Vendredi 4 Avril 2008
Prier… tel que nous vivons [1]… Jésus, les foules, la multiplication des pains. Un engouement qui a sa cause naturelle, le guérisseur, petits rôles de certains des disciples, Jésus en rajoute à la demande, comme docilement. Le contresens s’installe, on veut le faire roi, lui si simple, qui fait asseoir, qui s’inquiète des restes comme il avait été le premier à s’interroger sur le ravitaillement. Précis et concret. Alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne. En regard, le psalmiste met en nous un tout autre désir : j’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. Mise en scène de la hiérarchie religieuse et en fait politique de l’époque, le conseil de Gamaliel renvoyant à l’épreuve divine : ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu. Gamaliel, à l’école de qui se trouve le futur Paul… les deux courses, la foule, les hiérarchies qui raisonnent en termes politiques et sociaux, un roi commode pour les uns, pourvoyeur de vivres, dangereux pour les autres qu’il peut supplanter, et la nôtre, ou ce qu’elle devrait être : accueillir le sens de la vie et les forces qui nous en sont proposées : j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
L’intervention du président régnant à Bucarest m’épouvante par son flou, et aussi l’absence d’argumentation – texte dans mon blog. précédent Sarkozy contre de Gaulle auquel j’ajoute ceux du général de Gaulle que Nicolas Sarkozy ne s’est pas fait communiquer et n’a pas lus, dont en conférence de presse que, précisément trop jeune, il n’a pas non plus entendu, l’exposé des motifs avait été donné. Je diffuse l’ensemble aux députés à l’Assemblée nationale. Bataille, selon moi, de même enjeu que la révision en vue de notre Contestation. Une modernisation n’est pas question de date, mais d’analyse des circonstances et de ré-examen de ce qui avait été naguère décidé ou fondé. Je retiens pour le moment quelques phrases évocatrices de je ne sais quoi : Je sais que les relations de la France avec le Conseil atlantique n’ont pas toujours été apaisées. Beaucoup disaient que la France préconisait pour les autres ce qu’elle n’appliquait pas elle-même. Je voudrais clarifier cela et prendre mes responsabilités. (…) Je voudrais remercier le Président Bush pour ce qu’il a dit. Nous avons besoin de l’OTAN et d’une défense européenne. Nous avons besoin des Etats-Unis et les Etats-Unis ont besoin d’alliés forts. Cela ouvre la porte pour la France à une rénovation forte de ses relations avec l’OTAN. (…)Ce sommet est extrêmement important. Il permet de conforter l’Alliance et de renforcer l’Europe de la défense. Je voudrais de nouveau remercier le Président Bush pour ce qu’il a dit. Cela est sans précédent. Mieux vaut avoir des amis forts. La France répondra à cette ouverture. Qu’a donc dit, le président Bush, de si engageant et novateur ? Texte non accessible… Lapsus de Nicolas Sarkozy, parlant censément de la Macédoine ex-yougoslave, mais de nous tout autant : Quand on veut rentrer dans l’OTAN, il faut faire un minimum d’efforts. La version diffusée par l’Elysée (mais peut-être est-ce la seconde après censure de la première ?) ne donne pas un élément recensé par Le Monde et initialement présenté comme extrait du texte de l’Elysée : A l’issue de la présidence française, le moment sera venu de conclure ce processus et de prendre les décisions nécessaires pour que la France reprenne toute sa place dans les structures de l’OTAN. Quant à l’Afghanistan, la question serait de mieux communiquer qu’Al Qaïda… quand il y aura suffisamment de morts français, l’affaire sera donc réglée. Photo. publiée par Le Monde : un Bush aux épaules de Schwarznegger et un président roumain dansant autour de lui, les mains comme menottées… Conclusion, selon l’AFP, de Nicolas Sarkozy en conférence de presse : Ce sommet est un grand succès pour la France et pour l'Europe, qui y ont pesé et pris une part décisive. C'est la preuve que plus les Européens sont amis avec les Américains, plus ils peuvent faire avancer l'Europe. Même extase qu’à Lisbonne, à la signature du traité de ravaudage. – Tout autre sera la bataille à propos du projet de loi sur « la modernisation de l’économie ». L’économie n’est pas du ressort des textes, ceux-ci au mieux l’encadrent non pour freiner son élan mais pour veiller à ce que le bien commun reste sa loi. Il est prévisible que cette fin n’est nullement celle du texte en préparation.
La mobilisation lycéenne… nouveaux « rendez-vous » la semaine prochaine à deux reprises : départements de la périphérie parisienne et Marseille. Dans un blog. précédent, un témoignage anxieux d’une collègue anthropologue, enseignant à Paris VIII. Ces jeunes, les désespérés de Gandrenge, les personnels des grandes surfaces, les uns à peu près considérés (Carrefour) mais pas les autres, Picard et ses surgelés. Les points d’abcès se multiplient pour ce quarantième anniversaire d’événements dont le futur président en campagne avait dit le mal qu’il en pense, et donc avoué sa méconnaissance de ce sujet, en plus de tant d’autres. Méconnaissance par mésestime.
Méthode de Sarkozy ? le cynisme soit, de référence que soi selon les projets et approximations de campagne électorale, soit, mais que d’inconséquences dans l’exécution. Avoir mis François Fillon – contre son gré – en scène pour la rentrée à l’Assemblée nationale au thème obligé, les intentions qui lui étaient prêtées dans la perspective du « sommet » OTAN de Bucarest : des lapsi nombreux, qui ont été reprochés au président français par ses pairs. Dépaysement de l’armée avec ces décisions suspendues à délai d’un an et d’énoncés finalement hésitants qu’il couple ce matin avec des mesures budgétaires qui ne peuvent qu’inquiéter l’ensemble de la « classe » militaire. Et pourquoi avoir présidé lui-même ce « conseil de modernisation des politiques économiques », l’avoir tenu à l’Elysée et présenté en discours public ce qui aurait dû être des décisions débattues dans la discrétion et modulées après avis et divers allers-retours aux ministères dépensiers. C’était l’affaire du Premier ministre… d’autant que sept milliards en trois ans, c’est de quoi indisposer beaucoup de monde mais certainement pas rétablir l’équilibre. D’ailleurs, être aujourd’hui à Paris, les traits de plus en plus tirés de semaine en semaine, alors que le sommet de Bucarest n’était pas encore clos, est du même genre que de s’être éclipsé avant la tasse de café avec la Reine à Windsor.
[1] - Actes V 34 à 42 ; psaume XXVI ; évangile selon saint Jean VI 1 à 15
vendredi 4 avril 2008
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