dimanche 17 novembre 2013

changement de signe - fiction politique - chapitre 6 - état provisoire



Changement de signe


« premier jet » d’une fiction politique



Chapitre 6

23/…/201… à 10:25
Le président de la République en pélerinage

Le président de la République a quitté Charles-de-Gaulle à la nuit encore noire. Destination Jérusalem où il se recueillera devant le mur des Lamentations, restes du Temple d’Hérode, puis au jardin des Oliviers où agonisa le Christ avant sa passion, et enfin à la mosquée Al Aqsa. Il a fait savoir qu’il serait alors à la disposition des autorités israëliennes et palestiniennes pour les rencontrer. Ce qu’a aussitôt accepté le président Mahmoud Abbas. M. Benjamin Nettanyahou devrait en faire autant, les présidents du Liban et de Chypre font exprès le voyage.

Cette présence-surprise du président de la République française sur l’un des sites les plus sacrés mais aussi les plus belligènes de la planète ne tient pas lieu de la visite officielle en Israël initialement prévue pour … mais que la France, partenaire très engagé dans la négociation nucléaire avec l’Iran, a préféré reporter à un moment moins contingent.

M. François Hollande a laissé au Premier ministre le soin de présider une réunion du nouveau cabinet à l’hôtel de Matignon, afin que soit préparée au mieux la séance de cet après-midi à l’Assemblée nationale. Le premier conseil des ministres pour le gouvernement, ainsi concentré à quinze membres, président de la République et Premier ministre compris, aura lieu demain au palais de l’Elysée à l’heure habituelle. Le Président doit revenir à Paris dans la nuit.


23/…/201… à 10:40
Initiative insolite du président Poutine, s’envolant pour Jérusalem, à la suite de M. Hollande

Moscou – Le Kremlin confirme que le président Poutine se rend, improviste, à Jérusalem et qu’il espère y rencontrer son homologue français. Paix et Europe, seuls thèmes à l’exclusion des affaires syriennes : c’est le souhait russe.



23/…/201… à 10:53
Initiative du président Poutine (2)

Le porte-parole du Quai d’Orsay ne commente pas l’initiative du président russe.


Journal du Président

En vol vers Jérusalem, déjà au-dessus de Chypre, matin du mercredi 23… 201...

J’ai décidé en fin d’après-midi, hier, d’aller sur place, sans aucune forme. Mounir, sans l’avoir délibéré évidemment, m’a convaincu de cette démarche, apparemment hors de tout dessein et sans programme politiques. Lire la prière de Salomon et les hadith qu’il m’avait copiés m’a convaincu que les entretiens diplomatiques ou les conférences n’aboutiront à rien dans cette région, que la source des solutions est ailleurs, que les peuples, imprégnés de promesses reçues comme divines, ne peuvent se décrisper et se substituer aux calculs et aux peurs de leurs dirigeants, qu’écoutés par des tiers mais selon ce qu’ils sont et veulent être eux-mêmes.

Je ne prétends pas fonder une nouvelle méthode n relations internationales ni énoncer un nouveau corps de dogmes dans une problématique où l’on ne parle plus que la langue de bois depuis des décennies. Ls réfractaires à celle-ci se faisant assassiner : Sadate, Rabin et peut-être bien Arafat, tant d’autres aussi, jeunes ou vieux.

Comme je ne connais pas le sujet, que d‘avance j’aurais été guetté en confirmisme ou en déviationnisme par rapport à tout ce que la France a dit par la voix de mes prédécesseurs depuis de Gaulle et Mitterrand, je vais me faire une idée personnelle, sans encourir aucune sanction et sans pooursuivre aucun but précis.

Cela me donne aussi le temps d’une étape – hors du circuit que j’ai entrepris depuis vendredi – et je manifeste la confiance que j’ai depuis le début de mon mandat en Jean-Marc Ayrault. Curieusement, de nous tous, il est le moins dépaysé par ma mûe (dois-je trouver un autre mot ? et qui change ? moi ? ou bien le pays se reconnaissant dans le nouvel inventaure de nos possibilités auquel je le convie ?).

