Vendredi
10 Janvier 2014
Hier
Trois petits quarts d’heure pour le
quatrième exercice sur la participaiton des laïcs dans la vie de l’Eglise,
qu’organise la paroisse-cathédrale à Vannes. Pour ne pas laisser notre fille
seule, j’attends le retour de ma chère femme et ne fais donc là-bas que la
« fermeture ». Animation-lecture par un prêtre que je ne connais pas.
Présence physique et mentale, assurance et charme des Jésuites, dont il n’est
pourtant pas. J’apprends-comprends quelque chose de fondamental, la charité, le
souci surtout du pauvre et du petit ne sont pas, d’abord pour le chrétien, une
sociologie, une psychologie, un altruisme. C’est d’abord une théologie, le
Christ petit et pauvre lui-même, répète qu’Il est venu précisément pour les
pauvres et les petits, les démunis. La disposition d’esprit certes, mais le
fait-même de la pauvreté qui peuvent nous enseigner. Texte du pape actuel. – Nous
ne sommes plus qu’une trentaine, vingt participants de moins, en comparaison de
la première réunion. Impossible de faire participer les gens. Le débat ouvert,
probablement aussi sur d’autres éléments avancés avant que je n’arrive,
n’aboutit qu’à la discussion des explications ou pas des rites liturgiques
quand manifestement des non-pratiquants s’y trouvent à entourer quelques-uns
des leurs à une grande occasion : baptême, mariage, funérailles. – Deux
sensations. Le gaspillage de la ressource humaine, ds vocations, des docilités,
de l’enthousiasme et de l’obéissance pour de l’endogamie. L’Egise et ses fidèles
ne sont pas projetés sur l’extérieur. Si l’on suit, comme on pose une équation,
la développe, l’inverse de moins, la maxime du cardinal MARTY, rappelée par le
Père Pierre L., notre second animateur pour ce cycle : c’est le temps que je passe à genoux devant Dieu qui me
permet d’être debout parmi les hommes… il faudrait constater que s’il y a
si peu de mouvement vers le dehors et vers « le monde », c’est qu’il
y doit y avoir bien peu de prière dans nos vies, de présence à Dieu.
Courrier
pris à notre boîte postale en rentrant. Le Père Pascal VESIN, vœux et
faire-part, un cancer depuis Septembre. Une caricature, évêque et petit clerc
admonesté. Le souci des hommes pas compatible avec le sacerdoce … Interrogation
tout autre : mon cher J. ordonné prêtre après une profession monastique
perpétuelle, mais vivant déjà dans une rencontre féminine antérieure à ces
consécrations : compatibilité ? Lui et l’ancien curé de Megève, si
rayonnant quoique très personnel posent des questions, non de foi, mais de
pratique : comment être au monde ? ce qui rejoint ma sensation de
gaspillage quand un prêtre est d’une évidente et exceptionnelle qualité. Vivre
autrement, d’autres structures : travail rémunéré, mariage, le prêtre, le
religieux, signes ! mais en pleine foule quotidienne. On le conçoit pour
le prêtre, administrateur vitalement des sacrements mais pour tout le reste de
sa vie missionnaire, au même étiage que les laïcs : profession, mariage, vie de
famille, engagements politiques et sociaux. Non plus l'uniforme ni la mise à
part. L’inventer pour le monachisme, qui ne serait plus qu’intérieur ? et
sans structures particulières ? La clé, certainement la vie de prière.
