samedi 30 novembre 2013
Ouvrir une ambassade dans l'ancienne Union soviétique - mon journal au Kazakhstan - Novembre 1993
je ne désespère pas de ré-ouvrir mes fichiers d'époque - l'informatique de demain, sera une archéologie des logiciels et des matériels
jeudi 28 novembre 2013
changement de signe - suite de la fiction politique ; chapitre 7 état privisoire
Chapitre 7
24/…/201… à 08:50
Les représentants des principales confessions religieuses reçus à l’Elysée
Le président de la République
avait convié la veille, par téléphone depuis Jérusalem, l’archevêque
d’Aix-Marseille, le pasteur… le recteur de la mosquée de Paris et le grand
rabbin de France, ainsi que les présidents des institutions représentatives des
Français juifs et musulmans, à venir se concerter avec lui.
Aucun communiqué n’a été publié
de part ni d’autre, mais il est généralement admis que le président Hollande a
redit – avec une sincérité saluée par les participants, en cela unanimes au
sortir du palais – que son voyage-éclair avait eu le spirituel pour objet
principal. Il aurait ajouté qu’il est vital qu’apparaisse dans le monde actuel
une autorité morale incontestable et que ses hôtes de maintenant, compte tenu
de la spécificité française et du rôle de notre pays dans l’histoire
spirituelle du monde, sont placés pour y contribuer. Décisivement, selon lui.
Il est généralement observé que
chacune des pratiques religieuses en France, quoique généralement en déclin, a
vertu d’exemple dans le reste du monde, notamment en Afrique du nord et dans
tout le continent noir, autant que dans les couloirs du Vatican. Il a été
remarqué que les archevêques de Lyon et de Paris, soutiens avoués des
manifestations de rue contre la
loi Taubira, n’ont pas été invités à cette conversation
œcuménique.
24/…/201… à 10:35
Concertation et perspectives monétaires
Recevant dans son bureau, en tout
début de matinée le président de la Banque centrale européenne accompagné du
gouverneur de la Banque de France, M. François Hollande a tenu une
télé-conférence à laquelle participaient depuis Berlin et Francfort la chancelière Merkel
et le président de la
Bundesbank. Le nouveau ministre de la Politique économique et
de l’Intégration européenne, M. Michel Sapin participait à la réunion ainsi que
l’attaché financier de l’ambassade de France à Londres. La présence d’un
fonctionnaire de rang relativement modesté à une conversation au niveau
politique suprême a peu de précédent en France. Elle est expliquée par la
nécessité d’avoir une vue informée sur la possibilité d’associer la Banque
d’Angleterre aux nouvelles stratégies de la Banque centrale européenne dans la
relation de celle-ci avec les instances politiques de l’Union et des
Etats-membres.
24/…/201… à 16:50
Première et très longue réunion du gouvernement concentré
Le président de la République a réuni
le conseil des ministres à l’heure habituelle, mais en raison de la pratique
nouvelle d’une collégialité peu observée sous la Cinquième République,
la séance – interrompue pendant un « déjeuner sur le pouce – s’est
prolongée jusqu’à seize heures trente. C’est le Premier ministre qui en a donné
l’économie pour la presse, soulignant que l’information sur les projets
gouvernementaux, est depuis une semaine donnée principalement et en direct par
le chef de l’Etat, mais que lui-même, es qualité, est désormais le porte-parole
du gouvernement tout entier, notamment pour communiquer les travaux et débats
en conseil des ministres.
M. Ayrault a rappelé, avec force,
le souhait du président de la République que les Français donnent leur avis,
leurs idées et contribuent à ce rebond national. Refusant de répondre aux
questions lui demandant de préciser le dernier de ces propos – le Premier
ministre a en effet dit, de façon sibylline, que les Français auraient aussi à
bientôt donner leurs voix – il a laissé au secrétaire général du gouvernement,
pour finir, la charge de lire et circuler le communiqué du conseil.
La plupart des ministres ont été ensuite
abordés par les journalistes accrédtés à l’Elysée, mais ils ont refusé de
répondre sur le contenu de l’ordre du jour et des débats, chacun insistant
cependant sur la liberté de parole donnée par le président de la République.
« C’est une habitude qui va se prendre vite et sur laquelle il sera
difficile de revenir après nous » a assuré l’un d’entre eux. Deux autres
ont annoncé qu’ils allaient chacun donner une conférence de presse d‘ici la fin
de l’après-midi.
24/…/201… à 17:15
Conférence de presse du nouveau ministre des Entreprises nationalisées
et des Services public, ouverte par le chef de l’Etat à l’Elysée
M. Louis Gallois, précédemment
commissaire général aux investissements et qu’on pensait devoir organiser un
commissariat général au Plan comme au temps de la Libération et de la
Reconstruction, a été introduit devant la presse par le président Hollande,
recevant au palais de l’Elysée. Le nouvau ministère n’a pas encore été gratifié
de locaux propres. Il st probable que ceux-ci seront aménagés dans le quartier
d’affaires de la Défense.
Le schéma d’une nouvelle
institution du Commissariat général au Plan a été donné par le président de la
République qui a cité le général de Gaulle – une fois n’est pas coûtume de sa
part – non seulement sur « l’ardente obligation du Plan » mais
surtout sur la
participation. Rien de cet organisme interministériel ne sera
mis en place, y compris son premier responsable, qu’en concertation avec les
acteurs économiques et sociaux du pays. Il seraut aberrant que les outils et
enceintes de la participation de ces acteurs au bilan et au projet national
périodique, soient décidés en chambre close par quelques-uns, n’étant
d’ailleurs pas directement de la partie.
Le domaine d’animation du nouveau
ministère a été défini, lui aussi, par le Président. Il ne s’agira pas que
l’Etat dirige directement les groupes et entreprises nationalisés. Au
contraire, ceux-ci administrés selon des formes à définir cas par cas mais pour
lesquelles les comités d’entrprises seront certainement les plus aptes. Le rôle
de l’Etat, temporairement unique actionnaire avec la possibilité de s’ajoindre
des collectivités locales et d’autres institutions publiques, sera de rendre
aux entreprises leur vocation originelle et de veiller à ce qu’elles concourent
au bien commun au lieu de courir à la seule rétribution des actionnaires et de
dirigeants cooptés sans véritable connaissance atavique de l’entreprise.
La nationalisation aura pour but
de créer et de maintenir une nouvelle culture d’entreprise, une nouvelle
mentalité socio-économiqu qui devra être pérenniser par l’actionnariat
populaire succédant à l’Etat, selon l’évolution et de l’entreprise et de
l’économie générale du pays et du monde.
M. Gallois, alors rejoint par M.
Sapin, ministre de la Politique économique, tandis que s’éclipsait dans une
discrétion complice le chef de l’Etat, a exposé les modalités des premières
nationalisations : celles intervenant dans le système bancaire a fin de le
consolider non plus à fonds perdus, et afin qu’il revienne à sa mission initiale,
le financement des entreprises et des particuliers. M. Sapin a rappelé que
l’emprunt citoyen à organiser dans les jours qui viennent aura deux
objets : le financement du déficit de l’Etat et celui des
nationalisations, ces dernières pouvant servir de gage. Les deux ministres
n’ont cependant pas détaillé davantage, laissant à la discussion parlementaire
la primeur des alternatives et des solutions techniques à retenir.
