mardi 4 septembre 2012

Inquiétude & Certitudes - mardi 4 septembre 2012

Mardi 4 Septembre 2012 

Prier… les Français communient dans le chômage, l’inquiétude pour l’avenir de leurs enfants et la rentrée des classes. Mais l’anniversaire de la République et qu’est-ce que la République ? Mon exercice de chaque matin m’est devenu substantiel, plus qu’un repas. Temps d’arrêt ? pas tellement ! temps où tout se situe comme si c’était l’instant décisif où commencement et aboutissement sont le même mouvement, la même arrivée, le même départ. Je ne suis pas de l’éternité – au moins, sur le « plan » spirituel. L’Esprit Saint voit le fond de toutes choses, et même les profondeurs de Dieu. … L’Ecriture demandait : Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui lui donnera des conseils ? Eh bien ! la pensée du Christ, c’est nous qui l’avons ! [1] Audace de Paul ? non, la prière parce qu’elle est hors du temps, la mission apostolique parce qu’elle meut totalement la personnalité qui en est investie énoncent simplement la réalité. Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. Epoque où presque tout s’analyse selon le spirituel, alors que le rite et le matériel imprègne la religiosité de cette civilisation dans laquelle a surgi et vécu, est mrt le Christ. La logique des possessions et des guérisons. Dialogue à deux voix pour Jésus, avec le démon en question et celui-ci passant de sa victime dominée à son maître et seigneur. Silence ! Sors de cet homme ! Alors le démon le jeta à terre devant tout le monde et sortit de lui sans lui faire aucun mal. Il y a dans les évangiles, bien plus que dans les Actes des apôtres, ces jeux et commentaires de foule. Ils sont d’une pièce mais presque toujours sur un mode interrogatif. Jésus – Dieu – est évident, manifeste mais cela ne résoud rien car Il n’est pas définissable, Il échappe à l’entendement et à nos comportements. La foi n’est pas croyance en des faits ou à une doctrine, elle est – bien plus et mieux qu’une adhésion – un attachement à une personne. Nous n’apprenons pas de la sagesse humaine mais de l’Esprit, et nous interprétons de manière spirituelle ce qui vient de l’Esprit. Il me semble ce matin que l’Apôtre et l’évangéliste se rencontrent pour mettre en scène ce que nous vivons depuis la Pentecôte : la foule (nous de millénaire en millénaire, avec en nous la création dont nous sommes responsables selon la Genèse : le fondement théologique de l’écologie est là, autant que notre propension à la conquête du cosmos) et l’Esprit Saint. L’homme qui est animé par l’Esprit juge de tout, et lui ne peut être jugé par personne. Notre souveraineté n’est acquise qu’en Dieu. Quelle est cette parole ? car il commande avec autorité et puissance aux esprits mauvais, et ils sortent… Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait. La force et l’exceptionnalité des psaumes est de donner autant l’immanence de Dieu que l’assurance de sa compassion, dans le même mouvement d’une prière qui est aussi souvent contemplative, c’est-à-dire laudative (nous sommes emportés par ce sur quoi notre attention est appelée, fixée quelle que soit la première approche ou la première pulsion) que de demande. Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés.

matin

Hier, un commentaire d’expert (du patronat) sur le « désengagement », réponse individuelle par la passivité intime malgré les apparences d’une implication et d’une présencephysique au travail. Celui-ci n’intéresse plus, seul le salaire motive. La marchandisation de la force humaine et des capacités humaines dans la chaine de production et de conception des salariés a sa rétribution. Certes, plus guère de révolte, plus rien de collectif, les syndicats n’ont plus d’influence, et à première vue les employeurs y auraient gagné, mais la qualité de leur main d’œuvre a forcément diminué et en cas de conflit profond, et l’on va vers cela puisque le désespoir va être inventif et courageux, engendrer des stratégies et des chefs jusqu’à présent inenvisageables et encore inconnus (y compris d’eux-mêmes) rien ne sera plus appréhensible par les institutions actuelles de l’entreprise et de la politique.

Rentrée des classes, dubitation sur le futur système de formation, peu concerté semble-t-il, condamnation évidente de la réforme Châtel, mais risque que les 60.000 emplois promis en campagne ne soient pas pourvus même si leur financement est trouvé : on a dégoûté les vocations.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens II 10 à 16 ; psaume CXV ; évangile selon saint Luc IV 31 à 37

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