Lundi 30 Septembre 2013
Hier
14 heures + Mes deux aimées parties il y a un quart d’heure,
foire bio. à Muzillac, où ils emmènent Arlette. La messe de onze heures dites
des familles, dans notre paroisse. Marguerite dans une très jolie tenue rose et
blanche, que je ne lui connaissais pas, puisqu’elle doit lire la première
lecture. J’arrive à l’église, épuisé d’âme, nos astreintes et quinze ans de
combat, la pauvreté relative, le dédain s’accumulant puisqu’à vue humaine et
selon les critères de notoriété reçus, je n’ai reçu aucune marque de
considération ni aucune proposition de rétablissement, en temps. Le silence de
MC dont j’avais déduit avec inquiétude pour lui et sa carrière qu’il n’était
plus à son poste, puisque son adresse professionnelle, rejetait. Par la dépêche
qui lui était consacrée hier à l’occasion de sa nomination, fonction encore
plus délicate, de confiance et prestigieuse que la précédente, marche peut-être
vers encore davantage… reconstitution d’une carrière encore plus éclectique que
je ne pensais. De son bureau à Matignon à sa table dans les meubles et entre
les peintures Louis XV, avec ses conseils et son soutien mental très amicaux
dans ma tentative de compiler les listes de parrains possibles pour une
candidature présidentielle, je suis passé – depuis son silence puis son retour
à la lumière – au bord de route. Du moins, plus que d’autres, a-t-il une
valeur, et surtout un don d’apaisement pour le social, sans compter
l’observation critique des plus grands.
J’aurai aimé un travail ensemble, j’eus associé mon ancien attaché de
défense et autour du prince régnant, je crois qu’à trois nous aurions été
excellents, discrets et surtout perspicaces. La Cinquième République, sans
doute ses présidents qui depuis vingt ans l’abîment chacun à sa manière et
selon une psychologie peu riche et peu équilibrée, faite de brisures
sentimentales et d’apprentissage de la haine, de la dureté et de l’ego pour
tenir lieu de personnalité et de réel effacement devant la fonction et l’écoute
qu’elle implique… mais aussi cette sorte d’hérédité et de cousinage, ces
cabinets ministériels, à commencer par celui de Matignon qui engendrent des
ascensions à vie, vg. Valls et Lemaire, Schrameck maintenant au C.S.A. et ainsi
de suite.
Hier soir, je me demandais, comme souvent des années-ci où mon
bonheur est souterrain, où j’ai le plus souvent deux états d’âme en même temps,
et dans le même battement du cœur (dolent), le bonheur de fond, la stabilité de
tout mon être puisque ma femme… puisque notre fille… mais aussi si ma carrière
avait continué, quelle expérience n’aurais-je pas accumulé puisque j’en ai déjà
une importante pas tant par les fonctions restées secondaires que j’ai
« occupées » que par la manière dont j’ai observé, recueilli,
mémorisé, rapproché personnes, faits, cultures, pays, événements ! Mais
aurai-je incubé autant cette foi qui jaillit maintenant, graine de mon enfance,
de ma conception, épreuve laminante mais qui ne fut stérile que dans ses
moments : l’interrogation sur une vocation, un état de vie (cette dernière
expression bien trop statique s’il doit s’agit du spirituel et d’une
propagation, d’une participation à une immense et mystérieuse dynamique…
arrière continuée, je me serai marié autrement, aurai couru au désastre, aux
séparations et à immensément de souffrances. Donc, ces limites que je vis
douloureusement, souvent avec humiliation depuis 1995, ont été et demeurent la
coupe débordante d’une vie soclée sur notre amour conjugal et familial, et de
passion pour notre pays, de devoirs simples pour l’aise de mes aimées. Je me
suis fait ces réflexions de crépuscule précisément à la tobéd du jour, hier en
allant aux poubelles, Vanille avec moi, et peu avant la benne d’accueil, s’est
fait remarquer un peuplier à gui dont je n’avais pas encore réalisé qu’il est
mort, gui compris. Cela donnait un dessin extraordinairement subit, inventif,
présent, à la plume encre de Chine sur lavis blanc, sans lumière ni ombre, net.