Le ministre des Entreprises
nationalisées et des Services publics a conclu en distinguant les entreprises
de son ressort. Sa charge est de rendre chacun à sa vocation originelle, ainsi
qu’au savoir-faire qui en a fait la force et aux besoins ou marchés qui les ont
suscités. Le service public n’est pas une entreprise même s’il est confié à une
entreprise, que celle-ci soit publique ou privée. Il n’est pas un centre de
profit, le mandataire ou le concessionnaire, en concertation avec l’Etat qui le
rémunère pour le service rendu à la collectivité, ajuste investissements, coûts
et prix, à charge pour le mandant de l‘y aider si nécessaire. La solidarité
nationale s’opère ainsi par des prix à l’usager qui ne sont pas, par eux-mêmes
et par destination, rémunérateurs. Les entreprises nationalisées sont d’une
autre nature et elles sont dstinées à revenir au secteur privé, même et surtout
si leur actionnariat à venir est populaire. A ce stade, le gouvernement ne
saurait dire si, à ce retour, elles seront cotées en bourse comme avant leur
nationalisation ou pas. La bourse ne peut plus être le principal financement
des entreprises quelles qu’elles soient. Ce qui a prévalu jusqu’à maintenant 1°
dévoyait les dirigeants du juste respect de l’intérêt et de la rémunération des
salariés au profit de ceux des actionnaires, et d’eux-mêmes, 2° mettait
pratiquement en vente permanente nos entreprises à la merci des prédateurs,
nationaux et surtout étrangers. L’équilibre et le financement des entreprises
doivent se faire par elles-mêmes et par les banques les acceptant ou
choisissant comme clientes et donc partenaires.
24/…/201… à 18:15
Conférence de presse du nouvau ministre des Relations extérieures, en
présence du président de la République
M. Pascal Canfin vient de donner
une conférence de presse – ce qui est très rare, car d’ordinaire le ministre
des Affaires Etrangères ne consent à cet exercice qu’à l’étranger tandis que le
point de presse quotidien par le porte-parole du Quai d’Orsay est censé suffire
à la presse nationale. Pas rare sous les Républiques précédentes où le chef du
gouvernement déternait souvent le portefeuille des Affaires Etrangères, la
tenue de cette conférence avec la participation du président de la République
s’étant déplacé en personne dans un palais national autre que l’Elysée n’avait
de précédent que son ouverture de la conférence de presse des deux ministres de
l’Economie, celui de la politique générale et monétaire, celui des entreprises
et de la planification.
M. Hollande a d’ailleurs borné
son propos à introduire le nouveau ministre et a caractérisé le rôle de
celui-ci : exécuter par les relations avec les autres Etats et avec les
organisations internationales à l’exception du fonctionnement de l’Union
européenne, la politique française telle qu’elle aura été déterminée par le
président de la République et débattue pour être approuvée par le conseil des
ministres. C’est le ministre de la Politique économique et de l’Intégration
européenne qui représentera la France quand le conseil de ministres à Bruxelles
se réunira pour les affaires générales. Il a également précisé que désormais il
recevra personnellement, en compagnie du ministre, chacun des ambassadeurs à la
veille de rejoindre une nouvelle affectation. Il a conclu en insistant sur la
collégialité gouvernementale pour définir la politique et les relations
extérieures de la France, et sur l’unicité et la sobriété de structures du
ministère chargé de les mettre en œuvre.
M. Canfin a rendu compte des
entretiens présidentiels de la veille à Jérusalem et résumé – chaque fois
approuvé par le président de la République – les débats ouverts depuis la fin
de la semaine dernière dans les différentes capitales européennes, ainsi qu’à
Bruxelles, par les déclarations télévisées de M. Hollande presque chaque soir
depuis le jeudi 18. La France a demandé à ses partenaires de l’Union une
réunion exceptionnelle du Conseil européen dès la semaine prochaine afin
d’examiner les moyens et institutions propres à relancer l’entreprise
européenne et pour décider des relations commerciales du grand marché unique
avec le reste du monde. Le ministre doit accompagner, d’ici ce sommet, le
Président qui a l’intention de rencontrer chacun de ses homologues afin de
développer librement cet ordre du jour d’exceptionnelle importance stratégique.
Il est évident pour M. Canfin, et
il devrait l’être pour chaque Français, que le président de la République ne
peut être seul à remplir le contrat. C’est le soutien moral de tout le pays,
c’est l’exemplarité des moyens choisis pour son redressement, dans sa plus
parfaite tradition d’ailleurs, qui donnent à la France la main pour le jeu
européen et l’adoption des propositions présidentielles de ces soirs-ci.
Le nouveau ministre comprend les
propositions présidentielles en tous les domaines comme une application
généralisée de la démocratie, garante du respect ou restauratrice des droits de
l’homme dans les pays subissant peu ou prou une dictature, contribution civique
et volontaire aux besoins de financement interne de notre pays, liberté de
conscience et votation motivée des électeurs pour leurs représentants et de
ceux-ci dans l’exercice de leurs mandats. La plus urgente de ces applications
porte sur le fonctionnement de l’Union européenne.
24/…/201… à 20:05
Sixième entretien vespéral du président de la République
Sur la troisième chaîne publique,
le président Hollande vient de s’entretenir en direct avec Madame Christiane
Taubira
Même brièveté de l’intervention,
même évidence d’une entente entre les deux personnalités pourtant de formation
si différente. Un partage des tâches, regardant la relation entre le Parlement
et le Gouvernement, a été défini. Au Premier ministre de répondre au contrôle par les assemblées de l’action
gouvernementale et d’en donner tous les éléments à la représentation nationale.
A la ministre de la Législation de rendre à cette représentation tous les
moyens de la proposition des lois, de l’amélioration de celles-ci quand les
projets sont ceux de l’exécutif, de la promotion des vœux des Français quand
ils sont du domaine législatif. Depuis trop longtemps et trop habituellement,
ls gouvernements succssifs réforment ce qui donne satisfaction et n’abordent
pas ce dont les Français sont mécontents et gênés. Le Parlement n’a pas le
monopole de l’écoûte populaire et le Gouvernement celui de l’expertise. Le
concours est mutuel.
La garde des Sceaux s’est
interrogée devant le chef de l’Etat, très attentif, sur deux points que la tradition
françaisse n’a pas examinés ni a fortiori adoptés depuis la Révolution et
Napoléon. Le premier est celui de la dualité de nos juridictions. L’autonomie
de la justice adminnistrative du droit administratif est-elle aujourd’hui, et
sera-t-elle plus encore demain une contribution au bon fonctionnement des
institutions publiques et une garantie des libertés individuelles. Il est
patent, notamment pour les grands emplois de la fonction publique, réputés
« à la discrétion du gouvernement », que les prudhommes et les
indemnités de licenciement assureraient mieux les carrières et donc la qualité
de ces cadres que le contrôle aléatoire du Conseil d’Etat. L’application
générale du droit du travail, dans le secteur public comme dans le privé,
accentuerait d’ailleurs le caractère non idéologique des nationalisations
qu’entreprend le gouvernement. Comme son nom et même son origine
constitutionnelle sous le Consulat et l’Empire, le Conseil d’Etat doit être
d’abord l’avocat de l’Etat devant les autres institutions, il pourrait même
remplir collectivement les mission du parquet puisque ses membres sont des
magistrats tout comme les représentants du ministère publique. Retroivant sa
mission originelle, le Conseil pourrait enfin en assurant pleinement la censure
des comportements publics faire cesser les empiètements de la Cour des comptes
en ce que celle-ci tend à évaluer politiquement des fonctionnements au lieu
d’en contrôler leur usage de l’argent public.
