dimanche 19 octobre 2008

Inquiétude & Certitudes - dimanche 19 octobre 2008

Dimanche 19 Octobre 2008

Prier…[1] les complots contre Jésus, les pièges sont toujours dialectiques, il y a un certain légalisme, ce ne sera pas un attentat, ce sera un procès joué d’avance pour blasphème. Cette fois-ci, il s’agit de le compromettre vis-à-vis de l’occupant avec lequel Jésus est bien puisqu’il admire la foi du centurion. La réponse du Christ est d’excellente dialectique. La distribution des rôles qu’il établit et donc des comportements équilibrés à avoir, condamne par avance les théocraties, en tout cas ne pose pas celles-ci en régime idéal. La vie pastorale elle non plus n’est pas monolithique ni affectivement neutre, elle est communion constante. Ces souplesses de nos vies terrestres font ressortir l’exigence de notre relation à Dieu : exclusive. Je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre : en dehors de moi, il n’y a pas de Dieu. Et Cyrus ou César sont soumis, comme tous les humains, comme toute la création. Dilection divine, nous ne sommes pas créateurs de Dieu, le premier mouvement est de Dieu dans nos vies, quotidiennement : je t’ai appelé par ton nom, je t'ai décerné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. Tant de femmes, d’hommes, peut-être d’enfants – les fillettes de Reims – se débattent dans leur destinée, nos relations, les rencontres, ces récits de vie difficile… chacun à sa manière pratiquent les « vertus théologales », surtout sans le savoir ni définir son comportement, notre survie et nos batailles quotidiennes sont bien – humainement – foi, charité et amour, espérance, nous avons besoin des trois, et nous les recevons. Les attendre et demander pour nous, et pour ceux que nous apercevons et approchons en chemin : nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en Notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. Prière avec tous et pour les miens, familles des peuples.

Très triste journée.

Une femme de cinquante ans s’immole par le feu, hier, devant la maison d’arrêt du Mans pour empêcher l’extradition de son compagnon, arménien sans papier. Elle convoque la presse. Elle meurt de ses blessures, son compagnon est libéré pour recevoir son cadavre, le préfet se déclare incompétent car la décision est d’ordre judiciaire : plusieurs actes de violences sont reprochés à cet homme et Luc Châtel, portre-parole du gouvernement demande qu’on ne confonde pas, un repris de justice avec un sans-papier. Ledit porte-parole, éclatant d’incompétence sinon de capacité à gaffer par méconnaissance de ce qu’il traite, incarne aujourd’hui un gouvernement sans cœur. Le moment arrive où l’opinion longtemps excédée par l’immiogration pourra se retourner à force de défenestrations, de suicides, de cas dramatiques (cette Marocaine cancéreuse qu’on renvoyait chez elle, il y a huit mois).

Admirée par Simone Veil qui n’a cependant jamais accepté le portefeuille de la Justice, Rachida Dati, femme de poigne, « homme » d’Etat ou démonstration que la discrimination positive (le cas de la garde des Sceaux n’est pas d’école tant elle a mené habilement sa carrière d’arriviste) est détestée de son d’aministration et des magistrats. Deux des syndicats professionnels viennent de saisir le Conseil supérieur. Les deux premiers des directeurs de son cabinet lui ont rendu successivement leur tablier. Elle incarne un système répressif par système et se montre à chaque sinistre – quand il est voyant – dans les prisons. Les deux suicides de la maison d’arrêt de Metz avaient été précédés d’avertissements et de réclamations des personnels jugeant la situation dans « le quartier des mineurs » très préoccupante depuis le milieu de l’été. Pas de réponse de la chancellerie.

Jean-Claude Trichet – pour des raisons qui m’échappent – se porte publiquement fort de ce que Dominique Strauss-Kahn sera « blanchi ». Anne Sinclair assure qu’elle a tourné la page d’une « aventure » d’un soir.

Nouvelle plainte de Nicolas Sarkozy, déposée par truchement d’avocat. On piratait son compte bancaire personnel ou l’un de ses comptes dont le numéro – par hasard, assure-t-on (dans sa banque ?) – avait été surpris par des inconnus. Enquête confiée au juge Courroye. Yves Bertrand, objet de la plainte de la semaine passée, porte plainte à son tour contre les auteurs de la communication d’un scellé judiciaire à des journalistes politiques.

Entre 32.000 et 80.000 manifestants cet après-midi de la porte d’Italie à la Bastille : enseignants, parents, élèves, associations convoqués par 47 syndicats et associations se sont déplacés. Habileté d’avoir enfin choisi le dimanche. 69% des Français soutiennent cette contestation, soit 15 points de plus qu’en 2003. 72% trouvent la manifestation très justifiée ou plutôt justifiée. Valérie Pécresse, pourtant compétente pour les seules universités et pas pour le primaire et le secondaire, avait ce matin – au contraire – jugé le mouvement injustifié. Triste ministre que cette énarque – auparavant dans l’entourage de Jacques Chirac – et à qui celui-ci a ostensiblement refusé la main.

Trève, rien n’est dit sur la crise financière ni sur un éventuel suspense d’ici l’ouverture des marchés demain matin. Constat d’inanité, rien n’est dit sur la rencontre hier après-midi des Européens : Nicolas Sarkozy et Manuel Barroso, avec George Bush junior.


[1] - Isaïe XLV 1 à 6 passim ; psaume XCVI ; Paul aux Thessaloniciens I 1 à 5 ; évangile selon saint Matthieu XXII 15 à 21

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