dimanche 22 septembre 2013

Inquiétude & Certitudes - dimanche 22 septembre 2013



Dimanche 22 Septembre 2013

Prier … [1] faites-vous des amis avec l‘argent trompeur, afin, que le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Le détournement total ; L’instrument d’échanges, la rémunération des efforts, de la production, de l’ingéniosité devenus les possédants de notre psychologie, de nos mœurs et de nos âmes. Question récurrente, « personnifier », identifier le mal. La figure du serpent et de la tentation, le démon, Belzébuth, le tentateur etc… toutes figures attentatoires au projet initial du créateur : le bonheur de l’homme et sa participation au bonheur et à la vie de Dieu, attentatoires à notre liberté, notre identité. L’argent serait du même ordre : le fonctionnement de la société dans sa version économie serait détourné et deviendrait objet d’adoration et d’exclusive, l’argent moyen et critère de tout en notoriété et en disposition-évocation de tout plaisir et de toute puissance. Symbole de réussite. La beauté de Lucifer. Jésus propose un autre usage : la prudence si fréquement recommandée par réalisme : l’avenir, la venue, le jugement, le fait-même de Dieu. Nos chers Jésuites, particulièrement illustrés par celui qui a été élu pour brandir haut la houlette du berger… user du monde comme n’en usant point… La parabole de l’intendant est psychologiquement juste : un home riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu’il gaspillait ses biens…  Le gérant pensa : que vais-je faire ? … Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s’était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. La distorsion effectivement : pas seulement l’argent, mais la soi-disant chasteté, les obsessions de pureté (évidemment sexuelle et « concrétisée » par l’abstinence et le refus, en réalité, d’admettre une des plus belles forces qui ait été donnée à la personne humaine, force relationnelle, force d’admiration et de soin mutuels, force spirituelle), voire même l’exercice de la profession, etc…  Nos déifications ; l’édification constante d’idoles qui nous prennent au rebours d’une liberté que nous n’avons pas conscience de perdre. Jésus prend « les choses » par un second aspect, le relationnel, entre nous. La confiance, ce que nous recevons d’autrui, si gratifiant : sa confiance. Elle peut être signe de celle de Dieu. L’article premier de la loi scoute (si belle et vraie pour son ensembe autant que pour chacun de ses énoncés) : le scout met son honneur à mériter confiance. Cette hantise implicite de mon adorable et vénérable mère qui m’assurait en fin de chacune de ses lettres, de sa confiance. La question-même selon le Christ est la confiance qui nous est donnée, dans notre capacité à nous « gérer » nous-mêmes : si vous n’avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? Mon cher Moktar donna l’aphorisme du Christ comme titre à l’un des chapitres de ses mémoires.Iln »’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous les hommes. La rançon pas en argent, mais en vie. La véritable valeur… et il n’y en a pas deux, à plus ou moins combiner. Le prophète Amos et nos façons d’aujourd’hui : la rentabilité poussant à toutes tromperies et oppressions. Puisse le pontificat de François être enfin celui d’une dénonciation impitoyable et sans échappatoire (je vais terminer ma lettre de l’entretien donné aux revues de la Compaagnie, et scruter ce qui s’y annonce en ce domaine névralgique puisque toute la vie sociale en dépend, et aussi le diagnostic de la crise économique et donc politique, mondiale). Écoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les humbles du pays, car vous dites : « Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances. Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d'argent, le pauvre pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu'aux déchets du froment ! »Le Seigneur le jure par la Fierté d'Israël : Non, jamais je n'oublierai aucun de leurs méfaits. »


début de matinée

Les élections allemandes. Le Bundestag. L’évidente collégialité en conseil des ministres, que le gouvernement soit ou non de coalition. Il y a les adaptations d’un pays à la nouvelle donne économique : nous n’en sommes pas capables depuis au moins vingt ans, à la nouvelle ambiance politique : nous en avons été capables pour la décolonisation grâce à Mendès France et plus encore à de Gaulle, mais nous n’en sommes plus capables ; La proposition et la démonstration européennes ne peuvent être que nous, nous en sommes devenus incapables depuis 2005, alors que nous avions toutes les cartes, que la réponse ait été ou qu’elle fut non (l’exigence alors avec les Pays-Bas de la démocratie directe et d’un traité simple et sincère). Et il y a un pays qui a su se transformer mentalement et choisir entre ses sources, entre la dégénérescence du militarisme prussien et tout ce qui prépara et permit-servit le nazisme (le « mauvais traité » de Versailles, notre bêtise en 1923, la non-élection de Briand en 1932, notre lâcheté de 1935 à 1938…), entre la face sombre d’une possible figure allemande, et la lumineuse, celle du Vor-Parlament de Francfort en 1848… La République fédérale est démocratique. Qu’elle soit impérieusement et à courte vue économique n’enlève à rien cela, d’autant que le remède est l’Europe. A l’évidence, c’est la lacune – sans doute pas électorale – mais au regard de l’Histoire et même de l’avenir à presque court terme, de la chancelière Merkel. Hollande qui n’a aucune des qualités allemandes, ni celle de la collégialité en gouvernement, ni celle de l’imagination (il lui faut un cabinet américain de conseil pour déterminer le catalogue qu’on appellera une politique industrielle, une politique est un mouvement et une animation, pas une liste de projets : on ne parle plus même de « priorités » ce qui était encore une formule dynamique) n’a pzs non plus le réflexe européen.

Il semble que l’on aille vers un gouvernement de coalition – grande ? avec le S.P.D. – malgré l’écart actuel de vingt points dans les intentions de vote, ce qui est inimaginable pour la France, au moins au niveau des législatives. Donc, on va vers des surprises en quelque sens que ce soit. Il sera enfin intéressant d’évaluer le vote vert, et le vote pirate, si tant est qu’on puisse identifier ce nouveau mouvement, apparu en force aux élections locales de Berlin.


[1] - Amos VIII 4 à 7 ; psaume CXIII ; 1ère lettre de Paul à Timothée II 1 à 8 ; évangile selon saint Luc XVI 1 à 13

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