La ministre s’est ensuite
demandée si beaucoup de questions, notamment de société et plus
particulièrement dans le domaine de la bio-éthique ne gagneraient pas à être
laissées à l’appréciation des juges – de l’ordre judiciaire s’entend – plutôt
que de faire l’objet de législation à portée générale et donc théorique, voire
dogmatique. L’urgence ds cas particuliers ne se prête pas à la généralisation
de solutions à imposer. Le gouvernement, et elle-même – on l’a vu – ont été mis
sous pression au motif d’un projet de loi ne retirant rien à personne et
ajoutant des droits à ceux qui n’en avaient pas. C’est l’ambition générale du
texte qui a heurté certains tandis que la solution de cas particuliers,
examinés contradictoirement, serait, quelle qu’elle soit, saluée comme un
bienfait ou même du simple bon sens. On ne peut régler des cas-limites comme
l’euthanasie ou l’avortement, au regard de la loi pénale qu’en considérant
circonstances et personnes, et non pas en appliquant tel texte qualifiant à
l’avance tel comportement ou tel acte.
Le président de la République a
conclu qu’une société diversifiée comme la nôtre et mise à mal par le chômage
est d’abord une société de personnes. Celles-ci ne peuvent vivre la solidarité
nationale qu’en étant chacune reconnue. La loi est l’expression de la volonté
générale quand elle respecte et promeut les personnes. La garde des Sceaux,
ministre de la Législation a donc raison quand elle préfère revenir aux
définitions et aux objectifs de base plutôt qu’ajouter toujours plus à des
textes dont la finalité initiale est perdue de vue depuis longtemps et par le
plus grand nombre.
. AFP
24/…/201… à 21:10
Une proposition de la chancelière allemande.
Berlin – Le porte-parole de la
Chancellerie fédérale allemande fait savoir que Madame Angela Merkel,
maintenant que l’accord de formation du gouvernement de grande coalition est
« bouclé », a tout son temps pour préparer le Conseil européen
extraordinaire, devant répondre aux vœux français. Elle suggère qu’au lieu
d’entretiens bilatéraux dont les eux dirigeants sont coûtumiers, elle
accompagne le président de la République française dans son périple cvhz chacun
de leurs homologues à la tête des Etats-membres de l’Union. Ainsi se ferait
plus facilement, et tout à fait informellement, progressivement même, l’accord
souhaité par la France mais dont l’économie est à préciser en presque tout.
24/…/201… à 23:50
Le président Hollande vient de dîner, en compagnie de …, chez l’ancien
président Giscard d’Estaing, à l’invitation de ce dernier.
Le président Hollande vient de
dîner, en compagnie de …, chez l’ancien président Giscard d’estaing, à
l’invitation de ce dernier. Aucun des deux n’a voulu dire quoi que ce soit aux
journalistes qui s’étaient massés devant le 11 de la rue Bénouville,
dans l’ouest parisien.
24/…/201… à 23:56
New-York – Plusieurs quotidiens
de la côte Est,
ainsi que l’hebdomadaire Time donnent leur une ou la couverture au président
français. Le magazine s’inspire d’un tableau célèbre : le Christ sortant
du tombeau, les gardes épouvantés sortant malgré eux de leur sommeil et l’Eglise
à naître farandolant autour du triomphateur. En légende : « de
l’enfer des sondages, à Colombey, Jérusalem, Rome et l’Elysée ».
Journal du Président
Au palais de l’Elysée, dans la nuit du jeudi 24 … au vendredi 25…
201...
J’ai accepté aussi improviste qu’elle m’avait été adressée
l’invitation du président Giscard d’Estaing à venir dîner chez lui « en
toute simplicité » comme l’on dit dans son milieu.
Je ne l’avais jamais rencontré tête-à-tête : rang, génération
et ce que j’évaluais de son propre exercice du pouvoir qui m’est maintenant
confié, m’en avait empêché. C’est pourtant le seul de mes prédécesseurs que je
puisse pratiquement ou légitimement consulter. Le président Giscard d’Estaing
est certainement le fondateur d’une relation constante et à tout propos avec
l’Allemagne, le fondateur aussi des concertations entre principaux dirigeants
de notre planète, le fondateur enfin des prémisses du système monétaire
européen avec il est vrai des empêchements qu’il a voulu, ainsi – dans
l’hypothèse qui fût proche de se vérifier d’une victoire de la gauche dès les
élections législatives de 1973 – la fin de toite possibilité d’avances de la
Banque de France au Trésor public : assécher par avance la mise en œuvre
du programme commun de gouvernement (« socialo-communiste »
assurait-on à mes vingt ans).
A ma surprise, … et moi ne sommes pas seuls invités. V.G.E.
puisqu’à la Kennedy il apprécia qu’on l’appelle ainsi, me présente avec malice
Anne Sinclair au bras de Pierre Nora, Bertrand Delanoë et nous tournant le dos
par sa conversation avec Anne-Aymone née de Brantès… Ségolène. Dans l’instant,
ai-je apprécié ? L’habitude au parti et dans tout ce que j’ai présidé et
arrangé, la dynamique de groupe et le mélange de genre n’ont jamais été
recherchés : compenser, compromettre, arranger, reporter, parvenir… c’est
toujours déjà beaucoup.
Le maître de céans est non seulement majestueusement parfait
d’attitude et de premiers mots, mais il a une chaleur contagieuse à laquelle je
ne m’attendais pas. Je découvre une simplicité donnant envie de tout requérir à
cette évidente expérience, pas tant de la chose politique puisqu’il s’en est
fait éliminer facilement par un Jacques Chirac de bien moindres valeur et
capacité, mais de la question de l’intelligence au gouvernement. Proche et royal, sans doute l’apanage de ceux
à qui va bien notre fonction. Lui donc, je le comprends maintenant, et François
Mitterrand. D’autres ont fondé par haine leur ambition puis chacun de leur
jugement sur les concurrents et sur les adversaires. Le pays, nous tous en
politique, y avons perdu. La haine interdit tout et d’abord la réflexion qui
commence avec la considération du partenaire et de l’adversaire. V.G.E. le
rappelle pour de Gaulle et considère que la relation de personne à personne, après
Mitterrand qui en avait imposé à Kohl par son soutien dans l’affaire des
« euromissiles » et surtout par la réduction à fort peu du parti
communiste en France, a maintenant dénaturé le travail franco-allemand. Nos
autres partenaires sont induits en méfiance, nous cherchons entre deux des
accords par compromis, nous n’inventons strictement plus rien. J’en conviens.
Notre hôte ne s’en satisfait pas car il veut au contraire me féliciter de la
nouvelle tournure, prise ce soir-même, avec Angela Merkel, en coincidence très
heureuse de la formation du gouvernement de celle-ci. Il observe que mes
initiatives et propositions depuis huit jours ont contribué certainement à
l’accord de grande coalition. Et que celle-ci est désormais un atout décisif
dans le jeu français, qui en avait si peu depuis quinze ans. Je ne croyais
sincèrement pas avoir joué aussi finement.
