vendredi 7 juin 2013

Iquiétude & Certitudes - vendredi 7 juin 2013


Vendredi 7 Juin 2013

Hier à pareille heure, Cément MERIC était encore en vie. Je souhaite, pour la rémission de l’Eglise en France, qu’il ait été ici bas chrétien, ce qui me paraît probable selon le milieu brestois. Ce jeune homme aura été signe, malgré lui sans doute au sens du corps qui n’aime pas la mort, mais en conscience selon sa générosité et ses convictions. – Sans lien apparent avec ce que je découvrais et pensais à mesure hier soir des commentaires, souvent inadéquats, même sur ce plan politique devenu chez nous (là est notre malheur) tellement artificiel, accapré, convenu, j’ai repris Fides et ratio de Jean Paul II, touchant et vrai dans l’énoncé de son motif (§ 5) pour nous donner cette encyclique, mais avec lequel je ne me suis plus senti en symbiose, comme à première lecture, il y a quinze ans : § 53 et 54, § 107. Ce n’est pas la vérité qui est ma recherche, celle-ci fut la beauté, dont je suis revenu. Je cherche Dieu, le compagnon et sauveur. Et le commandement d’amour donné à la dernière Cène, amour les uns des autres comme prophétie et confirmation par chacun de l’amour divin, suppose la tolérance au plan des énoncés de foi et de conviction. Le bûcher appelle le bûcher, l’intransigeance la haine. On le voit depuis Novembre dernier quand ce n’est pas de l’illuminisme. Je suis la Voie, la Vérité, la Vie. Jec’est le je qui m’a toujours mobilisé. Je relire Jean Paul II, l’homme d’absolu. – Prier pour le discernement de tous, à commencer pour le mien. Prier pour ce jeune homme, les siens, ses amours sans doute, ses projers, sa générosité certainement. Que la vérité reçue ou rouvée soit toujours vécue comme un résultat et un don d’amour mutuel avec Dieu, avec tous. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
 C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel oour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour que pour quatre-vingt-dix neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. – Relativisme ? Non ! la vérité, ici-bas ne peut trouver son énoncé autrement qu’en mouvement et rencontre  L’amour et la recherche, l’aide pour qui est en péril ou en peine soient notre énoncé, en attendant la totalité.  ;Si l’un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve. Par coincidence, plusieurs des décideurs de mon salut administraatof ou de mon maintien au rancart, il y a une quinzaine d’années, hommes ou femmes, sont des catholiques affichés, « militances » et publications ouvertes : je suis resté au rancart. La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs… maintenant que nous sommes réconciliés, nous seerons sauvés par la vie du Christ ressuscité. [1] Si c’est cela la vérité, elle admet et unit tout le monde. Tel qui commente le chemin de Compstelle qu’il a marché avec d’autres, qui est de l’Académie française, qui est libre et renommé mais qui fut par amitié et parcours similaire à celui d’un ministre de rencontre de la médecine à tout autre chose, dont notre ambassade à Dakar, évite toute occasion ou invitation de témoigner d’une vérité simple : la complicité vénale de la France dans la « légitimiation » d’un putsch perpétré dans le pays voisin de son ressort professionnel. La vérité, oui, est une. C’est notre coportement qui la divise et la fait alors croire atrice, c’est-à-dire mensongère pra rapport à nos souhaits d’amour et de lumière. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elels sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer de tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d’obscurité. Nuit et brouillard, Ezéchiel et Mein Kampf.La brebis perdue, je a chercherai, l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la ferai paître avec justice. … L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Prière pour la vie, le discernement, pour ceux qui en meurent parce qu’ils les ont voulus. Je ne crains aucun mal car tu es avec moi… Si je travesre les ravins de la mort, ton bâton me guide et me rassure… Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. Vous prier, Seigneur de tous, Seigneur des mondes, Seigneur de la vérité,qui êtes amour.
François MITTERRAND et une rose rouge jetée dans la Seine, depuis le quai où l’on précipta… J’espère au retour du Japon, la gerbe, rue Caumartin, là où …. J’espère, pleure et espère que changent cœurs et intelligences, chez nous, entre nous.

fin de matinée

Singulière France que notre pays, notre cher pays. Il faut que les morts le fassent vivre et revenir à la conscience, c’est-à-dire au consensus par abandon des préjugés, des conventions, des clans et clivages. Depuis quarante-huit heures Clément Méric a fait cette unanimité qu’il a si chèrement initiée. Et maintenant Pierre Mauroy. Des quelconques aux angles politiques mous et aux facettes apparemment indécises : Jean-Louis Borloo, Jean-Pierre Raffarin, sont soudain remarquables, équilibrés, psychologues, fins, parce qu’ils ne s’expriment plus pour la montre et pour un public qu’ils méconnaissent ou méprisent pour lui parler si bêtement depuis des années. Tête-à-tête avec un mort, les voici bons. L’hommage leur apprend à grandir. Roland Dumas confirme que François Mitterrand peu avant l’élection de 1981 – l’investiture déjà acquise ? – aurait dit à un tout petit cercle : « s’il m’arrive quelque chose, faites bloc sur Pierre Mauroy ». J’écrirai ce soir sur Pierre Mauroy que j’ai un peu plus connu que l’image télévisée le donnait à voir, mais celle-ci n’était pas inexacte. Il n’est pas dit qu’il démissionna par solidarité et estime pour Alain Savary. Je ne savais pas vraiment qu’il avait pris position dans l’hésitation de François Mitterrand au printemps de 1983 – je fus alors consulté par celui-ci à deux reprises – pour l’Europe. Il est peu élégant que ce soit le très jeune successeur (à l’époque) de Pierre Mauroy qui se charge d’annoncer la nouvelle aux Français, et cela depuis Tokyo : Laurent Fabius. Ce devait être à Martine Aubry et à Harlem Désir de communiquer.

Il se passe quelque chose de grave en Turquie, mais je ne sais en quel sens. Je croyais Erdogan, quoique étiqueté « islamiste », modéré et habile en pratique. J’avais bonne impression. Ce qui demeure, c’est une francophonie et une francophilie nettement plus répandues en Turquie qu’en Grèce, contrairement aux idées reçues. Si cette crise ne se dénoue pas rapidement, alors qu’il y a la Syrie avec crime de guerre et contre l’humanité, à l’évidence, la chronique de la colonisation juive en territoire palestinien, l’élection présidentielle iranienne plus verrouillée que jamais, nous allons vers un été très difficile au Proche-Orient.


[1] - Ezéchiel XXXIV 11 à 16 ; psaume XXXIII ; Paul aux Romains V 5 à 11 ; évangile selon saint Luc V 3 à 7

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