mardi 12 novembre 2013

Inquiétude & Certitudes - mardi 12 novembre 2013



Mardi 12 Novembre 2013

Prier… le Seigneur entend ceux qui l’appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre. …  vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que de Dieu vous a commandé, dites-vous : « Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n’avons fait que notre devoir ». [1] L’ordre des choses ? Dieu secourt, l’homme obéit. C’est raide, est-ce la clé du bonheur ? la vie des justes st dans la main de Dieu, aucun tourment n’a de prise sur eux… ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour, car il accorde à ses élus grâce et miséricorde (dernier verset qui a exactement la tonalité qu’aura sept siècles plus tard le Coran). Notion, concept : les justes. Le Seigneur regarde les justes. Questions dans le Nouveau Testament, commandements dans l’Ancien : comment devenir justes, être parfait. Les réponses ne correspondent pas aux questions et nous entraînent autrement. Les Béatitudes ne sont pas des commandements mais des constats, des anticipations. La promesse n’est pas d’échapper à un jugement, elle n’est pas non plus, fondamentalement, une révélation de la miséricorde divine : pour les auditeurs du Christ, pour ls fils d’Abraham, cette miséricorde, cette protection, ce salut sont d’expérience historique, atavique, personnelle. La réponse, c’est la vie, la vie éternelle, donc la résurrection : ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur comprendront la vérité…. Au jour de sa visite, ils resplendiront, ils étincelleront comme un feu qui court à travers la paille. La Sagesse, l’Ancien Testament énoncent : Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable, il a fait de lui un image de c qu’il est en lui-même. Vérifier si le Coran a la même affirmation. Visage et intégralité de l’homme à son origine …  la mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon. Problème du manichéisme, de la personnification du mal. L’évangile n’en décide pas : le tentateur de Jésus au désert, les démons comme facteurs, faiseurs de maladie, mais la voie de réponse est ouverte cependant : la liberté, le prologue de saint Jean, notre accueil. Sans lequel notre obéissance n’a aucun sens et nous est même étrangère, impossible. L’initiative est à Dieu et le Christ pour sa parabole, nous cède sa table : lequel d’entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs … ne lui dira-t-il pas plutôt ? L’homme à tout faire ? sensation fréquente de l’accablement dans la condition humain. Il sauve l’esprit abattu.

Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu’il est en lui-même. Surprise que je me « dois » de rapporter à notre fille à chaque retour de Paris. La Bible, grands héros et récits, treize épisodes en 5 DVDs, une production de Seth M. Willensen et William R. Kowalchuk, cinéastes et prodcuteurs que je ne situe pas. Ce n’est pas une merveille de graphisme et de composition, comme les films d’animation maintenant nous en donnent le bonheur, Marguerite récuse des voix, il est vrai, en doublage mais aussi des chansons et même des visages, ainsi celui du narrateur transbahuté par son chameau dans le désert d’un épisode à l’autre, mais elle se passionne, elle tremble pour Isaac, se cache le visage, me demande si… je lui dis d’attendre, elle ne se souvient plus que nous l’avons lu dans sa « bible pour enfants », elle n’en veut pour l’instant d’ailleurs pas d’autres et depuis quelques soirs me demande de lui en lire un chapitre choisi à l’avance, et elle attend la suite [2] alors que nous avions cessé cette lecture d’affilée puis passim il y a près d’un an.  J’ai été choqué par la présentation de Dieu en forme d’œil maçonnique ouvert dans un nuage… Avant-hier matin, cette réflexion d’elle devant la barrière de nuages à mi-ciel sur fond bleu : les nuages, on dirait les lits de Dieu, mais si je m‘y couchais, je tomberais. Elle n’est pas choquée, ni par la présentation en forme de spectre ou de fantôme, mais elle questionne l’assurance d’Adam, chassé du paradis, à Eve, Dieu dans notre cœur. Moi, je n’entends rien, je ne vois rien. Je lui dis ma propre expérience, hors de tous sens, la présence… Question aussi, Adam et Eve, pas de filles, alors la suite, que des garçons… et surtout, pourquoi créés adultes et pas enfants ? Le dragon puni en devenant serpent mais sans évocation de la Vierge écrasant sa tête. Tandis que nous roulons maintenant vers Saint-André, très en avance, je le lui dis : exclamation, super-Vierge. Ainsi, cheminons-nous… la foi étonne encore plus chez l’autre. Il est difficile, sauf exceptionnel don et en fait sainteté et talent de parler de Dieu en nous-mêmes, à autrui. Cela paraît toujours, venant d’un autre, un peu contrefait, artificiel ou exalté. Il faut le support liturgique, l’universalisation du propos, une certaine abstraction. Le psalmiste, les deux Thérèse, elles, y arrivent si bien que cela passionne. Les aveux d’humilité et de péché (sans précision) ne touchent pas non plus, vg. l’Abbé Pierre dont nous avons cependant ma femme et moi connu le péché, les péchés, ce qui nous a convaincu que le saint – car c’en est un – esr un pécheur dont Dieu a tout pris, y compris le péché, pour une annonce, un témoignage.

Branféré, le « parc animalier de N   icolas Hulot, nous y allons souvent. Hier, invitation expirant le jour de la fermeture, la pluie tout l’après-midi, très peu de monde. Nous avons été pris, notre fille et moi, comme jamais. Bien entendu les gibbons et autres, les wallaby et les chiens de prairie, la sensation générale du bien-être, de la liberté heureuse des animaux, mais faute du « spectacle » des oiseaux, une explication-présentation, de Roméo un ara qui va percher sur la tête de sa soigneuse, explication du bec, des pattes, de la langue la longévité. Puis un véritable troupeau de pélicans, l’un fouillant dans mon sac à photos. a failli emporter et déguster mon chéquier. La jeune femme les connaît chacun par leur nom. Les innovations devant lesquelles demeurer. Cinq loutres d’Asie, constamment en groupe, affairées, nageant, plongeant, rétablissement sur les rochers, quête ou scruté d’on ne sait, toutes les cinq ressées sur leur séant, tête assez large, moustachue, elles viennent à la curiosité du passant. Les phoques, nageant le plus souvent sur le dos et alors en mouvement caudal, les deux minuscules nagaoires arrière, en fait des pattes, les virages sur le ventre avec les grands ailerons, presque constammant en apnée, bonne tête de chien qui émerge en bout de circuit. Les manchots, taillés en avion supersonique. Plus tard, les lémuriens, le loup à crinière aux pattes singulièrement longue, au mode de vie solitaire, l’hippopotame nain, d’une gloutonnerie admirable et puis découverte, des cervidés de la taille d’un chien, sans bois, le nom que j’avais dans la tête tout hier m’échappe. Les moutons, minuscules et noirs, d’Ouessant, des ânes d’ici, Marguerite à l’aise pour donner du pain ou un sucre aux chevaux de traineau à Megève, craint l’âne, douceur de l’animal aux lèvres chaudes mais qui ne veut pas de caresses. – Après-midi de bonheur. L’enfant est notre appel au présent, à l’immédiat, à l’écoute, les questions d’un enfant… tandis que ma chère femme au chevet de chacun de ses parents… la vie dans ses transitions émerveillantes ou si…  L’ »évolution en doctrine biologique a sa vérité en spirituel et plus essentiellement dans cette mûe de la vie précaire à la vie éternelle, comble de l’évolution, par le passage souvent étranglant selon toutes apparences… de la mort. Quoique d’avoir vu « mourir » notre cher Fère Claude, moine bénédictin de Kergonan, était plus qu’assurant, un regard affirmatif, de prise à témoin : tu vois, Bertrand, je meurs et à cet instant, celui de ton rappel de ma prière.

Messe et monument aux morts, 11-Novembre, hier. Malgré les instances du maire et pour l’école diocésaine ma prière par courriel, il n’y a pas dix écoliers. Oyonnax que je ne savais pas, superbe crânerie de la Résistance en 1943, les vainqueurs de demain à ceux d’hier. Rumeurs de campagne municipale, dans le registre haineux, pendant le « mot de l’amitié ». Le Président en a reçu, semble-t-il, lui aussi sa ration en allant à Oyonnax. Ne pourrions-nous nous taire et écouter notre Histoire et le tremblement de fierté ou d’angoisse de nos respirations passées et présentes. La France et l’Eglise, les saints et ses saints, notamment la geste royale … la lettre d Louis XVI à l’archevêque d’Arles en 1791 s’accusant d’avoir pactisé avec les Lumières au début de son règne, en ce qu’elles critiquaient l’Eglise et le vœu de Louis XIII, Pie XII saluant notre pays en fixant la fête définie par le dogme qu’il consacre, juste pour l’anniversaire de ce vœu capétien et à une date telle que Napoléon en avait fait sa fête… la République a continué, elle et le décorant qu’est l’Eglise au même titre que l’armée. Le pays n’aimerait donc pas le civil, ne s’y reconnaîtrait pas ? Les premiers monuments aux morts érigés, entretenus et entourés en tant que tels, Châlons sur Saône : 1814.