Giscard, me sentant étonné, explique sa propre sensation. A un
certain niveau de responsabilités, niveau que l’on ressent intérieurement mais
auquel la généralité de l’opinion et des entourages vous croit situé avec
constance, nos comportements, beaucoup de nos décisions nous dépassent en ce
sens qu’une manière de « sur-moi » les produisent. Communément, on
dit être porté. C’est ce qu’il a aussitôt compris quand, regardant comme peu de
Français, l’autre vendredi la rediffusion du Dictateur, il m’a vu surgir, ressemblant et méconnaissable.
Il a donc voulu me rencontrer pour savoir, peut-être comment « cela »
m’avait pris, mais surtout comment je compte aller, jusqu’où et pour quelle
conclusion ?
Ni lui ni moi ne sommes des maniaques du suffrage universel. La
légalité, la fonction, nous avons cru qu’elles suffiraient à notre action. Mais
l’imagination et la conversion requièrent davantage. Pierre Nora est alors
intervenu. Placé à la gauche de Madame Giscard d’Estaing, il se penchait pour
s’adresser à moi, et c’est… Ségolène qui l’a encouragé. Anne Sinclair est
restée silencieuse tout le repas : son abnégation atteste que D.S.K. a
toujours eu quelque chose parallèlement à son insupportable imprudence
vis-à-vis de lui-même. C’est elle qui a su le mener jusqu’où il n’aurait pas dû
se faire avoir, comme c’est elle qui a certainement apporté à Mitterrand à
l’avant-veille du second tour de 1981, les dixièmes de points faisant la
différence : une ingénuité ravageuse pour caricaturer la propagande du
sortant – notre hôte de ce soir ! – et la réplique toute offerte :
mensonge ! mensonge ! à un candidat jusques-là peu attirant pour les
électeurs hésitant.
Ecoutant, assez distraitement, Nora témoigner de la position que
doit avoir l’homme de pouvoir, vis-à-vis de tout ce qui lui vient et de tout ce
qu’il ressent lui manquer, exemple Pierre Mendès France, selon Simon, son
frère, et contre-exemple, Vincent Auriol [1],
sans fonction en propre…j’ai compris le plan de table et le choix des
commensaux. …qui est mal connue des Français, sans doute parce que mon intimité
familiale, sociale, affective n’a pas été du tout scrutée comme le fut celle de
mon prédécesseur, avait compris avant moi. Il faut que Ségolène soit de nouvau
là. La politique nous a séparés, nous a fait rivaux. D’autres ont des idées de
gauche avant les élections, pas après. Elle n’a pas varié dans son inventivité.
Il semble que c’est son écoute par intuition du discours et des vœux délaissés
de nos compatriotes, qui porte ses maladresses et qui lui donne son brillant,
son ressort. … gardera sa place dans ma vie privée, mais cette vie ne peut pas,
actuellement, continuer telle quelle. Ségolène, elle aussi, comme Anne Sinclair
et comme … se tait.
Pierre Nora me prend dans ces considérations et dans ces
résolutions, puis dans cette diversion inattendue. Suis-je aussi lisible ?
Delanoë prend le relais. Giscard l’a voulu parmi nous pour l’exemple : il
avait un projet libéral absurdement qualifié d’avancé par Poniatowski, c’est ce
qui l’a perdu. La haine inspirée à Jacques Chirac par Marie-France Garaud et Pierre Juillet avait pour
argument la faiblesse du nouvau et très jeune, bien portant président de la République. La
mairie de Paris, sans laquelle l’ancien Premier ministre n’aurait pas survécu
ni matériellement ni politiquement, lui a été offerte par logique. Enjeu
immédiat des prochaines municipales certes, et Delanoë n’explique pas pourquoi
il ne se représente pas. Compter sur les divisions et fautes adverses pour
faire élire Hidalgo dont il est prétendu que j’ai été l’amant ? Delanoë
combine l’argument de faiblesse qui a joué contre moi jusqu’il y a huit jours
avec celui de la novation qu’incarnait Valéry Giscard d’Estaing, et qui
également perdu celui-ci, les autrs profitant de lui et des spacs qu’il
ménageait. Quelle serait ma faute, à moi, en ce moment ? Pour mon lointain
prédécesseur, c’est le risque de ne pas conclure ou faire conclure. L’élection
présidentielle est encore loin, je suis à peine élu. Le referendum n’est pas
une consécration, il m’amoindrira, la mise par écrit des réflexions que j’ai
introduites affadirait ce qui deviendrait une déclaration gouvernementale après
tant d’autres. Je n’ai finalement été gratifié que de compliments et de mise en
garde, pas de recettes. Pourtant Giscard insiste : j’ai les mains libres
et tous les autres, les opposants en France et nos partenaires dans l’Union
sont dans le vide. Lier la reprise économique à une émergence du vouloir et de
l’identité de l’Europe : le protectionnisme est un mot biaisé, celui de
réféorme continue de passer assez bien dans l’opinion sous tous ls
gouvernements. Vous êtes en bien meilleure posture que moi-même en début de
mandat. Vous avez un parti qui vous a suivi et soutenu pour une politique qui
n’était pas celle qu’il souhaitait et encore moins celle de vos électeurs. J’ai
dû fonder le mien, souligne-t-il. C’est la maîtresse de maison, proposant
directement de me resservir, qui a parole de poids : vous donnez une
impression d’équilibre personnel, de réserve, Monsieur le Président, et en même
temps vous êtes arrivé à surprendre. Je crois que tout va aller de soi. J’ai
choisi, à cet instant et pour elle, de prendre congé. Elle est la seule de ce soir
à n’avoir jamais « fait » de politique, ni sans doute à avoir opiné
publiquement. Mais elle n’a pas étonné son mari en se donnant la parole :
seule affirmative, parmi tous.
Ce dîner m’instruit donc différemment de ce que croient m’apporter
ses convives. Je sais maintenant comment conclure.
En sortant, nous avons été rejoints par Ayrault, avec qui j’ai fait
– seul – le tour du grand lac au Bois de Boulogne. A pied, au clair de lune,
les canards, le remuement des barques groupées à la rive, le gravier, les
montées et descentes du sentier souvent ajusté ou retracé depuis que, comme
tant d’autres, j’y ai parfois couru en tenue plus ou moins sportive. Jean-Marc
m’a dit combien il est satisfait de ce que nous vivons depuis maintenant une
semaine. Comme chacun des Français et comme la plupart des observateurs chez
nous et dehors, il a été surpris. Il va falloir maintenant ne pas tarder à
conclure ou à ouvrir une nouvelle partie. Me laissant avancer, il n’a pas
répliqué quand je lui ai répondu que je commençais à voir comment passer outre.
Il m’a alors avoué que si je n’avais pas bougé ces jours-ci, il allait le faire
lui-même, en toute loyauté certes, mais par nécessité pour l’ensemble de ce que
nous représentons et voulions initialement réussir. Je l’en ai félicité, nous
étions donc bien dans la même analyse et la même manière de réagir.
Reste à réussir le Conseil européen et à faire passer nos
propositions. Elles ont l’avantage que nous ne les disons que pour leur objet
mais en laissant toute liberté pour trouver ensemble les modalités. Le genre
que j’ai choisi pour nous exprimer depuis vendredi dernier est forcément celui
de l’idée à concrétiser, du but initial tranquillement rappelé en termes
consensuels et pas du tout un dispositif figé, donc vulnérable si ces lacunes
bien plus que certaines impraticabilités sont relevées. Nous ne pouvons
envisager le cas où elles ne seraient pas acceptées. Bien entendu, tout va se
jouer au cours de cette migration paneuropéenne qu me propose Angela. Il est
possible même qu certains de nos homologues veuillent se joindre à nous pour
l’étape et la conversation suivantes. Pourquoi pas ? intervenir sur nos
chaines de télévision parce qu’elles viennent de projeter, très suggestivement,
un vieux film rappelant les aspirations universelles … n’était pas plus
incongru que de penser, la semaine suivante, l’avenir de l’Europe en la
survolant pour de vrai, physiquement.
Ce matin a été une confirmation, musulmans et protestants parce
qu’ils représentent des minorités ou des moindres réseaux ont été vraiment
disponibles tandis que catholiques et juifs se croyant les uns et les autres
toujours en bonne position statistique et en situation d’influence, n’ont
marqué aucune curiosité ni aucun étonnement pour ma journée d’hier. Ils sont
paradoxalement bien moins « européens » et même universalisants que
le feraient attendre leurs origines respectives. Je ne les comprends pas.
Aurai-je dû faire signe aussi au Grand Orient de France, la franc-maçonnerie à
pied d’égalité et de représentativité avec les religions révélées. Elle st la
plus récente d’établissement chez nous. Ne « jouant » pas la
transparence, j’en crois l’organisation et les objectifs bien plus
appréhensibles pour qui l’aborde que ceux de l’Eglise catholique qui sait
fermer ses tabernacles et a compris le jeu des « enfants de
lumière ». Franc-maçon, moi ? c’est dit. J’admets que je suis allé à
des réunions. On n’est pas élu au suffrage universel direct par des réseaux ou
des apartenances. Les Etats-Unis ont eu Harding par achat des conventions, ce
n’est pas possible chez nous.
Dimanche
24 Novembre – 13 heures 50 & Mardi
26 Novembre – 15 heures & Mercredi
27 & Jeudi 28 Novembre 2013 - 22 heures
à marée montante - voir dimanche 24 novembre 2013
suite des réactions à ma réflexion d'il y a quelques matins ... la marée
monte toujours... c'est en train de devenir question d'intelligence... et de
choix des conseillers et autres inspirateurs.
Avoir une retraite chapeau quand on est resté 5 ans dans l’entreprise et
que ses résultats sont mauvais n’est pas justifié et inapproprié dans l’ambiance
sociale actuelle
----- Original Message -----
From:
Sent:
Thursday, November 28, 2013 10:16 AM
Subject:
Et… le grand perdant est
l’Etat :
Le chiffre de 21 m€ correspond au coût pour PSA et
non à ce que Varin aurait touché :
-
Deux tiers 14m€ de ce montant correspond aux taxes et charges sociales
que PSA aurait versé sur 25 ans, durée estimée pour établir la provision dans
les comptes.
-
Varin aurait touché 300 000 euros par an, dont 45% aurait été prélevé au
titre de l’IR… soit 3,5 m€
En demandant à supprimer cet « emploi fictif de retraite »,
l’Etat se prive de 17,5 m€ de recettes ; le prix du symbole sans
doute.
----- Original Message -----
From:
Sent: Thursday, November 28, 2013 10:26 AM
Subject: Re : ce que je reçois en réponse à une réflexion d'il y a
deux matins mais qui n'est pas nouvelle pour vous
Cher
ambassadeur, ami,
Le BTP est
une école de l'humilité, la moindre erreur se traduit en licenciements. Je parle
des entreprises familiales, celles qui tiennent enseigne en Province. Hélas, il
n'en reste plus beaucoup; reprises par les majors - "les trois frères"- qui
n'entreprennent pas, font du montage, de l'ingénierie financière et du
"partenariat public-privé" avec la complicité des pouvoirs publics . Le grand
livre de l'asservissement des politique aux aménageurs du territoire reste à
écrire.
Dans les
autres grands groupes: EDF, SNCF, Thales, Areva.... la main d'oeuvre est
sous-traitée à une kyrielle de sociétés fantômes qui recrutent en Europe de
l'Est des bras à quatre euros de l'heure. Pour améliorer la compétitivité on
mixe les équipes avec des sans papiers.
A Cherbourg
(fief du Ministre du Budget) les Chantiers de Normandie ont fait venir une
première équipe de 50 ouvriers roumains et lithuaniens pour construire des
navires destinés au Mozambique. La presse locale explique que c'est pour
répondre au plan de charge et à l'absence d'ouvriers qualifiés ! Il parait que
la France manque de soudeurs d'aluminium….
A Bercy, à
Matignon, dans les hautes sphères nul n'a jamais licencié personne, nul n'a
jamais été congédié, nul n'a jamais pointé pour réclamer une "indemnité", nul
n'est menacé par un concurrent étranger.
Depuis son
élection, Hollande a démontré qu'il n'était pas bon car il s'est entouré de
mauvais.
Indispensable
réforme de l'Etat et des collectivités locales qui affichent leur gabegie:
suppression des sous-préfectures qui ne servent plus à rien, des préfectures qui
ne servent pas à grand chose, des mairies de moins de 5000 habitants, de la
Banque de France, du Ministère des anciens combattants…La liste des
"improductifs" budgétivores est longue. Mais qui prendra l'initiative d'un
sabordage ? Les Préfets ? Les Elus ?
Au nom de la
bonne gestion des chiffres, ce gouvernement fait les choses à l'envers. Exemple:
Il réduit le nombre des soldats alors que l'armée est le plus efficace et le
moins coûteux dispositif de formation professionnel des jeunes. Parallèlement,
il généralise les externalisations jusqu'à confier à des entreprises privées le
gardiennage de ses installations dont la plupart ne sont pas
français.
Je reviens
aux ouvriers impatriés de Cherbourg. Mais ce sont des jaunes ! Ils sont payés au
SMIC moins les frais de transport et d'hébergement. Dispensés de charges
sociales, ils coûtent 50% moins chers que l'ouvrier de la Manche. En France, il
y a plus de 300 000 jaunes ! Après la délocalisation vers les bas salaires
d'Asie, le patronat importe des ouvriers européens de la faim. C'est son
droit.
Mon discours
est souverainiste, quasi droite extrême. Je me soupçonne parfois de tenir un
langage FN, alors je me censure. C'est sans doute une erreur. Je suis pris au
piège de la diabolisation car le PS a laissé le FN s'approprier des thèmes de
gauche.
Sur le
salaire et la retraite indécents du patron de Peugeot: il est dans la logique de
notre époque. "Surtout, profitez bien.." et "Parce que je le vaut bien…" deux
expressions détestables qui résument l'idéologie du moment. Mais pourquoi cet
imbécile a-t-il renoncé à ce magot ? A-t-il seulement pensé un instant à en
faire cadeau à une oeuvre de charité ? 21 millions aux Retos du Coeur, ça
mettait du beurre dans les épinards de l'hiver !
Un dernier
coup de gueule pour dénoncer l'initiative du Centre Pompidou d'aller exposer des
toiles de Picasso en Arabie Saoudite: pays symbole du Guernica de la condition
féminine. Le peintre doit se retourner dans sa tombe.
Je vous
souhaite une belle journée.
mercredi 27 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
courriel à l'Elysée - l'impensable
----- Original Message -----
Sent: Wednesday, November 27, 2013 8:34 AM
Subject: vingt et un millions
Il est impensable que le
gouvernement ne réagisse pas à l'annonce que sous une forme ou sous une autre,
le patron de Peugeot va quitter l'entreprise avec 21 millions d'euros en primes.
Avoir fermé Aulnay et liquidé plus de dix mille emplois... pour économiser de la
masse salariale...
Combien d'emplois... combien de
vies f... représente cette somme ?
Pape François - extraits socio-économiques significatifs de l'exhortation apostolique Evangelii gaudium
59. De nos jours, de toutes parts on demande une plus
grande sécurité. Mais, tant que ne s’éliminent pas l’exclusion sociale et la
disparité sociale, dans la société et entre les divers peuples, il sera
impossible d’éradiquer la
violence. On accuse les pauvres et les populations les plus
pauvres de la violence, mais, sans égalité de chances, les différentes formes
d’agression et de guerre trouveront un terrain fertile qui tôt ou tard
provoquera l’explosion. Quand la société – locale, nationale ou mondiale –
abandonne dans la périphérie une partie d’elle-même, il n’y a ni programmes
politiques, ni forces de l’ordre ou d’intelligence qui puissent assurer
sans fin la
tranquillité. Cela n’arrive pas seulement parce que la
disparité sociale provoque la réaction violente de ceux qui sont exclus du
système, mais parce que le système social et économique est injuste à sa
racine. De même que le bien tend à se communiquer, de même le mal auquel on
consent, c’est-à-dire l’injustice, tend à répandre sa force nuisible et à
démolir silencieusement les bases de tout système politique et social, quelle
que soit sa solidité. Si toute action a des conséquences, un mal niché dans les
structures d’une société comporte toujours un potentiel de dissolution et de
mort. C’est le mal cristallisé dans les structures
sociales injustes, dont on ne peut pas attendre un avenir meilleur. Nous sommes
loin de ce qu’on appelle la “fin de l’histoire”, puisque les conditions d’un
développement durable et pacifique ne sont pas encore adéquatement implantées
et réalisées.
60. Les mécanismes de l’économie actuelle promeuvent une
exagération de la consommation, mais il résulte que l’esprit de consommation
effréné, uni à la disparité sociale, dégrade doublement le tissu social. De
cette manière, la disparité sociale engendre tôt ou tard une violence que la
course aux armements ne résout ni résoudra jamais. Elle sert seulement à
chercher à tromper ceux qui réclament une plus grande sécurité, comme si aujourd’hui
nous ne savions pas que les armes et la répression violente, au lieu d’apporter
des solutions, créent des conflits nouveaux et pires. Certains se satisfont
simplement en accusant les pauvres et les pays pauvres de leurs maux, avec des
généralisations indues, et prétendent trouver la solution dans une “éducation”
qui les rassure et les transforme en êtres apprivoisés et inoffensifs. Cela
devient encore plus irritant si ceux qui sont exclus voient croître ce cancer
social qui est la corruption profondément enracinée dans de nombreux pays –
dans les gouvernements, dans l’entreprise et dans les institutions – quelle que
soit l’idéologie politique des gouvernants.
218. La paix sociale ne peut pas être comprise comme un
irénisme ou comme une pure absence de violence obtenue par l’imposition d’un
secteur sur les autres. Ce serait de même une fausse paix que celle qui
servirait d’excuse pour justifier une organisation sociale qui réduit au
silence ou tranquillise les plus pauvres, de manière à ce que ceux qui
jouissent des plus grands bénéfices puissent conserver leur style de vie sans
heurt, alors que les autres survivent comme ils peuvent. Les revendications sociales qui ont un rapport avec la
distribution des revenus, l’intégration sociale des pauvres et les droits
humains ne peuvent pas être étouffées sous prétexte de construire un consensus
de bureau ou une paix éphémère, pour une minorité heureuse. La dignité de la
personne humaine et le bien commun sont au-dessus de la tranquillité de
quelques-uns qui ne veulent pas renoncer à leurs privilèges. Quand ces valeurs
sont touchées, une voix prophétique est nécessaire.
Pape François - la relation du christianisme à l'Islam
extraits de l'exhortation apostolique Evangelii gaudium
252.
La relation avec les croyants de l’Islam acquiert à notre époque une grande
importance. Ils sont aujourd’hui particulièrement présents en de nombreux pays
de tradition chrétienne, où ils peuvent célébrer librement leur culte et vivre
intégrés dans la société.
Il ne faut jamais oublier qu’ils « professent avoir la foi
d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des
hommes au dernier jour ».[198]
Les écrits sacrés de l’Islam gardent une partie des enseignements chrétiens ;
Jésus Christ et Marie sont objet de profonde vénération ; et il est admirable
de voir que des jeunes et des anciens, des hommes et des femmes de l’Islam sont
capables de consacrer du temps chaque jour à la prière, et de participer
fidèlement à leurs rites religieux. En même temps, beaucoup d’entre eux ont la
profonde conviction que leur vie, dans sa totalité, vient de Dieu et est pour
lui. Ils reconnaissent aussi la nécessité de répondre à Dieu par un engagement
éthique et d’agir avec miséricorde envers les plus pauvres.
253.
Pour soutenir le dialogue avec l’Islam une formation adéquate des
interlocuteurs est indispensable, non seulement pour qu’ils soient solidement
et joyeusement enracinés dans leur propre identité, mais aussi pour qu’ils
soient capables de reconnaître les valeurs des autres, de comprendre les
préoccupations sous jacentes à leurs plaintes, et de mettre en lumière les
convictions communes. Nous chrétiens, nous devrions accueillir avec affection
et respect les immigrés de l’Islam qui arrivent dans nos pays, de la même
manière que nous espérons et nous demandons à être accueillis et respectés dans
les pays de tradition islamique. Je prie et implore humblement ces pays pour
qu’ils donnent la liberté aux chrétiens de célébrer leur culte et de vivre leur
foi, prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans
les pays occidentaux ! Face aux épisodes de fondamentalisme violent qui nous
inquiètent, l’affection envers les vrais croyants de l’Islam doit nous porter à
éviter d’odieuses généralisations, parce que le véritable Islam et une adéquate
interprétation du Coran s’opposent à toute violence.
courriel à l'Elysée - le "coup" du Premier ministre
----- Original Message -----
To:
Cc:
Sent: Tuesday, November 26, 2013 2:23 PM
Subject: je lis "les journaux"
... le Premier ministre a eu tout à
fait raison dans la forme et dans le fond. Le pouvoir était en train de couler,
et notamment sur ce sujet de la fiscalité par une coalition de tous les bords
politiques et de quasiment tout le monde "à la base".
Lui-même et le Président ont dû X
fois demander à Moscovici de changer les "grands" directeurs. Le ministre
lui-même - dont je ne peux comprendre que directeur de la campagne de DSK il
était été irremplaçable au point de devenir celui du futur Président - n'est bon
ni en autorité ni en communication. Borloo aux Finances quelques jours pour les
débuts de NS a été viré au motif de son lapsus sur la TVA sociale. Le
"ras-le-bol fiscal" valait bien davantage cette sanction. L'organigramme de X
ministres à Bercy est grotesque. N'existe en médias que Montebourg qui devait
démissionner au moment de Florange et rejoindre Mélenchon ou assumer quelques
années de pénitence en "tee-shirt" pour avoir de la cohérence et de la maturité
(ce qui pour moi est le critère d'une gauche conséquente). Le bon ministre
serait Michel Sapin dont je ne peux non plus comprendre qu'il ait si peu de
rôle.
