lundi 27 octobre 2008

Inquiétude & Certitudes - lundi 27 octobre 2008


Lundi 27 Octobre 2008
Les bourses
Rachida Dati, détraquée d'autisme
Pleurer sur D S K dont le péché avéré (au pluriel) importe moins que le risque couru par sa carrière
Il meurt à cinq ans sous les coups de celle qui, par nature, doit l'aimer et le protéger, et personne de ceux qui ont tout vu ne l'a aidé : la peur de la mère et des emm... l'emporte sur la moindre pitié


Prier dans cette action de grâces et ce bonheur reçu, imprévisible il y a si peu encore et dont notre mariage ouvrit tout le champ et tout le temps, vocation reprise et ratifiée, répondue en de tels matins et si la fragilité humaine est là avec ces grisailles d’âme que nous ne voulons pas, ces chutes et leur noirceur, la trahison de tant de circonstances, il y a alors la montagne, le rocher, la Jérusalem des pélerins et du psalmiste, du Christ surtout dont toute la vie publique est une marche vers cette capitale mystique et concrète. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse… Autrefois, vous n’étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière… et pour le demeurer, le regard de Dieu, son accompagnement, son discernement, ce n’est pas à nous de chercher et de voir, mais à Lui de nous éprouver, guider et reprendre. Le Seigneur connaît le chemin des justes… Quand Jésus la vit, il l’interpella. La scène nous paraît atroce. Le Christ guérit et le voilà en proie aux sarcasmes et réprimandes des responsables religieux. Nos conceptions du bien et du mal, du péché, de Dieu sont sans doute la racine de nos mal-êtres et de nos stérilités. Théâtre antique, l’opposition des deux chœurs : ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait. Conclusion de l’Apôtre que n’ose plus répéter l’Eglise, tant c’est fort et paradoxal : cherchez à imiter à Dieu, Dieu tellement à notre portée… quelle autre sensation de Sa présence que la vérité de cette invite. En regard, appétit de puissance… paroles creuses… évocation de l’impureté sous toutes ses formes qui n’est évidemment pas le sexe ou bien peu. Je la vis comme toute forme de préhension, de matérialisme, de convoitise de toutes sortes, convoitise des biens, même intellectuels et moraux, la « recherche de la perfection » quand elle n’a pas pour dialectique et énergie cette recherche de Dieu-même par notre tentative de L’imiter, tout ce qui transforme la vie en objet, réduit les personnes en matériel, et la matière (tant défendue et chantée par TEILHARD de CHARDIN) à nos limites tant exigues. [1]


Hong-Kong à moins 13%, nouvelle semaine de baisse avec de probables paniques, plus rien n’y fait donc.

Paris a ouvert en baisse de 3,4%, la Société générale perdant 14 points (depuis le début et de la bonne fortune Kerviel, elle ment, c’est l’évidence). L’euro dégringole car on a confiance à terme dans le redressement américain et qu’il y a la perspective de l’élection qui tendra à nouveau les rênes gouvernementaux outre-Atlantique, alors que l’Union européenne a fait la preuve qu’elle n’a pas capable d’un gouvernement même à compétences temporaires (la crise) et matériellement limitées (l’économie et la finance). Le pétrole est à 60 cents contre 1,45 cet été. Déconfiture de la Camif à Niort qui devrait entraîner des difficultés pour les diverses mutuelles toutes filialisées l’une de l’autre. De là, le secteur des assurances, tandis qu’imperturbablement Henri de Castries, « ami personnel » de Nicolas Sarkozy, continue le processus de privatisation de ce qu’il y a de public dans la prévboyance : la C.N.P. et de là attaquer enfin le pactole, la Sécurité sociale, les excédents pour lui (AXA) et les déficits pour le contribuable comme aujourd’hui et pour les mutuelles qu’il se gardera d’acquérir.

Tokyo baisse de 6,3% - Moscou suspend ses cotations, Londres baisse de 3%, Francfort aussi, Paris s’oriente en baisse plus accentuée : 5%. Le CAC a été un moment en dessous de 3000.

Les annonces de plan et les « sommets » - parce qu’ils s’accumulent, n’innovent pas et surtout ne sont porteurs d’aucune analyse pour le passé et d’aucune prospective qui serait un modèle à établir et non une prévision « sur la comète » - ne font que nourrir la crise financière parce que les spéculateurs ont intérêt à ce qu’elle dure et profite – comme un feu se nourrit de tout – de ce qui est jeté en diverses liquidités et capitalisations.

