Lundi 31 Décembre 2012
Hier
Messe avec Denis M. à Arzal, la grâce de cette église presque plate vue du dehors sauf l’aiguille de son clocher. Non loin, le barrage qui fait lac puis écluse vers la mer. L’intérieur avec la forte assymétrie des colonnes portant le transept, en abside, une quasi-niche donnant une lumière cistercienne. Les vitraux sont images pieuses des années 1880. Une grande tapisserie africaine fait notre légendaire moderne en figurant autant un arbre de Jessé qu’une nativité et ses foules. Enfants de chœur de quelques huit ans, l’organiste chante faux avec la sono. A son maximum, mais l’instrument à vent a du charme. Notre ami donne une homélie qui nous semble si au point qu’il a dû s’en occuper pendant les quelques jours de dépaysement qui lui avaient été donnés. Il nous dit quand nous prenons congé sa déprime et aussi qu’il a tout improvisé. La’rt oratoire en n’importe quel domaine est d’abord de communier avec ceux auxquels l’on s’adresse. On exprime une assemblée et par là on la fait mais du dedans, le levain…
Avouons-le, cette fête de la Sainte-Famille est très mal placée dans l’année liturgique. L’initiative est des Canadiens qui l’ont établie pour tenter de remédier à la désaffection grandissante des églises chez eux. Mais les textes sont étonnants. Importance de l’âge de douze ans pour le peuple d’Israël, c’est l’âge où un enfant devient adulte. D’autres exemples : Samuel qui à l’âge de dozue ans, commence à prophétiser. Daniel a ses premiers mots à l’âge de dozue ans pour commencer sa mission de prophète.
L’évangile nous parle de deux choses. Jésus est par excellence le Fils du Père, et il est le fils de la très sainte Vierge Marie.Nous nous figurons quela Vierge Marie avait une foi parfaite. Il n’en est rien, la foi grandit. Enfant, la Vierge a eu une foi d’enfant, elle a été souvent déconcertée, sa présence au pied de la croix alors que son ils est en train de mourir, sa foi chaque fois a grandi. Jésus, des choses étonnantes. La très sainte Vierge Marie et Joseph qui disent : mon enfant… ton père, ici présent, c’est Marie qui parle, et Jésus répond : ne saviez-vous pas ? aux affaires de mon Père. Jésus a deux pères, celui de la terre et celui qui est Dieu et que nous appelons le Père. Souvent l’importance de telle chose nous en fait oublier une autre. Une telle importance de l’une et nous oublions celle d’un autre objet. Jean manifeste cela.
L’évangile nous parle de deux choses. Jésus est par excellence le Fils du Père, et il est le fils de la très sainte Vierge Marie.Nous nous figurons que
Joseph et la très sainte Vierge Marie avec leur enfant et parents à Jérusalem. Dans la première partie, l’enfant les suit et dans la deuxième, le retour au village, les parents le suivent et il est le premier de cordée. Equilibre et accent mis sur les personnages. Ce n’est pas indifférent. Nous avons Jésus désormais. Ce sont les premières paroles de Jésus dans l’évangile : ne saviez-vous pas ? Aux affaires de son Père sans exclure celles des autres, ses parents, l’un n’exclut pas l’autre, chaque chose a sa place et a son importance. Il rentre, il leur est soumis. La très sainte Vierge Marie souligne l’épreuve, l’angoisse qui sont les siennes, un enfant perdu, et les parents qui recherchent l’enfant, vont-ils le retrouver, est-il erdu définitivement. Marie est celle qui est éprouvée, l’enfant Jésus devient l’angoisse de ses parents, il les éprouve et il prend la direction des opérations.
Nos textes, relire leur ensemble, ce qu’il y a avant et ce qu’il y a après. Au moment où Jésus commence sa mission prophétique, son entourage familial ne comprend pas qu’il fasse cela, ils n’ont pas compris que son Père du ciel lui demande de le faire, et ils viennent le récupérer. Difficultés des parents ! quand Jésus est arrêté et exécuté. Calavaire de la très sainte Vierge Marie, alors que l’évangile ne nous en donne pas un seul mot. Les paroles de la Vierge Marie sont rapportées à Cana, délicatesse et discrétion pour sauver d’embarras le couple nuptial, au moment de la croix pas un mot sur les lèvres de la très sainte Vierge Marie. Elle a cependant vécu intensément ce qu’il est en train de se passer mais son intervention n’est plus indispensable. Au moment de s’effacer de la scène, elle donne l‘exemple : elle garde les événements en soj cœur, elle ne les dit pas, et il en sera de même toute sa vie. Elle les garde en souvenir pour les approfondir, les comprendre. Et nous, saisir les événements et la valeur de l’évangile, y revenir plus longuement pour approfondir et comprendre ce qui nous est adressé. La très sainte Vierge Marie, elle-même, ne comprend pas immédiatement. L’Eglise, c’est cela qu’elle a d’abord à faire, l’évangile, le méditer, l’approfondir, elle ne el fait pas suffisamment et ne le fera jamais assez. Notre approfondissement est superficiel. Une terre féconde accueillant la semence pour lui permettre de porter des fruits.
