samedi 16 novembre 2013

changement de signe - fiction politique - chapitre 5 - état provisoire



Changement de signe


« premier jet » d’une fiction politique



Chapitre 5

22/…/201… à 09:55
Concentration du gouvernement

Le Premier ministre a commencé dès huit heures ce matin à recevoir chacun des membres du gouvernement. L’entretien, de durée à peu près égale quelles que soient les importances convenues du portefeuille et la personnalité de son actuel titulaire, aurait deux objets : 1° appréciation par le ministre des communications présidentielles radio-télévisées depuis vendredi soir, 2° bilan de sa propre action depuis l’élection présidentielle et sa propre entrée en fonctions.

Il est indiqué que le Premier ministre ne présentera pas la démission du gouvernement au président de la République mais souhaite cependant concentrer l’équipe ministérielle pour entrer au plus près dans la démarche présidentielle. Il s’agit aussi de rendre effective la délibération en Conseil des ministres et une conduite collégiale des affaires du pays. Pas plus de quinze personnes autour de la table.

M. Jean-Marc Ayrault ne qualifie cependant pas l’équipe qu’il va former comme un cabinet de crise. Il souligne au contraire que la République va revenir à ce qu’elle n’aurait jamais dû abandonner : la considération des sujets à traiter plutôt que celle des personnes qui en seront éventuellement chargées en tant que ministres. Il a enfin dit que les anciens ministres seront priés de demeurer à la disposition de leurs successeurs respectifs pour les aider selon l’évaluation qu’ils font de leur propre bilan et des difficultés qu’ils ont rencontrés pendant l’exercice de leurs fonctions. Il souhaite d’ailleurs que toutes les personnalités qui ont vécu l’expérience du gouvernement renseignent et – si elles le veulent bien – soutiennent ces cadets de leurs conseils, sinon de leurs votes quand ils sont restés membres du Parlement.



22/…/201… à 10:12
Le président de la République écrit à ses homologues des Etats-membres, à la Commission et aux parlementaires européens

Le porte-parole du Quai d’Orsay, lors de son point de presse quotidien, a confirmé que le président de la République vient d’écrire à ses homologues dans l’Union européenne et de s’adresser de la même manière à chacun des parlementaires européens.

Interrogé sur la teneur de ce message, M. … a assuré que les destinataires du Président ne manqueront sans doute pas de lui répondre et saisiront cette occasion de publier leur correspondance sur un sujet latent depuis deux décennies mais jamais traité.


22/…/201… à 12:30
Concentration gouvernementale (2)

Le Premier ministre vient de suspendre ses entretiens avec les ministres. Il en a déjà reçu dix-huit et il est impossible de savoir si ceux-ci sont des sortants ou des maintenus. Indication ? il déjeune – très rapidement, a-t-il fait savoir – avec  Christiane Taubira, Manuel Valls, Vincent Peillon et Michel Sapin.

Il semble que les treize postes ministériels à organiser et à pourvoir seraient les suivants :
- Garde des sceaux, législation, justice et relations du Gouvernement avec le Parlement
- Paix sociale
- Education et civisme
- Population et santé
- Intérieur et aménagement du territoire
- Politique économique et intégration européenne
- Entreprises nationalisées et services publics
- Recherche et économie numérique
- Agriculture, forêts et pêche
- Défense et sécurité
- Relations extérieures
- auprès du Premier ministre, secrétariat d’Etat pour le Budget
- auprès du ministre de la Justice, secrétariat d’Etat aux droits de l’homme

Vendredi 15 Novembre 2013 – 15 heures 55 à 16 24


Journal du Président

Au palais, en début d’après-midi du mardi 22… 201...

Jean-Marc Ayrault m’a compris à mi-mot. J’ai voulu ne lui suggérer aucun nom ni aucune exclusive, quoique mes préférences lui étaient connues depuis des mois.  La répartition des compétences et des tâches, les intitulés des nouveaux ministères sont de lui. Il a fait vite et il structure. Les Français devraient s’y recnnaître.

