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Sent: Saturday, December 01, 2012 9:49 AM
Subject: stratégie présidentielle et gouvernementale face à l'astreinte industrielle .... Re : par pitié pour vous et pour le pays
Cher Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Préfet,
pardonnez-moi de revenir vers vous mais le moment est crucial pour la suite du mandat et - je le crois - bien au-delà pour les conditions de la résurrection française et de l'émergence européenne.
Ci-après deux réactions à mon message d'hier dont j'ai donné la teneur à des amis et relations destinataires chaque matin de ma lecture des textesde la messe catholique. La première est d'un camarade de collège jésuite, repreneur d'une entreprise d'engins de travaux puiblics et bpatiments qui était à l'encan et dont il a fait quelque chose de si sain qu'il a pu la transmettre à son fils : quelque mil cinq cent emplois, sans que je sois sûr du chiffre. Il a des extrapolations sur la mondialisation et le prix à payer par les pays chronologiquement les premiers développés pour que l'ensemble du monde vienne à niveau, c'est souvent discutable mais toujours stimulant, et il a une expérience industrielle et des encadrements légilatifs et fiscaux qui est certaine. La seconde est d'un de ces Mauritaniens qui ont une vue aimante mais très exigeante de notre pays, de sa civilisation, de son rôle dans le monde et chez eux... je le répète souvent à vous, pour le président de la République.
Je complète pour ma part mon dire d'hier.
1° il y a une analyse de notre commerce extérieur et une formation de ses acteurs en entreprise, en banque, en administration, en diplomatie, en représentation à l'extérieur, et surtout surtout en suivi des marchés et des choses livrées, qui sont à reprendre pratiquement à zéro
2° il y a un inventaire du patrimoine économique, technologique et financier du pays - ce qui a été appelé dans les années 1995-2005, l'intelligence économique, prise de conscience pas suivie d'effets quoiqu'elle ait eu son organisation dans chaque ministère et auprès du Premier ministre, à pied d'égalité en principe avec le S.G.D.N.. Depuis 1986, c'est l'hémorragie, en presque tous les cas par notre faute, l'abstention des pouvoirs publics, le manque de prospective de notre système bancaire, la trahison des défroqués de la haute fonction publique passés à l'argent et à la fascination de l'étranger, longtemps américain et maintenant chinois (j'ai un camarade de promotion, inspecteur des finances, anglophone et russophone, adepte des mariages successifs, un par décennie, un temps pantouflant chez Cyrus et qui par s'établir en Chine avec son intérprête sa maîtresse - la manière dont certains de mes contemporains énonce les syllabes et chaque lettre du mot a r g e n t en y ajoutant le plus souvent b e a u c o u p d '
3° il faut que notre capital sur notre territoire ici et outre-mer redevienne national ou européen. Nos emm... de Ford à Florange et Saint Nazaire viennent de ces investissements étrangers que nous avons tant appelés à notre secours (voire en arbitrage : Ford, de la bataille électorale Chaban-Delmas Servan-Schreiber). Il a été insensé qu'Alcatel, qu'Arcelor, que Péchiney passent ainsi à l'étranger et il a été fou de laisser tomber le Lyonnais dans ses aventures américaines et l'empire de Messier. Nécessités de ces groupes, erreurs des dirigeants, peut-être... ce n'est pas exhaustif... mais nous avons toujours eu le coffre pour pourvoir au redressement quitte à changer les hommes et les statuts. Il y a notre épargne - elle nous a sauvés en 1871-1875, elle ne fléchit toujours pas - et il y a notre natalité - depuis Bir Hakeim et Stalingrad, elle nous a resitué en tête des nations européennes (symboliquement, elle avait fléchi en 1968, présage d'une hésitation de la conscience nationale). Nous avons les marchés, nous en sommes un : il est scandaleux que la première agriculture européenne et que le premier et sans doute le plus performant des réseaux hospitaliers européens n'ait pas ses outillages de fabrication nationale : les tracteurs, tout le machinisme rural, toute l'imagerie médicale sont étrangers...
Bien évidemment, une loi-cadre pour des nationalisations temporaires ad hoc, présentée ces jours-ci au Parlement suscite une majorité pour le gouvernement, de tous les bancs (à commencer par l'U.M.P. qui a parfois la mémoire du général de Gaulle), une majorité historique et inoubliable. Qu'en même temps, un des éléments du dispositif soit un emprunt directement demandé et ouvert au public, le pays entier va frémir. Le président de la République n'aura plus aucun souci pour faire passer ce que nous voudrons en concertation européenne - notamment le renouveau et la pérennisation de la politique agricole commune. En Allemagne, on reconnaîtra aussitôt que la France peut de nouveau inspirer l'avenir...
