Mardi
21 Janvier 2014
Hier
22 heures 40 + Dialogue entre deux hommes
d’empathie sur les grands sujets, notamment « notre » Proche-Orient
et la capillarité française avec lI'slam (Napoléon, Méhémet-Ali, nos grands
arabisants que saluait tant Moktar Ould Daddah : Lévy-Provençal, Massignon et même
Monteil. [1]
Ce matin
06
heures 31 + Couriellé à l’Elysée. C’est sur l’oreiller tandis que nous nous
endormmions qu’Edith m’apprend ce qu’elle avait entendu au petit matin sur Europe 1. La Chine
entre au capital de Peugeot : sept cent cinquante millions. J’ai
été terrassé d’humiliation. La trahison, la colère, l’impuissance. Le rapport
des Français au pouvoir politique qu’ils se donnent, pouvoir devenu tellement
résiduel, tellement fermé sur soi. – Prier…
[2]
Et moi, j’en ferai mon fils aîné, le plus grand des rois de la terre… La France, fille aînée de l’Eglise : en
poste à l’étranger, en l’absence de nonce apostolique, je me croyais chargé,
naturellement, aussi de cela, une certaine défense et illustration des
chrétiens sur place, vg. le Kazakhstan jusqu’à ce qu’il me soit donné de faire
établir la relation diplomatique avec le Vatican. L’Esprit du Seigneur s’empara de David à
partir de ce jour-là, son sacre par
Samuel… le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le
Seigneur dit alors : « C’est lui ! donne-lui l’onction ».
Samuel prit la corne pleine d’huil, et lui donna l’onction au milieu de ses
frères… L’hérédité ne vint qu’après,
l’institution n’avait pas été voulue par Dieu, elle ne fut que consentie par
Lui. Le décisif était et reste l’inspiration divine, ce qui suppose la prière
de Salomon, la piété de David, quels que soient les péchés, les adultères, les
assassinats. Il me dira : Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon
salut ! .. . sans fin, je lui garderai mon amour, mon alliance avec
lui sera fidèle. Commentaire … de la
disgrâce de Saül, le roi initial : Le Seigneur dit à Samuel :
« Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté.
Dieu ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l’apparence,
mais le Seigneur regarde le cœur. » Quant à nos rites, que sont-ils ? Le
sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà
pourquoi le Fils de l’homm st maître, même du sabbat. Vie, ma vie, j’en sais l’issue, que Dieu veuille maintenir ma foi et la
laisser éclore, parmi les miens, au grand jour de ma mort. Mais la politique
maintnant ? je n’ai plus qu’une curiosité : savoir comment cela va
finir ? car il est impossible que nous trainions encore trois ans et plus
pour avoir à choisir de reprendre ce qui fut déjà notre entrée en cynisme et en
désastre. Nous vivons un drame en humanité, nous vivons une certitude en
nous-mêmes selon ce que nous avons reçu. N’avez-vous jamais lu ce que fit
David ? Alors l’incompréhensible et
l’inadmissible ? maintenant et au temporel ? je ne sais. Ses
disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Les pharisiens lui
disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela
n’est pas permis. »
matin
Ouest-France titre à la une : l’Etat s’invite au
capital de Peugeot. Le Monde : « La
France sauve PSA Peugeot de l’emprise chinoise. Je vais aux précisions. Le
groupe chinois est à tout-faire pour la Chine actuelle et à mutliplier les
entrées partout, mais surtout en Europe. En rang mondial pour la fabrication,
tous produits compris en 2013, Nissan
est plus important que Renault et l’ancienne
régie est même surclassée par Peugeot.
Arnaud Montebourg fait de l’incantation : " l'Etat
intervient de multiples manières : il organise la résistance économique lorsque
que nous avons des défaillances d'entreprises ; il remet de l'ordre dans le
désordre, c'est le cas dans les télécoms ; il investit là où nous avons à
trouver des solutions pour garantir, protéger, défendre des intérêts
industriels ". Et je vois deux choses : l’enjeu véritable
est d’accéder à des financements chinois, et le financement par l’Etat de sa
part censément égale à celle de Dong Feng se fait par les parts dégagés des
réajustements d’Airbus. Ainsi, nous finançons la dépendance d’un groupe privé,
notoirement hostile aux vœux gouvernementaux de ne pas fermer Aulnay et de
sauvegarder l’emploi dans l’hexagone, en nous désengageant du seul fleuron
industriel proprement européen, et d’initiative franco-allemande quand
celles-ci étaient concrètes, sérieuses et sans complexe de part ni d’autre. –
Toile de fond, la grane pensée du règne » : le pacte de
responsabilité, le MEDEF en est à saluer le discours présidentiel mais à
demander des explications et à nuancer : ce n’est pas un engagement.