Mon nouvel ami africain, Mounir Ould Cheikh Abdallahi, n’ayant manifestement pas d’hôte à Paris, autre que moi et souhaitant ne rien solliciter de l’ambassade mauritanienne tenue par un intime du tombeur de son père, a été tout naturellement rajouté à mon couvert. Je comptais ne déjeuner qu’avec… puisque nous ne nous sommes pas revus depuis hier matin quand je suis reparti au bureau dont je dois ne pas revenir de la semaine. Mais il n’est pas revenu seul. Un député de l’opposition à Idriss Debi au Tchad était avec lui. J’ai alors convié celle qui suit directement pour moi les affaires africaines. Ayant commencé sa carrière au Burkina, elle est venue avec moi depuis Québec où elle avait démontré une énergie et une ingénieuse finesse peu courante dans notre diplomatie, sans doute parce qu’elle est sans ambition apparente. Nous avons commencé de nous connaître, après observation, pendant nos quelques minutes chaque matin, consacrées avec l’état-major des armées, à notre intervention au Mali. Elle appuie la suggestion d’une réunion de nos ambassadeurs et d’une vive mise à jour de leurs instructions pour l’Afrique subsaharienne. Franklin, pseudo. de mon hôte tchadien m’a initié à ces détournements habiles mais cyniques, dans nos anciens territoires, de toutes nos procédures pas seulement électorales mais parlementaires, et m’a laissé en aide-mémoire le journal de ce qu’il a vécu en rapporteur forcé d’un projet de révision constitutionnelle [1]. C’est du feuilleton et nos ambassadeurs réagissent peu : nous ne les y convions pas.

De ce déjeuner à cinq, je retiens que l’évaluation du moment politique et les suggestions sur ce que je dois faire ou les critiques sur ce que je dis ces soirs-ci en réponse aux Français, sont plus précises et opérationnelles qu’avec les habitués de la politique. Hier, avec mon hôte autrichien, j’ai vécu une appréciation bien plus motivée et entrainante de notre situation nationale que si j’avais conversé avec les miens. Mais sais-je bien les susciter ? Suis-je d’une curiosité contagieuse ? tenir le cap est ma responsabilité et delande une force que je crois avoir et dont les Français semblent ne pas douter. C’est d’affectation de notre effort qu’il s’agit. Ils m’ont poussé à cette interrogation et le fait seul de celle-ci détermine ce que nous venons d’entreprendre.


22/…/201… à 15:00
Concentration gouvrnementale (3)

Le quinquennat, après dix-huit mois lents et attentistes, vient depuis quatre jours de faire entrer le pays et la Cinquième République dans une ère nouvelle. Au moins pour l’exercice de la présidence. Interventions télévisées non programmées, conversations avec un chef d’tat en visite officielle que ne closent ni conférence de presse ni communiqué, lettres du Président à ses partenaires du Conseil européen, remaniement ministériel à la seule diligence du Premier ministre qui s’attribue une autorité particulière sur les deux sujets difficiles, voire polémiques que sont les droits de l’homme et les équilibres budgétaires, concentration gouvernementale et novation dans l’appellation des portefeuilles sans précédent depuis des décennies.

Pour quoi faire ? changement de ton, c’est certain. Nouvelles approches pour l’Europe. « Souverainisme ». économique ?


22/…/201… à 16:20
Présentation du nouveau gouvernement au président de la République

Le Premier ministre vient de présenter la nouvelle composition du gouvernement au président de la République Lui-même n’a pas à être nommé puisqu’il n’a pas démissionné. Au contraire, fait-on savoir à l’hôtel de Matignon. C’est avec enthousiasme, selon toute évidence,  que M. Jean-Marc Ayrault marche avec M. François Hollande, même s’il semble que ce dernier ne lui ait pas encore confié toute la trajectoire de ce qu’il trace soir après soir pour les Français.

De la liste lue sur le perron de l’Elysée par le secrétaire général de la présidence de la République, selon une coûtume instaurée par le président Georges Pompidou, ce qui fit connaître au public Michel Jobert, il est généralement.retenu que M. Valls quitte la place Beauvau pour la rue Saint-Dominique, que M. Pierre Moscovici et les trois ou quatre autres ministres qui rivalisaient rue de Bercy sont renvoyés au Parlement pour être remplacés par le seul Michel Sapin, déjà virtuellement dans cette charge depuis dimanche puisqu’il avait développé, à la demande du président Hollande les nouvelles orientations de politique économique du gouvernement, que M. Vincent Peillon est maintenu selon un intitulé ministériel fort, qu’enfin Mme Christiane Taubira fait figure de vice-Premier ministre. A elle autant qu’au Premier ministre va incomber de rendre à la France l’exemplarité de son Etat de droit en textes et en pratique.

22/…/201… à 16:20
L’Assemblée nationale aura connaissance du programme gouvernemental demain après-midi

Le Premier ministre, au sortir du palais de l’Elysée a fait savoir que le programme du gouvernement sera commenté à l’Assemblée nationale demain après-midi sans que soit changée pour cela la forme de la séance habituellement réservée, ce jour-là, aux questions orales avec débat.