Quoique je sois encore plus dépaysé que les Français – eux de mon fait, mais moi de ce qu’il m’arrive intimement tandis que se dessine de plus en plus nettement en moi ce à quoi je dois aboutir et aussi de ce que je reçois en messages, en lettres et en courriels – je dois préciser que j’ai un mentor, mais celui-ci est hors organigramme, comme d’ailleurs il a régulièrement exprimé le souhait à chacune de ses offres de service par la poste ou par internet. Il souhaitait que nous fassions, en quelques minutes mais régulièrement, tous les quinze jours environ, le point de ce qu’il entend et comprend, à lui seul mais selon les hasards des rencontres de rues, de transports en commun, de lectures et de multiples réminiscences (il a dix ans de plus que moi et le faut d’avoir commencé à observer la politique sous de Gaulle ou après lui, produit un véritable changement de génération et d’époque), le point aussi de ce que je souhaite qu’il examine ou cherche. Je ne l’ai pas accepté, et voilà que sans encore l’avoir rencontré, je suis dans les pas d’un septuagénaire qui a la jeunesse d’esprit d’ambitionner de conseiller un président régnant, disposant de toutes les sources et réseaux de l’Etat et connaissant de longue date la plupart des acteurs de notre vie publique. Naïf ou prodigieux, mais le dossier qu’a constitué PRL sans que je le lui demande dessine par anticipation le paysage dans lequel j’avance désormais. Il est passé du rôle de conseiller aulique qu’il s’était attribué sans aucun signe de ma part, à celui, apparemment plus humble, de documentaliste, mais cela correspond exactement au point où j’en suis. Ce n’est plus d’un choix de route qu’il s’agit pour moi et pour les Français, mais de munitions et de vivres pour convaincre et pour que nous avancions.

Je bénéficie donc d’une « feuille de route » en forme de proposition dont je ne ferai état que plus tard (ce qui me laisse tout à fait libre de son usage) mais dans des circonstances que je commence à entrevoir Jusqu’à présent, depuis vendredi, cela « colle » très bien.

Nous allons atterrir. Nouveau dépaysement, nouvlle terre, et puis cette question de Kaunitz : priez-vous ? Au moins, cela me donnera une contenance, et tous ceux qui me croient franc-maçon…

23/…/201… à 11:00
Message présidentiel au pape François

Encore en vol vers Jérusalem, le pèlerin qu’est officiellement le président François Hollande, a adressé au Pape un message. Celui-ci semble n’être pas de seule courtoisie comme entre chefs d’Etat dont l’un survole le territoire de l’autre, celui du Vatican étant bien exigü. Le président de la République tiendrait à rendre compte au Souverain Pontife de son pèlerinage, à l’occasion de son vol retour.

23/…/201… à 11:05
La communication vespérale du président de la République est maintenue

L’Elysée confirme que – malgré l’emploi du temps très chargé aujourd’hui du président de la République, M. François Hollande, s’adressera aux Français à l’heure habituelle, sur la seconde des chaînes de télévision publique.

En revanche, il n’y aura de source française ou habilitée, aucun reportage ni aucun communiqué concernant les moments que va passer le président de la République dans les Lieux-Saints des trois grandes religions dites du Livre, et les entretiens politiques – brefs – qu’il doit avoir ensuite avec les autorités locales. Aux entretiens convenus, devrait s’ajouter une conversation avec le président russe au patriarcat orthodoxe.



23/…/201… à 18:40
Séance presque consensuelle à l’Assemblée nationale

Ouverte à quinze heures, la séance des questions orales au gouvernement avec débat, s’achève sans vote. Eût-il été demandé que le Premier ministre aurait presque égalé – à trois abstentions près : celle des élus du Front national – le record d’Edgar Faure, alors ministre de l’Education nationale dans le dernier gouvernement du général de Gaulle. Unanimité alors pour adopter la loi d’orientation universitaire.

Au lieu d’une déclaration liminaire, M. Jean-Marc Ayrault a préféré que soit conservée la forme dialoguée des mercredi après-midi au Palais-Bourbon, mais a conclu par un propos général.