Cette mort-là seulement pour une silhouette passée, non, ce n’est pas la vie,
pas ma vie. Mais cependant, c’est dans des sentiments analogues, qui se
continuaient, que je suis ce matin entré dans l’église : cette conviction
de raison et cette souffrance. Il y
aussi cette assemblée, pour une fois nombreuse : en vingt ans, je
n’ai pu me faire connaître et « apprécié » de mes concitoyens d’adoption.
Méconnaissance et trahisons, dont je n’ai pu discuter avec personne, ni
intimité ou relations personnelles avec ceux qui devraient être mes
correspondants nimima, le recteur, le maire. Souffrance qui ne trouve plus ses
mots, mais familiarité de l’église, de son chœur quoique je n’y ai vécu ici que
l’expérience dominicale banale avec son écume de l’observation mutuelle des
paroissiens et pratiquants.
Beaucoup d’enfants, les deux premiers rangs devant nous. A mon
étonnement, Brigitte demande à notre fille de faire partie du cortège qui devra
apporter les objets d’autel à l’offertoire. Chants, début de la messe, moment
venu de la lecture. Marguerite sort du rang, mais à l’ambon un garçon l’a
précédé, que nous n’avons d’ailleurs jamais vu à la messe, elle reste
pelotonnée en vue au bas des marches, squizzée… Thérèse vient s’excuser,
Marguerite n’avait pas été marquée sur sa feuille malgré l’ordre de mission
reçu de sa maîtresse de classe. J’ai eu le mouvement intérieur de sortir. Des
pertes de foi pour un jeune (cf. le récit d’Edgard Pisani à ses treize ans) ou
le scandale d’un adulte. Marguerite, revenue vers nous, silence en première
étape de son effondrement et de son chagrin, a le même mouvement. J’en suis
sauvé par le sourire angélique et confiant du garçonnet devant nous, identifié
au moment des remises de croix, un des thèmes de cette messe de rentrée, comme
le fils des pharmaciens, charmant et bien élevé, qui me demande à quel point
nous sommes de la liturgie… J’étais déjà tous ces jours-ci en péril affectif,
j’avais demandé à ma chère femme de prier pour moi, ce moment-ci. Nous sommes
tous les trois, à souffrir. J’ai décidé d’en écrire au recteur et de donner
copie à la maîtresse. L’un des drames de l’Eglise, si souvent, est tout
bêtement le manque d’organisation, la foule des importants qui passent et repassent
au chœur ou en vue dans la nef mais ne sont coordonnés en rien, le plus simple,
le plus « sociétal » est souvent raté, ainsi l’annonce, en fin de
messe d’un exercice du mouvement « Alpha » que nous avions pratiqué
tous les trois (même si censément ce n’est pas de l’âge de notre fille, laissez venir à moi… ).
Nous avons déjeuné de fête, Marguerite partageant en ce moment son ordinateur
bénéficie de l’imprimante. Je lui demande ce qui fait notre force à tous trois.
Elle répond (bien sûr ?) : l’amour. Avant le repas, elle s’était
installée dans le coin-poupée de notre grande chambre à l’étage, un berceau
pour les monsterhighs s’encastrant parfaitement dans l’embrasure et le
rehaussement de la lucarne… elle affectionne ce resserrement et la pente du plafond,
au-dessus d’elle nos peintures érotiques chinoises sur soie… je lui ai dit que
nous prierons ce soir tous trois ensemble pour les négligents de ce matin, ce
qui compte c’est sa relation, notre relation à Jésus. Leçon de choses que
« les gens » nous prodiguent, dont nous sommes parfois acteurs aussi.
Pendant la suite de la messe, son soin de la petite Maeva, sœur de son amie
Emma. Edith touchée de ces prédilections de notre fille pour les très jeunes
enfants, les filles surtout… et puis…
Ce
matin
05 heures 53 + Route aller-retour pour déposer notre « note
en délibéré » au tribunal administratif de Rennes. Les nouvelles sur
France-Infos. Le plus souvent atterrantes. Dix ans d’occupation américaine en
Irak pour un faux motif, pas de jour ou nuit sans quelques dizaines de morts
violentes en attentats divers. L’horreur au Nigeria oriental pour l’affreux
motif d’une soi-disant pureté religieuse. La sortie de messe la semaine dernier
au Pakistan. Le probable refus d’arbitrer du président en titre, chez nous,
entre le ministre de l’Intérieur, frère d’esprit d’Hortefeux et de Guéant, et
la porte-bannière d’une écologie que j’ai toujours plus approuvée pour sa
hantise des droits de l’homme que pour ses défenses trop humano-centrées de
l’environnement, et pas assez soucieuse aussi du « règne » animal.
06 heures 38 + Ma chère femme partie depuis un quatre d’heure, à
la nuit noire. Le ciel sans étoile et sous doute pluvieux. Commentaire de Vatican II pour les textes
de ce jour : L'Église réprouve donc, en tant que contraire à l'esprit
du Christ, toute discrimination ou vexation opérée envers des hommes en raison
de leur race, de leur couleur, de leur condition économique ou de leur
religion. C’est la réponse à Valls et aux
dix-neuf personnalités « socialistes » (dont le maire de Lyon et le
ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin) et à François Fillon à propos des
Roms. Depuis 2010, je milite quant à moi
pour une citoyenneté de l’Union européenne éventuellement indépendante de toute
nationalité et donc de tout rattachement à un des Etats membres, cette
citoyenneté serait notamment celle de communautés transnationales et
transétatiques, pouvant donc s’organiser en tant que telles et participer à la
vie de l’Union, à ses législations et institutions propres aussi, à charge pour
chacune de se discipliner et de répondre d’elle-même à tous égards. Evidence,
même s’il faut réviser les traités. J’ai déjà correspondu avec Viviane Reding
là-dessus. Mais notre époque choisit entre les évidences, et généralement les
plus vilaines qui ne sont que de l’ordre du ressenti.
Prier… (Zacharie VIII 1 à 8 ; psaume CII ; évangile selon
saint Luc IX 46 à 50) l’habituel racisme, plus encore au spirituel, les guerres de
religion (les nôtres aux XVIème et XVIIème siècles, la haine entre sunnites et
chiites en islam…) et celles de chapelles en tant de paroisses, la reproduction
dans les associations et dans les partis. Quand ce n’est pas la querelle pour
la chefferie, c’est celle pour la soi-disant pureté ou pour la tradition ou
pour l’imagination, tandis que meurt et s’oublie l’essentiel. Demain soir,
dernière messe peut-être au Carmel de vannes, déjà issu de plusieurs
regroupements entre communautés bretonnes, alors que naguère le livre des fondations… Il
n’est pas avec nous pour te suivre. Réplique
du Christ, qui n’est pas qu’argument ou ingéniosité pour quelque
comptabilisation d’une famille d’esprit ou des voix lors d’un scrutin : ne
l’empêchez pas, celui qui n’est pas contre vous est pour vous. Jésus d’ailleurs ne dit pas : moi,
mais : vous. C’était la suite de la présentation décisive du modèle d’âme
et de la présence divine en ce monde : une humanité commençante et
disponible, et non pas ratiocinée par les luttes et comparaisons. Celui qui
accueille en mon nom cet enfant, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui
m’accueille accueille aussi celui qui m’a envoyé. Et celui d’entre vous qui est
le plus petit, c’est celui-là qui est grand. Mes deux expériences d’hier : le sourire du jeune Quentin et ses
questions pour suivre la messe, cette messe où il reçoit, avec une dizaine
d’autres enfants de son âge, la croix des débutants, des partants, des libres
de tout passif encore. Et notre fille, finalement heureuse de faire sur mes
genoux son exercice d’écriture-déchiffrement des chiffres romains, et elle m’en
« récompense » en m’emportant, merveilleusement enveloppée, une
minuscule flûte de Pan, à accrocher en broche. Elle me voit l’y mettre quand
j’irai en Mauritanie. Je lui ai dit que nous irons ensemble. La minuscule flûte
maintenant entre cuisse et main au repos de l’une des statues de mon cher
Faltermeier, à côté d’un petit cœur en papier. Au bas de la sculpture, cette
photo. De notre trésor, presqu’au sein nu de sa mère. – Nouvelle naissance dans
notre fratrie. Le plu petit, c’est celui-à qui est grand. Pourquoi ? comment ? le Christ ne
le dit pas, convaincu – en frère et en créateur de l’homme, de l’être humain –
que ce doit nous être évident, nativement évident. Les vieux et les
vieilles reviendront s’asseoir sur les places de Jérusalem, le bâton à la main,
à cause de leur grand âge ; les places de la ville seront pleines de
petits garçons et de petites filles qui viendront y jouer…Ils seront mon peuple
et je serai leur Dieu, dans la fidélité et dans la justice. Ceux de nous qui sommes devenus de pas bien
beaux vieillards, avons été antan de ces frais visages et de ces joyeuses
silhouettes : pourquoi ne le lisons-nous pas vraiment dans le regard que
nous nous portons les uns sur les autres ? ou que nous détournons. Les
fils de tes serviteurs trouveront un séjour, et devant toi se maintiendra leur
descendance.
A la lecture publique hier de l’évangile, le riche et le pauvre,
ce que je n’avais pas entendu en privé pour ne pas l’avoir
prononcé (Augustin et son lire avec les lèvres) : le pauvre mourut et les anges l‘emportèrent (assomption)… le riche mourut aussi, et
on l’enterra. Vie plus longue, très
favorisée, issue : la fosse.
07 heures 20 + Ma chère femme arrivée au lycée, travail
informatique. Notre amour, silence des chiens ici, notre fille sommeillant
encore une demi-heure. Nacht und Nebel, mais pour l’amour et le bonheur. Le combat
est là : changer le monde par la racine.
L’affrontement
Dufflot/Valls n’est qu’un de plus. Chaque fois, le thème est différent, aucun
ne grandit ls protagonistes, tous mettent en cause l’autorité présidentielle
sur le système et l‘ambiance du gouvernement. Cela dans un contexte où le gouvernement
ne maîtrise pas la machine parlementaire et où le président n’est plus en prise
avec l’opinion publique. Seuls, les médias endogamiques comme soit devenus en France
avec le pouvoir politique (liaisons et vie privée, formes de la notorité,
pauvreté de la vie sociale dans une certaine « classe ». il y a donc
eu Montebourg/Ayrault à propos de Florange et Montebourg s’est écrasé (aujourd’hui,
il dit qu’Heuliez, auquel Ségolène Royal tient tant à juste titre, n’a pas d’avenir,
qu’en sait-il ? quelle autorité personnelle a-t-il en économie
industrielle, et quelle autorité politique a-t-il encore puisque l’intitulé de
son portefeuille ministériel ne compte en rien de ce qu’il fait depuis dix-huit
mois. Il y a eu Valls/Taubira. Maintenant, ce ne serait pas Valls qui « sauterait »
mais Dufflot, puisque les propos à la Sarkozy, à la Hortefeux et à la Guéant de
l’actuel ministre de l’Intérieur sont soutenus par 77% des Français. A chaque
époque ou génération, son racisme… Communication désastreuse de l’Elysée :
sans citer de source que l’entourage ou des conseillers… il est « susurré »
que le président, son art de la négociation, son talent de…
Mouvement
en profondeur, la réaction à la pression fiscale. Pas une rencontre de hasard
ou de relation qui ne chiffre ces jours-ci le surplus à payer, avec des
dialogues surréalistes de l‘administration avec les contribuables : vous
vous étonnez ? mais vous ne lisez donc pas les journaux, vous n’aviez pas
compris que ? Tandis que Bercy fait savoir que l’endettement va encore
augmenter (on est à 2.000 milliards d’euros) mais ensuite va régresser.
Inaperçus ?
le « mur » budgétaire maintenant annuel aux Etats-Unis, l’une des
chambres au Congrès fait de l’obstruction, celle des Représentants. Sans soluton
à minuit, 800.000 fonctionnaires des diverses agences publiques sont au chômage
technique… il n’y aurait plus de troupes américaines en Irak. Toujours le comique
de répétition, Nennatanyaou à l’.O.N.U sur le danger que représente le
nucléaire iranien. Jamais il n’est question des responsbilités d’Israël depuis
1967 dans l’instabilité des Etats et des esprits, des vies de chacun pour tout
le Proche-Orient.
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