Dimanche 5 Octobre 2008
Prier… notre chère amie, l’intense amie de ma femme, solide, magnifique, lucide, suprêmement intelligente, la voici inopinément dans l’amour de Dieu totalement, elle y était de naissance, tranquille, elle est en nous. Que tous prient avec elle, et vous aussi Fils de Dieu au jardin des Oliviers, et vous aussi Brigitte, patronne de notre infortunée Europe, toujours incapable d’une solidarité et d’une projection de nous tous ensemble, et vous enfin Marie mère des saints et des pécheurs. Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? La déception d’amour a commencé avec Dieu, l’éconduit et le déçu, c’est Lui. Il en attendait le droit, et voici l’iniquité ; il en attendait la justice, et voici les cris de détresse. Ce n’est pas une relation qui a mal tourné, c’est un comportement désastreux de l‘être aimé, se détruisant et se ruinant lui-même.A contrario, priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus… Et le Dieu de la paix sera avec vous, même avec vous qui pleurez celle qui vous était tout, force et vérité, bonté et lucidité. Quand certaines femmes, certains hommes, vraiment, font pressentir, éprouver Dieu et sa paix, sa force parmi nous. Jamais plus nous n’irons loin de toi. La vigne stérile dont Isaïe pour un ami… qui ? les textes ne nous le font pas voir, nous alors ! chante la parabole, plutôt triste, est, selon l’évangile le théâtre de ce comportement insupportable : celui des vignerons homicides, la foule, les gardes, Pilate, la hiérarchie religieuse les Jeudi et Vendredi Saints de la Passion… Le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit. Critère : le fruit. Cette fécondité que nous espérons en tout, nos travaux, notre descendance, les retours d’amour et d’investissement… Dieu l’attend le premier l’attend d’abord de nous. Ils respecteront mon fils. Bien vu…[1] prions, ceux qui vivent le deuil, l’imoproviste, le refusé, le subi de toute séparation. Brigitte morte d’épreuves et de don d’elle-même, dans la confiance malgré tout, modèle d’amitié, de conjugalité, d’une très délicate et pudique tendresse tant – ma chère Brigitte – vous étiez attentive, présente, vulnérable à tous… votre accueil, emportez-nous déjà avec vous.
Rien à signaler… que la déception générale. Barroso appelle à plus de copopération entre Etats membres. L’exercice de l’Elysée montre que la seule chose qui marcghe dans l’Union ce sont les procédures et les domaines dépendant du « premier pilier », les gestions de droit communautaire : la Commission fait tout, sauf décider mais les Etats-membres n’ont guère, dans la phase d’adoption, que le droit d’amendement, qui suppose des consensus quasiment impossibles à obtenir contre la Commission, tandis que quand les Etats-membres ont à innover et à faire de la « coopération renforcée » comme c’est le cas pour pallier la crise financière ou inventer la relance, chacun se croit capable, ou tout au moins beaucoup se croient capables de faire seul.
Au lieu de la grandiloquence d’un G 4 à cinquante perseonnes plus les interprètes, Sarkozy aurait mieux fait de visiter paisiblement chacun des Etats membres en une quinzaine de jours avec papier, crayon et en convivuialité pour ensuite faire une synthèse archi-confidentielle, et quelques suggestions, alors le « sommet » et le grand jour, après accord en interne pour le communiqué final. Les plons-plons nous font aller au désastre, mais un président démagogue à 37% d’indice de satisfaction ne peut priser que le flon-fon et les plons-plons.
Fabius et Hollande font des jeux de mots, la dierection du Parti socialiste leur a chacun échappé, ils avaient chacun leur chance en un temps. Il ne peut y avoir que de direction franchement collégiale, et de candidat gagnant que si tout le monde pousse à la roue. Le contraste à faire valoir devant les urnes n’est pas une cohérence ou une solidité de programme face à un bilan, mais une équipe où l’on s’entr’aime et s’entr’aide face au « one man show ». Ce ne semble pas être compris rue Solférino, ou plutôt çà l’est mais chacun remet l’effort à faire aux autres.
Fortis cassait les positions en France il y a cinq ans. La B N P entre en Belgique. L’inversion des positions est un mauvais présage. H S B C c’est-à-dire la Chine via Hong-Kong et la Grande-Bretagne, prête-nom, semble tout à fait en dehors des turbulences. Signe que ses bases sont bien ailleurs que chez nous.
Personne n’a évoqué le cinquantième anniversaire de notre ancienne Constitution, celle du 4 Octobre 1958. Mardi, à l’Institut … l’événement m’avait été signalé par le cher Pierre Arpaillange et j’ai pu obtenir une carte… cela se commente, Jean Foyer. Pierre Mazeaud et inévitablement le Président de la République. Sous les fleurs très fânées, il y aura l’illustration de la nouvelle Constitution : la pratique de Nicolas Sarkozy qui a bénéficié d’un vote de confiance au congrès de Versailles. Les congressistes ont voté en connaissance de cause et en n’aimant pas le présentateur, ceux du casino de Vichy n’aimaient pas davantage celui de l’époque Pierre Laval, mais ils ont voté pour le Maréchal. En méconnaissance de cause et du régime qui allait se fonder et de la personnalité-même du chef de l’Etat. A Versailles, pas d’excuse. L’après-midi de demain sera une honte comme la France en a le génie, quand elle s’y met, par lâcheté (un de ses fonds…). Je suis content de pouvoir observer cela. Masochisme ? puisqu’il me sera impossible de répliquer au plus gradé des orateurs, pourtant cadet de tous. Je lui écrirai…
[1] - Isaïe V 1 à 7 ; psaume LXXX ; Paul aux Philippiens IV 6 à 9 ; évangile selon saint Matthieu XXI 33 à 43
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