Mardi 20 Septembre 2011
Prier… [1] la Pâque pour tous les rapatriés, pour leurs frères, les prêtres, et pour eux-mêmes. Universalité selon les dimensions du moment (le retour d‘exil et la première mention de ce qui deviendra langage courant : le péché d’Israël). Solidarité de la fête et de la faute. Expressions ayant inspiré longtemps le domaine politique : ils achevèrent la construction du Temple conformément à l’ordre du Dieu d’Israël, selon les décrets de Cyrus et de Darius. Les instructions et l’inspiration divines, les dynasties humaines. La nécessité du lieu, de la ville, du temple, c’est là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur, c’est là le siège du droit, le siège de la maison de David. … Maintenant, notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem. Fond du problème actuellement pendant devant les Nations Unies, un Etat palestinien. Aucune actualité politique, celle de ces trois quarts de siècle au Proche-Orient, en fait dans l’Occident des diasporas juives, n’a été aussi enracinée dans le religieux… le second acte devrait voir Mahmoud Abbas simplement prendre exemple sur Ben Gourion en 1948. Restera le troisième acte, la conciliation générale… Pour l’heure, que prière, cela existe même et surtout pour les situations dites politiques qui sont le summum de la gestion collective humaine. Le spirituel au contraire nous continue forcément à l’universel, à reconnaître dans l’autre plus un semblable qu’un différent. Jésus donne le secret de cet « amalgame » : ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique. Toutes les formes d’adoption divine nous sont signifiées dans les évangiles. Les nouveaux venus, les inconnus comptent plus que les proches qui ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. Plus exactement, ils ne comptent pas davantage, chacun à pied d’égalité. La mère et les frères de Jésus n’interrompent pas un aparte, l’enseignement ou le discours du moment ne sont pas mentionnés, il s’agit de foule, il s’agit de ce qu’il se passe avec cette foule, entre Dieu et nous. Entre la foule et Dieu. Notre importance pour Dieu, notre lien de Lui à nous
matin
Les faits. Les ambiances.
Le fait des agences de notation. L’Italie dégradée… il est maintenant évident que ce ne sont pas des considérations macro-économiques ou directement budgétaires qui évaluent la capacité des Etats à honorer leur dette, mais bien un risque politique, et qui est apprécié à raison inverse du fonctionnement démocratique des gouvernants. Si la France a été mise en garde il y a six semaines, c’est parce que le changement à l’Elysée est fort possible à horizon de dix mois, et que si Sarkozy est bien noté, les socialistes dont on ne sait encore qui sera le candidat et peut-être le gagnant ne sont pas aussi bien connus, et représentent un risque – par eux-mêmes, puisqu’ils ne sont pas connus. Notamment, la réforme des retraites, revenir sur celle-ci avertissait Standard & Poors, mettrait en cause la note… Les Etats-Unis ont été dégradés, alors même qu’Obama avait obtenu l’élévation du plafond de la dette et entreprenait de faire cracher les banques. L’Italie est dégradée alors que Berlusconi, quoi qu’on pense de lui, avait obtenu la semaine dernière la confiance de chacune des deux Chambres et fait adoter un plan de 50 milliards d’économie (en France, le « plan de rigueur » n’a porté que sur 10 milliards). Il est donc maintenant tout à fait clair que les agences jugent l’ambiance politique et la pérennité ou pas des gouvernants (quand ils sont résolus à serrer la vis) dans chaque pays. Quant aux « investisseurs » (en réalité, ce ne sont que des spéculateurs, investir suppose le blocage des fonds sur tel projet ou telle entreprise, et non pas ces allées-venues d’un jour à l’autre), ce qu’ils constatent, c’est que les Européens ne sont d’accord ni sur l’immédiat : la question grecque, ni sur l’avenir : redoubler d’intégratuion ou plutôt la commencer vraiment…
Je suis saisi de ces changements d’une semaine à l’autre de scène principale et de dialectique. On est passé d’un printemps arabe dont on a même cru qu’il serait contagieux en Europe parce que nous condèrerions combien formelles sont nos démocraties… et loin de nos vœux profonds, tandis qu’au sud de la Méditerranée s’expriment ces vœux… à un psychodrame sur la solidarité entre Etats-membres de l’Union européenne puis à une crainte tous aziluts de al Chine rachetant nos actifs pour nous prêter, et maintenant à une querelle avec les Américains sur le point de savoir qui s’est mal organisé le premier et qui fait le plus d’effort maintenant…
après-midi
Déjeuner avec des cousins traitant des amis russes. Conversation en anglais. De DSK aux hantises américaines des dirigeants russes et de l’ensemble des Russes. Confirmation qu’on préfère à Moscou la grandeur et le rang à la liberté.
à développer
[1] - Esdras VI 7 à 20 passim ; psaume CXXII ; évangile selon saint Luc VIII 19 à 21
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