Jean-Marc Ayrault est le meilleur
Premier ministre possible. Le Président, à part Michel Sapin mais qu'il faut
placer à Bercy, n'aura jamais quelqu'un d'aussi loyal et de bonne surface. Il
avait soutenu avec élégance et efficacité Ségolène Royal, celle-ci reste une
réserve forte d'allant et d'idées. Autre appoint en ce moment, Jean-Louis
Bianco, lui aussi de la mouvance de Ségolène Royal. Placer Manuel Valls à
Matignon, sur un profil de plébiscité par la droite selon des comportements et
des dires à la NS, à la Hortefeux et à la Guéant, c'est suicider la gauche. Le
laisser singer Clemenceau doit lui suffire. Il sera temps de lui trouver quelque
chose en 2017 car - candidat - il n'aura plus jamais ni les voix de gauche, ni
tout simplement celles de tous ceux qui veulent une autre image de la France que
les camps de rétention.
La crise d'autorité est celle du
Président, et elle est celle de l'Etat.
Tous nos régimes depuis des
siècles ont su secréter des hommes d'Etat. Depuis vingt ans, n'émergent que les
culottés ou les aparatchiks. Le Président peut redevenir légitime et incarner
civisme et espérance comme ce le fut quand les Français l'écoutèrent depuis
Tulle, s'il change complètement de politique. J'essaie comme je le peux de
décrire cette mûe, dans ce "livre double" que je compte remettre à ... en même temps qu'à "mon" éditeur.
Sur le fond. Les nominations.
Villeroy de Galhau à son époque est celui qui a minimisé avec une lourde ironie
l'erreur des services fiscaux pour les adresses des contribuables, en sorte que
chacun recevait l'avis d'imposition de son voisin ! Etait-il aux manettes quand
il y a eu cette maladresse de tenter de confondre en un même processus les
agents chargés de l'assiette et ceux responsables du recouvrement, ce qui a
coûté sa carrière à Christian Sautter : je ne m'en souviens plus. Le palmarès
n'est pas terrible (sans compter que la BNP a failli être notre Lehman Brothers
l'été de 2007) et passer de la banque où l'on est arrivé par les impôts pour
revenir à plus important, fait penser à la ferme générale. Richelieu a défendu
la vénalité des offices, certes, mais il fut Richelieu et a fondé l'autorité de
l'Etat jusqu'à Napoléon. Les enfants des écoles si le civisme et l'enseignement
de l'histoire - qui est l'enseignement avec la géographie et notre démographie,
celui au fond de notre identité - le savent parfaitement. Notre fille a juste
neuf ans.
La remise à plat... elle a été
réussi avec Joseph Caillaux en 1911 avec l'impôt sur le revenu, puis par de
Gaulle et Pinay en 1958 (notamment concept et pratique des signes extérieurs de
richesse, qui pouvait passer pour du bolchevisme...). A mon sens, elle devrait
comporter en introduction une révision et un approfondissement des concepts et
définitions (droit fiscal avec Berlia et Gaudemet - époque où il n'y avait plus
l'impasse de la Quatrième et où le budget était en équilibre structurel et sans
comptes spéciaux, ni déversoir vers les collectivités locales). Qu'est-ce que le
budget de l'Etat ? qu'est-ce que le découvert, qu'est-ce que la dette ? comment
financer les investissements ? publics et privés, quand les banques spéculent et
ne transforment plus que pour elles ? Une partie du financement et de la
soliarité peuvent être volontaires : l'emprunt direct auprès des
personnes ce qui
évidemment suppose la confiance... et les avances de la Banque de France (dont
une révision des statuts et de la tutelle de la Banque centrale européenne,
ainsi que la prise politique sur celle-ci par le pouvoir européen, s'il y en a
enfin un); le livret A à 1,25% je crois, nos emprunts souverains sur "le marché"
à 3%. Rétribuer l'emprunt citoyen à 2%, tout le monde y gagne. Je ne suis pas
technicien, mais en appeler directement aux Français est une méthode valable
pour tout. Les pédagogies des dirigeants ne sont que des justifications
auxquelles plus personne n'ajoute foi.
Très chaleureusement et toujours
en confiance. La mûe est inéluctable, le Président en est plus que
capable.
au lieu de "changement de signe" - nouvelle "couverture"
le chapitre 7 de la fiction politique en ligne dans la matinée de mercredi 27
- x - = +
titrer ainsi ? ou développer ?
Moins par moins donne plus
anticipation ? et
mémoire …
ta Parole
toute-puissante fondit en plein milieu de ce pays de détresse
Sagesse XVIII 15
l’invraisemblable est
ce qu’il y a de plus sûr
Adolf Hitler . 1924
non seulement il s’est
fait de grandes choses sous son règne, mais c’est lui qui les faisait
Voltaire . le siècle de Louis XIV
ce n’est pas une crise,
c’est un changement de monde
François Hollande . 2012
car, vois-tu,
Nathanaël ? dans ce livre : il n’y a personne
André Gide . les
nourritures terrestres
mon psedonyme est
président de la République
Mouna Mint Ennass . maurichroniques
Avertissements
Plutôt qu’une plaquette de propositions
politiques, ayant peu de chance d’obtenir le succès d’Indignez-vous et dont je
ressasse la substance depuis Octobre 2011 en lettres adressées au candidat
socialiste puis au président de la République… et d’autre part, voulant écrire pour
le plaisir et la réflexion, une somme de mon expérience personnelle de la vie…
et surtout ne sachant par lequel des deux livres commencer : ou bien l’évidente
urgence du pays même si un citoyen isolé n’y peut rien, que tenter de
faire entendre et comprendre la nécessité et des moyens évidents, qui sont
d’ailleurs de traditions nationales, ou bien le recueil écrit d’une mémoire
ressentie,
j’ai choisi d’écrire un livre double : la mémoire
(caractères penchés) et une fiction politique (caractères droits) dont les
chapitres alterneront, à la manière des deux chapitres I de cet état provisoire,
donnant en sus les cinq chapitres suivants de la fiction politique.
J’ai également choisi pour celle-ci de donner aux
principaux rôles leurs noms propres
Je veux ne pas excéder vingt chapitres, dix par
registre, soit quelques deux cent pages.
Les notes en annexe – annoncées dans le texte –
manquent sauf pour l’évocation du film de Chaplin. Elles seront augmentées de
la citation intégrale des quatre papiers adressés par Simon Nora à Pierre
Mendès France : 1955, 1956 et 1969
matin du lundi 18 Novembre 2013
(les dates et heures en petits caractères sont celles de
l’écriture)
état spontané et donc provisoire jusqu’à relecture
lundi 25 novembre 2013
Inquiétude & Certitudes - lundi 25 novembre 2013
Lundi
25 Novembre 2013
Ma chère femme, sa
rencontre avec sa mère, heureusement la présence de notre fille… j’attends, je
prie.