«  A l’appel du président de la République,

Samedi 16 Novembre 2013 – 16 heures 02 à 17 heures 07 

le pays attend du neuf.. Le changement de cap après dix ans de mimétisme d’une législature à l’autre, d’un gouvernement à l’autre, exige une nouvelle manière d’assumer les diffilcutés que nous connaissons et ne résolvons toujours pas. Nous nous donnons de nouvaux outils. La collégialité, vécue hebdomadairement en conseil des ministres autour du chef de l’Etat, en nombre tel que la conversation et non plus seulement des lectures chronométrées permette l’approfondissement de l’ordr du jour mais aussi de ce qu’imposent les circonstancess pointsela succession de lectures, La nationalisation, pour le seul temps d’une crise particulière autant que de la crise financière et de la récession que le monde traverse, de toute entrprise que ses dirigeants ou que le cours actuel des échanges internationaux mettrait en défaut. Une planification selon des traditions qui nous ont été propres et qu’à tort un de mes prédécesseurs, pourtant de ma famille politique et dont je salue la grande probité et le désintéressement personnel a eu tort d’abandonner. Cette planification redonnera aux négociations sociales et aux prévisions économiques et budgétaites leur vérité, leur efficacité et leurs véritables perspectives. Le civisme doit inspirer nos comportements de l’école à l’épargne, de la solidarité entre les personnes à un aménagement de notre territoire tel qu’il n’y ait plus de solutude ni de désert.

Le gouvernement entend convaincre nos partenaites de la zone euo. t de l’Union européenne de deux évidences. Seul un moratoire des dettes souveraines privera la spéculation de ss cibles et victimes. Les engagements publics ne seront pris qu’après des citoyens de chacun des Etas membres et faut-il l’espérer entre tous les citoyens de l’Union européenne. Seuls des échanges commerciaux non impérialistes, non prédateurs, non mensongers suivant des bases sociales et fiscales défiant toute compétivité honnête, rendront notre marché commun – fondateur de l’entreprise, de la communauté, de l’union européennes – à ses véritables auteurs. N’appelons pas cela du protectionnisme, appelons cela la reconnaissance mutuelle d’identités économiqus, sociales et fiscales différentes, entre lesquelles peuvent se négocier des échanges et ds investissements formant des zones cohérentes et non conquérantes. Le cours et l’exploitation des matières premières sont affaires planétaires, de même qu’une culture sincère des droits de l’homme par chacun des Etats formant l’Organisation des Nations Unies est affaire d’une démocratie mondiale.

Par la voix du président de la République, la France entend convertir le plus possible de gouvernements, et par-delà ceux-ci, de peuples à une sincérité nouvelle, donner vie et suite aux grands engagements qu’ont été la Charte, la Déclaration universelle des droits de l’homme et rendre au libéralisme son vrai sens qui n’est pa le matérailisme, la jungle, la permissiivité, la tricherie.

La France ne sera entendue qu’exemplaire chez elle et dans ses comportements avec les autres. Elle ne l’était plus. Elle peut le redevenir. C’est ce en quoi le gouvernement entend soutenir la nouvelle démarche du président de la République de toutes les forces du pays, avec tous les suffrages de vos asemblées à mesure que lur seront présentés les projets de texte et de financement nécessaires. »

Dimanche 17 Novembre – 19 heures 30 à  20 heures


23/…/201… à 19:10
Résultat inattendu de l’entretien franco-russe au sommet

Les présidents Hollande et Poutine ne sont pas parvenus à s’entendre complètement sur les affaires syriennes, mais ils sont désormais d’accord à propos de l’Iran. Un climat de confiance mutuelle semble en train de se faire. Les deux chefs d’Etat ont pu détailler en effet l’avantage pour la Russie, si celle-ci tient à intégrer une construction européenne à articuler en partie sur l’Union des Vingt-Huit, d’une autre pratique de l’Etat de droit et du respect des des personnes.

Le président Hollande a assuré son interlocuteur que la participation des sportifs européens reste naturellement acquise aux jeux olympiques d’hiver à Sotchi, d’autant qu’elle n’est pas de la compétence des Etats, mais que la comédie de Pékin pour les précédents jeux d’été de ne se rééditera pas.

