dimanche 23 décembre 2012

Inquiétude & Certitudes - dimanche 23 décembre 2012


Dimanche 23 Décembre 2012


Hier soir

Marguerite au téléphone : sur mon répondeur en sortant de chez son orthoptiste lundi dont elle me rappelle le nom et la fonction pur mon édification, ou ce soir à deux reprises en quittant avec son amie de cœur le cinéma de Questembert : Tomi UNGERER et le dessin animé que je retournerai voir avec elle. Le don de l’enfant. Il n’est qu’au présent, il rend compte de son instant, il paraît totalement émancipé des circonstances et des soucis dont il nous fait nous rendre qu’ils sont surtout mentaux et de notre fait. Une sorte d’indépendance souveraine, joyeuse vraiment, mais qui est probablement le fruit de l’amour mutuel avec ses parents. Il est exempté de tout souci d’avenir et de sécurité. L’harmonie de son existence et de ses jeux-reflets en fait le soleil, le centre de tout ce qui est extérieur à lui. C’est une configuration que sans doute l’adulte ne peut plus réaliser, mais que le saint ou le religieux ou le moine – ou l’amoureux-l’amoureuse – arrivent à vivre en l’inversant : le centre et le soleil leur sont extérieurs, mais sciemment, volontairement ils se satellisent et cherchent passionnément à l’atteindre, à en être.Et manifestement, c’est la vraie manière de vivre et de voir, tout équilibrée. Une sorte de pétulance et d’insistance sur le présent. Notre fille nous semble joyeuse en permanence et quand elle ne l’est pas, butée, c’est que quelque chose résiste à la créativité du bonheur. Alors, nous sommes là… mais la réconciliation intérieure se fait sans que nous en sachions au fond le ressort ni la manière. L’adulte dégénère. Marguerite nous fait revenir aux mécanismes de l’essentiel et nous, nous lui donns à voir le monde et la vie. Elle est au présent quand je m’inquiète des souvenirs que nous faisons peut-être se former en elle. Mission divine des parents. Témoignage du divin par l’enfant.

Ce matin

Prier …  [1] de nouveau, l’Eglise y insiste, la Visitation et ce dire d’Elisabeth qui n’est pas son chant propre, qui est la seule parole que nous ayons d’elle et qui constitue le premier témoignage d’un tiers sur Marie et l’Incarnation. Ce qui est consisdérable et ce qui suscite aussi le Magnificat, Marie se joint au témoignage de sa cousine et l’approuve : la chrétienté a désormais deux membres, tout à fait conscients de la former. Par son évocation d’Abraham et de la promesse faite à nos pères et par celle de tous les âges qui désormais la diront bienheureuse, Marie, premier docteur de l’Eglise, élargit d’emblée cette chrétienté à toutes les dimensions de l’histoire et de l’humanité. Ce qui introduit la parole d’Elisabeth n’est pas neutre. Le cheminement de Marie est angélique tant il est analogue à celui de Gabriel pour sa propre Annonciation : Marie se mit en route vers une fille de la montagne de Judée (l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth). Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth (l’ange entra chez elle et dit ). C’est Jean-Baptiste qui éveille sa mère, in utero, au sens de cette Visitation. Il est déjà précurseur, déjà dans sa mission : or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Et c’est encore le Précurseur qui « convoque » l’Esprit Saint comme lors du baptême de Jésus : alors, Elisabeth fut remplie de l’Esprit Saint et s’écria d’une voix forte… L’attestation d’Elisabeth est une anticipation de cette voix du Père au Jourdain, trente ans plus tard. Les Ecritures se ramassent en la personne du Christ, selon la lettre aux Hébreux, un Christ acceptant et authentifiant les témoignages sur Lui : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c’est bien de moi que parle l’Ecriture. Pas d’existence sans mission, à commencer par celle du Fils incarné : il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de son Dieu… sa puissance s’étendra jusqu’aux extrêmités de la terre, et lui-même, il sera la paix ! Dieu nous laisse le dernier mot, la prière, Le prier, être là maintenant. Toi qui conduis ton troupeau, resplendis ! Réveille ta vaillance et viens nous sauver. Dieu de l’univers, reviens ! Du haut des cieux, regarde et vois : visite cette vigne, protège-la, celle qu’a plantée ta main puissante. Mementote de nos vivants, de nos morts, de celles et ceux qui luttent. Ainsi soit-il !

matin

Les vrais sujets stratégiques pour la France, de territoires, de populations et d’approvisionnement : Canada et Algérie. L’Allemagne, c’est le voisin et c’est la construction de l’Europe, c’est de l’ordre du moyen. Canada et Algérie, c’est de l’ordre de la substance.  (cf. voyage de Hollande dont je n’ai encore rien étudié, et biographie de sainte Marguerite d’Youville à Québec et à Montréal).

à développer

La lacune de nos gouvernants, dans leur immense généralité, c’est le fouillis, l’absence de hiérarchie dans le traitement des sujets, et d’autre part l’absence de contact avec les gens. Le contact de hasard et de rencontre, non le contact sollicité par l’élu, ou d’un solliciteur avec l’élu ou le dirigeant. Le contact sans thème a priori, écoute libre. L’élu est d’ailleurs un dirigeant et à ce titre isolé et s’isolant, se cherchant d’ailleurs, parce que se sentant dépassé à proportion qu’il joue solo et son état de vie qu’il sait révocable. Ils ont un supérieur hiérarchique mais pas une caution, un recours, une admiration, cf. le temps du général de Gaulle.


[1] - Michée V 1 à 4 ; psaume LXXX ; lettre aux Hébreux X 5 à 10 ; évangile selon saint Luc  I 39 à 45

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