mardi 6 septembre 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 6 septembre 2011


Mardi 6 Septembre 2011

Placer sous le regard de Dieu, ce matin… ma vie, cette journée, ce que je projette d’en faire, ce qu’elle sera, ce que sont les heures et instants de qui m’aime et que j’aime, placer la vie qui nous est donné pour porter du fruit en abondance. Prier… [1] Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu. Dieu fait homme prie… prie Dieu. Donc deux personnes. Le Fils prie Dieu, Jésus homme prie, mais le Christ, Dieu fait homme prie même et surtout en tant que Dieu, parce que la prière est la vie-même de Dieu, est la relation-même de Dieu à Lui-même, à nous-mêmes. Prier, c’est aimer, si aimer signifie pour nous, nous donner en complète disponibilité et confiance, nous donner sans condition, ni but, ni attente. Le jour venu, il appela ses disciples. Jésus « resourcé » dirions-nous aujourd’hui, malgré une nuit blanche, procède à un acte important, l’appel des disciples. Ce n’est sans doute pas le choix par discrimination ou discernement : Judas… c’est l’appellation d’apôtres que rapporte Luc. Jésus descendit dans la plaine. Il a donc fait venir les siens à Lui. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de gens. Il commence « sa » journée : des guérisons, sans doute de l’écoûte, tout est individuel et personnel, selon ce qui nous est rapporté de sa manière de guérir et sauver. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait. Jésus aimante et attire, Jésus central. Prière solitaire dans la montagne, appel de ceux qui seront envoyés, descente vers la foule, disponibilité à la foule. Souveraineté et abandon. En lui, dans son propre corps, habite la plénitude de la divinité.

après-midi

Débat à l’Assemblée Nationale, les hôtels de luxe payent pour les parcs d’attraction : on improvise…, changement de dates de référence pour l’imposition des plus-values immobilières : on commence de réfléchir… Le gouvernement à la dérive, manifestement. Italie, grève générale et manifestations contre le plan de réduction des déficits.

Couriellé à l’Elysée et à Matignon… de nouveau.


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République ; Franck Robine - Matignon
Cc:
Jean-Claude Trichet, président BCE
Sent: Tuesday, September 06, 2011 6:12 PM
Subject:
deux évidences

Chers Préfets, chers directeurs,

deux évidences.

La première, à l'erreur désastreuse du quinquennat (commodité pour Georges Pompidou en 1973, idée d'une réélection plus facile en 2002, piège tendu par la proposition VGE), s'ajoute la folie d'avoir voulu faire coincider législature et mandat présidentiel (sans que soit saisie au moins l'occasion d'un débat de plan - avec réinstitution du commissariat au plan ou des organes de planification et de concertation) : erreur engagée par la proposition Barre-Rocard. On le voit ce soir. Les députés, dans l'incertitude de la réélection du président sortant dont l'impopularité est sans précédent sous la Cinquième République, ne sont plus dépendants du chef de l'Etat pour leur propre réélection : ils craignent au contraire d'avoir trop longtemps avalisé ses projets, de plus en plus ils regimbent et regimberont à proportion d'ailleurs qu'ils comprennent aussi que c'est le Président qui dépend d'eux pour son avenir... différence de durée des deux mandats, non coincidence, et le président de la République aurait généralement la main pour l'élection législative, et notamment pour l'adoption des projets la précédant de peu. Actuellement, dans le système valant depuis 2002, il ne l'a plus.

La seconde, cf Schaüble. Pas d'alternative à la solidarité européenne. Or, peuples et gouvernants continuent de décider budgétairement ou pour les manifestations et grève sde protestation, chacun dans leur ligne et selon leurs frontières et échéances nationales. Initiative du type Schuman le 9 Mai 1950 : la quasi-fusion des gouvernances industrielles et économiques, des réformes sociales. Elles se ressemblent, mais elles ne sont pas présentées pour ce qu'elles sont : la réponse au même risque. Mutualiser les dettes suppose la mutualisation des recettes. Tout cela à beaucoup affiner, mais les concertations de cette décennies et de ces semaines-ci maintiennent les courses en parallèle. Proposition à la tribune du congrès du Parlement à Versailles. La première prestation : un grand emprunt dans le huis clos de quelques banques, avait peu de sens, contradiction dans les termes. Le gouvernement économique et budgétaire européen, l'emprunt européen directement dans le public, et esquisse de la mûe des institutions européennes (l'élection directe du président, le referendum dans les matières des traités). Jean-Claude Trichet est seul à crier : pouvait-il avoir plus d'audience ? Naguère, Couve de Murville, ministre des Affaires Etrangères puis Premier ministre, recevait chaque samedi après-midi ou presque Raymond Barre, vice-président de la Commission : discrètement. Le faisons-nous avec le président de la Banque centrale européenne : penser ensemble...

Vous avez encore la main, l'opposition ne propose et ne critique que selon votre agenda et vos travaux, elle n'est pas en rupture avec vous. En quoi elle a tort mais ce n'est pas votre problème.

La réélection du Président n'est pas une pêche aux voix racistes, elle est soit de constituer le consensus par gouvernement d'union nationale, vu les circonstances et compte tenu de l'appel européen à lancer, soit de gouverner utilement et librement.

Il ne faut pas que tout devienne lamentable - alors que nous avons déjà ces procès politiques désastreux -, que ces marchandages, du radar à l'immobilier ou au ticket modérateur dans les hôtels dits de luxe nous ramènent aux Républiques précédentes, parce que les "pistes" ont été mal étudiés et l'appareil de l'Etat pas mobilisé, pas utilisé cf. le rapport de l'inspection générale des Finances sur les "niches" fiscales.

Schröder lance un appel au fédéralisme européen. C’est quand on n’est pas au pouvoir, que… Churchill et son discours de Zurich, en 19458, pour les Etats-Unis d’Europe, mais sans l’Angleterre…

soir

Le Monde daté de demain donne, si le vote pour le président de la République, avait eu lieu dimanche, 27% à Aubry, 30% à Hollande et 19% à Ségolène tandis que Sarkozy est à 23% contre Aubry et Ségolène, et 22% contre Hollande. Marine Le Pen reste troisième et très nettement à 17-18%, le score record de son père… Le commentaire indique que la persévérance de Ségolène lui a fait gagner deux points, qu’Aubry ne décolle pas et que Marine n’a pas perdu en refusant de désavouer les propos de son père sur le drame norvégien. Et évidemment que la « stature internationale » de Sarkozy n’a rien changé pour les électeurs. Un autre sondage indique – de façon surprenante – que pour réduire les déficits et éponger la dette, Hollande le mène de 7 points et Aubry de 2. Sans doute, les mène-t-il de beaucoup en crédibilité sur la sécurité, mais 57% des Français juge son bilan négatif : ministre de l’Intérieur depuis 2002, puis à l’Elysée. Conclusion de Thomas Wieder : « ce qui rend son entrée dans la campagne présidentielle pour le moins périlleuse ». J’en conclus que Sarkozy ne se représentera pas et que la main sera donnée à Fillon, lequel a des chances sérieuses de re-mobiliser la droite et le centre à son avantage, et qu’il peut donc l’emporter sur Hollande et plus encore sur Aubry.

Au petit déjeuner de la majorité, Sarkozy aurait demandé qu’on cessât de réclamer la réunion du Congrès pour la « règle d’or ». Pour une fois, la gauche et l’opposition sont crédibles…


[1] - Paul aux Colossiens II 6 à 15 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Luc VI 12 à 19

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