Mercredi 14 Septembre 2011
Prier… [1] Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Notre art pour édifier des idoles, dresser des icônes puis les démolir (Jeannie Longo… hélas), l’Eglise humaine et ceux des siens qui se croient les plus près du vrai à défaut de la charité ou de la disponibilité, excellent à ces instrumentalisations, ces dévotions mariales si souvent compagnes de totalitarismes et de prosélytismes massacreurs (« fêtes » dont je ne savais plus l’origine pour commémorer des victoires militaires, les « croisades) et en conséquence de cette robe humaine, les remugles et les prétextes qu’ils donnent, ridicules ou cruels… que le monde soit sauvé, et non détruit… Leçon de Moïse, l’instrument n’est pas adorable pour lui-même mais pour ce qu’il symbolise de notre prière et de l’initiative divine : quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie ! C’est l’initiateur qui compte et non ce qu’il combat et dont il triomphe : devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportment, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir et à mourir sur une croix. J’aime la crudité et l’audace de Paul, des Pères de l’Eglise, de ces premiers temps où l’on n’ « anathémisait » pas, où l’on cherchait Dieu, où l’institution – certes nécessaire – n’était que seconde, où le rite s’inventait par communion et non par crispation. Et lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait. Il se rappelait : ils ne sont que chair, un souffle qui s’en va sans retour. N’être que de ceux-là, en vérité, en réalité, et donc dans la troupe des demandeurs, de deuils en joies, de pauvreté en émerveillement.
matin
Clearstream : Villepin relaxé. Il va se croire déjà entreé à l’Elysée, une chance qui va le plomber et lui faire perdre tout jugement. Chirac aussi sera relaxé et ses subordonnés, forcément puisqu’ils ne peuvent payer en lampistes comme Juppé dût le subir. C’est le monde à l’envers, ce sont les juges qui sont poursuivis.
Tokyo ouvre en baisse par peur de la crise européenne. Obama, avec un cynisme fou, dans la même conférence de presse aux journalistes hispanophones, où il daubait les Palestiniens, pressent les Européens d’être bien meilleurs et plus performants, dans le fod, c’est bien cela, et dit humblement, cela changeait toutes les relations transatlantiques, mais c’est dit sur le ton habituel des Américains : au boulot, car moi je suis le meilleur, le plus fort. « La Chine veut bien aider l’Europe, mais veut des garanties ». Du cash, c'est-à-dire notre patrimoine, nos industries, ce que nous avons de solide. Et nous allons obtempérer. L’Amérique nous aida, nous avons payé oar une vassalité à tous égards dont nous ne sortons pas. Et ne voulons pas sortir, alors qu’aujourd’hui et depuis trente ou quarante ans, nous le pouvons, le pourrions… Comment payer la Chine ? en nous vendant matériellement, pire que de devoir de l’argent, du papier-monnaie… et évidemment en la bouclant sur les droits de l‘homme et le Tibet.
soir
L’événement du jour, selon moi, n’est ni la « dégradation » des banques françaises ni les progrès de l’idée de les nationaliser qui a certainement tout pour plaire à Sarkozy caméléon ni la déclaration franco-allemande contraire aux arrière-pensées des politiques et aux spéculations des argentiers selon laquelle la Grèce, etc… (la décision n’étant plus celle de ceux qui l’aident, mais celle de la Grèce qui va, non sans orgueil, claquer la porte et voir ce qu’il se passera… capacité flatteuse de nuisance… et réflexe de dignité, je regrette la capacité mais c’est nous qui l’avons faite, et j’approuve le réflexe après qu’on ait tant caricaturé ce pays)… l’événement est l’engagement de Jacques Delors dans la campagne : il est vif, précis, tonique. Son poids sera considérable.
Prier… [1] Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Notre art pour édifier des idoles, dresser des icônes puis les démolir (Jeannie Longo… hélas), l’Eglise humaine et ceux des siens qui se croient les plus près du vrai à défaut de la charité ou de la disponibilité, excellent à ces instrumentalisations, ces dévotions mariales si souvent compagnes de totalitarismes et de prosélytismes massacreurs (« fêtes » dont je ne savais plus l’origine pour commémorer des victoires militaires, les « croisades) et en conséquence de cette robe humaine, les remugles et les prétextes qu’ils donnent, ridicules ou cruels… que le monde soit sauvé, et non détruit… Leçon de Moïse, l’instrument n’est pas adorable pour lui-même mais pour ce qu’il symbolise de notre prière et de l’initiative divine : quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie ! C’est l’initiateur qui compte et non ce qu’il combat et dont il triomphe : devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportment, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir et à mourir sur une croix. J’aime la crudité et l’audace de Paul, des Pères de l’Eglise, de ces premiers temps où l’on n’ « anathémisait » pas, où l’on cherchait Dieu, où l’institution – certes nécessaire – n’était que seconde, où le rite s’inventait par communion et non par crispation. Et lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait. Il se rappelait : ils ne sont que chair, un souffle qui s’en va sans retour. N’être que de ceux-là, en vérité, en réalité, et donc dans la troupe des demandeurs, de deuils en joies, de pauvreté en émerveillement.
matin
Clearstream : Villepin relaxé. Il va se croire déjà entreé à l’Elysée, une chance qui va le plomber et lui faire perdre tout jugement. Chirac aussi sera relaxé et ses subordonnés, forcément puisqu’ils ne peuvent payer en lampistes comme Juppé dût le subir. C’est le monde à l’envers, ce sont les juges qui sont poursuivis.
Tokyo ouvre en baisse par peur de la crise européenne. Obama, avec un cynisme fou, dans la même conférence de presse aux journalistes hispanophones, où il daubait les Palestiniens, pressent les Européens d’être bien meilleurs et plus performants, dans le fod, c’est bien cela, et dit humblement, cela changeait toutes les relations transatlantiques, mais c’est dit sur le ton habituel des Américains : au boulot, car moi je suis le meilleur, le plus fort. « La Chine veut bien aider l’Europe, mais veut des garanties ». Du cash, c'est-à-dire notre patrimoine, nos industries, ce que nous avons de solide. Et nous allons obtempérer. L’Amérique nous aida, nous avons payé oar une vassalité à tous égards dont nous ne sortons pas. Et ne voulons pas sortir, alors qu’aujourd’hui et depuis trente ou quarante ans, nous le pouvons, le pourrions… Comment payer la Chine ? en nous vendant matériellement, pire que de devoir de l’argent, du papier-monnaie… et évidemment en la bouclant sur les droits de l‘homme et le Tibet.
soir
L’événement du jour, selon moi, n’est ni la « dégradation » des banques françaises ni les progrès de l’idée de les nationaliser qui a certainement tout pour plaire à Sarkozy caméléon ni la déclaration franco-allemande contraire aux arrière-pensées des politiques et aux spéculations des argentiers selon laquelle la Grèce, etc… (la décision n’étant plus celle de ceux qui l’aident, mais celle de la Grèce qui va, non sans orgueil, claquer la porte et voir ce qu’il se passera… capacité flatteuse de nuisance… et réflexe de dignité, je regrette la capacité mais c’est nous qui l’avons faite, et j’approuve le réflexe après qu’on ait tant caricaturé ce pays)… l’événement est l’engagement de Jacques Delors dans la campagne : il est vif, précis, tonique. Son poids sera considérable.
[1] - Paul aux Philippiens II 6 à 11 ; Nombres XXI 4 à 9 ; psaume LXXVIII ; évangile selon saint Jean III 13 à 17
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