Ce
matin
Questions-réflexions
de notre fille. Récurrente… Dieu est un homme ? ce qu’elle n’aime guère,
alors la femme. Lui
faire comprendre qu’Il n’est ni l’un ni l’autre, pur esprit et englobant l’un
et l’autre. Rappeler aussi Dieu fait homme, son Fils. La trinité, ‘cest Dieu ou
en Dieu, et si l’on est que deux. Evidence que je constate que la dualité n’est
pas du tout du même ordre sémantique la trinité. L’unité en revanxche l’est. Comment est
fabriqué le feu ? Elle sait déjà beaucoup sur la terre, le noyrau. Mais
alors la terre est un fruit. Lle n’a pas tort, l’écroce terrestre. Pourquoi
cette qustion avant la classe de neige : mouiller au lit, réglée ?
pour éviter que les garçons ? géographie : aujourd’hui, non plus les
frontières et les Etats de l’Europe, mais la population, au Moyen-Age les
femmes et vingt-ciq enfants, mais de si petites populations lui-fais-je
observer, la morti-natalité et s‘y ajoute la faible espérance de vie de
l’ensemble de la population, sauf exceptions étonnantes. Les médicaments pour
ne pas avoir d’enfants, n’existaient pas, a-t-elle compris, je lui dis que ce
n’est pas tout à fait cela, la contraception
que je n’évoque mais le drame de l’avortement. Elle ne dit rien mais je
sens qu’elle ne peut concevoir que des parents… elle se félicite des adoptions
et nous notons depuis longtemps qu chez nos amis B. l’adoptée ressemble bien
plus à ses parents que la fille biologique. Nos dialogues ainsi, le soir,dans son
lit, avant ou après la prière… le matin en allant à l’école. Nous abordons même
la sécession protestante, le pape : pourquoi ? et il y a la
question-réponse : Bouddha et l’autre (Mahomet), Dieu ? aussi ?
Moins facile que le rappel ds modes en conjugaison, quoique cela me fasse
découvrir que le présent est seul de son espèce, que nous avons quatre passés
et deux futurs… psychologie collective attestée, signifiée par une langue, sa
grammaire. Le vocabulaire donnant milieu et rites de vie : richesse des
mots pratiques, quotidiens, tendres et spéciaux de l’alsacien par rapport à
l’allemand, les multiples diminutifs de l’affection. Exubérance du vocabulaire
kazakh pour la nature, à peupler la steppe…
Prier… on parlait de lui de plus en plus. De grandes foules accouraient pour
l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se retirait dans les
endroits déserts, et il priait [1] Dieu fait homme prie, très souvent, en ayant
toutes les postures et les nécessités humaines d’isolement (dans les
endroits déserts) : Jésus est un
homme. La prière, en tant qu’il est homme, le rend à la vie trinitaire, lui
donne la vie divine. Pour nous qui sommes appelés à cette participation à la
vie, la vie divine, la prière en est bien plus qu’une anticipation ou le vœu ou
l’accueil de quelques-uns des « éléments » de cette vie éternelle si
difficile à caractériser, aussi difficile que Dieu-même… elle est déjà cette
participation, qul que soit notre « ressenti ». D’ailleurs, dans la
prière, nous nous perdons de conscience habituelle et avons un autre mode
d’être mental, notre conscience de nous-mêmes n’est pas même la conscience de
prier. Nous sommes habités, envahis, transformés, sans limite et notamment la
limite de notre personne et de ses paramètres, l’âme n’est plus qu’elle-même et
tout entière et il priait. La
guérison du lépreux, il est seul de son affection si grave et en générale
exclusive. Or, cela se passe
en ville. Simplicité sidérante : Seigneur, si tu le
veux, tu peux me purifier. – Je le veux, sois purifié. Episode plus dépouillé que celui des dix lépreux, dont un seul, le
non-Juif, revient dire sa reconnaissance. Même recommandation d’accomplir les
constatations d’usage. Ta guérison sera pour les gens un témoignage. La foule devrait être là, on ne la voit pas,
la renommée semble abstraite, le miraculé ne dit plus rien. Quel témoignage ?