Ce matin
Prier… la dernière journée d’une année, nos mesures, nos comptes, nos critères… notre monde, notre pays, nos âmes, la friche plus que jamais. Les textes du jour [1]sont empreints d’une étonnante certitude, notre état de béatifiés, de rachetés est explicitement constatés. Contraste absolu avec nos sensations de finitude et de précarité. Une moniale, disciple de Jean LAPLACE, « mon » cher Jésuite, que celui-ci avait convié à apprendre par cœur le prologue de Jean pour son éva gile, lui disait : cela change tout, sa vie était changée. A tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il leur a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu. L’habituelle dialectique des miracales, notre foi, c’est-à-dire otre disponibilité et notre accueil (de Dieu) font de nous les opérateurs de notre propore salut, et fondamentalement de notre totale mûe, un changement de nature, de la moralité, de la morbidité, de la dépression et de la dépendance nous passons à l’éternité, à l’accomplissement. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Tandis que Celui-ci souverainement a pris notre place et notre condition : et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous… plein de grâce et de vérité. L’évangéliste nous le fait constater : vous avez tous la connaissance (cette intense convoitise qui conduisit Eve à la prédation et Adam à l’ultime et décisive faiblesse). Je ne vous dis pas que vous ignorez la vérité, mais je vous dis : « Vous la connaissez », et la vérité ne produit aucun mensonge. … Tous nous avons eu part à sa plénitude… nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique…. La grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Jean conclut avec une apparente contradiction : Dieu, personne ne l’a jamais vu mais résout celle-ci aussitôt. Nous Le voyons dans le Christ. Le dialogue de Jésus avec Philippe pendant la dernière Cène. Montre-nous le Père – Comment Philippe ? tu ne me connais pas ?
matin
Dix minutes pour donner des raisons d’espérer (l’entourage du chef de l’Etat). Le gros de la crise est derrière nous (François Hollande lui-même). La communication valait décision puisque tout est dans ce que les gens croient, définition de Nicolas Sarkzoy. Jacques Chirac s’était fait offrir un prompteur et il a introduit la pose d’un pupitre en soliste sur le perron de l’Elysée côté rue : il ne nous a communiqué que son successeur et aussi un excellent discours au moment de l’incendie des banlieus, dixième anniversaire tout juste des « événements » de Novembre-Décembre 1995. De 1958 (sinon 1940) à 1995, la communication présidentirelle avait été normale, c’est-à-dire que la parole du président de la République n’était que la sienne – pas de plume – et qu’elle n’était dite que par lui. Aujourd’hui, il n’y a plus même de définition possible à la communication présidentielle : elle s’enfonce dans le banal, le tout-fait, elle ne dit rien, n’apprend rien et ne rehausse ni celui qui parle ni ceux qui écoutent et regardent. A la poste, j’interroge : nous sommes six. Deux téléspectateurs (trices, en fait) d’occasion, deux réguliers dont moi, un refus et un ignorant de ce qu’il décidera ou fera ce soir. Cela fait une majorité au rendez-vous. – Mais le Président n’est qu’à notre ressemblance : évaluation des modes de communication pour les vœux, les SMS désormais concurrencés par les réseaux sociaux, tout cela par milliards d’émission.
Hugo Chavez sans doute mourant. Notre neuvième otage, soixante-trois ans et nécessaitant des traitements médicaux réguliers : supplication directe des ravisseurs par la famille. Ceux qui vont mourir…
19 heures 59 + France 2 Les données du recensement.
C’est la traditon, c’est le rituel, nous allons à l’Elysée. Marseillais… PUJADAS – Vœux donc du président de
Qu’en penser ? que c’est désolant de banalité. Que ce n’est pas chaleureux, personnel, dialoguant, invitant. A défaut de grandeur puisque celle-ci nous l’avons obstinément fui depuis des années maintenant. L’honnêteté sans talent. A la réflexion, c’aurait pu être tout autre, du genre, c’est difficile pour vous, c’est très difficile pour moi, débat en conscience, notre commun amur du pays, des nôtres, de nos métiers, de nos paysages.
[1] - 1ère lettre de Jean II 18 à 21 ; psaume XCVI ; prologue de l’évangile selon saint Jean I 1 à 18
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire