Mercredi 26 Juin 2013
Mes aimées parties tôt : inscription à la piscine, soldes à Vannes, dessin à Sarzeau, déjeuner « fast-food », danse jazz à Vannes puis fête chez Emma F. où j’irai reprendre notre trésor. Bon téléphone hier soir de Denis M. : pris aujourd’hui (casse-croûte offert par des jeunes aux prêtres du doyenné, et demain aussi). Je m’inscris pour une conférence à Paris ESSEC et Sciences-Po. : le 2 au soir, Emmanuelle MIGNON notamment, et un Bernard SPITZ du cabinet de ROCARD sur les élites françaises dans la mondialisation. Connaître les « bêtes » de visu, davantage que le thème : d’avance, je sais qu’on nous assènera le slogan des pays qui perdent et des exercices mal f… la mondialisatcion est une chance. Sans doute, mais si nous la faisions autres au lieu que tous la subissent selon des mécanismes échappant à tous, d’ailleurs. Mais ce sont deux sortes de « tous ». Dans l’abondance comme dans la difficulté, il y a toujours les profiteurs et les démunis. Ce qui a été donné à TAPIE correspond au double de ce qui va être enlevé aux collectivités territoriales par le prochain budget de l’Etat. – Déchiffrer le temps présent, apparemment très différent de celui de mes vingt-trente ans, mais la différence, je crois, tient à ce que j’étais à peu près dans le coup ou en puissance de l’être jusqu’à mon rappel du Kazakhstan. Signe ? avantage et joie de la vieillesse ? nouvel instrument de vie ? tout me paraît si proche, juste de la veille de ma petite-enfance à ces années-ci et ce qui me paraît loinain, brûmeux, non structuré chronologiquement, magmateux, ce sont précisément ces quelques années de maintenant. Peut-être parce que mes repères ne sont plus ceux de ma seule individualité, mais de notre communauté familiale, le cahin-caha de nos accommodements et ajustements mutuels à trois dans la barque ou la voiture ou la roulotte ou notre simple marche, sac à dos, pour avancer maintenant, construire demain. La prière est ambiante, la vie un appétit ou un haut-le-corps suivant les heures et jours que nous prenons pour un événement ou une fatalité. Le recueil et le ravitaillement se font autrement, nous ne les subissons pas, nous cueillons au passage des sentiments le flux de la prière, de la dépendance confiante, la proposition et l’appel de Dieu. – Marguerite hier soir me demande la différence entre l’ainsi-soit-il et l’amen. Elle et moi ayant chacun l’habitude plus d’un mot que de l’autre. Elle conclut que le sens est le même. Mais je découvre que j’ignore l’origine du mot : amen, puisque le musulman l’emploie, me semble-t-il, autant sinon plus que le chrétien, quant au juif ?
Prier donc… puisque je le reçois, que cela m’est possibe, avancer dans l’au plus profonde. Mon Seigneur Dieu, qu’est-ce que tu vas me donner ? Je suis sans enfant… Tu ne m’as pas donné de descendance et c’est un de mes serviteurs qui sera mon héritier. [1] Ces deux points que, la Mauritanie « faite» pour cet O.N.G. exercice me mettant les structures et dialectiques bien dans la tête, je veux maintenant écrire : notre pays à un tournant de lucidité que je sens mais qui ne se dit pas et d’une reprise sociale et économique dont les dirigeants de tout poil ne sentent pas qu’elle est en train de poindre tant ils sont sans perspective ni mémoire, uniquement en processus de reproduction et de comparaison, rivés au présent et à sa platitude, sa plate immobilité apparente… et l’Eglise ces derniers mois avec un nouveau pape et avec, en France, l’apparition d’une mobilisation chrétienne dans une extrême-droite qui ne s’était plus faite depuis l’O.A.S. sinon Vichy en certains aspects… tout se décante, le chantier redevient donc vaste et libre. Les dialogues d’Abraham et de son Seigneur enseignent tout. Aucun des désirs et des souhaits du patriarche ne sont dédaignés de Dieu, ni même hors sujets. Tout de nous fait partie du projet divin et y concourt ; les bénéfices et produits sont cependant seconds ; la relation, la protection, l’alliance sont le fond : ne crains, Abraham ! Je suis un bouclier pour toi. Tu recevras de cette Alliance un merveilleux salaire. Psychologie : la peur, la couverture, la perspective. Liberté de parole alors. Réponse divine : ce n »est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu’un de ton sang. Le grand angle, la plus grande ambition, celle dont Dieu seul est capable… pour nous. Comparaison aussi avec l’ensemble de la création et de l’œuvre divine. Regarde le ciel et compte les étoiles si tu le peux. Vois quelle descendance tu auras. Cru sur parole par Abraham, Dieu décline alors son identité. Après Abraham, c’est selon celui-ci qu’il se présentera à chacun de ses descendants successifs jusqu’à ce que le Christ accomplissant tout, opère la rupture. Non plus fils d’Abraham, mais Fils de Dieu. Et s’il faut de la généalogie, celle d’un père nourricier. Dieu se présente en nous, se représente chaque matin, chaque soir, à chaque instant où la prière nous est suggérée, selon ce qu’Il fait en nous. Son identité est donnée par la mémoire et la conscience qu’Il nous donne de Sa présence. C’est moi, Diue, ton Dieu… je suis le Seigneur, qui t’ai fait sortir d’Our en Chaldée pour te mettre en possession de ce pays. A chaque événement, l’homme a droit et devoir de parole, appelé à un nouvel acte de foi, et c’est souvent le questionnement-même de Marie qui constitue cette foi, car la question de manière est déjà l’acte de foi dans la réalité à venir. Comment cela se fera-t-il puisque je garde la virginité ? … Comment vais-je savoir que j’en ai la possession ? Dieu convient de cette communication – mystérieuse – avec son élu. Simplicité des dialogues et grandeur suprême d certains moments de l’homme avec Dieu, les deux dimensions : proximité et incommensurabilité de Dieu danns la vie de chacun et dans celle du vivant et de l’univers. Le minuscule quotidien des miracles (d’autres siècles de la spiritualité « catholique » disaient : faveurs) et la grandeur de la vie, de la lumière… Moïse sur la montagne et les « tables de la Loi »… au coucher du soleil, un sommeil mystérieux s’empara d’Abraham, une sombre et profonde frayeur le saisit. Nous saisons d’être acteurs, nous avons reçu l’élan, nous avons acquiescé, nous partons. Ce jour-là, le Seigneur conclut une Alliance avec Abraham. L’arbre, l’homme, Dieu même se reconnaissent aux fruits.