La Russie devrait appuyer la proposition française au Comité olympique que désormais les jeux d’été aient lieu, comme dans l’Antiquité, à Olympie, et ne soient plus jamais organisés hors du sol grec. Les investissements et les participations quadriennales devraient contribuer, ce qui n’est pas accessoire, au redressement financier de la Grèce.

23/…/201… à  20:00
Cinquième communication présidentielle

En vol d’approche de Rome, le président de la République est intervenu sur la deuxième chaine publique de télévision.

Quoiqu’improvisée dans la cabine présidentielle de ce qui avait été nommé l’Air Sarko One, la mise en onde et la transmission étaient presque parfaite.

Tandis que défilait sur les écrans de télévision en France, en surimpression le plan de vol du retour présidentiel, M. François Hollande a rappelé que l’Europe, la Méditerranée, le Porche-Orient et l’Afrique du nord ainsi que le Sahara et le Sahel sont un même ensemble géographique et mental, que la France y est exceptionnellement située et que cet espace est justiciable d’une approche analogue à celle qui nous fait pratiquer le marché commun. Il s’agit d’une ambiance historique, phislophique et religieuse d’un seul tenant où les différences d’organisation publique et de vie privée sont secondaires. L’obstacle à la paix est la méconnaissance mutuelle.

Prenant à contrepied les thèses extrêmistes en politique intérieure et en convictions religieuses telles qu’en France elles se sont exacerbées au point de devenir haine raciale et appel à la désobéissance et à l’illégalité, le Président a procédé de la même manière qu’hier et avant-hier avec les souverainistes. Il a donc proposé une intégration des diplomaties et des cultures pour que ce Vieux Monde, autrefois foyer de tout ou presque, redevienne le modèle de pluralisme et d’autorité morale qu’il n’est plus actuellement. Peur des immigrations, cancer du conflit israëlo-arabe, cynisme de la plupart des Etats européens et arabes pratiquant le contraure de leurs dires, ambivalence des échanges, invstissements, prises de contrôle, délocalisations. Presqu tout est belligène.

Répondant à une question d’un téléspectateur présenté par la seconde chaîne publique, M. Hollande a pris pour exemple de la nouvlle approche qu’il préconise dans les relations intrnationales, quand il s’agit de pays et de peuples intimement proches, le fait même de es entretiens de l’après-midi avec ses homogues israëlien et palestinien. Ecoute mutuelle, pas de communiqué, pas de conférence de presse, mais énoncé par chacun de ce qu’il st et de ce qu’il veut. Rien à en déduire pour le moment. Aplanissement des mésententes, les présences durables sur place en Afrique et au Proche-Orient de jeunes français en service civique national, après leur pédiode d’initiation aux techniques et aux organisations de la défense nationale. D’ailleurs pourquoi ne pas échanger aussi sur ce thème-là et sur les pratiques de formation de la jeunesse à la chose militaire ? en sorte qu’elles deviennent des outils de maturité et de maîtrise de soi..

Dimanche 17 Novembre 2013 – 19 heures 14  à 19 heures   20


Le Président a enfin observé que s’il y a horreur de la Shoah, il y a aussi, dont on parle beaucoup moins et qui a précisément l’abomination des enfermements et des exterminations ! ce qu’un régime peut infliger à l’esprit d’un peuple, le travesti exploité de l’histoire allemande, de ses légendaires, tout le travail d’une dictature pour mettre à lui tous les ressorts mentaux et toutes les énergies humaines. Condamnation du totalitarisme, mais aussi de toutes les main-mises mentales pour inculquer le contraire de la vie, de la liberté… travail des sectes, travail aussi de ces mouvements passant pour « le ré du bon peuple français ». Critère, les totalitarismes inculquent la haine de l’autre et l’adhésion sans réserve à une thématique imposée. L’homme entier est visé, torturé, dépossédé… de son corps, les massacres… de son âme, les bourreaux, les fascinés de Nremberg…


Lundi 18 Novembre 2013 – 09 heures 25

Le président de la République a confirmé que la brigade franco-allemande, non seulement, n’allait pas être dissoute mais qu’au contraire elle serait portée au niveau de la division dans les dix-huit mois.

Dimanche 17 Novembre 2013 – 19 heures 14  à 19 heures   20

23/…/201… à  20:12
Commentaires antagonistes de la nouvelle communication présidentielle

Les cinq entretiens du président de la République avec les Français, puisqu’aucun journaliste ne participe au temps d’antenne sollicité auprès de chacune des chaînes de télévision, sont maintenant commentées pour lur ensemble. La forme inédite en a déjà été relvée. Le corpus d’une nouvelle approche de la plupart des questions qui sont posées à un gouvernement, d’ordinair et plus encore en temps de crise porofonde – celle de la France étant de plus en plus souvent présentée comme une crise d’obsolescence, de vieillissement, comme un dialogue impossible entre un grand pays ne parvenant pas à croire à son déclin ou au contraire s’y résignant et laissant échapper ses chances et aussi sa génération montante.

Aucune des perspectives ou des propositions présidentielles n’est vraiment critiquée : moratoire, nationalisations, élection présidentielle eurropéenne, c’est sur la fin du cycle et le passafe à l’acte que s’interrogent tous milieux dirigeants confondus, médias, partis politiques, syndicats,  chfs d’entrprise et patronat. L’épiscopat français est passé en quelques heures aujourd’hui soit d’un silence valant neutralité, soit d’une réprobationouverte à raison des modifications des lois civiles et bio-éthiques, à un profond étonnement. Les associations cultuelles juives et musulmanes, le Grand Orient de France manifstent un unisson excptionnel.


Dimanche 17 Novembre 2013 – 21 heures 17

23/…/201… à 23:15
Entretien du président de la République avec le pape François

Il est seulement communiqué que le président Hollande a suggéré au Souverain Pontife que soit envisagé le transfert à Jérusalem de la résidence habituelle de l’évêque de Rome, dont la Curie et l’ensemble des services centraux de l’Eglise catholique demeureraient au Vatican.

Le pape François aurait répondu que telle avait été l’intention de son auguste prédécesseur, le pape émérite Benoît XVI. Celui-ci, après avoir pensé faciliter lui-même cette délocalisation comm simple retraitant dans les Lieux-Saints, a dû y renoncer à cause de sa santé. Lui-même est d’accord avec son visiteur sur l’immense portée symbolique de ce retour à lieux et gestes de la Pentecôte, le monde des Gentils, signifié par la conversion de Rome, étant pour l’avenir sans doute plus en plus sensible à une entente priante entre tous les monothéistes. Il comprend aussi, sans fausse modestie personnelle, que la présence du Pape à Jérusalem peut contribuer à la paix judéo-arabe et même donner l’exemple d’un Etat unitaire pour la Palestine.


Journal du Président

En vol retour vers Jérusalem, nuit du mercredi 23 au jeudi 24… 201...

Les comptes-rendus de la journée à Paris me satisfont. La délégation aux médias étrangers de tout ce qui a concerné ma journée à Jérusalem et ce moment au Vatican renforce – je crois – la sensation d’un certain mystère sur mon étape suivante et sur ce que j’ai réalisé aujourd’hui. Lecture d’avion, presque une plaquette, le fil de l’épée que PRL avait mis dans ma serviette, à la suggestion de notre épistolier qui avait joint l’édition de 1944 par Berger-Levrault aux deux papiers de Simon Nora qui m’ont été si utiles hier soir.

Ma communication, comme les soirs précédents, n’était préparée que d’intentions. Ai-je paru fatigué ? A qui le demander ? j’ai voulu n’emmener personne que deux de mes assistantes pour les transmissions, saisies informatiques et autres, ainsi que Jean-Louis Bianco pour qu’il me parle – à temps – de laïcité, selon sa brève expérience à la présidence de l’Observatoire ad hoc, et surtout des relations personnelles de François Mitterrand avec quelques-uns de ses homologues : le Japonais si francophone et francophile, Kohl bien sûr, Gorbatchev. Bianco fut introduit par Attali et croyait n’avoir affaire qu’à un vieux monsieur démodé. Comment me jugera mon épistolier ? quand je le recevrai. Ce sera fait quand j’aurai atteint le terme de ma trajectoire, et que…