Le regard de ce petit lémurien, venu tranquillement grignoté, assis au bord de son cours d’eau, nous regardant, les yeux, l’expression du visage très communiants. Nous ne sommes pas seuls, les âmes sont partout.

matin

Martin Schultz, parfait francophone, ancien ministre mais de quel gouvernement ? en Allemagne, candidat des gauches au Parlement européen pour la présidence de la Commission de l’Union. Militance pour la démocratie, facteur de transparence, et volonté que soit élu au suffrage direct le président de la Commission. S’il se trompe d’institution, ce doit être le président de l’Union, il est dans l’avenir et la juste pétition, ces nominations à huis-clos dans l’intergouvernemental sont insupportables et périmées. Je vais essayer d’entrer en relations avec lui, et aussi de nouveau écrire à Viviane Reding qui est ma candidate, avoir démarré par les droits de l’homme et notre traitement des Roms, et continuer en ce moment par la question de l’économie numérique et de la protection des données personnelles, rst névralgiques. Ces deux personnalités sont dans le sujet européen. Le vrai.



François Hollande hué à Oyonnax… Grève des animateurs, puis dans toute l’Education nationale. Il n’y a plus d’autorité de l’Etat, il n’y a plus le sentiment de légitimité vis-à-vis du président d la République, cela va s’accentuer et nous ne pourrons certainement vivre en société politique et en existence du gouvernement pendant encore trois ans et demi. Mon livre-conseil risque d‘être périmé d’ici peu. Nous allons probablement vivre ce qui est sans précédent sous la Cinquième. Non une abdication forcée par la rue, la légalité reste un sentiment fort chez nous et ce ne serait pas accepté, soutien donc a contrario pour FH… mais forcée par la majorité présidentielle, par les députés socialistes et peut-être même par certains ministres. Il faut de toutes façons s’en sortir, changer et vraiment choisir le vent debout, ou partir. C’est probablement cette ténacité à rester pour ne rien faire au sens aussi bien des résultats d’une action quelle qu’elle soit, que d’initiatives vraiment créatrices et mobilisatrices. 


après-midi

Réunion « au sommet » sur le souci qu’aurait l’Union européenne de sa jeunesse au chômage. Il est temps, c’est s’en prendre à un « marqueur » non à des causes. Si l’esprit généreux, il est en contradiction avec cet autre esprit qui « barricade » le Vieux Monde contre la pression des pauvres, des pays pauvres qui ont encore plus de pauvres que nous.
Justice pénale. Sanctionner ou punir pour l’exemple, par vengeance ? ou mettre hors d’état de nuire. La talion n’honore pas la société, le criminel en puissance n’est pas retenu par la crainte de se faire prendre : il l’oublie ou se croit plus malin. Le talion ne rend pas la vie aux victimes. En revanche, fou ou pas, celui qui tue, torture doit être mis à l’abri, même de lui-même. Les moyens ? c’est là-dessus que devraient porter le débat et aussi la dépense.


Martine Aubry à l’épreuve du tête-à-tête avec un patron dur ; épreuve ratée par Montebourg, Ayrault et Hollande. Pinault et la Redoute. Soit… on va voir. Je présage qu’il n’y aura de résultat que d’attendre que diminue la vigilance. Elle déjeune à l’Elysée. Ce serait une erreur de la faire participer au gouvernement. En cas d’échec avéré de François Hollande empêchant celui-ci de se représenter, c’est elle la vraie chance et l’honneur de la gauche. Valls aujourd’hui attrait en juste par le MRAP pour ses propos sur les Roms ne le sera pas. Donc économiser cette chance, c’est l’intérêt de tous, y compris le sien. La prendre, serait d’ailleurs un aveu de faiblesse et d’échec.  


[1] - Sagesse II 23 à III 9 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Luc XVII 7 à 10
[2] - La Bible comme une histoire : Pat Alexander textes & Leon Baxter illustration - éd. Novalis – Cerf jeunesse . 1997 478 pages

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