Des confusions de présentation et de genre, critiqables nuisibles en elles-mêmes mais de surcroît publiques, pour l’édification des Français autant que de l’étranger, avec des médias tellement limités et si peu cultivés, même pour leurs commentateurs « spécialisés » (le fond de l’information et la matrice des commentaires sont les mêmes, ainsi le dialogue de BFM et de France-Infos. est-il à peu près le même avec la rédaction des Echos pour l’édition du lendemain) : comment n’en être pas scandalisés et surtout attristés. Notre pays ainsi traité par les siens ! Donc, « le satyre de New-York » et le fraudeur de Zurich et de Singapour…, Jérôme Cahuzac en commission parlementaire d’enquête à l’Assemblée nationale, pas même capable de se souvenir si c’est lui qui a appelé le Premier ministre pour lui présenter sa démission dès qu’il a été mis en examen, ou si c’est celui-ci qui l’a démissionné par téléphone … et à la même heure ou presque Dominique Strauss-Kahn, mais en tant qu’ancien ministre et ancien directeur général du F.M.I. écouté au Sénat, commission parlementaire sur la crise, avec sa comparaison : un accident d’auto., on ne met pas en cause les constructeurs de voiture, alors les banques pourquoi les mettre en cause !
Une sage proposition parlementaire pour mettre fin à un autre scandale. Un membre du Conseil constitutionnel (Nicolas Sarkozy) évidemment ne peut siéger quand il s’agit d’examiner ses comptes de campagne électorale, mais aussi la constitutionnalité ou les conséquences constitutionnelles des textes qu’il a signés en tant que président de la République. Surtout , il ne peut être le représentant d’une banque d’affaires : en l’espèce, le courtier et le conseil en affectation des fonds qataris. Sans compter ce qui n’est pas évoqué, les conférences à cent mille euros la prestation, soit en deux heures dix fois le revenu annuel d’un smigard… ou près du triple de ma retraite. Cela n’a été acquis que d’une voix et en commission. Ce ne sera donc pas voté, ce sera donc permis. De même, les mises en examen du cabinet de Balladur au titre de l’attentat de Karachi n’inquièteront pas le bénéficiaire et je doute que Claude Guéant, quoique pressé de ne pas accepter le rôle d’Alain Juppé couvrant Jacques Chirac en 2004, en dise assez pour empêcher Nicolas Sarkozy de se représenter en 2017.
Confusion aussi pour l’ensemble des ordres du jour parlementaire, les textes gouvernementaux, voire même de directe influence présidentielle sont émasculés ou éludés. Vg. la énième loi sur la transparence de la vie politique, celle des élus, non plus des partis. Et bien entendu, les régimes de retraite et les fiscalisation d’avantages divers dont se sont gratifiés les parlementaires depuis « toujours » sont intouchables.
Seul élément de changement, il est vrai décisif. L’élection partielle de Villeneuve-sur-Lot fait conclure à Hollande et au Parti socialiste que si l’union de la gauche ne se fait pas, par exemple aux municipales, dès le premier tour, le PS ni aucune autre formation de l’actuelle majorité parlementaire, ne figureront au second tour de bien des scrutins. En revanche, personne ne dit encore la cause exclsuive de la désaffection des électeurs de gauche : le gouvernement ne fait pas une politique de gauche. Ce qui ne peut que conforter l’analyse implicite fondant la candidature présidentielle de François Fillon : aller et demeurer au centre, avec la crédibilité d’une expérience de cinq ans, tandis que l’U.M.P. se perd à courir les thèmes du F.N. sans pourtant aucune chance que le F.N. lui donne ses voix et que la pratique gouvernementale actuelle, déjà centriste sauf à propos de l’Europe, ne portant pas ses fruits, appelle des compétences. Autrement dit, tout le paysage, " l'échiquier politique " peut changer et ce qui va avec : le type des carrières publiques.
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