Communication… Nicolas Sarkozy, selon l’un des deux syndicats de magistrats qu’il reçoit (sa sensibilité « plus à gauche » ayant exclu Emmanuelle Pleleux et son syndicat, de l’audience…) a marqué de la considération pour le travail des magistrats, a donné le sentiment d’entendre les arguments sur la pénurie budgétaire. L’UMP commente que Rachida Dati est confirmée, le PS et Elisabeth Guigou que la garde des Sceaux est désavouée. En fait, deux choses distinctes sont reprochées à ce symbole de la discrimination positive et de la carrière par entregent féminin : elle est absente aux réunions et aux congrès, ne reçoit donc pas personnellement, ou – quand elle est contrainte de le faire, vg. vendredi – c’est « le déni de réalité » et la démonstration de son incapacité de dialoguer, une faculté qu’elle n’a pas et qu’elle semble mépriser et d’autre part il y a « sa » politique, sans doute celle du président élu le 6 Mai 2007 : le tout carcéral sans les moyens humains et budgétaires. Le président de la République a là un beau terrain pour son type habituel d’argumentation : les fonctionnaires réclament ? ce sont des égoistes qui ne se rendent pas compte de la gravité de la situation (lui-même s’est augmenté d’émoluments en entrant à l’Elysée), les magistrats ? ils font des erreurs matérielles dans leurs rédactions d’arrêt si grossières qu’un violeur récidiviste est remis en liberté, d’une manière irrémédiable, tant qu’il ne recommence pas. Occasion aussi de se parer des vertus d’un homme qui s’indigne quand de Pékin il donne des instructions au parquet. Violeur qui n’est que présumé, ce qui évidemment est omis, quoique cela n’enlève évidemment rien à la stupidité d’une faute de saisie. Mais quand on va un peu – par force ou par curiosité dans les prêtoires et qu’on constate que l’ordinateur y est rare, on devine que les conditions de travail des greffes ne sont pas ce qu’elles devraient être.

Sœur Emmanuelle et DSK faisant la couverture des hebdomadaires et magazines, on est dispensé de réfléchir sur la crise et de juger l’action gouvernementale nationale et les gestions entre « grands de ce monde ». VSD : « DSK et Anne Sinclair face au … comment ils ripostent ? » - Match « DSK Anne Sinclair un couple soudé dans l’épreuve » - L’Express « est-il encore présidentiable ? ». D’examen des faits ? pas question. S’apitoyer sur quelqu’un dont le péché, déjà pardonné par la troisième épouse et sans doute par les instances internes de l’institution qu’il préside, est pourtant avéré et avoué… nous vivons sans repère, ou plutôt les médias, bien moins proches de nous qu’elles ne le prétendent pour se vendre plus aux puissances qu’aux lecteurs, n’en ont sciemment que les plus infantilisants.

Atrocité incompréhensible, ce garçonnet de cinq ans mort sous les coups, et les grands-parents souvent sur le point d’alarmer les services compétents ne le font pas, et deux médecins successivement ne constatent que les conséquences sans aller à l’origine : le corps manifestement martyrisé. Et aux assises, la mère est présentée comme une « mère-poule ». Un concubin qui n’est pas le père. Toutes nos pulsions si nous y cédions : combien de fois dans une journée ou une vie nous suicider, étrangler un proche, commettre les pires destructions, faire sauter la planète… et heureusement nous n’y cédons pas. Il y a quelque garde-fous dans nos psychés. malades de tout. Hostile à la peine de mort parce qu’elle est talion et à retardement, qu’elle n’a aucune valeur dissuasive pour les « candidats » au crime, j’absous d’avance le proche ou l’intime qui tue devant tout le monde le ou la présumée coupable dès qu’il l’a en face de lui, au tribunal ou en reconstitution. Cher petit garçon, je t’aime posthume, te berce et te caresse. Les coups et surtout le désespoir du non-amour de qui devait te chérir et te bénir, t’entourer..


[1] - Paul aux Ephésiens IV 32 à V 8 ; psaume I , évangile selon saint Luc XIII 10 à 17

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