Jeudi
7 Novembre 2013
Prier…
ces deux moines exemplaires, le premier sans histoire que spirituelle, le oui
marial la résumant, le second dont un de ses accompagnants d’hôpital dit :
il se savait aimé. – Il pleut doucement, il fait encore nuit ici. Retour aux
affirmations et raisonnements de Paul : pourquoi juger ton frère ? Toi, pourquoi mépriser ton frère ?
Tous nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. [1]
Retour aux paraboles de la valeur résiduelle, la brebis égaré parmi cent et la
pièce d’argent parmi dix… les démarches aboutissent et c’est la joie : quand
il l’a retrouvée, tout joyeux… quand elle l’a retrouvée, elle réunit ses amies
et ses voisines et leur dit : « Réjouissez-vous… ». Joie contagieuse. Ce tribunal du jugement…
l’égalité native et conclusive de tous les vivants (au lieu de nos racismes
ambiants : ce n’est pas du « relativisme » que de considérer
l’autre, ses « valeurs », sa religion, sa culture, c’est de l’amour,
de la considération et même une certaine demande de partage, de connaissance
mutuelle) mais nos conversions et l’espérance : ainsi chacun de nous
devra rendre compte à Dieu pour soi-même…
il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion….
Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur… Le Christ en donne l’exemple par sa
prédilection et les priorités de son ministère, il espère la conversion,
« table » sur elle : cet homme fait bon accueil aux pécheurs
et il mange avec eux…. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui, tout simplement parce qu’ils n’espèrent pas
cette conversion possible, demandée. Figés dans leur jugement, et selon
même une profession, pas seulement une situation de vie spirituelle ou
morale..., un jugement qui fige celui qui le porte et
celui sur lequel il est porté, le plus souvent à tort et n méconnaissance de la
grâce de Dieu et de la liberté de l’homme, lesquelles vont de pair. Alors que
si souvent en logique, elles sont opposées comme si la grâce et Dieu étaient
des déterminants : ils sont des propositions, à preuve tant et tant qui ne
les connaissent pas, ou croient ne pas en bénéficier, n’en être pas attendus.
matin
Arafat,
empoisonné : un laboratoire suisse, vingt fois plus de plutonium que la normale. Il est mort à
Percy, ce qui suppose soit un acte antérieur à l’hospitalisation mais à effets
lents et peu décelables, puisqu’il dût subir à son arrivée de nombreux examens,
soit une infiltration de cette enceinte militaire, il est vrai peu sécurisée
apparemment. Israël évidemment visé, un porter-parole des Affaires Etrangères
nie en bloc, un français impeccable et la comparaison avec le fromage de
gruyère et ses trous indique un « français de souche » : il
invoque un examen russe, d‘il y a quelques jours. On ne saura jamais, tellement
d’intérêts et de personnes en cause. Seule certitude, la cause palestinienne et
sans doute celle de la paix, car il faut de l’autorité pour l’imposer dans
chacun des deux camps a beaucoup perdu : Sadate, Rabin, Arafat. Le
« processus de paix » n’est pas une négociation, mais des
personnalités. S’il en existe actuellement et concomitamment en Israël et dans
les territoires occupés, elles ne sont pas aux manettes ni même décelables.
Cet
après-midi lancement, avec dix mois d’avance, des cérémonies pour le centenaire
de la Grande Guerre.
Hollande doit y évoquer solennellement « les valeurs de
la République ». Ce vocable est apparu en 1997 avec la troisième
cohabitation et Lionel Jospin, tout cela immédiatement partagé. Mais quelles
valeurs, sinon les plus courantes, les plus humaines, sauf à définir un
décalogue républicain, constitutionnel, pénal, etc… la tolérance, le respect de
l’autre, l’accord pour la confection des lois ne sont l’apanage d’aucun régime,
et sont le propre d’une ambition de société humaine juste et prévisible. Ne
s’accorder que là-dessus, c’est du vent.
Bataille
idiote, savoir si les revendications de nos derniers assassinats sont d’Aqmi ou
d’autres. L’important est d’une part la perte de deux vies humaines d’évidentes
qualités et honorant la profession et notre pays : l’hommage africain est
sensible, j’en reçois des expressions de mes chers amis mauritaniens, et
d’autre part que beaucoup reste à faire au nord-Mali, et que nous y sommes
seuls, malgré des alliés et contingents nominaux à nos côtés.
midi
La
majorité dite présidentielle reproche au Président son immobilisme et en fait
de ne répondre ni aux nécessités nationales ni aux échéances électorales :
dessin excellent ou féroce, garder le cap en restant à quai.
« Popularité » à 21% des sondés…
L’opposition UMP en mal de chefs, avec une dette de cent dix millions et
s’alliant, au moins dans le midi, avec le Front national. Ledit Front en mal de
ressources humaines et de respectabilité quand il faut la tête d’affiche.
Evidence, l’ensemble des partis et des compositions politiques est en
décomposition. Et cela en temps de âix, de stabilité des institutions et d’une
crise certes grave de l’économie, certes prolixe et verbeuse en société, mais
tout de même pas en naufrage ni en faillite.
soir
Ma
chère femme entend à la radio. le discours de Hollande pour le début des
commémorations du centenaire de la « guerre de 14 ». La voix est très
mal posée, parfois criée. Quant au texte… pourquoi d’ailleurs commencer
maintenant et non pas le 2 Août prochain.
Pour
moi, en train d’écrire une fiction magnifiant un FH changé, ce devient
hallucinant tant l’écart entre le réel et le possible s’accroît de jour en
jour, et à mesure que j’écris.
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