dimanche 29 septembre 2013

Inquiétude & Certitudes - dimanche 29 septembre 2013


Dimanche 29 Septembre 2013

08 heures 17 + Soit mon manque d’habitude, soit la « complexisation » du nouveau logiciel (notamment le manque de maintien en appel de chacun des documents ou messages en cours de traitement, mais les préparations de mes envois ou un traitement de plusieurs textes à la fois sont laborieux et je n’ai pas encore trouvé comment faire la note en bas de page. Hier, chez mon informaticien, le commentaire éloquent de l’option pour les anciens logiciels maintenue et rappelée, gratuite, en même temps que le nouveau équipant un nouveau matériel. Parabole des outres et des vêtements, elles ne sont analogues qu’en apparence.

Pluie pleuviotante sans netteté, du gris humide, du silence sans présence, du silence d’immobilité.

Proposition de « sponsoriser » un jeune Mauritanien. J’ai « déjà » deux amis et que je ne peux soutenir, alors qu’ils ont eux-mêmes charge d’âme. Je transmettrai dès que je retrouverai ma propre messagerie. Pas encore d’appel aux nouvelles de la part de mes destinataires du matin. Ma pensée vers eux, et aussi vers tous les Michel dont c’est la fête. Fin aussi des délais pour quitter une terre qu’on cultivait, en droit français.

Prier… (Amos que lira tout à l’heure, à la messe des familles, notre trésor… VI 1 à 7 passim ; psaume CXLVI ; 1ère lettre de Paul à Timothée VI 11 à 16 ; évangile selon saint Luc XVI 19 à 31) La richesse, dans son aspect le plus caricatural : il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux… Couchés sur des lits d’ivoire, vautrés sur leurs divans, ils mangent les meilleurs agneaux du troupeau… ils boivent le vin à même les amphores, ils se frottent avec des parfums de luxe… Vérifier si la résurrection de Lazare, le frère de Marthe et de Marie, figure dans l’évangile de Luc et pas seulement dans celui de Jean, et si, donc, l’homonymie est voulue : le pauvre en compagnie d’Abraham, le ressuscité… La séparation entre nantis et dépourvus dans l’au-delà comme ici-bas. Et elle s’impose à tous… un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous. Abraham, la foi des patriarches. Ni le pauvre ni le riche n’ont été présentés en termes de foi. Le Magnificat (Luc) et Amos : ils seront les premiers des déportés et la bande des vautrés n’existera plus.  L’icône montrée par Paul à son fils d’adoption spirituelle est aussi lumineuse et immatérielle que sont concrets les plaisirs et tortures des riches selon les deux versants de leur vie. Le Souverain unique et bienheureux, le Roi des rois, le Seigneurs des seigneurs, le seul qui possède l’immortalité, qui habite la lumière inaccessible, lui que personne n’a jamais vu et que personne ne peut voir comment se fait-il que notre humanité, surtout dans notre contexte de préoccupations climatiques, d’échéances financières, d’endettement à faire supporter toujours de plus en plus lourd par nos descendants, ne se préoccupe pas de la suite, de la mort, de l’au-delà de celle-ci et de notre condition terrestre. Sans doute, la surexcitation des intégristes en toutes religions, surtout monothéistes – laquelle n’est en fait que l’habituelle tentation d’Action directe, si logique et totalisante, la suite des précédents qu’ont été les baptêmes collectifs de force au haut Moyen-Age ou les croisades – les absolutismes du moi et d’une manière de comprendre ou concevoir ou vouloir le monde, mais en réalité un athéisme ambiant, par brièveté de vues et absence de pensée personnelle, une machinalité dans la vie, le fatalisme des séparations selon le niveau de vie, l’incommunication malgré la prolifération des techniques.  Dieu qui donne vie à toutes choses…à qui, selon toutes apparences, est-Il présent ? Tout à l’heure, allant tous trois à la messe, nous croiserons s’éloignant de l’église-bâtiment des gens et des enfants venus chercher le pain. Pourtant le riche et Abraham dans leur dialogue hypothétique, ont des relations de père à fils et réciproquement : Abraham, mon père, prends pitié de moi… Mon enfant, rappelle-toi… Bien davantage mais pas autrement que pour les vivants et les morts, prier pour les riches et les pauvres, car tous nous sommes opprimés, et à sauver. Il fait justice aux opprimés, aux affamés, il donne le pain… le Seigneur délie les enchaînés, le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés… le Seigneur protège l’étranger, il soutient la veuve et l’orphelin. Le mystère n’est pas la compassion divine – qui a raison de l’abîme séparant riches et pauvres ici-bas et au-delà – mais le comportement humain.

