Lundi
25 Novembre 2013
Ma chère femme, sa
rencontre avec sa mère, heureusement la présence de notre fille… j’attends, je
prie.
Dès que l’on
veut/souhaite prier, l’on s’aperçoit que l’on ne sait pas.[1]
Recette de Jésus pour la charité et le don de soi : pas compliqué. Elle a
pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. Exemple de Daniel pour prier : béni
sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères. Recrutement
par le roi de Babylone, Nabuchodonosor, pas n’importe qui… de jeunes Israëlites
pour sa cour. Dessein de Dieu… Ils obtiennent de ne pas suivre le régime
alimentaire des païens : fais donc pendant dix jours un essai avec tes
serviteurs. Qu’on nous donne des légumes à manger et de l‘eau à boire… au bout
de dix jours, ils avaient plus belle mine et meilleure santé que tous les
jeunes gens qui mangeaient des mets du roi… Et
le prix d’excellence. A ces quatre jeunes gens, Dieu accorda science et
habileté en matière d’écriture et de sagesse…. Sur toutes les questions demandant
sagesse et intelligence que le roi leur posait, il les trouvait dix fois
supérieurs à tous les magiciens et devins de son royaume. Prier n’est pas non plus cette écriture ni une lecture. Prier… il vit
les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. Il vit
aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Quand Jésus commente un homme, une femme… l’admiration de Dieu pour
certaines, certains de nous à toutes époques, alors que le Messie comme
Yahvé : Jésus savait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme… Yahvé vit
que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que son cour ne
formait que de mauvais desseins à longueur de journée [2].
Parallèlement
à une lecture du Monde [3],
quelques réflexions. D’abord « mon » journal se tient très bien. J’écris
« mon » car je le lis chaque jour ou presque depuis le début de
Septembre 1960, que j’en conserve la collection (reliée jusqu’en 1983), que j’y
ai été publié pendant dix ans et qu’il est rare que je me sois senti en
désaccord. Que l’accord se maintienne alors que les statuts ont changé et que
le capitalisme y est apparu, que les directeurs sont de moindre poids sinon de
talent st une profonde satisfaction. L’exigence d’une morale politique demeure.
Et la « concurrence » avec d’autres supports ou manière d’informer et
de s’informer est tenue. On apprend à penser et à considérer même à
soixante-dix ans, en lisant le Monde.
L’affaire
de l’Ukraine, préférant la Russie à l’Europe, n’est évidemment pas close, mais
la leçon doit être porteuse. Je l’ai approchée quand elle naissait en 1992,
pendant « mon » ambassade au Kazakhstan. L’empire soviétique n’était
pas que la seule conséquence d’une révolution politique, sociale et totalitaire.
Il était un internationalisme vécu comme la culture d’une grand diversité de
nations et d’histoire, y compris jusqu’en Europe centrale de l’Est, réunie dans
une grande admiration pour le génie russe, la littérature russe, la langue
russe. Il y avait d’autre part dans la plupart des Républiques fédérées de très
fortes minorités russes. C’est ce qui a déterminé le Kazakhstan, le premier à
choisir la Russie et toutes formes de « Communauté des Etats indépendants »,
plutôt qu’une véritable indépendance et un jeu en Asie centrale. Au Kazakhstan
et en Ukraine, il s’est trouvé des autochtones pour soutenir le parti russe et
la reconstitution de l’empire. L’antidote à un empire néo-stalinien tel que les
maladresses américaines (le fameux bouclier nucléaire soi-disant anti-iranien)
et l’inexistence de l’Union européenne l’ont suscité et en ont inculqué la
nostalgie, puis la volonté à ses anciens ressortissants, est la démocratie. Nazarbaev
est considéré comme un traître par les Kazakhs, il avait certainement un grand
destin comme l’homme de l’intérieur et de l’économie si Gorbatchev avait réussi
son entreprise en 1990-1991 ce qui n’a pas été. Et Jukanovitch est certainement
regardé de la même manière par les Ukrainiens « de souche » : un
traître. Les deux cautions et satellites de Poutine sont des dictateurs
achetant ou coffrant leurs concurrents sur la scène intérieure. Nous n’observons
donc pas ces pays comme il le faudrait, nous n’aidons pas les démocrates. L’autre
leçon est que nous n’avons pas de diplomatie européenne : la partie à
trois : Moscou-Kiev-Union européenne a ressemblé, mais sans les feux de la
rampe, à celle d’Août 1939 : le plus cynique est le plus expéditif, et il
gagne. Je pense cependant que dans la décennies, les comparaisons d’avenir
devraient s’inverser : l’Union européenne se fera, elle est vitale pour
chacun des Etats-membres pas seulement pour leur survie en indépendance
mutualisée vis-à-vis des tiers, elle est vitale aussi pour leur équilibre
intérieur, laisser cours aux tendances « souverainistes » et dans
certains cas racistes st un danger pour chacune des démocraties nationales. On
le voit en Hongrie, en Pologne, on peut le voir en France. L’Union européenne
se fera, mais on ne ressuscitera pas durablement le goulag et le stalinisme. La
Chine combine la jungle économique avec la dictature politique, mais elle n’a
pas dégénéré comme la Russie en oligarchies d’argent, dont le plus important en
fortune personnelle est sans doute Poutine. Ce ne peut être toléér indéfiniment.
Malgré le régime, la banquise se
fissure. En sus, Poutine n’a pas une santé à toute épreuve.
La
contestation sociale « de droite » et l’avenir de l’U.M.P. est
un domaine de perplexité pour les politologues comme pour le pouvoir actuel et
ses compétiteurs de la majorité précédente. A l’alternative : droitisation
ou pas ? s’en est ajoutée une autre : qu’est-ce qui fait descendre
dans la rue ? ce n’est plus la question sociale (retraites de plus en plus amputées
puisque les durées de cotisation et les âges légaux n’ont pas de sens en
période de chômage de masse… droit du travail de plus en plus contourné), ce
serait la psychologie des agressés par le pouvoir politique, quelle qu’en soit
l’étiquette. Les Français ne s’indignent
pas, ils sont excédés, ils se sentent défiés. A cela s’ajoute la persistance
depuis 1981 d’un refus par beaucoup dans les électorats de droite et particulièrement
de l’U.M.P. de reconnaître les défaites électorales et la légitimité du
président régnant. Est-ce selon ces
questions et ces inconnues, que va s’écrire l’histoire des prochains mois ?
non. La grande inconnue, jamais envisagée par les fondateurs de la Cinquième République
et même de toutes nos Républiques, est de savoir comment un pouvoir aussi immobile,
aussi autiste pourra se maintenir encore trois ans et demi alors qu’à tort ou à
raison sa légitimité est contestée en morale, que son chef est critiqué par l’appareil
de parti, par la représentation parlementaire et même une partie des ministres,
alors aussi que le chômage augmente. Chiffres effrayants : plus de mille plans
sociaux d’importance depuis un an et 40.000 disparitions d’entreprises. Depuis
l’investiture de François Hollande en tant que candidat du PS à l’Elysée, je n’ai
cessé de formuler les manières et le fond qui changeraient totalement la donne,
et accessoirement donnerait une vraie popularité au président de la République.
Les
interventions ou les présences militaires. Evidence qu’en Afghanistan et en
Irak, la situation sera pire au départ des troupes étrangères qu’à leur arrivée.
Centrafrique, l’intervention solitaire de la France malgré les apparences « onusiennes »
et la force multinationale quelle que soit l’appellation, qu’elle soutiendrait.
Comme au Mali, les solutions durables sont politiques, mais nous ne savons pas
les inspirer en Afrique. Là encore la solution est la démocratie, mais il
arrive même que nous l’empêchions en soutenant, de fait, des dictatures. Vg. la
Mauritanie en cours d’élections parlementaires et municipales, contestées et
contestables.
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