dimanche 12 août 2012

Inquiétude & Certitudes - dimanche 12 août 2012


Dimanche 12 Août 2012 


Prier…[1] Tout le ministère public de Jésus est tendu par cette prophétie sur Lui-même le plus souvent réservée à ses disciples et dans les instants de gloire ou de succès : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes, ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. – Et ils furent profondément attristés. Les Apôtres n’entendent jamais la conclusion : la résurrection. Attitude du Christ devant la vie et pendant tout le cours de sa vie, et qui devrait être la nôtre : perspective de la mort certes, promesse de la résurrection plus encore. La triple leçon du jour : éviter le scandale, être civique, payer à plusieurs. Le poisson et la pièce de quatre drachmes, correspondant à deux impositions pour le Temple. La vision d’Ezéchiel : c’était le reflet de la gloire du Seigneur. Elle est plus précise dans le sonore que dans le visuel. J’entendis le bruit de leurs ailes, pareil, quand ils marchaient,au bruit de l’océan, comme la voix du Tout-Puissant, comme la rueur de toute une armée… On entendit un bruit au-dessus de la voûte qui dominait leurs têtes. Ce que voit le prophète est trop étrange pour que les mots lui viennent directement : on aurait dit… comme un trône, qui ressemblait à du saphir, et sur ce trône quelqu’un qui avait l’aspect d’un homme Puis j’ai vu comme un scintillement de verbeil, quelque chose comme un feu tout autour. A partir de ses reins, au-dessus et au-dessous, j’ai vu quelque chose comme un feu qui irradiait tout autour. Comme l’arc-en-ciel dans la nuée un jour de pluie, ainsi apparaissait ce rayonnement. Rien qu’à cette semi-description d’un rêve éveillé, mais très précisément daté par le voyant, Ezéchiel, comment ne pas ressentir la novation totale, la lumière intense pour notre si faible et précaire humanité qu’a constituées l’incarnation du Fils de Dieu, se présentant comme le Fils de l’homme. Une proximité, des situations et des paroles qui malgré l’écart apparent des civilisations, de la nôtre à la sienne, sont telles que nous en recevons les conseils pratiques et l’assurance d’un accompagnement précis en comportements, en psychologie.

Hollande en trois mois en est au point de décrochage dans les sondages où Sarkozy n’arriva qu’au bout de neuf mois. Différence essentielle : Sarkozy agaçait, s’imposait et la désaffection était envers la personne, non la politique qui à l’époque, sur le fond, n’était pas nette dans l’esprit général. C’était un reproche pour la forme. Hollande subit le commencement d’un désaveu pour le fond : les grands plans sociaux, certes concoctés sous l’empire précédent, n’ont pas été traités comme l’opinion l’aurait souhaité (et l’intérêt du pays aussi). Ils ne sont pas empêchés, ils ne hantent pas un gouvernement parti en vacances. Sans doute, le collectif budgétaire et ce que l’on sait de la fiscalité pour 2013 ne blessent personne, l’Afghanistan et son 89ème mort sont une chronique habituelle et le traitement infligé aux Rroms n’indigne qu’une élite. Confusément, nous ressentons que nous sommes passés d’un activisme inefficace et brouillon à un immobilisme qui va ressembler à celui de Chirac mais ne rendra pas Hollande plus antipathique que ne le fut le Corrézien de souche. A vrai dire, tout va dépendre des événements, c’est-à-dire de la suite des effondrements en Europe et des plans sociaux en France. Comme Hollande et son gouvernement ne prennent pas d’initiative, ils vont être jugés à leurs réactions. Celles-ci peuvent n’être pas mauvaises. Mais on continue de perdre du temps et de l’influence, sinon du prestige.

Dans l’immédiat, le mimétisme déçoit certainement : le traité européen négocié par Sarkozy est ratifié par Hollande sans qu’il y ait le moindre changement dans les fonctionnements et les philosophies de l’Union européenne, les Rroms sont traités par Valls comme par Hortefeux et Guéant.

Un reportage de la correspondante de France-Infos. en Israël m’apprend que ce sont les officiers généraux d’active ou de réserve qui sont contre l’attaque de l’Iran au plus vite, alors que les politiques (Nettanyahou et Barack), les médias aussi sont pour. Les militaires font observer que ce ne sera pas une attaque ciblée comme celle de 1981 sur l’Irak, que cela déchenchera certainement et une extension géo-straégique du théâtre du conflit et une récession économique dont le pays n’a pas besoin. En attendant une décision éventuelle, séries d’essai de mise en garde de la population par SMS personnalisés. – Partout, quand il y a des faucons, il peut y avoir des colombes. Nous devons encourager celles-ci, ce qui suppose une connaissance « capillaire » du pays, qu’en général nous n’avons guère, et de véritables relations de personne à personne, en confiance intime, que nos ambassadeurs ont rarement.

Bonne nouvelle, stabilité politique dans ce qu’il reste du Mali et refonte du gouvernement sans changement du Premier ministre.


[1] - Ezéchiel I 2 à 28 passim ; psaume CXLVIII ; évangile selon saint Matthieu XVII 22 à 27

Aucun commentaire: