Samedi
2 Novembre 2013
Prier …
[1] Je
ne me suis aperçu qu’au début de la messe hier que je m’étais trompé sur les
textes du jour… mais « la commémoration des fidèles défunts »
aujourd’hui propose des ttxes qui « vont » aussi bien pour la
célébration de « tous les saints ». Ce moment liturgique est le
même, tous appelés à être saints, et la différence n’est que de chronologie. Ce
qui est médité pour les morts est aussi lumineux sinon encore plus que pour les
foules de l’Apocalypse, et puis la vérité c’est notre communion à tous. Leçon
du jour si je prends les textes d’hier : définition toute différente de la
pureté, tellement entendue (ou sous-entendue) de nos enfances qui n’y
comprenaient rien et respiraient tranquillement à la manif.pour tous,
voire aux prises de position de la « hiérarchie », comme touchant
(c’st l cas de l’écrire…) au sexe… tout homme qui fonde sur Lui une telle spérance
se rend pur cmme Lui-même est pur… ils viennent de la grande épreuve, ils ont
lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l’Agneau… la pureté est une conversion, un mouvement,
une purification. Comment ? par tant par nous-mêmes que par la grâce, que
par la présence à Dieu. A l’image et à la ressemblance de Dieu, selon la
Création et par le face à fac. Nouss erons sembables à Lui parce que nous
Le verrons tel qu’Il est… Heureux, les cœurs purs : ils verront Dieu. Pureté et vision de Dieu vont ensemble. Sont
notre état définitif. Notre nature, donc. Les « béatitudes » données
collectivement, et non sur le mode particulier du tutoiement. Une foule
immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races,
peuples et langues… quand Jésus vit toute la foule qui le suivait… L’Apocalypse et les Béatitudes nous font
regarder Dieu : résultat, promesse, anticipation, tandis que l’incarnation
du Fils de l’homme nous fau être regardés par Dieu : Jésus vit toute
la foule… posant son regard sur lui, Jésus l’aima… promenant sur eux son
regard… les deux expressions factuelles
de l’amour dont le Père nous a comblés. Dans
l’Ancien Testament, voir Dieu, c’était mourir… comme une condamnation… le
Nouveau nous en relève tout simplement par un nouveau rapport à Dieu : Il
a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes.
Reçu
hier soir d'un co-parcourant : qui
regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage - textes du jour Aimés, nous sommes dès à présent enfants de Dieu, mais ce que nous
serons n'est pas encore apparu (n'a pas encore été manifesté). Nous le savons,
lorsqu'il apparaîtra (lors de cette manifestation), nous serons semblables à lui
parce que nous le verrons tel qu'il est (1Jean
3:2). Sans doute s'agit-il du Dieu trinitaire,
encore que la parousie soit celle du messie Iéchoua'. Imparfait que je suis, je
n'imagine rien d'autre que la contemplation béatifique, mais je sens que la
vieillesse m'y prépare. Par le détachement qu'elle m'impose, diront certains.
Je bénis ce détachement, car il me comble et peu à peu m'accoutume à
l'essentiel qui pour moi consiste non pas à poursuivre ma vie devenue parfaite
mais à me dissoudre dans le tout réconcilié.