22/…/201… à 17:10
Nouvelles questions posées au président de la République

La présidence de la République communique, toujours sans en citer les signataires, quelques-unes des lettres et questions auxquelles M. François Hollande devrait répondre ce soir sur les chaînes publiques. Financement du déficit budgétaire et de la dette publique. Emploi et politique industrielle. Nature et étendue de la solidarité européenne.

Jeudi 14 Novembre 2013 –  18 heures 58 à  22 heures 26 passim

22/…/201… à 17:10
Londres n’est pas défavaorable aux propositions françaises

La présidence de la République fait savoir que le leader de l’opposition travailliste a téléphoné à M. François Hollande après avoir lui-même conféré avec le Premier ministre l’ayant mandé à Donibg Street. Il pourrait y avoir un consensus aux Communes sur l’opportunité de réécrire complètement le traité fondamental européen et si l’accord se fait  1° à propos des compétences déléguées à l’Union ainsi que sur les modalités d’une solidarité entre l’euro. et le sterling, et 2° sur une clause de possible sécession, la Grande-Bretagne serait prête à un nouveau mode de désignation du président de l’Europe.

22/…/201… à 17:18
Berlin et les capitales scandinaves sont proches de la position britannique pour répondre aux propositions de M. Hollande

La présidence de la République communique que la Chancelière allemande vient de lui rapporter un « tour de table » fat informellement avec ses homologues scandinaves, qui se trouvent actuellement à Berlin pour inaugurer avec elle une exposition sur la guerre de Trente ans. Dans ce long conflit, dont la France n’était pas initialement partie – l’assassinat d’Henri IV l’en ayant dissuadée – la Suède a joué un rôle majeur.

Un fait nouveau se produit à cette occasion : la Norvège pourrait, selon le libellé de la prochaine loi fondamentale européenne, adhérer à l’Union.

L’Elysée souligne cependant que le chemin européen reste long et accidenté, que les propositions de M. François Hollande pour ajouter à l’ordre du jour du prochain Conseil sont susceptibles d’améliorations, que leur point nodal cependant st l’élection au suffrage direct du prochain président de l’Union ainsi que l’instauration d’une pratique référendaire commune à l’ensemble des Etats-membres, faute desquels le Vieux Monde, mis au défi par le reste d la planète, n’exprimera toujours pas sa personnalité.

Dimanche 17 Novembre 2013 –  18 heures 15


22/…/201… à  19:57
Quatrième communication présidentielle

Le président de la République – pour la quatrième fois – intervient une vingtaine de minutes avant les journaux télévisés. La première des chaînes publiques est en train de bénéficier d’une audience exceptionnelle.

Le propos présidentiel est celui-ci.

Attendu sur la politique économique et sociale, M. François Hollande répond civisme. Non pas le patriotisme économique, invoqué sur le tard par son prédécesseur, ni le « fabriqué en France » popularisé par un des membres du précédent gouvernement,, un de ses rivaux d’ailleurs dans le concours pour l’investiture socialiste. Civique, l’impôt même s’il est obligatoire. Civique, le financement des déficits publics et des investissements d’infrastructures, donc le recours à l’emprunt, prélèvement non plus obligé comme la fiscalité, mais volontaire et remboursé à terme convenu, selon des garanties convenues. Ce ne seront plus des emprunts de l’Etat auprès des banques qu’un an ou deux auparavant celui-ci avait renflouées en se substituant à elles sur les marchés financiers qui leur refusaient le crédit. Ce ne sera pas ordinairement des concours de la banque centrale comme s’y prêtait la Banque de France moyennant le vote spécial d’un plafond par le Parlement : la banque centrale est maintenant européenne. Ce seront les personnes phyiques volontaires, faisant confiance à l’Etat, à son gouvernement qui, de leurs deniers, construiront la France et lui rendront l’indépendance que notre endettement vis-à-vis de prêteurs étrangers, a mise en péril. A la Libération, en pleines guerres coloniales et sous un régime d’impuissance, puis pour notre redressement incarné par de Gaulle, nous avons su mobiliser ainsi toutes nos ressources à chacun, casser nos tirelires, tirer de desous les matelas, les bas de laine et renverser les lessiveuses.

