Mercredi 11 Septembre 2013
Prier… [1]
anniversaire de naissance de ce cher moine « convers » à la vie
spirituelle si docile et pourtant si personnelle, les épouses mystiques qu’il a
reçue et qui l’ont sauvé des tentations les plus précises et aussi des
suggestions de l’instabilité, un homme dont le dernier prêtre qui l’ait
approché, mourant en clinique, me disait : « il se savait
aimé »… Pensée aussi pour cette
jeune fille de nos quinze ans qui nous
unit, un de mes aînés de collège jésuite antan et moi, l’ayant chacun aimée
mais un seul ayant été élu. La gratification est maintenant partagée. Qu’elle
soit bénie, morte jeune, mais aimée très jeune. Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous
aurez faim ! … Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien
de vous : c’est ainsi que leurs prêtres traitaient les faux prophètes. Gloire et bonheur sont en perspectives, ce
ne sont pas des états, pas plus que le malheur. Jésus dit le bonheur aux
éprouvés par la faim et par les entourages… quand les hommes vous haïssent
et vous repoussent, quand ils vous insultent et rejettent votre nom comme
méprisable… Comportement des hommes les
uns vis-à-vis des autres, mais le retournement dialectique ne tient pas à
l’épreuve, au malheur que nous subissons, mais au lien voulu, reçu, cultivé
avec le Christ. Nos réputations et notre situation, en termes de vie éternelle
et de regard, de salut de Dieu sur nous sont fonctions de notre relation à son
Fils. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez
avec lui en pleine gloire. … Il n’y a plus de Grec et de Juif, d’Israëlite et
de païen, il n’y a pas de barbare, de sauvage, d’esclave, d’homme libre, il n’y
a que le Christ : en tous, il est tout. Regard de Jésus arrêté dans la plaine et la foule l’entourait.
Regardant alors ses disciples, Jésus dit : « Heureux, vous les
pauvres : le royaume de Dieu est à vous… Mais, malheureux, vous les
riches : vous avez votre consolation ». N’est-ce pas aussi notre propre appréciation du monde qui est en
cause ? Avoir faim en ce monde, ou en être content ?
après-midi
Le Canard enchaîné me donne l’économie de ce qu’il se passe
depuis trois-quatre jours, si tant est que les parlottes de Saint-Petersbourg
soient des événements. En gros, un accord se fait pour une résolution au
Conseil de sécurité, d’origine française, et condamnant les armes chimiques et
les attaques par leurs moyens. Ce serait la base pour que les Nations Unies
veillent à la destruction de ce qui existe en Syrie. Solution suggérée par
Poutine et tirant d’affaire les futurs vis-à-vis qu’auraient les tireurs de
missiles et anti-missiles américains et russes. Cette issue n’en est pas une
pour les rébellions syriennes, quelles qu’elle soient. La guerre va donc
continuer. Je regarderai de plus près les éphémérides de ces jours-ci, de même
que je veux reprendre le cours des choses nationales depuis le début de Janvier
pour une note de synthèse que je voulais de fréquence trimestrielle. Mais la
séquence convient, dominée la dépendance de nos politiques économiques,
factuellement et conceptuellement, et apparemment enrichie de la solution de
deux conflits auxquels nous avons pris ou allions prendre part : le Mali
et la Syrie. Il
en ressort que l’outil français n’est plus au point, que notre diplomatie a été
heureuse pour nos modalités d’intervention au Sahel mais n’avait rien vu venir,
qu’elle a été aveugle chez nos partenaires anglo-saxons en ne discernant pas la
dimension parlementaire de l’exercice du pouvoir outre-Manche et
oitre-Atlantique, et inefficace tant à Moscou qu’à Berlin. Le rattrapage à
Vilinus est un trompe-l’œil. La crise actuelle se caractérise par un grand
retour de la Russie sur la « scène internationale », par une
appréciation générale de la personnalité de Poutine qui sait aussi bien repousser
que séduire, et par la totale absence de l’Europe en tant que tel. Hollande a
montré une grande immaturité en relations internationales en s’avançant sur un
calendrier d’intervention qu’il ne maîtrisait pas en fait et en lançant le
terme handicapant de punition pour l’action envisagée.
Jules
Grévy, démocrate et républicain, s’il en est démissionne quand son gendre est
convaincu de corruption (trafic de décorations). Le fils de Laurent Faibus ne
fait pas démissionner son père, le fils de notre ambassadeur à Bamako ou
représentant de l’Union au Sahel, auparavant au Tchad, compagnon ou mari de Marie-Sol
Touraine, ministre de la Santé, commence de purger une peine de prison ferme :
trois ans. Les parents ne démissionnent pas. Point commun : des couples qui
n’en sont pas, des vies séparées, des enfants psychologiquement sans parents,
ni père ni mère. Je ne dis pas que la culpabilité ou le comportement des
enfants, etc… mais les échecs privés ne donnent pas une haute des capacités à
discerner et à gérer les affaires publiques.
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