Aller-retour en début de nuit à Rennes (note en délibéré pour le tribunal administratif). France-Infos… Compte-rendu d’un film et d’une bande dessinée : L’âme en sang et les revenants. Les retours d’Irak, une ambiance désormais indélébile pour ceux qui ont fait le boulot, le job, disait-on avec fierté en 2003 (la guerre zéro mort côté assaillant, le Kosovo inaugurant les nouveaux vocabulaires, les dommages collatéraux aussi). Relents du Vietnam. Dissuasion évidente qui favorise Bachar en Syrie. Les soldats fous de souvenirs, de cauchemars, et en sus l’inutile puisqu’on s’entretue sous le règne américain bien davantage en Irak que sous Sadam. Avec à la clé, la guerre civile et le retour à la confrontation avec l’Irak dès le départ des dernières troupes américaines.

Etranger, si cela existe aujourd’hui encore car tout nous concerne et est au moins parabole. Berlusconi et son sabotage de l’Italie, la défection forcée par lui de cinq des ministres de son parti pour lui éviter la prison ferme et la déchéance de son mandat (avec les immunités qui vont avec… pas tant les affaires de mœurs que la fraude fiscale), Napolitano, second mandat depuis le printemps, 88 ans, en politique depuis 1953… les commentaires n’évoque pas le grand précédent que fut Sandro Pertini, l’antifasciste francophile, réfugié chez nous, à Nice… bonne réplique du président du conseil : un vote de confiance mercredi prochain, les partisans de Berlusconi auront clairement le choix entre leur chef et leur pays. Je crois et souhaite que le chef du gouvernement de coalition l’emporte. Autriche, la grande coalition avec 27% des voix pour le SPÖ, 24% pour l’ÖVP l’emporte « de justesse » dit-on car le FPÖ si c’est encore lui ou la coalition extrêmiste qui lui aurait succédé obtient 22%, son record. Nigera, l’horreur, des élèves assassinés en collectif par les « islamistes » dans leur dortoir. La condamnation par les autorités morales et établies de l’Islam est certaine mais n’est pas entendue en Europe.

Y a-t-il un Etat encore en France ? Décision de justice intedisant à peine d’astreinte de plus de 170.000 euros par jour l’ouverture dominicale de Castorama et Leroy-Merlin. Benoît Hamon met en garde les deux « enseignes », celles-ci ont passé outre, les enquêtes et sondages de satisfaction des clients mais aucun employé n’est interrogé : volontaire ? forcé ? 35% du chiffre d’affaires généré par ce jour illégalement ouvré. Réunion à Matignon demain : réglementation mille-feuilles, concertation, etc… bref, l’Etat bafoué dans son institution judiciaire et par le gouvernement !

Y a-t-il encore une gauche française ? Valls, soutenu par seize députés socialistes dont le maire de Lyon et l’ancien ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin (Gérard Colomb et Daniel Vaillant) juge insupportables les propos de sa collègue Duflot qui l’a accusé de mettre en péril le pacte républicain : ses dires qu’il maintient sur la non-vocation des Roms à demeurer en France. François Fillon le soutient, lui aussi. La réalité est qu’il y a une mûe du « paysage politique » français. L’U.M.P. a les idées du Front national, le parti socialiste se pousse au centre droit (sa gestion budgétaire et sa politique sécuritaire) sans en prendre la tradition europhile, et le centre qui aurait pu exister avec un François Bayrou persévérant dans son indépendance et ses penchants vers la gauche, ne va plus exister puisque celui-ci faute que Sarkozy, et maintenant Hollande aient favorisé son élection à Pau, se rallie à l’U.D.I. de Borloo (dont je garde le souvenir qu’il se prêtait à Lionel Jospin avant le premier tour de 2002… A son « université d’été », François Bayrou pour qui j’ai eu de l’estime et de la sympathie à raison précisément de son indépendance, expose qu’il en a fait l’expérience ainsi que de la solitude et que cela a fait son temps, de même que Borloo aurait fait celle de l’appartenance à la majorité (dont il n’est pas dit qu’elle était de fait d’extrême-droite). Beaucoup de ruines, peu de talents et des personnalités qui se modèlent sur Le Pen…

Ces expressions pour décrire des institutions ou une législation (aussi méprisantes et caricaturales que les ballets diplomatiques) : mille-feuilles administratif, usine à gaz… si elles n’étaient qu’accidentellement données, mais elles sont ressassées depuis des années. Nos façons de rendre compte : avions cloués au sol, collimateur de la justice, épinglé par la Cour des comptes, marteler (pour dire ou déclarer), réaliser l’exploit (foot avec le portier, la lucarne, la cage).

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