Civique aussi la défense du pays et ses coopérations avec les peuples de nos anciennes possessions : le service national va être rétabli mais sous une forme nouvelle. Il sera universel pour les filles comme pour les garçons et sans privilège d’époque pour l’accomplir selon les études poursuivies. Brassage social, certes, mais, autant que l’argent, mobilisation de toutes nos ressources humaines.

Même principe d’universalité pour l’enseignement civique. Il doit irriguer toutes les matières, toutes disciplines, à la matrnelle, au collège, au lycée. C’est pourquoi M. Vincent Peillon est en charge du civisme autant que de l’éducation. Celle-ci, longtemps appelé instruction publique, requiert la durée pour que les réformes ne.soient plus évanescentes, comme elles l’ont été en sorte que depuis la réforme dite Haby en 1975 qui rompit avec des habitudes et des programmes pu changés depuis Napoléon et Louis-Philippe, on a pu en compter une tous les cinq ans, puis tous les deux ans. Nos grands ministres : Victor Duruy, Jules Ferry ont été chacun à l’œuvre une dizaine d’années.

Civique aussi le respect des institutions. Le président de la République a révélé n’avoir donné comme consigne au Premier ministre que la concentration de la nouvelle équipe, deux fois moins nombreuse que celle en charge des dix-huit premiers mois du quinquennat, avec les résultats et l’impopularité que les Français connaissent. Pas davantage d’instrucions pour l’organigramme du gouvernement. Il est vrai que les affinités et la communauté d’évaluation des personnes sont constamment vérifiables entre le président de la République et le Premer ministre, dans les temps difficiles qui semblent aujourd’hui révolues que depuis ces quelques jours où tout autre que M. Ayrault aurait pu « perdre les pédales ».


22/…/201… à  20:11
Quatrième communication présidentielle (2)

Le président de la République a conclu son intervention par une explication de texte. Celui des intitulés ministériels presque tous nouveaux.

Rue de Bercy, ce qui était traité par plusieurs ministres, ne l’est plus que par un seul, mais dans les bureaux de l’ancienne Régie renault à Boulogne-Billancourt va s’installer le ministre des entreprises nationalisées et des services publics. Les projections et équilibres budgétaires qui mettent cause tous les ministères à raison des moyens que ceux-ci requièrent ou dont ils ont la gestion deviennent l’apanage du Premier ministre, pour lequel travaille un secrétaire d’Etat. Les arbitrages pourront donc se faire dès les échanges avec les ministres dits dépensiers. A Bercy, les moyens de la politique économique, la levée des impôts, la gestion des emprunts citoyens, les uns permettant la solidarité nationale et les autres les grands investissements publics ainsi que l’aide à l’investissement. M. Michel Sapin aura aussi la tutelle du commissariat général au Plan et sera en même temps responsable du commerce extérieur dont l’essentiel n’est pas les « fabuleux contrats » mais la pleine exploitation du grand marché unique européen. Courants d’affaires et prospection hors de l’Union européenne par l’ancienne direction des relations économiques extérieures qui datait du Directoire et d’un renforcement des consulats de France à l’étranger. Maîtrise du marché commun à tous ls Etats-membres de l’Union par une intégration européenne qui sera proportionnelle au degré de protection rétabli vis-à-vis des tiers de manière à ce que la concurrence mondiale se fasse désormais sans la tricherie des bradages fiscaux et surtout d’un déni total du droit du travail par beaucoup de pays nouvellement arrivés au commerce international.

A Boulogne-Billancourt, M. Gallois, ancien commissaire à l’invstissement et à la compétivité, supervisera la direction des entreprises dont la situation financière ou les erreurs stratégiques de leurs anciens responsables, aura exigé la nationalisation. Celle-ci n’est pas un principe ni une sanction aux yeux du gouvernement. Elle est temporaire, elle donne le pouvoir à des cadres dirigeants qui ont une expérience atavique de l’entreprise où ils auront en général accompli presque toute leur carrière, mais restaient jusques-là au second plan tandis que des « parachutés » se succédaient à leur tête. L’actionnariat boursier, la cooptation des présidences de sociétés et de conseils d’aministration, quand ils auront failli seront donc suppléés par la collectivité nationale et par le personnel qu’en comité d’entrprise on écoutait si peu. Les licenciements opérés dans le secteur privé qui ne serait pas nationalisé, feront opérer des retenues proportionnelles sur les émoluments et perspectives de retraite des irigeants qui n’auront eu que des réductions de la masse salariale comme rattrapage de leurs erreurs. méducationdaldtsitposantet de ldéjà éprouvés dans l’entreprise.