Chaleureusement.
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To: "Bertrand Fessard de Foucault" <b.fdef@wanadoo.fr>
Sent: Friday, November 30, 2012 11:33 AM
Subject: RE : par pitié pour vous et pour le pays
Sais-tu qu'une réévaluation du yuan de 20%, dans l'état actuel de notre dépendance aux produits faits en Chine, entrainerait une augmentation des prix bien supérieure à celle qui aurait été provoquée la TVA sociale retoquée par le nouveau gouvernement.
Sais-tu si , par solidarité spontanée ( car sauf à avoir de nombreux procès, cela ne peut pas être affiché), les consommateurs de ce pays , ont massivement acheté les produits de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. C'aurait été la meilleure façon de supprimer la raison de fermeture de cette usine, sans menace, nationalisation et autres décisions mortelles pour notre pays.
Je n'ai pas envie de me retrouver , sans le décider ,en Corée du Nord ou à Cuba.
Je suis à ta disposition pour t'expliquer certaines réalités industrielles de notre pays et la différence de comportement réel des consommateurs de ce pays par rapport à d'autres.
Amitiés. Pierre
Sais-tu si , par solidarité spontanée ( car sauf à avoir de nombreux procès, cela ne peut pas être affiché), les consommateurs de ce pays , ont massivement acheté les produits de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. C'aurait été la meilleure façon de supprimer la raison de fermeture de cette usine, sans menace, nationalisation et autres décisions mortelles pour notre pays.
Je n'ai pas envie de me retrouver , sans le décider ,en Corée du Nord ou à Cuba.
Je suis à ta disposition pour t'expliquer certaines réalités industrielles de notre pays et la différence de comportement réel des consommateurs de ce pays par rapport à d'autres.
Amitiés. Pierre
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From:
Sent: Friday, November 30, 2012 11:20 AM
Subject: Re : par pitié pour vous et pour le pays
Avec vous de tout mon cœur. FH est en train de partir du mauvais pied. Je ne connais pas tous les ministres de son gouvernement, mais j'ai l'impression qu'il reçoit, déjà, le boomerang d'une répartition des rôles entre des ministres...pas très "forts", disons. En bâtiment cela s'appelle vouloir construire un immeuble de dix étages sur du fer 12.
Je suis attentivement cette histoire de Mittal. L'homme était venu chez nous un jour. Sidioca l'avait adroitement éconduit. MOAA lui a vendu une part de notre fer, semble-t-il. C'est un ferrivore insatiable et sans pitié !
La nationalisation, il fallait la faire, pour tordre le bras à l'indien et dissuader d'autres chasseurs de rémunérations rapides de capitaux de tenter des coups tordus. En la brandissant sans la brandir, on donne des espérances incertaines aux travailleurs (avec tous les risques de syndicalisation de celles-ci d'abord et des déceptions ensuite), sans vraiment émouvoir les "patrons" qui, eux, ont suffisamment de sang-froid pour ne pas avoir peur. On ne frime pas avec un employeur qui paye 20.000 bonhommes ; on lui pince discrètement mais fortement une veine en posant les doigts de l'autre main sur une aorte.
Que faire maintenant? Trouver un "divertissoire", en attendant de se ressaisir?
Je suis attentivement cette histoire de Mittal. L'homme était venu chez nous un jour. Sidioca l'avait adroitement éconduit. MOAA lui a vendu une part de notre fer, semble-t-il. C'est un ferrivore insatiable et sans pitié !
La nationalisation, il fallait la faire, pour tordre le bras à l'indien et dissuader d'autres chasseurs de rémunérations rapides de capitaux de tenter des coups tordus. En la brandissant sans la brandir, on donne des espérances incertaines aux travailleurs (avec tous les risques de syndicalisation de celles-ci d'abord et des déceptions ensuite), sans vraiment émouvoir les "patrons" qui, eux, ont suffisamment de sang-froid pour ne pas avoir peur. On ne frime pas avec un employeur qui paye 20.000 bonhommes ; on lui pince discrètement mais fortement une veine en posant les doigts de l'autre main sur une aorte.
Que faire maintenant? Trouver un "divertissoire", en attendant de se ressaisir?
Id.
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