Mercredi 8 Octobre 2008
Prier…[1] : toi, tout juif que tu es, il t’arrive de suivre les coutumes des paiens, et non celles des Juifs ; alors, pourquoi forces-tu les païens à faire comme les Juifs ? L’opposition de caractère et de charisme entre Pierre et Paul, qu’expose avec détail et force « l’apôtre des gentils » m’intéresse moins que le fond de la discussion. Imposer ce qui n’a pas à l’être, des nivellements et des irrespects d’autrui désastreux… d’autant que sur un point bien plus importabnt que des observations rituelle, l’Eglise première (ce qui me vient à l’esprit plutôt que primitive : une des rares percées conceptuelles de Jacques Chirac que manifeste l’appellation de « son » musée, celui du Quai Branly) tolère le quasi-impossible. Mettre sur le même pied la vocation de Paul et celle de Pierre. L’appel direct du chef des Apôtres et devant témoin, les onze autres, ne vaut pas plus que l’admonestation en vision sur « le chemin de Damas » : l’action de Dieu a fait de Pierre l’Apôtre des Juifs, elle a fait de moi l’Apôtre des païens… rien dans les Actes ni dans les épîtres, autres que celles de Paul ne le conteste. C’est plus que de la tolérance entre les personnes. Raison ? effectivement l’action de l’Esprit… son amour envers nous s’est montré le plus fort. Et le fruit de ce respect mutuel, c’est la prière en partage, donnée par Dieu-même, le Notre père dans lequel aurait pu être inséré – comme dans le Je vous salue, Marie, la mention de l’amour mutuel… or, elle ne figure pas, de même qu’il n’y a nullement l’évocation du premier commandement. Tant cela va de soi, quand nous nous trouvons en prière, c’est-à-dire en Dieu. La prière, état de vie sans doute, « tout est prière », ou peut l’être, mais lieu et moment, fait de notre liberté quotidienne : quelque part, Jésus était en prière. Quand il eût terminé… Le Jardin des Oliviers, les trois ans de ministère public, Jésus se retire, entre et sort : conversation, écoute et prière. Trois demandes en dehors de celle décisive : que Dieu soit Dieu. Demandes du nécessaire selon notre condition, demande du pardon, demande d’éviter la récidive. Notre condition physique, notre condition spirituelle partagées avec tous : nous… Alors, le dialogue est possible entre nous précisément, le discernement peut s’exercer (dirait-on aujourd’hui, et en fait si peu pratiqué, et si peu reçu, que d’erreurs petites ou grandes, ainsi hier ce prêtre chargé d’un ministère délicat, celui des malades en hôpital, ne se rendant pas compte que son zèle lempêche de correspondre auix personnes, j’en fait l’expérience quand je l’entends mettre en rapport mon âge et notre mariage, exactement comme l’avait fait le dire teur de l’école laïque quand nous sommes venus en exploration d’inscription scolaire de notre petite fille : votre petite-fille, parce que les parents ne sont pas disponibles ? j’ai ri parce qu’il ne s’agissait que de moi, tandis qu’hier il pouvait s’agir de tant de gens. Prêtre de prière pourtant « à l’ancienne », je lui dirai si je le puis ce qu’il m’a fait ressentir) : ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, Pierre et Jean, qui sont considérés dans l’Eglise comme les colonnes, nous ont tendu la main, à Barnabé et à moi, en signe de communion… et monde renversé qui donne la leçon aux antisémites d’aujourd’hui, c’est aux païens convertis de soutenir financièrement (le pain quotidien) les Juifs de leur époque.
début de matinée
La Grande-Bretagne « nationalise » en partie huit de ses principales banques pour un coût (qui me paraît faible) de 65 milliards, mais elle s’est convertie à l’euro. (les concours qu’elle se fournit en elle-même sont libellés en euros !) et à l’intégration européenne : elle réclame un plan européen. Date aussi importante pour la construction entreprise le 9 Mai 1950 que celle de la demande d’adhésion articulée le 20 Août 1961 par Harold MacMillan. Cela ne se fera pas ni tout de suite ni dans cette forme, mais Londres reconnaît ce que représente l’espérance commune d’Union européenne. L’Angleterre, cette fois (comme Churchil, à Zurich en 1948) première des gouvernants à penser vraiment européen. Faut-il aussi qu’elle y soit acculée.