Le ministère de l’Intérieur n’est plus un ministère de la police, du maintien de l’ordre, voire de la chasse à l’homme ou du renseignement politique. Il encadre et anime la vie locale en apportant le concours de l’Etat et les arbitrages de ses représentants, les préfets. Il assure l’aménagement solidaire du territoire. Le ministre de la Défense, précédemment ministre de l’Intérieur dans son ancienne acception sécuritaire, est chargé de la sécurité du pays vis-à-vis de l’extérieur et en lui-même. La défense opérationnelle du terrtitoire sera constamment mise en œuvre par des périodes de rappel pour les adultes dès la fin du service national et jusqu’à l’âge légal de la retraite. La ministre de la Justice est chargée aussi des relations avec le Parlement tout simplement parce que celui-ci est quotidiennement appelé à examiner les textes proposés par les ministres et par les parlementaires, les plus importants de ces textes sont des changements dans la codification des grandes coutumes et institutions nationales. La place Vendôme est souvent à leur origine.. Ainsi l’harmonie entre celui qui propose la loi et celui qui la vote sera mieux assurée. La bio-éthique et le vote de conscience que ce domaine aussi important que délicat, montrent bien la nécessité de cette harmonie. Enfin, plutôt que de séparer sécurité sociale et vie interne de l’entreprise, dont dépendent la paix civile, les équilibres de vie persosnnelle et les négociations pour la vie collective dans l’entrepris, elles seront veillées par un seul ministre. Cependant, la santé et la population, c’est-à-dire les structures hospitalières et la politique familiale requièrent un ministre qui ne soit que le leur.

Le Président a demandé aux Français d’excuser pour ce soir l’aridité et parfois la technicité de ses propos, notamment quand il a traité du civisme comme retour à l’esprit fondateur de la Cinquième Répuvlique : thème d’ailleurs surprenant pour une personne qui n’avait pas quinze ans au dernier referendu (perdu) du général de Gaulle et pour un socialiste dont les aînés ont mis tant de temps à reconnaître les institutions de 1958-1962. M. François Hollande a demandé aux Français de ne retenir ce soir que le maître-mot : civisme. Et il a cité les propos d’un de ses commensaux du jour, un jeune visiteur impromptu, musulman et venant d’un pays africain sous dictature, sans préciser davantage. Celui-ci a assisté dans la matinée à k’audience d’une juridiction de proximité dans la banlieue parisienne : ivresse sur la voie publique, rixes, débats avec la police sur des contraventions et amendes forfaitaires, larcins à la tire, divagation de chiens. Les enjeux ne dépassaient pas la centaine d’euros. Le jeune homme a été frappé par le duo que forment dans notre procédure le président du tribunal (juge unique) et le ministère public. La présidente, en l’occurrence, s’est conduite en psychologue et en assistante sociale, tandis que le procureur rappelait constamment les prévenus, après que chacun se soit expliqué la force et la vertu de la loi. Il en résultait à l’évidence un effet pédagogique. De la contribution au redressement financier du pays par l’emprunt aux personnes physiques jusqu’à l’instauration d’une nouvelle dynamique de la défense de notre territoire et de nos acquis sociaux, le Président fait manifestement la dialctique nationale

L’avenir, peut-être très proche, va lui dire s’il est entendu, en ce sens-là.

soir du samdi 16 Novembre 2013 –  23 heures 37


22/…/201… à  20:12
Vers un referendum ?

Les nombreuses évocations par le président Hollande de procédures constitutionnelles nouvelles ou à restaurer, ainsi que son insistance sur la réforme des administrations économiques et des institutions pour la concertation sociale donnent à prévoir un referendum – d’autant qu’il est lui-même très manifestement en première ligne et à l’origine de l’ensemble d’un nouveau cours pour son mandat.

Si les sujets sont très nombreux, foisonnants même et si le président de la République, n’ayant pas encore donné  l’intégralité de ses vues sur le retour de notre pays «  à la confiance, à la grandeur et à la cohésion qu’il avait perdues et qu’il doit retrouver », fait durer le feuilleton et renvoit les Français d’une communication à la suivante, le lien commence à se serrer.

Les partis politiques – comme vis-à-vis du général de Gaulle pendant la guerre d’Algérie – sont médusés et sans proposition alternative. Ce qui les prend le plus à contre-pied, c’est le changement-même d’un président jusques-là entêté et mou. Entêté dans son pari d’un redressement par les seuls comptes nationaux et une amélioration de la météo. économique mondiale. Mou ces dernières semaines, tant il aura fait se déjuger ou reculer son gouvernement – à la seule exception du projet de loi défendu par Christiane Taubira.


