lundi 6 octobre 2008

Inquiétude & Certitudes - lundi 6 octobre 2008


Lundi 6 Octobre 2008


Prier… [1] Dans la loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Nos références, nos traditions et acquis sont respectés de Deu, il y a une part de Lui qui est là. Ce « maître de la loi » va à Jésus, même si cest pour l’embarrasser, il reconnaît à Jésus de l’intérêt et de l’étoffe. Toute notre rhétorique intime de païen, de pécheur et d’incrédule est là. Réponse par parabole, la vie, notre vie quotidienne, la mort de cette chère amie, les impasses gouvernementales, les rencontres, tout nous est parabole. Jésus valide ce que nous savons devoir faire, il y ajoute un enseignement sur le discernement, qui paraît de bon sens. Pour le tiers que nous croyons être. Frères, il faut que vous le sachiez : l’Evangile que je proclame n’est pas une invention humaine. Dimension verticale de nos vies. Plus aisé de mourir que de naître, notre vie est naissance, commencement à chaque instant. Nous marchons tous de Jérusalem à Jéricho, en descente, roué de coups pour l’un, nanti et dédaigneux pour un autre, ou un troisième, attentif à tout, bon et tendre pour celui qui n’est pas du bon côté, pourtant. Tous dans le même sac ? tous à questionner et à marcher. Communion et prière les uns pour les autres.


matin

Les bourses plongent dès l’ouverture. Les Asiatiques parce que la question est entière : qui va payer le déficit budgétaire américaine encore creusé ? sans compter les opérations sur le marché monétaire, puisque le plan Paulson n’affecte que le Trésor et que la Federal Reserve agit de son côté. ? Paris baisse tout autant : 4,80% alors qu’’on y avait clôturé finalement vendredi soir en hausse de 3% sur la semaine. La raison en est très simplement et logiquement que l’Europe déçoit profondément – dans sa configuration actuelle dont les Etats-membres portent, au seul niveau de leurs gouvernements respectifs, toute l’exclsuive responsabilité (peuples et Commission font ce qu’ils peuvent, mais ils sont encadrés par les gouvernants). Une Europe repoussoir pour les disciplines communes mal comprises et mal vêcues, une Europe incapable d’imagination collective quand le temps l’appelle et s’y prête.

Le chacun pour soi se confirme. L’Irlande – déjà décriée par son vote négatif sur le traité de Lisbonne, si pâle et pas moins complexe que la Constitution, se voit cvonfirmée par l’Allemagne, le Danemark et l’Autriche dans son octroi de la garantie publique aux déposants : 300 milliards avait-elle mis « sur la table » (comment ? la diaspora ?). L’Allemagne cette nuit met 570 milliards chez elle, Angela Merkel n’en avait soufflé mot à Paris, le savait-elle ? elle est soumise à la pression des banques et a des propos contradictoires, pas de chèque en blanc aux banques dit-elle : son éducation en République communiste et selon sa famille de pasteurs… mais les banques comptent outre-Rhin. Plus de 50 milliards pour renflouer Hypo-Real, toutes les quarante-huit heures l’ardoise se charge, et j’attends la Deutsche Bank

Paradoxe, la B N P, idée colbertienne de Michel Debré (également initiateur d’Elf) reprivatisée par Edouard Balladur a maintenant comme premier actionnaire, l’Etat belge. La Belgique et Frère pour nos compagnies pétrolières, et sa Société générale comme base du parcours de Gérard Mestrallet et de sa puissance à Suez et maintenant dans la fusion avec Gaz de France. Nous nous moquons des « petits ». Une Belgique en crise institutionnelle, sinon même d’idée nationale depuis près de cinquante ans, sinon depuis Léopold III, qui n’a pas de gouvernement, qu’une expédition des affaires courantes, est capable de ces montages financiers, et elle a su « avoir » le siège des Communautés européennes, et aura pu « grignoter » le peu qui lui avait échappé : le Parlement sis théoriquement à Strasbourg, mais inviable sous la présidence de Nicolas Sarkozy puisque les travaux d’entretien ne sont pas faits ou sont mal faits, et que nous en cinquante ans nous n’avons pas été f… de faire la liaison ferroviaire en « channel » entre le Rhin et Bruxelles… Bravo les Belges. Quant aux Français, pas même capables de donner envie aux Wallons…


Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy qui avait fait du spectacle pour les laissés pour compte d’Arcelor-Mittal en Lorraine, recommence avec Renault. Et demain-après-demain, c’est la farce à la Goldoni d’une réglementation des « parachutes dorés », lui qui s’est fait tripler l’argent de poche du Président de la République dès qu’il s’est fait donner les clés de l’Elysée.

midi

Paris à près de 7% de baisse, Dexia moins 20%, nos principales banques moins 10%, la B N P à peine mieux notée. Le bon sens est évidemment qu’en une telle période – où les banques ne se prêtent plus entre elles, ce qui est la cause ou l’effet, mais le point dominant de la crise – une acquisition et des stratégies de pouvoir sont irresponsables. L’entrée de la B N P en Belgique ne serait payé equ’en actions, certes, mais on est dans le paradixe que j’ai déjà relevé. L’Etat français n’est rien pour la B N P et l’Etat belge devient l’actionnaire de référence.

L’euro autour de 1,34 dollar. Ce n’est pas d’ici Noël, mais probablement à la Toussaint que l’on sera revenu au niveau d’émission soit 1,17 dollar et quelques, tandis que le CAC sera au-dessous de 3.500 points. Quant au pétrole il est autour de 90 cents le baril, et va rejoindre le niveau auquel on s’était habitué naguère entre 50 et 70 cents, encore poussait-on des cris d’orfraie quand les 70 cents étaient atteints. D’aucuns – graves et passant pour avisés – ont poussé dans l’été à la panique avec une prévision du baril à 1,50 dollar… A part çà, madame la marquise, tout va très bien…


[1] - Paul aux Galates I 6 à 12 ; psaume CXI ; évangile selon saint Luc X 25 à 37

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