L’Islande, véritable parabole de ces vingt ans. La finance ne crée pas de richesses.
au Journal officiel
Jean-Marcel Jeanneney évoquait, dans une converstaion d’avant l’été tandis que se réunissait le Congrès du Parlement à Versailles, les rapports de son père sur le mode de scrutin. La vraie question pour un fonctionnement de nos institutions plus représentatif de l’opinion et se rapprochant vraiment du peuple (et donc des nécessités), c’est une représentation plus fidèle et un accès des minorités au Parlement, c’est-à-dire à la délibération au point de peser sur la décision. La vraie réponse à la gesticulation cynique dont j’étais témoin hier sous la Coupole, est là. Je vais aux débats de Mars et de Juin 1913, Clemenceau préside la commission des lois au Sénat, Aristide Briand se fait renverser là-dessus. Une citation de Stuart Mill donne l’exacte limite de la démonstration de Nicolas Sarkozy : j’ai été élu sur un programme.
milieu de journée
Le choc ?
La Banque centrale européenne bouge d’un demi point son taux directeur, abaissé à 3,75 %. En même temps que six autres banques centrales, notamment la Fédéral Reserve ce qui amène san taux à 1,5%. La bourse de Paris qui avait ouvert en baisse de 8,18% se stabilise à 3.688 soit un gain de 1,18% mais les cotations ont été suspendues deux.
D’Evian, Nicolas Sarkozy annonce une annonce pour l’après-midi.
fin d’après-midi
Par hasard, la télévision et une partie du débat de la nuit dernière entre Barack Obama et John McCain.
soir
soir
Pas d’annonce présidentielle ni « européenne ». Unanimité des observateurs pour caractériser notre absence d’Europe dans les balbutiements nationaux de solution, que caractérise l’intervention de François Fillon à l’Assemblée nationale : protéger les Français, le système français, l’épargne française. Le qualificatif en devient gênant de cécité. Une structure juridique énième est mise en place qui va gérer, dès que nécessaires, ces nationalisations. Précision démagogique, totalement dépassée, puérile en fait : ce ne sont pas des dirigeants que nouys renflouons, mais des établissements financiers et des banques. Or, cela aussi est inapproprié. Le système bancaire est décisivement nécessaire, mais il est second, il est serviteur de l’entreprise, de l’économie « réelle » (qu’il faille sans cesse mettre l’adjectif témoigne de la perversion dans laquelle nous avons été installés de force, l’idéologie dominante, comment s’est-elle développée : courant, organes, concoction ? au profit de qui : c’est la seule réponse assurée, tant c’est visible).
J’ai couriellé à Jean-Claude Trichet, en souvenir de nos communions d'analyse sur les conséquences financières et économiques de l'implosion soviétique, et ayant alors constaté, puis depuis votre originalité et votre autonomie de pensée - et de décision,
ne pourriez-vous - la crise permettant d'aller en dehors des compétences textuelles et la lacune des politiques étant criante, avec en plus l'exposant de leur absence d'autorité morale chacun chez eux et à l'échelle européenne - en appeler à vraiment démarrer l'Union européenne.
Vous en avez - vous - l'autorité par fonction . par personnalité . et étant donné la nature de la crise dans ses aspects immédiats à l'heure l'heure.
Je crois que partout dans l'opinion autant informée que générale des Etats-membres se dégage un constat et un souhait :
. l'Europe se défait maintenant que la crise est là (les Etats, les mariages d'entreprises)
. l'Europe reste la solution, nous n'avons pas le choix, la page est blanche comme en 1950
. ne pensons plus aux fonctionnements et aux législations et directives d'il y a encore trois semaines : tout est périmé
. faisons tout en Européens et en symbiose, et avec des choses - non pas harmonisées - mais commune : le plan, l'action de la Banque centrale, les grands investissements, et très vite fiscalité, législation du travail communes. Il n'y aura plus de dumping, et pour les renflouements personne seul n'est à l'échelle
Si l'Europe ne se fait pas ces jours-ci, alors que la France a la présidence et une part de la crédibilité, c'est parce que :
. responsabilité immédiate : Sarkozy n'a pas l'autorité morale en Europe (manque de savoir-faire diplomatique, il fallait le bâton de pélerins, écouter chaque pays dans la discrétion, pour ensuite modestement faire le rapport en plénière - touche-à-tout - ramenard - et ses sbires Guéant et Guaino le coulent)
. problème venant de loin : la panne de la confiance intime (discrète) franco-allemande (même très grande, elle n'évite pas les difficultés, vg. l'unification dans le tandem Kohl-Mitterrand)
. politique économique et financière de la France critiquable et a-européenne depuis Mai 2007
Projection :
. que ne donnerait en autorité et en arbitrage un président du Conseil européen élu au suffrage universel direct et disposant de l'appel aux peuples européens par referendum sur les matières des traités - ici, la crise = coopération renforcée
. la crise nous permet d'accueillir fraternellement l'Islande et la Suisse = le proposer tout de suite, les englober dans tous les plans paneuropéens
Façon que peut – sur l’échiquier français – seul avoir François Bayrou. A mon étonnement, l’opposition socialiste ne tient pas ce discours et ne fait pas cette critique fondamentale au gouvernement et à Sarkozy. Or, c’est l’évidence – mais pour les non-politiques et les non-acteurs.
