lundi 4 novembre 2013

Inquiétude & Certitude - lundi 4 novembre 2013




Lundi 4 Novembre 2013

Prier… Qui a connu la pensée du Seigneur ? (ton du livre de la Sagesse) et pourtant certitude : les dons de Dieu et son appel sont irrévocables. Notre vocation et nos viatiques sont donnés, certains, discernables mais les conduites au jour le jour, l’exercice de notre liberté, non ! Le plan de Dieu a été révélé par Lui, tout l’Ancien Testament parcouru par l’attente du Messie, et tout le Nouveau par la promesse du Royaume et de la résurrection ; car Dieu reviendra sauver Sion… car Dieu écoute les humbles. [1] Toujours les épisodes et enseignements à table. Jésus invité ne « prend généralement pas de gants » avec son hôte, alors qu’il l’envahit ayant certainement tout ou partie de ses disciples avec lui, ambiance aussi d’une foule probable au dehors. Pourquoi les pharisiens invitent-ils celui qu’ils reconnaissent comme leur ennemi ? Fascination ? trouver quelque chose à charge ? pression populaire ? Pages que je retrouvais hier du cardinal Ratzinger sur le « succès » des sectes, sur le besoin d’un Dieu et d’une religion de l’immédiat, du palpable, du saisi. Jésus est au rebours : tu seras heureux parce qu’ils n’ont rien à te rendre.  Donner, se comporter sans attendre de retour. La gratification n’en est une qu’inespérée. Le pharisien avait-il donc, en même temps que Jésus pour montrer son relationnement, ou au contraire pour exhiber le faiseur de miracles à son propre entourage, invité amis, frères, parents, riches voisins ? l’évangile ne le dit pas. En réalité, nous sommes dans un moment très développé [2], situé aussi dans le temps liturgique : jour de sabbat. Chez ce pharisien, il y a d’abord la guérison de l’hydropique avec les récriminations que cela provoque, puis le propos sur le choix des places (qui s’abaisse sera élevé) et c’est ensuite que se donne l’enseignement d’aujourd’hui, plutôt apaisant. D’ailleurs, à ces mots, l’un des convives lui dit : « Heureux celui qui prendra son repas dans le Royaume des cieux ». Il y en a donc qui comprennent. Jésus enchaîne avec la parabole du repas de noces que les invités officiels refusent, et de nouveau ce sont les pauvres qui sont à l’honneur et à table. Discours « sur la montagne », certes, mais propos de table : divins, surtout. L’Eucharistie a été instituée ainsi, et le premier miracle, tel que les évangélistes et l’Eglise le retiennent, est à table aussi. Pour les musulmans, le premier miracle est la prise de parole du nouveau-né sans que le propos ait été rapporté. Intuition du Christ enseignant. Dialectique de notre salut. Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous les hommes.

Le mouvement breton est celui d’une région, d’un tempérament, d’une nation virtuelle qui a ses relations extérieures et culturelles en propre : le monde celtique. Mépris et frustration des deux derniers siècles : frustration de n’avoir pas été compris ni connue pour ce qu’elle est, du reste de la communauté nationale… mépris dont elle a été entouré, jusqu’à d’ailleurs lui contester le territoire de sa capitale historique, Nantes et sa Loire atlantique. Les grilles de la sous-préfecture de Morlaix… déjà sous de Gaulle. Les réunions à la préfecture ne semblent pas suffire. La Corse avec ses bombes, la Lorraine méconnaissable… mais avait-elle bougé quand Pont-à-Mousson avait fermé. Tellurique et imprévisible.

La province par une de ses révoltes vers 1760 procure à Louis XV une véritable profession de foi royale : le monopole de la représentation populaire, c’est lui, le roi.. L’unique représentant de la nation (le mot si moderne et qui allait être celui de laRévolution), c’est lui. De Gaulle voulait en faire un réduit ultime, plus du fait de sa population, de ses côtes, de son âpreté que d’une réelle position stratégique, facile à défendre et base de départ.


[1] - Paul aux Romains XI 29 à 36 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Luc XIV 12 à 14

[2] - Luc XIV 1 à 25

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