Vendredi
17 Janvier 2014
Prier…[1]
contrairement à ce qui se posa
en dogme, notamment chez nous, la monarchie n’est pas de
droit divin, Dieu ne choisit pas les institutions, Il peut les inspirer selon
ses élus et ceux qui e prient, cf. la prière de Salomon. Donne-nous donc, pour nous gouverner, un roi comme en ont
toutes les nations… Voici quel sera la statut du roi qui va régner sur vous. Il
prendra… il affectera… les fera courir. Il les utilisera… il les fera… Il
prendra vos filles… il prendra vos champs… Il prélèvera… vous pousserez des
cris pour vous plaindre du roi que vous avez voulu, mais alors le Seigneur ne
vous répondra pas ! – Tant pis ! il nous faut un roi ! Nous
voulons être, nous aussi, comme toutes les autres nations… Samuel dialoguant avec Dieu se fait dire la vérité fondamentale en
choix des institutions et de nos formes humaines de vie collective, peu importe
ces institutions pourvu qu Dieu règne sur nous, c’est-à-dire en nous. Ce n’est
pas non plus la théocratie ni le clergé-roi… Devant nos simples responsabilités,
notre discernement, notre choix intime, d’âme… Ce n’est pas toi qu’ils
rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, car ils ne veulent pas que je règne sur
eux. Leçon salubre de ec que le spirituel
peut-doit nous émanciper des modes, des idéologies dominantes, des formes
répandues… Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. Souveraineté du Christ rendant l’homme à la
liberté selon sa foi et selon celle de ceux qui découvrent le toit au-dessus
de lui, font un ouverture et descendent le brancard sur lequel était couché le
paralysé. Et évidemment faisant de la guérison spirituelle, de la conversion
l’instrument de cette mûe, de ce retour à la santé qui en l’occurrence est l
retour à l’indépendance, à la liberté, à la personnalité. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon
fils, tes péchés sont pardonnés ».
… L’homme se leva, prit aussitôt son brancard et sortit devant tout le
monde. Tous étaient stupéfaits… Dialogue aussi avec les détracteurs,
prisonniers de leurs syllogismes : Qui donc peut pardonner les péchés,
sinon Dieu seul ? … pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le
pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l’ordonne, dit-il au
paralysé.
Hier
soir, le contraste absolu. Une circulaire électronique triomphale du président
de l’association des anciens élèves de Sciences-Po. avec photo du dit en compagnie du successeur
de DESCOINGS : MION, faisant la couverture de la revue de ladite
association, la complaisance, le narcissisme, la glorification d donner un cap
encore plus avoué que celui de la direction précédent, et que j’estime au
rebours de l’intérêt public. Je tente d’en convaincre l’Elysée maintenant [2],
comme je l’avais tenté à la fin du quinquennat précédent. A l’Iris de Questembert, la militance d’un film et
d’un jeune homme, l’un des deux réalsiateurs venant présenter Ceuta, douce prison (Jonathan
MILLET, principal preneur des images et textes, le scénariste et promoteur de
l’idée d’un tel témignage Loïc HCHET-RECHI, 29 ans maintnant). Deux séjours
dans la préside, 2010 repérage à l’occasion d’un horrible fait-divers, les
immigrants tentant l’assaut à quelques cinq cents pour que quelques-uns entrent
dans ce qu’ils pensent la porte de l’Eldorado, et idée aussi que vingt ans
après la chute du « Mur », l’Europe, sans plus l’excuse d’un régime
totalitaire, en reprend de nombreuses constructions : il n’y a pas
qu’Israël et les Palestiniens. Et tournage sept semaines avec 55 heures de
film. Un scenario initialement sur des Indiens du Pendjab tournant en rond,
désoeuvrés, dans la dépression, l’enclave de 18 kilomères carrés et 80.000
habitants d’origine. Mais de nombreux autres migrants. D’où quelques héros, des
Camerounais, mais aussi un Syrien, un Somalien, et un Indien, les visages, la
marche filmée de dos de ces semi-prisonniers dont le principal martyre est de
ne savoir ni comprendre leur situation et de vivre sous la coupe d’une
expulsion, d’une rafle les amenant à un centre de détention à Algésiras, d’où,
etc… unité de lieu et d’action, puisque cela se passe avec en point fixe, celui
des immigrants logeant et pointant dans un centre d’accueil européen, le CETI.
Des visages, des dos, les conversations au téléphone portable, la demande
d’amour familial, les minuscules boulots mais santé psychologique des filmés,
jeunesse, robustesse malgré la terrible aventure le plus souvent de plusieurs
années pour aller de chez eux au préside… Loïc HECHT a un journal-papier
diffusé dans toute la France à 25.000 exemples, le journalisme et la rage,
souriante, tranquille, de témoigner. Vie affective en second plan, une
« copine » mais envers qui il est forcément peu disponible. Le mettre
en relation avec Viviane REDING, cette autre passionnée, la Commission
européenne, et peut-être la future présidente de celle-ci : les droits de l’homme,
la justice. Ce
doit être la marque proprement européenne : la performance économique et
le goût de l’indépendance vis-à-vis des tiers, la solidarité enfin s’en déduisent
naturellement.
Je
réfléchis au portrait du Président selon sa conférence de presse. Ce n’est pas
un homme de mouvement ni du mouvement. Son prédécesseur ne l’était que pour
monter sur scène à n’importe quel propos. L’actuel confond action et gestion,
tout en essayant de se donner l’image d’un as de la méthode et de la méthode
par négociation, sinon consensus avec « l’innovation » de la loi
enregistrant les résultats, signés, d’une négociation, cf. l’exercice de l’an
dernier. Le prédécesseur confondait action et communication. Dans les deux cas,
la conception de la politique est très lacunaire. Elle est pour l’un et l’autre
un art – que je dois reconnaître comme consommé – de faire carrière, et à
partir d’une position physique : contrôle d’un parti, mairie. VGE et GP ne
l’avait conduite qu’en possession d’état : Matignon, Rivoli. Seul, l’ambition
de Mitterrand s’était montrée pour les Français comme une incarnation (à la de Gaulle) d’une
stratégie : l’union de la gauche. Pour
Sarkozy, la politique, sans réelle échelle de priorités,
consiste à trancher, à souvent détruire et presque toujours à improviser :
une politique de réactivité et de communication. Pour Hollande, la politique
est une nouveauté, il n’a jamais été en position gouvernementale, et il pense
et agit en magistrat de la Cour des ccomptes. Il n’a pas le sens de la
perspective, et pas non plus celui du peuple. Sarkozy ne voyait le peuple et n’était
vu de celui-ci que par image, les médias. Tous deux ne parlent qu’à huis-clos. Exception
pour Hollande ce qui l’a d’ailleurs marqué : son moment à Tombouctou et à
Bamako, l’an dernier. L’un et l’autre diminuent la fonction parce qu’il n’y a
pas le souffle de l’avenir, il y a au mieux la revendication d’une
responsabilité et peut-être d’un compte-rendu (cette inflexion, à vrai dire, de plus en plus sensible chez
Hollande mais pour tout repousser à 2017 à la manière de Jospin faisant
attendre 2002…). Et qu’il n’y a pas l’attisement du passé. Tous deux sont nés l’année
de Dien-Bien-Phu et n’avaient que quinze ans quand de Gaulle est parti,
quittant complètement les médias. Pourtant mes dix-quinze ans ont été empoignés
douloureusement par les treize tours pour élire à Versailles René Coty, par
Dien Bien Phu, par Suez et vivement par la geste de PMF (soulignée par la
détestation, pour moi incompréhensible, dont il était l’objet…) et par le
retour du général de Gaulle. Je n’ai lu le Fil
de l’épée. Les écrits – publiés posthumes – de Georges Pompidou
tiennent le coup. Mitterrand avait dès 1965 une forte présence à la télévision
et les articles de l’Unité, hebdomadaire du PS, sont bons. On attend
une mémoire écrite du quinquennat précédent par son auteur mais l’on n’entend
que la rumeur de la brigue et – non de la revanche sur FH, qui n’est pas
considéré par son prédécesseur – d’une rentrée en jouissance d’un dû.
soir
De
« nouvelles » que le passage en boucle, il n »’y a à retenir qu’une
série d’interrogations à l’étranger donnant les portraits-photos des ex. ou
actuelles de FH, chacune pas mal, à commencer par Ségolène Royal (qui serait
allée au chevet de VT, FH aussi mais pas ensemble, naturellement) et
interrogeant : qu’est-ce donc qu’elles ont pu lui trouver. Photo de Julie
Gayet, invitée – déjà… - à l’investiture élyséenne, et écoutant bouchée bée d’admiration
son amant… Le portrait politique se charge, plus qu’il se nuance, d’une grande
duplicité, de beaucoup de naïveté, donc d’un manque total de discernement.
Jean-Caude
Juncker que j’avais en très grande estime pour son rôle européen et son
habileté en président de l’euro-groupe, vient de nettement descendre dans mon
esprit, en appréciant et en approuvant que Merkel dirige l’Europe. On comprend
d’ailleurs que celle-ci ne poussera pas Schultz à la présidence de la
Commission, pas parce qu’il n’est de son camp strict, mais parce que ce serait
vite un rival voyant pour la chancellerie. Ma candidate est résolument Viviane
Reding.
[1] - 1er Samuel VIII 4 à 22 ; psaume LXXXIX ; évangile
selon saint Marc II 1 à 12
Sent: Friday, January 17, 2014 6:45
AM
Subject: salut national - formation des
élites - participation des citoyens --- à propos d'un " message important
pour les anciens élèves de Sciences Po "
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
je me permets d'insister sur l'importance morale et stratégique de
la vocation de Sciences-Po. Paris. Cf. ma correspondance en
réponse au cri de triomphe des nouveaux dirigeants de cette école (ou cette
joie d'Emmanuelle Mignon et d'un des membres importants du cabinet de Rocard
naguère, président maintenant de la fédération des assurances, débattant
devant des ESsec et des Sciences-Po. avant l'été et constatant cette mûe
bienfaisante : rue Saint-Guillaume, les élèves parlent anglais entre eux...).
La France, les Français, le pays sont dans une situation de
désastre national - non plus à cause d'une écrasante défaite militaire, quoique
nous vivions une guerre apparemment moins factuelle, parce que l'ennemi est
mental et que ses champions : spéculation, mondialisme, libido personnelles
profitant à fond de la disparition des outils et des règles démocratiques et de
toute déontologie, mais du fait de notre abandon des structures et des repères
qui nous avaient constitué pendant des siècles jusqu'il y a vingt ou trente ans
- et nous ne pouvons nous passer de creusets pour la formation de nos cadres et
d'une élite civique française.
Le projet de Sciences-Po. Paris, dans la ligne Descoings
supprime ou consacre l'amenuisement d'une des principales filières non seulement
de l'E.N.A. mais pour l'acquisition du sens de l'Etat, du bien commun, du
discernement de l'intérêt national, de l'invention sociale.
Le président de la République n'est devant l'histoire, de mandat en
mandat, de succession en succession, ni un gendarme, ni un directeur du Budget,
il est l'animateur de la conscience nationale.
Deux axes.
Celui de nos élites à former et à encadrer, à réancrer
dans une dynamique nationale quelles que soient leurs affectations
selon les talents, les vocations, les goûts. Et celui de la participation des
citoyens. J'ai observé pendant la conférence de presse cette conscience
implicite du Président de sa distance et de la distance des politiques
d'aujourd'hui vis-à-vis du peuple : un ressenti mutuel (de la trentaine de
personnes que 'jai interrogées depuis mardi soi dans mon entourage ou
selon des rencontres localess de hasard, pas une qui ait "regardé" la
conférence de presse ou, à défaut, en ait ensuite retenu quelque chose
selon les présentations ou commentaires rétrospectifs des médias).
Celui de la participation citoyenne (démocratie et gestion
locales - réinstitution d'un service national garçons-filles commençant par du
militaire puis continunant par du civil en coopération territoriale ou
principalement africaine). A cet égard, je ne crois pas que l'ambition de
" grandes métrpopoles de taille européenne ou mondiale " soit
une perspective souhaitable et prioritaire. Les petites communes et
l'organisation des grandes pour des déconcentrations sont - elles aussi - des
écoles de civisme, des foyers de vie associative. Ne les défaisons pas.
Cela date de Louis VI le gros : les communes, et cela produisit Bouvines. Je ne
suis pas vieux jeu, je crois, ni encore moins souverainiste. Puisque tout notre
effort pour renverser un cours idéologique a pour perpespective que les
Etats-membres choisieent de nouveau l'indépendance ensemble vis-à-vis des tiers
et la solidarité entre eux : ce qui n'est plus du tout depuis au moins une
dizaine d'années. C'est à nous de commencer ce renversement et cette
réinvention - tellement humaines au lieu des économétries qui non seulement ne
fonctionnent pas dans le meilleur sens, même économique, mais sont à l'origine
de scandaleux accaparements.
J'ajoute qu'aux heures de réduction de la dépense publique, sinon
collective, un Sciences-Po. tentant d'être une université de plus coute
beaucoup plus cher en animations, en intervenants qu'une école des cadres
civiques pour l'Etat, le social, l'entreprise où sont simplement mis à
contribution - ptsque "pour la gloie" des talents et des expériences,
des aînés donnant la main et l'exemple aux cadets. Et que si dans les
"'mille-feuilles" administratifs, on veut économiser, c'est plutôt du
côté des multiples agences et hauts-conseils que je suppose dotés en immeubles,
en prébendés, en voitures et en budgets de transports sinon même de sondages et
"frais d'information" qu'en amenuisant les compétences locales en
gestion et en délibération.
Je sais que j'interviens souvent auprès de vous, je ne crois pas
faire redondance ou être mouche du coche pour pousser à la roue, je suis
simplement très inquiet de voir nos forces dispersées ou mal appliquées. La
France, le Président, vous-même.
Bonne journée, cher ami. Pensées.
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