22/…/201… à  20:28
Pas de projet référendaire mais une conférence de presse et une adresse à la nation

France 2 – certainement autorisée par l’Elysée – donne un « off » enregistré à la suite de la communication présidentielle, d’il y a une demi-heure. Questionné à propos d’un referendum dont les commentateurs, sinon les Français, ont déduit qu’il serait la conclusion sanctionnant logiquement, mais très probablement à son avantage, le président Hollande a démenti qu’il l’envisage. Il compte en revanche conclure dans le courant de la semaine prochaine, après un nouveau temps de silence, la série de ses communications du soir qui devrait s’achever d’ici samedi, par une conférence de presse, puis un discours à la nation. Le président de la République renvoit d’ici là à la présentation du nouveau gouvernement, demain devant l’Assemblée nationale, pour l’architecture de ses propositions et du nouveau cours de son mandat.

Ces formes sont insolites.



Journal du Président

Au palais, soir du mardi 22… 201...

Suis-je à un carrefour ? dans l’exercice commencé, presque malgré moi, selon une impulsion que je ne m’explique toujours pas et  sur laquelle, forcément, je finirai par être interrogé ? Les médias retiennent pour l’instant ma mûe dans la forme, dans la communication. Alors qu’en intervenant à la suite du dictateur, j’ai voulu comme « Charlot » réciter les béaitudes aux lieu et place d’un discours de guerre et de prédation. Donc, le contraire, ou plutôt ce qu’attendait le monde à la fin des années 30 comme en d’autres temps de veille de guerre, et maintenant ce qu’attendent les Français.

22/…/201… à  23:30
Confirmation : l’Allemagne va examiner les propositions institutionnelles françaises pour l’Europe

Berlin – Un conseil de cabinet est convoquée par la Chancelière pour se tenir demain après-midi, alors que le gouvernemnt fédéral est toujours en gestation. L’ordre du jour conviant les sortants et les pressentis est de débattre la lettre du président de la République française, proposant une refondation démocratique européenne.

Le S.P.D. rappelle que les propositions de Joshka Fischer, justement après l’échec du referendum en France sur le projet de Constitution pour l’Europe (en bonne partie inspiré par l’ancien président Giscard d’Estaing) portaient déjà sur une élection directe d’un président européen.

 AFP
22/…/201… à  23:42
M. Junker enthousiasmé par la « mûe » du président Hollande

Luxembourg – Le Premier ministre luxembourgeois, longtemps à la tête aussi de l’ « euro-groupe », accepte d’enthousiasme les propositions de Paris. Il y voit notamment le gage d’un retour d’affection des Européens, et notamment des Français, pour les institutions et pour les politiques communes de l’Union. Il pense ausssi que le peuple anglais se distinguera de sa classe politique et sera séduit par une toute autre façon de jouer la vie publique.

AFP
22/…/201… à  23:59
Plébiscite du président Hollande

Après une année de sondages catastrophiques, ne lui donnant plus qu’un cinquième des Français pour le soutenir à titre personnel, et encore moins pour se déclarer satisfaits de sa politique, l’élu du 6 Mai 2012 a multiplié, sans transition, par près de quatre, le nombre de ceux qui lui font totale ou très grande confiance. Cette popularité attestée par 78,5% des personnes interrogées n’a de précédent que celle du général de Gaulle au lendemain des rereferendum sur la Constitution de la Cinquième République et sur les accords d’Evian.

Il est étonnant, dans ces conditions si nouvelles de soutien populaire, que le président de la République n’envisage pas de referendum sur les propositions qu’il commente ou développe chaque soir, au reçu de messages des Français ou selon des considérations dont il ne leur a pas encore livré ni le ressort ni la conclusion.

Celui dont plus personne n’attendait quelque chose, a déjà désarçonné les commentateurs et réduit au mutisme la plupart des personnalités politiques, y compris dans son camp, puisque ni l’objectif ni le terme de cet itinéraire proposé aux Français pour rendre à l’Etat et à la nation les moyens de son redressement, ne sont encore en vue.


Jeudi 14 Novembre 2013 –  18 heures 58 à  22 heures 26 passim & Vendredi 15 Novembre 2013 – 15 heures 55 à 16 heures 24 





[1] - journal de Franklin, député d’opposition au Tchad  sera ajouté en fin de livre

Aucun commentaire: