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L’humour anglais s’empare de l’affaire Hollande - Gayet
Par Nicolas Madelaine
| 15/01 | 09:59 | mis à jour à 12:58 | 17commentaires
« Avec tout le respect dû, il y avait un éléphant dans la salle », s’amuse le Telegraph. « Difficile d’imaginer un tel traitement de faveur pour un leader dans aucun autre pays, » selon « The Independent ».
La presse anglo-saxonne s’indigne et s’amuse ce matin, au lendemain de la conférence de presse du Président français François Hollande . Alors que le président a refusé de parler des conséquences de sa supposée liaison avec Julie Gayet, les journaux ironisent en particulier sur ce qu’on estime outre-Manche être la déférence des journalistes français.
« Deux François Hollande sont apparus devant la presse, note ainsi « The Independent », un quotidien de gauche. L’un d’eux, l’homme d’Etat qui voudrait sauver la France, a refusé de commenter les escapades nocturnes de l’homme privé. 600 journalistes l’ont laissé s’en tirer ainsi. Il est difficile d’imaginer aucun leader dans un autre pays démocratique s’en sortir à si bon compte ». L’autre quotidien de gauche, « The Guardian », fait quelques remarques dans le même sens. Il estime ainsi que la presse française a fait « toute les contorsions possibles pour poser la question sans la poser ».
Presse de droite la plus virulente
Evidemment, c’est toutefois la presse de droite et tabloïd qui est la plus virulente. « Le premier journaliste a ouvert sa bouche et fait quelque chose qu’aucun loup de Fleet Street n’aurait fait, raconte un journaliste du « Telegraph ». Il a dit au président que c’était un honneur de lui poser une question (…) je me suis demandé si cet homme était le valet du président. »« Le président n’allait certainement pas s’en sortir comme ça par la crème des journalistes français, poursuit le journaliste dans un des articles les plus longs consacrés à cet aspect de la conférence de presse titré : « with the greatest respect, there was un éléphant dans la salle » . Mademoiselle Trierweiller a du personnel payé par les contribuables à hauteur de 20.000 euros par mois, et pourtant, ils subventionnent une femme qui n’intéresse plus le président. »
« Ah les Français, sont-ils fous? Ou bien est-ce nous? »
L’article se termine ainsi : « eh bien, nous les Britanniques avons appris une importante leçon : pendant des siècles, on a véhiculé le stéréotype du Français obsédé du sexe. Alors qu’en réalité, ces âmes pures abstinentes ont si peu d’intérêt pour la chose que, lorsque leur président est pris dans le scandale le plus alléchant depuis l’affaire Lewinsky, ils ne posent des questions que sur la sécurité sociale. Ah les Français, sont-ils fous? Ou bien est-ce nous? »Dans le « Daily Mail », un tabloïd, un billet de Quentin Letts adopte même un ton plus direct. « Quand le président a parlé de ’pacte de responsabilité’, personne n’a ri. Personne n’a bronché lorsqu’il a demandé une ’croissance vigoureuse’, la ’transition énergétique’, ou dit qu’il avait ’un agenda serré’ ».
Le chroniqueur raconte la scène ainsi : « devant lui, un salon de mangeurs d’huîtres, les dépositaires poudrés, suiveurs et prêts à étouffer la vérité de l’opinion parisienne polie ». Pas étonnant, pour Quentin Letts, qu’ils « ne disent jamais la vérité sur la commission européenne. »
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