matin
Il
ne s’est rien passé pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy qu’un événement extérieur
auquel nous étions plus mal que d’autres préparés en ce moment et auquel nous
ne faisons toujours pas face : la crise économique mondiale, du fait de la
spéculation financière et des dévoiements bancaires. Alors que plus que d’autres,
nous avons dans nos gènes et dans notre histoire contemporaine, tous les
instruments voulus pour gagner. Sans doute, une pluie d’éphémérides mais
toujours des instants consacrés aux instants, tandis que le démantèlement de la
puissance publique continuait. Comptons pour rien la corruption et les recels d’intérêts
et d’argent public, cela n’a fait qu’alimenter à la marge la perte de
crédibilité de la « classe politique », « ces princes qui nous
gouvernent », écrivait en un autre temps, Michel Debré, qui avait ensuite
pu croire que le remède avait été trouvé et faisait bon et durable effet…
Le
quinquennat de François Hollande est tout autre. Non en politique menée, elle
est identique aux tâtons et velliétés de son prédécesseur : du fiscal et
de la dette, plus des hors sujets (le mariage gay et la bio-éthique, qu’on soit
pour ou contre) de même que Nicolas Sarkoyz avec sa réforme constitutionnelle
supposée monumentale et refondatrice. Le changement est qu’il y a une réponse
populaire, il commence à y en avoir une. Certes disparate. Ce n’est pas une
réponse sociale, alors que tout la commande et est justiciable d’une
dialectique de lutte des classes
Florange, Aulnay n’ont rien déclenché… mais il y a la recomposition des
thématiques, sinon des organisations de droite avec la manif. pour tous et il y a maintenant Quimper, dernier discours de plein air du général
de Gaulle, juste avant lequel il était si peu sécurisé et tellement dans l
foule qu’un quidam a pu lui laisser un crachat sur la pochette de son veston. Donc
Quimper, avec démontage de tout mobilier ou élément public en plein air qui
puisse servir de projectile, de barricade, d’arme. Ville d’un élu ministrable
et dont l’ « influence » sur le président régnant serait grande
(sauf sur la loi Taubira
qu’il ne recommandait pas) : il y a près de vingt ans, un colloque auquel
j’assistais, je le vis en scène pour l’introduction, suis même allé lui serrer
la main, il m’avait en effet paru plus que bien.
La
novation n’est pas là. La manifestation n’est pas sociale, elle est régionale,
sinon régionaliste…il y avait plus de
bombes en 1969-1971 en Bretagne qu’en Corse où tout ne commença qu’à la
fusillade d’Aleria. Or, elle assemble les paysans, les artisans et le… MEDEF. Tandis
que les « syndicats » (et leurs troupes ? peut-on supposer) sont
à Carhaix. Thème pas clair : l’éco-taxe, à propos de laquelle le pouvoir a
« reculé » et les quotidiens bretons : Ouest-France et Télégramme ont titré sur « la
Bretagne entendue » et l’emploi : en quelques mois, l’agro-alimentaire
disparaît, ce que n’en rayera pas une prise de participation saoudienne à
hauteur de 25% d’un volailler. Prise de conscience collective, dont –
tristement – la Lorraine n’a pas encore fait preuve…Maintien de l’ordre :
il sera difficile. Réveil politique qui va certainement malmener tous les élus.
Or, la région était à gauche et au sens historique, elle a deux ministres au
gouvernement et non des moindres : le Premier et celui de la Défense. Suspense.
soir
Les
« nouvelles » pour Quimper. Echaufourées, quinze mille personnes
selon la police, le double évidemment pour les organisateurs : ce n’st pas
beaucoup, Pas d’embrasement ni de la Bretagne en tant que telle ni des
manifestants. – Mais l’horrible et dég. assassinat de deux de nos journalistes,
en plein jour et dans une ville, certes névralgique pour l’opération Serval,
mais qu’on pouvait penser sécurisée : il n’en est rien. C’est l’échec.
Communication présidentielle désastreuse, des communiqués certes mais il aurait
fallu la photo fixe, tandis que donner des images du Président à son bureau ou
passant d’une pièce à l’autre, toujours aussi mal habillé et n’ayant aucun
rapport avec ce deuil national ou même les images de CRS et de « casseurs »
s’affrontant. Avec en sus, une photo encadrée posée contre le miroir d’une
grande glace derrière le Président lisant ou signant, qu’un tiers enlève comme
s’il était risqué ou inopportun que ce qu’elle montre, entre dans le champ d’un
zoom.
Alors
que ces deux événements son très graves, le JT (France 2) continue de mouliner sans changer de ton ni de rythme, badin et banal. J’ai
honte de notre époque.
[1] - Apocalypse de Jean VII 2 à 14 ; psaume XXIV ; 1ère
épiître de Jean ; évangile saint Matthieu V 1 à 12
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