Jeudi 26 Février 2015
Ma chère femme,
qui m’avait si bien donné au début des années 2000 la clé introduisant
décisivement à l’économie française actuelle : les banques cessant de la
financer (transformation des dépôts en soutien des entreprises) pour s’adonner
à leur seule profitabilité par tous les moyens (le client personne physique
pieds et poings liés, la corruption et les embargos violés sur les marchés, cf.
le Lyonnais et l’assurance en Californie, puis maintenant la BNP, la Société
générale et peut-être le Crédit agricole, et évidemment « l’affaire
Kerviel »)… me donne, selon son expérience ces jours-ci d’officines
privées de formation profitant des concours de l’entreprise à défaut de ceux de
l’Etat qui diminuent de plus en plus, une seconde clé : la troisième
révolution pédagogique (responsable de notre déclin en ressources humaines, cf.
la mûe de Sciences-Po.). Ces pourvoyeuses de formations diverses considèrent les élèves et
étudiants comme des clients (cette remarque de je ne sais plus quelle
porte-parole du patronat pour défendre les privatisations de ce qui est encore
du service public ou de l’entreprise publique : quel progrès ce sera, les
usagers seront des clients et donc bien mieux traités…), les enseignants sont
des charges à diminuer ou à éliminer, et tout se fait par sites électroniques,
plus de manuels, plus de supports de cours, plus aucun magistère… tandis que
nous deux sans l’avoir délibéré, sommes entrés dans le soutien scolaire de
jeunes adolescents déscolarisés soit par vomissement de l’ambiance des « bahuts »
soit par accident ou handicap de santé ou de comportement, ou catastrophe
familiale. Le « décrochage scolaire » bien connu et identifié aujourd’hui
mais sans qu’on sache encore comment y remédier ? est-ce d’ailleurs
possible, en forme collective ? Il le faut cependant, puisque ce
décrochage est une relation perdue avec la société dans ce qu’elle a de plus
riche : la transmission aux individus des acquis collectifs antérieurs ou
du moment. Du soutien autant en transmission et apprentissage de l’apprendre,
qu’en environnement psychologique. Ce qui nous passionne mais aussi nous
submerge d’empathie. Bien évidemment pour trois francs six sous, payant à peine
le déplacement. Je combine, en mon cas, les visites à mon cher Denis M. en sa
maison de retraite diocésaine, ou ma journée de travail aux archives
diplomatiques de Nantes… Une autre clé, décisive aussi pour mon analyse de
notre vie nationale, avait été une participation, place du Colonel-Fabien, vers
2000 encore, à un séminaire organisé par mon cher Jacques NIKOKONOFF sur le
salaire universel, témoignages de syndicalistes en entreprises lourdes,
quinquagénaires : la perte du sens de la solidarité chez leurs cadets, les
quadra. et évidemment chez les plus jeunes encore. Donc, l’individualisme l’ayant
emporté (mirage du chacun pour soi pour « arriver ») sur la
conscience de classe : habileté des exploitants faisant croire aux salariés
et aux rameurs qu’ils sont sur la dunette, cadres dirigeants pour le moins. Cela
se mûe de plus en plus en un jugement généralement négatif sur l’entreprise, du
point de vue des ambiances qu’elle génère en son sein, et sur la nécessité en tout de disposer d’un
réseau : donc, la projection sur l’ensemble du mouvement social des
recettes politiques, la copinage, la corruption, la faveur, la trahison. Comment
gérer, comment concevoir une stratégie, comment discerner les perspectives ?
dans une telle ambiance désormais tellement forcée qu’il serait niais de tâcher
de s’y prendre autrement à supposer que cela soit encore possible. Il n’y aura
pas d’explosion en interne ? ou faut-il le choc externe ? La leçon du
11-Janvier est d’abord que les Français comme ils sont devenus et comme devient
la France sont plus attachés au spirituel, aux « valeurs » qu’au
matériel, au vivre et au couvert. Elle est ensuite et profondément que nous
sommes capables de faire des deux chocs ou événements possibles un mélange
fécond et harmonieux : ensemble, y arriver. Reste à définir et vouloir :
quoi ? Livre d’il y a trois quarts de siècle, Georges BERNANOS, libres pour quoi faire ?
Prier… dans la
confiance…entouré comme sont peints les donateurs de chefs d’œuvre des tableaux
pieux dans l’école flamande juste avant la Renaissance, ou à Florence… entouré
de mes deux aimées, chacune à son affaire, la classe ou le travail ici à l’ordinateur…
les disciples qui à temps perdu, pour ceux qui étaient pêcheurs, se remettaient
aux filets et à la « mer » entre deux équipées avec le Christ… Esther,
la considération d’une situation générale, une shoah imminente, et d’une
responsabilité personnelle : solitude qui n’a qu’un seul remède. La reine Esther, dans l’angoisse mortelle qui l’étreignait,
chercha refuge auprès du Seigneur… Viens à mon secours car je suis seule, et je
n’ai pas d’autre défenseur que toi, Seigneur… aide-moi, car je suis solitaire
et je n’ai que toi, Seigneur mon Dieu. Maintenant, viens me secourir car je
suis orpheline… [1] prière de moyens que Dieu exauce tout autrement.
Le « discours », l’entrée même de la reine auprès de son mari le roi
sont des chefs d’œuvre de peinture et de psychologie. Quant au fait générateur
du coup de théâtre, une fois de plus dans la Bible, il est fruit de la nuit, d’un
sommeil qui se dérobe. Les moyens de Dieu nous sont familiers mais nous les oublions
toujours quand nous supplions, déjà perdus ou presque. Ce ne sont pas les nôitres,
même si nous sommes à contribution. Le Christ en tire explicitement la leçon :
quiconque demande reçoit. Mais de
Dieu, si nous-mêmes avec le prochain faisons de même, pas seulement avec notre
parenté. Vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus
votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui
demandent. Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux. Amen… de prière qu’action
de grâce, puisque celles de demandes son toujours entendues et exaucées. Le
jour où tu répondis à mon appel, tu fais grandir en mon âme la force.
matin
Le
chômage en imperceptible décrûe : moins 0 et quelques %. Confirmation d’un
délai supplémentaire de deux ans pour avoir ramené le déficit public à 3% ou
en-dessous. Donc 2017. point commun entre Hollande et Jospin, d’un quinquennat
présidentiel à un quinquennat législatif… le report de tout ou presque en fin
de mandat… éviter la difficulté et contourner la démocratie… Cette année
programmée pour être l’entrée du président régnant dans l’histoire de l’écologie,
façon XXIème siècle, donc le ressassement de la conférence mondiale de Décembre
2015, se tenant à Paris… En attendant, Hollande va à Mlanille, prêcher dékà le
limat : coincidence remarquée, commentée et évidemment l’affabulation d’une
nouvelle liaison. Marion Cotillard y est aussi ou y va aussi.
Les
gares à Lyon paralysées par une « gigantesque » panne d’électricité. Pas
de semaines, qu’il n’y ait pas un incident de ce genre. Mort avéré d’une
entreprise de service public qui n’investit plus.
Les
mots de Valls vont faire volume : les quatre parlementaires en Syrie, dont
trois ont eu cette conversation hier avec Bachar El Assad. Une faute morale
selon le Premier ministre, rumeur de sanctions, mais laquelle. Il a le regard
de côté et lance-flamme du soi-disant milliardaire amoureux dans les cinquante nuances de Grey
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire