jeudi 1 septembre 2011

Inquiétude & Certitudes - jeudi 1er septembre 2011





Jeudi 1er Septembre 2011

Prier…[1]nous ne cessons pas de prier pour vous. Nous demandons à Dieu de vous combler de la vraie connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle. Je demande tant… et si pratique… ce pèlerinage d’actions de grâce mais de redoublement de demandes dont j’ai fait le vœu pour que notre enfant nous arrive, il y a sept-huit ans, à pied de Lisieux à Lourdes… être orienté sur ce que je peux écrire… vous combler de la vraie connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle. Dieu ne détourne pas nos demandes sur du flou ou du « facile »… mais l’apôtre insiste : vous porterez du fruit et vous progresserez das la vraie connaissance de Dieu, Eve et son arbre… Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres. Jésus enseignant se mêle subitement de pêche après avoir d’autorité réquisitionné une barque alors que les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Duc in altum… Seigneur, éloigne- toi de moi car je suis un homme pécheur. L’effroi en effet l’avait saisi, lui, et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient prise. N’a rien fait de mal, au contraire a obéi en tout, se sent pécheur devant l’immensité du don, un don qui signale surtout la toute-puissance. Il n’a rien demandé, il est exaucé selon son métier et ses habitudes. Alors, ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent. Ils avaient commencé de connaître…



matin

Les enveloppes en mains propres à Sarkozy, patron de l’U.M.P. Je pensais à tout, sauf aux pressions sur l’infirmière pour qu’elle se rétracte. La piste est bonne. Mais il y aura des morts, et sans doute physiques. Un ancien garde des Sceaux, lui-même un temps avocat général mais à la Cour de cassation, ne fait pas immensément cas de Philippe Bilger. Il est à la cour d’appel, est du parquet, donc soumis à autorité hiérarchique, mais il n’intervient qu’au pénal et en cour d’assises, donc il a beaucoup de loisirs, un de ses frères est au CAC 40.

Couriellé à l’Elysée.

----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Thursday, September 01, 2011 10:17 AM
Subject:
demande de documentation et observation sur l'actualité

Cher ami, Monsieur le Directeur,

travaillant à quelque chose que je vous donnerai quand ce sera bouclé pour les éditeurs - un essai d'empathie politique en faisant le prtrait de chacun des sux présidents de la Cinquième - j'ai vu que la présidence a publié à la fin d'Avril dernier un document :
Quatre ans d'action. Pourrirez-vous me le faire parvenir ou me donner le lien électronique ?

D'autre part, la taxation des plus-values immobilières a eu un effet immédiat et ravageur. Ma femme et moi, de justesse (date d'un compromis de vente) y échappons, mais nous voyons avec les notaires et les banquiers tout ce qui s'arrête ou se contre-demande, au moment-même où la construction de logements neufs, s'arrête. Les subprimes à la française...

Aviez-vous vu en son temps : Z . à propos de l'affaire Lambrakis en Grèce et donc le putsch de 1967, d'une certaine manière accidentel. Il est dommage que des démentis soient arrivés si vite hier à propos des enveloppes de Liliane Bettencourt. Il y a déjà eu la comptable réveillée à son domicile nîmois pour être transférée à Paris et au petit matin nier ce qu'elle avait précédemment dit - à l'instruction, il est vrai "fuitée" dans Le Monde. Matignon ou plutôt l'actuel Premier ministre, par construction, n'était pas dans les repas de Neuilly à l'époque sous revue. Ce n'est pas un témoin ni à charge ni à décharge. L'avocat Philippe Bilger, à la voix si étrange qu'elle rend ses propos inoubliables, est évidemment très écouté.

La campagne sera forcément médiocre parce que vous n'avez pas François Mitterrand ou quelque personnage charismatique et ayant autorité morale en face de vous. Mais les affaires grossiraient moins, évidemment si elles n'avaient pas eu lieu, mais aussi s'il n'y avait ni démenti ni pressions, car les démentis prêtent au retour de bâtons, et les pressions multiplient les témoins parce qu'elles multiplient les acteurs.

La France gratifiée de Clearstream - un ancien Premier ministre cajolé, enfoncé selon les semaines par le Président -, du procès des emplois fictifs avcec tout le montage de l'immunité pénale du président de la République dont le besoin ne s'est fait sentir qu'après cent trente ans de République... et maintenant de la mise en cause d'une directrice générale du Fonds monétaire, ayant en plus le don d'entrer en conflit avec le gouverneur de la Banque de France... ce n'est pas mal.

Je ne comprends pas ces contradictions : avoir amené Rachida Dati où elle a été hissée pour brouiller le corps judiciaire avec le Président, puis la laisser maintenant tomber, elle est devenue davantage qu'une arriviste au culot ... avoir emmené Anne Lauvergeon à chacun des voyages présidentiels d'importance, l'avoir sollicitée pour un portefeuille ministériel dans l'Industrie ou analogue, et ne pas la reconduire (il crève les yeux que son successeur en seulement quatre ans d'Areva, n'a pas l'expérience prétendue). Bien entendu, à la connaissance du public, ces nominations qui devaient - après la révision constitutionnelle de 2008 - passer devant le Parlement, passent pour le fait du prince. Proglio et l'agence de sûreté nucléaire mettant en cause EDF : il est vrai que cela a fait monter le cours de Bouygues.

Bien chaleureusement, bonne journée, et merci - s'il vous est possible - pour le document.


soir

La photo. qui dit tout : Sarkozy et le numéro deux libyen, du moins celui que l’on se représente comme tel, car je suis convaincu que nous n’avons pas la moindre idée de ce que sont réellement les relations de force et de hiérarchie entre les composantes, les personnalités diverses, de ce Conseil national de transition. Mais ce qui compte, c’est la sincérité de l’attitude du Libyen, d’apparence fort civile, quelque fonctionnaire de province sans prestance et déjà sans âge, ni un militaire ni un tribun, et sarkozy qui ne regarde que le photographe, avec la fierté triomphante et complice d’un père annonçant une naissance… autant que son élection présidentielle, sa victoire en Libye, surtout sur les alliés « occidentaux » qu’il a contraints à l’intervention, le valorise à ses propres yeux, il est grand chef de guerre.

L’homme et le régime qui n’est que lui, même si dans les deux soutiens qui lui sont nécessaires, il y a des milliers de protagonistes, ceux qui tolèrent et d’un mot, en refusant leur signature, le saperaient (les ministres et surtout le Premier, les présidents de commission à mission névralgique), et ceux qui ont fortune liée, les réseaux, le Fouquet’s… sont incohérents. Kadhafi reçu en début de quinquennat, maintenant détruit. Jalousie, revanche d’une humiliation, mais alors pourquoi les infirmières bulgares et l’invitation ensuite ? quelque chose datant de la campagne, un pacte, une subvention ?
La véritable incohérence, c’est la défiguration de la France. Jamais autant d’affaires, et bien plus graves, infiniment plus graves que les emplois fictifs de la mairie de Paris, jamais autant de conduites scandaleuses de la part des dirigeants, jamais autant d’atteintes aux libertés publiques et aux droits de l‘homme en France que depuis 2007 – l’affaire des Roms, aussi bien traqués à Marseille, la visite de Guéant, flanqué de Gaudin avec le paternalisme et les sourires, les familiarités qui vont avec, les images-types d’un système totalitaire, que mis de force en tramway pour les écarter de la Seine-Saint-Denis, comme si Pépy s’écrasant, s’aplatissant en Californie pour présenter les excuses et regrets de la SNCF et se qualifier pour la soumission au projet de TGV (dont on ne parle plus…) n’avait pas un rappel d’actualité sur les pratiques de Vichy…. Et voilà que l’on introduirait-réintroduirait des cours ou des enseignements de morale dans les écoles, commentaires de maximes. Les enveloppes Bettencourt dont on ne parle plus, les écoutes d’un journaliste.

Evidence que depuis quelques décennies, c’est le financement des partis politiques qui fait question et par là-même l’élection présidentielle : les sous-marins de Karachi pour celle de 1995 et les comptes validés sans examen par le Conseil constitutionnel de Balladur et de Chirac. Les dons en numéraire de Bettencourt pour celle de 2007. Sadam Hussein, Bongo et sans doute Kadhafi finançant nos partis… et nos ambassadeurs !

Nous vivons dans un régime qui est devenu de non-droit pour les libertés publiques, pour le contrôle de l’action et des décisions des dirigeants à la main d’un seul et qui consacre des reculs considérables du droit du travail. Pathologie de l’élu de 2007. L’opposition n’est pas à la hauteur, ce n’est pas de programmes qu’il s’agit – en se conformant aux calendriers et aux projets d’un gouvernement maître de l’ordre du jour dans l’opinion publique et la thématique générale, comme constitutionnellement il l’est de celui du Parlement… ce n’est pas d’un débat d’idées, voire de quelque bilan que ce soit qu’il s’agit avec un président tel que Sarkozy, mais bien de légitimité. L’ensemble des comportements et des textes, des décisions prises depuis 2007 est à contester et revoir en tant que tels, exactement comme la législation de Vichy. Banaliser Sarkozy et l’élection de 2012, c’est la faire gagner au président le plus impopulaire et durablement impopulaire (Février 2008 et depuis). C’est une personne et des atteintes aux droits de l’homme, une contagion de la haine et de la soumission, haine des « petits blancs » contre les immigrés, soumission de la classe politique, qu’il faut combattre. Nous n’avons pas affaire avec un démocrate, mais avec un homme sans scrupule, un homme de pouvoir uniquement.

A mon courriel de ce matin au directeur de son cabinet, j’aurais pu rajouter les faits du jour : le tramway de Roms. comme les wagons de transports humains vers les camps sous Vichy, même s’il n’y a plus morts d’hommes ni de crématoires, mais il y a idéologie et violation des grands textes, des engagements, un mépris de la nature humaine avec – au lieu de cette forme de souveraineté idéologique que se donnèrent les Nazis par rapport à eux-même – le souci que la démagogie, donc la déséducation voulue et consciente, d’une partie des Français, encouragés, justifiés selon l’une des plus laides parties de leur psychologie, que la démoagogie contribue à maintenir au povuoir de tels dirigeants, soutenus par de tels élus…

[1] - Paul aux Colossiens I 9 à 14 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Luc V 1 à 11


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