J’ai couriellé à Jean-Claude Trichet, en souvenir de nos communions d'analyse sur les conséquences financières et économiques de l'implosion soviétique, et ayant alors constaté, puis depuis votre originalité et votre autonomie de pensée - et de décision,
ne pourriez-vous - la crise permettant d'aller en dehors des compétences textuelles et la lacune des politiques étant criante, avec en plus l'exposant de leur absence d'autorité morale chacun chez eux et à l'échelle européenne - en appeler à vraiment démarrer l'Union européenne.
Vous en avez - vous - l'autorité par fonction . par personnalité . et étant donné la nature de la crise dans ses aspects immédiats à l'heure l'heure.
Je crois que partout dans l'opinion autant informée que générale des Etats-membres se dégage un constat et un souhait :
. l'Europe se défait maintenant que la crise est là (les Etats, les mariages d'entreprises)
. l'Europe reste la solution, nous n'avons pas le choix, la page est blanche comme en 1950
. ne pensons plus aux fonctionnements et aux législations et directives d'il y a encore trois semaines : tout est périmé
. faisons tout en Européens et en symbiose, et avec des choses - non pas harmonisées - mais commune : le plan, l'action de la Banque centrale, les grands investissements, et très vite fiscalité, législation du travail communes. Il n'y aura plus de dumping, et pour les renflouements personne seul n'est à l'échelle
Si l'Europe ne se fait pas ces jours-ci, alors que la France a la présidence et une part de la crédibilité, c'est parce que :
. responsabilité immédiate : Sarkozy n'a pas l'autorité morale en Europe (manque de savoir-faire diplomatique, il fallait le bâton de pélerins, écouter chaque pays dans la discrétion, pour ensuite modestement faire le rapport en plénière - touche-à-tout - ramenard - et ses sbires Guéant et Guaino le coulent)
. problème venant de loin : la panne de la confiance intime (discrète) franco-allemande (même très grande, elle n'évite pas les difficultés, vg. l'unification dans le tandem Kohl-Mitterrand)
. politique économique et financière de la France critiquable et a-européenne depuis Mai 2007
Projection :
. que ne donnerait en autorité et en arbitrage un président du Conseil européen élu au suffrage universel direct et disposant de l'appel aux peuples européens par referendum sur les matières des traités - ici, la crise = coopération renforcée
. la crise nous permet d'accueillir fraternellement l'Islande et la Suisse = le proposer tout de suite, les englober dans tous les plans paneuropéens
Façon que peut – sur l’échiquier français – seul avoir François Bayrou. A mon étonnement, l’opposition socialiste ne tient pas ce discours et ne fait pas cette critique fondamentale au gouvernement et à Sarkozy. Or, c’est l’évidence – mais pour les non-politiques et les non-acteurs.
Géorgie : le jeu (dramatique) sur les mots. Evacuation avec deux jours d’avance, mais les troupes russes dans les provinces séparatistes, flou des accords succesifs. Le fait est accompli. Ce que Moscou n’osait plus discuter depuis 1991, est vivement récupéré. Et l’économie post-soviétique étant ce qu’elle est, la crise des économies « occidentales », pays émergents sur-exportateurs compris, n’affectera pas en profondeur la Russie où l’économie « réelle » brinqueballe depuis un siècle mais tient. Elle n’est pas boursière et la spéculation est un jeu de pouvoir, non d’argent : Poutine et Gazprom. Le vrai signe de changement est la « prolifération » des Russes en Europe de l’ouest, en tout cas en France, les achats sur la Côte d’Azur, les magasins de luxe à Paris. Dans l’autobus, conversation de deux en français qui organisent des cabinets de guide et d’intérprête pour les touristes et gens de semi-affaires. Aussi, pour des voix en sous-titres et doublage des films et autres.
[1] - Paul aux Galates II 1 à 14 passim ; psaume CXVII ; évangile selon saint Luc XI 1 à 4
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