Jean qui est hanté par cette question : conclusion de son évangile, donne
une définition qui ne nous donne, comme rôle, que celui de l’accueil et non
celui de la
propagation. Le lépreux non plus n’a rien à dire, selon la
recommandation du Christ : ne le dire à personne. … Le témoignage de
Dieu, c’est celui qu’il rend à son Fils. Celui qui met sa foi dans le Fils de
Dieu possède en lui-même ce témoignage. Effet
du témoignage, ainsi reçu, que nous sommes invités à nous approprier : je
vous ai écrit tout cela pour vous faire savoir que vous avez la vie éternelle,
vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu. Foi, prière nous mettent dans la vie éternelle, nous confèrent notre
nature, nous rendent celle que nous avions perdue par hérédité humaine, par le
péché originel. Péché dont je rssens le poids chaque jour. Notre mortalité, nos
limites, nos impuissances fruits vénéneux de notre liberté mal appliquée :
curiosité, prédation, non-satisfaction
de ce qui nous est prodigué ? théologie du péché…plus la Genèse que les observances mosaïques et autres. –
Habité presque quotidiennement par certains : morts ou relativement à moi
disparus des formes de vie, celles qui furent de corps « miennes » et
moi à elles, mes parents, ma fratie ans nos pages et notre amour mutuel de
toute petite enfance. Et ces prêtres et religieux, intensément. Pascal V., J. grossissent leur groupe sur la rive de ma
prière. Ils sont mon urgence, ils sont l’urgence. Et la maladie qui « surligne »
la vie… c’est en marchant, seul, de Megève à Rome que Pascal V. aura son
diagnostic… c’est en étant ainsi exposé à tous vents de la consistance humaine
que J. commence d’esprit puis rataifie de corps et de rupture une autre vie… et
moi, toujours en premier commencement, mais soucieux autant d’autrui, si
nombreux dans ma vie de tous les jours ou de mémoire, que de mes déclins,
impuissances et indisponibilités. Ces jours-ci, même l’énergie de l’écriture
m’est ôtée. Tout se dépouille pour l’envie, le désir de prier. Je vais
obscurément bénir ces décapages que je prends si souvent pour de
l’amoindrissement : ils me mènent directement à Dieu.
Je
souffre… prenant la radio en garant la voiture de ma chère femme – Europe 1 – j’entends
la confirmation de ce que m’avait couriellé par mon cousin africain par
alliance, député d’opposition au Tchad : DEBY a fait démissionner
président et premier ministre en Centrafrique, comme on congédierait chez soi
deux domestiques. Nous avons notre Idi Amin DADA ou notre MUGABE. L’ensemble de
cette affaire pourrissante depuis des décennies et de notre intervention
actuelle qui est la énième sent très mauvais. J’apprends alors que la nouvelle
du jour – aujourd’hui – n’est pas celle-là mais en boucle la maîtresse de FH. Pas
Valérie T , mais une actrice inconnue chez qui il découche chaque soir,
des paparazzi ont pris quantités de clichés, à l’heure des croissants, c’est
lui qui descend les acheter. Pas de démenti ni de dénégations, et AYRAULT,
solidaire (en fait-il autant ? on lui a prêté à Nantes Elisabeth GUIGOU),
dénonce une atteinte à la vie privée. Pour moi, tout est extrêmement simple, un
président de la République n’a pas de vie privée tant qu’il exerce les plus
hautes fonctions que le peuple et la nation peuvent conférer. Un homme d’intelligence
est tout entier à son travail, dût-il vivre comme un moine, entre quatre murs. On
nous avait imposé, hors mariage, une aventurière, ce qui ne prenait toujours
pas et voici, qu’en poupées russes, la compagne est elle-même doublée par une…
etc… Un homme de cœur, tandis que le pays souffre et espère être entendu et que
se trouve, au moins en haut lieu, des solutions, qu’on y fasse preuve d’inventivité,
un tel homme ne va pas passer soirée et nuit pour son plaisir, ailleurs que
dans le « palais » qu’il a tant brigué. Une telle puérilité, une
telle inconscience du devoir et de la fonction… alors que nous venons de subir Newsweek et aussi les retombées d’une « petite blague » . NS, plaqué dans les trois mois de son
élection présidentielle, avait eu l’intelligence de se marier au lieu de « fréquenter ».
Un tel manque de bon sens, un tel manque
de conscience du devoir m’effondrent. C’est également jouer avec l’image et l’honneur
du pays, déjà regardé ces années-ci avec commisération.
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