Dès que l’on
veut/souhaite prier, l’on s’aperçoit que l’on ne sait pas.[1]
Recette de Jésus pour la charité et le don de soi : pas compliqué. Elle a
pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. Exemple de Daniel pour prier : béni
sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères. Recrutement
par le roi de Babylone, Nabuchodonosor, pas n’importe qui… de jeunes Israëlites
pour sa cour. Dessein de Dieu… Ils obtiennent de ne pas suivre le régime
alimentaire des païens : fais donc pendant dix jours un essai avec tes
serviteurs. Qu’on nous donne des légumes à manger et de l‘eau à boire… au bout
de dix jours, ils avaient plus belle mine et meilleure santé que tous les
jeunes gens qui mangeaient des mets du roi… Et
le prix d’excellence. A ces quatre jeunes gens, Dieu accorda science et
habileté en matière d’écriture et de sagesse…. Sur toutes les questions demandant
sagesse et intelligence que le roi leur posait, il les trouvait dix fois
supérieurs à tous les magiciens et devins de son royaume. Prier n’est pas non plus cette écriture ni une lecture. Prier… il vit
les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. Il vit
aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Quand Jésus commente un homme, une femme… l’admiration de Dieu pour
certaines, certains de nous à toutes époques, alors que le Messie comme
Yahvé : Jésus savait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme… Yahvé vit
que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que son cour ne
formait que de mauvais desseins à longueur de journée [2].
Parallèlement
à une lecture du Monde [3],
quelques réflexions. D’abord « mon » journal se tient très bien. J’écris
« mon » car je le lis chaque jour ou presque depuis le début de
Septembre 1960, que j’en conserve la collection (reliée jusqu’en 1983), que j’y
ai été publié pendant dix ans et qu’il est rare que je me sois senti en
désaccord. Que l’accord se maintienne alors que les statuts ont changé et que
le capitalisme y est apparu, que les directeurs sont de moindre poids sinon de
talent st une profonde satisfaction. L’exigence d’une morale politique demeure.
Et la « concurrence » avec d’autres supports ou manière d’informer et
de s’informer est tenue. On apprend à penser et à considérer même à
soixante-dix ans, en lisant le Monde.
L’affaire
de l’Ukraine, préférant la Russie à l’Europe, n’est évidemment pas close, mais
la leçon doit être porteuse. Je l’ai approchée quand elle naissait en 1992,
pendant « mon » ambassade au Kazakhstan. L’empire soviétique n’était
pas que la seule conséquence d’une révolution politique, sociale et totalitaire.
Il était un internationalisme vécu comme la culture d’une grand diversité de
nations et d’histoire, y compris jusqu’en Europe centrale de l’Est, réunie dans
une grande admiration pour le génie russe, la littérature russe, la langue
russe. Il y avait d’autre part dans la plupart des Républiques fédérées de très
fortes minorités russes. C’est ce qui a déterminé le Kazakhstan, le premier à
choisir la Russie et toutes formes de « Communauté des Etats indépendants »,
plutôt qu’une véritable indépendance et un jeu en Asie centrale. Au Kazakhstan
et en Ukraine, il s’est trouvé des autochtones pour soutenir le parti russe et
la reconstitution de l’empire. L’antidote à un empire néo-stalinien tel que les
maladresses américaines (le fameux bouclier nucléaire soi-disant anti-iranien)
et l’inexistence de l’Union européenne l’ont suscité et en ont inculqué la
nostalgie, puis la volonté à ses anciens ressortissants, est la démocratie. Nazarbaev
est considéré comme un traître par les Kazakhs, il avait certainement un grand
destin comme l’homme de l’intérieur et de l’économie si Gorbatchev avait réussi
son entreprise en 1990-1991 ce qui n’a pas été. Et Jukanovitch est certainement
regardé de la même manière par les Ukrainiens « de souche » : un
traître. Les deux cautions et satellites de Poutine sont des dictateurs
achetant ou coffrant leurs concurrents sur la scène intérieure. Nous n’observons
donc pas ces pays comme il le faudrait, nous n’aidons pas les démocrates. L’autre
leçon est que nous n’avons pas de diplomatie européenne : la partie à
trois : Moscou-Kiev-Union européenne a ressemblé, mais sans les feux de la
rampe, à celle d’Août 1939 : le plus cynique est le plus expéditif, et il
gagne. Je pense cependant que dans la décennies, les comparaisons d’avenir
devraient s’inverser : l’Union européenne se fera, elle est vitale pour
chacun des Etats-membres pas seulement pour leur survie en indépendance
mutualisée vis-à-vis des tiers, elle est vitale aussi pour leur équilibre
intérieur, laisser cours aux tendances « souverainistes » et dans
certains cas racistes st un danger pour chacune des démocraties nationales. On
le voit en Hongrie, en Pologne, on peut le voir en France. L’Union européenne
se fera, mais on ne ressuscitera pas durablement le goulag et le stalinisme. La
Chine combine la jungle économique avec la dictature politique, mais elle n’a
pas dégénéré comme la Russie en oligarchies d’argent, dont le plus important en
fortune personnelle est sans doute Poutine. Ce ne peut être toléér indéfiniment.
Malgré le régime, la banquise se
fissure. En sus, Poutine n’a pas une santé à toute épreuve.
La
contestation sociale « de droite » et l’avenir de l’U.M.P. est
un domaine de perplexité pour les politologues comme pour le pouvoir actuel et
ses compétiteurs de la majorité précédente. A l’alternative : droitisation
ou pas ? s’en est ajoutée une autre : qu’est-ce qui fait descendre
dans la rue ? ce n’est plus la question sociale (retraites de plus en plus amputées
puisque les durées de cotisation et les âges légaux n’ont pas de sens en
période de chômage de masse… droit du travail de plus en plus contourné), ce
serait la psychologie des agressés par le pouvoir politique, quelle qu’en soit
l’étiquette. Les Français ne s’indignent
pas, ils sont excédés, ils se sentent défiés. A cela s’ajoute la persistance
depuis 1981 d’un refus par beaucoup dans les électorats de droite et particulièrement
de l’U.M.P. de reconnaître les défaites électorales et la légitimité du
président régnant. Est-ce selon ces
questions et ces inconnues, que va s’écrire l’histoire des prochains mois ?
non. La grande inconnue, jamais envisagée par les fondateurs de la Cinquième République
et même de toutes nos Républiques, est de savoir comment un pouvoir aussi immobile,
aussi autiste pourra se maintenir encore trois ans et demi alors qu’à tort ou à
raison sa légitimité est contestée en morale, que son chef est critiqué par l’appareil
de parti, par la représentation parlementaire et même une partie des ministres,
alors aussi que le chômage augmente. Chiffres effrayants : plus de mille plans
sociaux d’importance depuis un an et 40.000 disparitions d’entreprises. Depuis
l’investiture de François Hollande en tant que candidat du PS à l’Elysée, je n’ai
cessé de formuler les manières et le fond qui changeraient totalement la donne,
et accessoirement donnerait une vraie popularité au président de la République.
Les
interventions ou les présences militaires. Evidence qu’en Afghanistan et en
Irak, la situation sera pire au départ des troupes étrangères qu’à leur arrivée.
Centrafrique, l’intervention solitaire de la France malgré les apparences « onusiennes »
et la force multinationale quelle que soit l’appellation, qu’elle soutiendrait.
Comme au Mali, les solutions durables sont politiques, mais nous ne savons pas
les inspirer en Afrique. Là encore la solution est la démocratie, mais il
arrive même que nous l’empêchions en soutenant, de fait, des dictatures. Vg. la
Mauritanie en cours d’élections parlementaires et municipales, contestées et
contestables.
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