu’Il
prend notre condition humaine, la vit comme nous. Pour une annonce, l’Evangile.
Sauvés, perspective quotidienne.
matin
L’exemplarité
évoquée par Hollande jeudi matin, et la sanction des manquements. Illustration,
couverture format Match : France-Dimanche ? ou titre approchant que je ne
retiens jamais, affichage à l’entrée du super-marché en même temps que Match… Portrait en couleurs :
« Julie Gayet… elle prend ses aises à l’Elysée. » Journée d’hier à
Tulle, marquée sur l’agenda présidentiel : site de l’Elysée, rien ( !
).
après-midi
La
politique et la communication pour l’immédiat, pour l’effet instantané :
Jacques Chirac n’en avait guère, mais malgré lui, il avait l’art de la gaffe ou
de la formule se retournant. Sarkozy et Hollande ne sont que dans l’immédiat,
même si le premier ne voyait aucun terme à son mandat et le second nous renvoie
sans cesse à 2017. Ainsi, la conférence de presse de jeudi matin a été
improvisée pour « profiter » de l’instant : de fait, surprise
totale pour l’Ukraine et anniversaire de Charlie. Pas mal, mais on passe ainsi
– les téléspectateurs, sinon les citoyens – aussitôt à la suite… et finalement
on ne retient rien. Sinon qu’il a été profité d’une conjoncture.
Raison
de fond aussi : rien n’est approfondi, vraiment réfléchi et tout le
langage politique est une révérence à des lieux communs et à des réflexes de
mode obligée. Qu’est-ce que les valeurs de la République ? sinon un simple
humanisme et du bon sens. Dire ce qu’elle fut à sa fondation : l’élection
sincère et au suffrage universel, contre une dévolution héréditaire du pouvoir
mais au contraire une tentative de participation large, même si cela, en
manière de gouvernement, tourna à la « république des camarades » et
au régime d’assemblée. – Liberté d’expression ? soit, quand c’est du
journalisme, mais celui-ci est exercé collégialement, conférence de rédaction,
responsabilité du directeur de la publication. Est-ce le droit d’insulter ou de
choquer des sensibilités et des opinions, très déterminées ? ce fut le
problème de Charlie, atrocement résolu par l’assassinat
nominal. Résultat paradoxal : l’incitation au djihad ou au terrorisme est
qualifiée pénalement, et particulièrement poursuivie ces semaines-ci, n’est-ce
pas cependant au départ de l’expression libre ? qu’on réprime ?
Frontière ? dans l’espèce, on voit bien, c’est de l’embrigadement et du
recrutement. Paradoxe plus encore, le journal diffusant à 60.000 exemplaires
avant le 7 janvier, compte maintenant 200.000 abonnés, et de la quasi-faillite,
le voici à la tête de quelques 30 millions d’euros. alors que sauf surprise, il
va être de contenu médiocre pendant peut-être longtemps, puisqu’il a perdu tous
ses talents…
soir
Je
lis le Canard… il se confirme que Ségolène Royal n’est pas
un bon ministre, c’en est même un très mauvais : l’écotaxe et maintenant
les péages d’autoroute, sa démagogie n’est que cela, elle coûte très cher à
l’Etat et n’est pas étudiée. Des chiffres effarants : dédommager les
sociétés en résiliant les contrats couterait 40 milliards, plus que notre
budget de la défense (mais j’ai peut-être mal lu). Le voyage de Valls en
Chine : aucun résultat sinon d’augmenter encore l’ego du Premier ministre.
Propos de Sarkozy aux assistants parlementaires puis aux députés U.M.P., encore
plus sommaires et gamins que lorsqu’il était au pouvoir.
début de
nuit
Victoire
du candidat socialiste, ancien suppléant de Moskovici et donc ayant siégé
longuement déjà, et vice-président du conseil général du Doubs. Participation :
dix points de plus que la semaine dernière. L’U.M.P. a fait cette élection, le
F.N. pour l’avenir l’a vraiment perdue malgré l’ étroitesse de ce qui le sépare
du P.S. Il n’aura probablement pas l’appui de l’U.M.P. pour l’élection,
présidentielle si celle-ci n’est pas présente au second tour. L’argument :
union nationale, jouera de plus en plus contre lui.
[1] - Job VII 1 à 7 ; psaume CXLVII ; 1ère lettre de Paul
aux Corinthiens IX 16 à 23 passim ; évangile selon saint Marc I 29 à 39
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