Sent: Monday, January 20, 2014 10:54 AM
Subject: Re : sur le chemin qu'il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu - textes du jour
Intéressante
réflexion de notre cher Max Christian sur le mariage musulman comme antidote au
divorce par la dote obligatoire.
Mais
dans les faits, la répudiée ne récupère tout au plus que la moitié de
son dépôt de garantie car le juge barbu estime souvent dans sa grande sagesse
que "la seconde main" n'a pas valeur de neuve. Selon les pays
l'argus varie.
En
Arabie Saoudite, on trouve de très belles occasions, hélas difficilement
exportables !...
-----E-mail
d'origine-----
De : Max Christian DUCOMTE
A: hbelhassine
Envoyé le : Lu, 20 Jan 2014 16:47
Sujet : droit coranique
De : Max Christian DUCOMTE
A: hbelhassine
Envoyé le : Lu, 20 Jan 2014 16:47
Sujet : droit coranique
Monsieur
Hedy (je ne connaissais pas ce prénom) !
J'ai
lu votre note à notre cher Bertrand Fessard de Foucauld. Vous m'honoreriez, si
vous le vouliez bien, en m'expliquant quelque chose.
Je
n'ai d'expérience directe que marocaine, mais de première main puisque je
cohabitais au palais de justice avec les qadi (je crois que le pluriel est
presque semblable au singulier, peut-être qadîn) que je consultais pour les
problèmes de droit coranique, la mouddawana étant d'ailleurs codifiée aussi en
français. Comment le qadi peut-il réduire de moitié la dot lors de la
répudiation ? D'abord la procédure est uniquement adoulaire, sauf
bien sûr litiges mais seulement sur la consistance de la dot initiale,
connue par l'acte de mariage. Ensuite, dans les milieux aisés, la dot est
souvent constituée de biens réels (maisons, fonds de commerce, valeurs
mobilières et les fameuses ceintures en or et émeraudes) enregistrés au nom de
l'épouse ou gardés soigneusement par elle en son coffre à la banque. Enfin
l'usage est fréquent de ce que l'épouse mandate son wali (ça ne veut pas dire
que préfet), donc le plus souvent son père, pour encaisser la dot à sa
place et la lui garder (ce qui a d'ailleurs donné naissance à la légende selon
laquelle les pères vendent leurs filles).
Cordialement
vôtre
Max
Christian Ducomte.
----- Original Message -----
Sent: Monday, January 20, 2014 6:23
PM
Subject: Re : droit coranique
Cher
Monsieur,Je me souviens d'un chauffeur de taxi au Caire montrant du geste de la
main un bâtiment imposant : « et voici le Palais SANS Justice
».
L'injustice
est le premier fléau des sociétés arabes. Le droit est bafoué à chaque
audience.
Ce
n'est pas le cas au Liban, en Tunisie et au Maroc : Pays de civilisation,
de tradition, d'érudition. La justice n'y est pas parfaite, mais les juges
savent le droit et ils le disent avec une parfaite équité surtout lorsque le
litige concerne leurs pairs, c'est à dire des hommes de la bonne société.
Au
Yémen, Arabie, Soudan, Egypte...la charia est interprétée selon la générosité
du justiciable ou l'humeur du magistrat.
J'ai
raconté dans un de mes billets comment un saoudien parti au jihad en Irak avait
répudié son épouse par simple texto. Un juge a validé la procédure au motif que
l'homme avait adressé la copie de son message téléphoné à deux témoins.
En
ce qui concerne la dot, celle-ci se présence la plupart du temps sous forme
d'un couffin plein de billets et/ou de troupeaux de chèvres et chameaux.
Je
suis par conséquent tout à fait d'accord avec vous, mais Meknès, Rabat, Tunis,
Sfax... sont hélas des exceptions.
Bien
cordialement,
Hedy
Belhassine
-----
Original Message -----
Sent: Monday, January 20, 2014 9:17
PM
Subject: Re: droit coranique
Cher
Monsieur,
Merci
infiniment. Cela me réjouit quand même de constater que, dans un pays aussi
religieux que le Maroc, où le roi est (ou se dit) descendant du prophète et
commandeur des croyants et où les ouléma sont consultés sur chaque projet de
loi de statut personnel, le droit coranique est codifié de manière très
libérale et interprété correctement. Cela ouvre des horizons. La répudiation
par téléphone ou courriel, je n'aurais même pas imaginé.
Très
cordialement.
Max Christian Ducomte
[2] - 1er Samuel XVI 1 à 13 ; psaume LXXXIX ; évangile
selon saint Marc II 23 à 28
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