Samedi 16 Novembre 2013 – 16 heures 02 à 17 heures 07 

Il m’a donné à lire trois grands papiers de Simon Nora, le premier sur l’impossibilité ou la très grande difficulté du réformisme écinomique en France (conférence donnée au lendemain de la chute du cabinet Mendès France, Février 1955 donc), le second pour un réforme de l’administration économique française (elle fait réfléchir sur une meilleure articulation que le seul commissariat au Plan tourné davantage vers les acteurs autres que l’Etat, de la politique monétaire et macro-économique avec les décisions et la vie gouvernementale. Cela presqu’au jour le jour d’une part, à perspective de trente ans, d’autre part), le troisième est singulier. Au cabint de Chaban-Delmas, soit quizne ans après « l’expérience Mendès France », Simon Nora, à nouveau bien placé et à qui Mchel Debré, rue de Rivoli, avait déjà demandé le rapport bien connu sur les entreprises publiques, continue de penser à son grand homme. Justment, Maurice Schumann convient, dès l’été de 1969, avec les Soviétiques d’un institut commun pour étudier les diverses systèmes économiques concevables et existant. C’est mieux que la coexistence pacifique, c’est plus honnête que cette vente du libéralisme en doctrine qui caractérisa la soudaaine main-mise des banques d’affaires et autres agences de conseil sur less pays s’émancipant du système communiste et de l’occupation militaire russe. J’avais su que Mendès France, à Alger, en 1943-1944 s’était passionné pour la planification soviétique, notre propre version étant encore en gestation seulement intellectuelle.

J’aurais dû, hier soir, évoquer ces serviteurs de la République, Georges Boris, François Bloch-Laîné, Roger Goetze, Jean Guyot, Olivier Wormser, Pierre Laroque [1], d’autres que j’oublie. Ils n’ont jamais voulu être ministres. Bloch-Laîné en 1959 et Wormser en 1968, successivement priés pour la rue de Rivoli et ne l’acceptant pas, le second dans le souvenir de Salengro et de Blum, hués à la Chambre parce que… ces penseurs de notre redressement moral après 1871 : Taine, Renan, Fustel de Coulanges, Hanotaux. Le civisme et le salut de la France. Je voudrais qu’on ne parlàt point de deux versants pour mon exercice de la fonction présidentielle et qu’on ne me séparât point des Français. Noius déméritions tous, à égalité. L’audace, nous n’en avions plus même mémoire qu’elle ait jamais été nôtre.

23/…/201… à 23:58
Aterrissage du président de la République à l’aéroport Charles-de-Gaulle

M. François Hollande sera accueilli à sa descente d’avion, comme il n’y est pas accoutumé depuis son élection, sauf le premier soir pour la course-poursuite d’Orly à la place de la République. Le gouvernement au grand complet, sauf le ministre des Relations extérieures et celui de la Politique économique et de l’intégration européenne respectivement à Berlin et à Bruxelles pour des diners de travail, ce dernier devant se rendre à Londres dès demain. Le nonce apostolique, les ambassadeurs de Chypre, de Grèce, d’Israël, du Liban et de la Russie dont les chefs d’Etat se sont entretenus aujourd’hui avec le Président.

Quelques anonymes ont été admis également dans le salon d’honneur dont deux jeunes Africains qu’on dit avoir été les hôtes de l’Elysée la veille, et un septuagénaire – un Français – qui semble leur mentor.

23/…/201… à 23:59
Probable nationalisation des banques de dépôt

C’est après la fermeture de la bourse à Paris que le ministre des entreprises nationalisées et des services publics a reçu les dirigeants des principales banques françaises : banques de dépôt, institutions de crédit.

La rumeur est qu’au conseil d’administration de chacune d’elles, à réunir dans la journée de demain, entrerait un commissaire du gouvernement.

Dimanche 17 Novembre 2013 – 21 heures  40




[1] - bref rappel biographique pour chacun in fine

Aucun commentaire: