Mardi 30 Novembre 2010
Prier… [1] Il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit… Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur pèren, ils le suivirent… Auussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent… Aussitôt, ils… Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit… Pas plus incarné que le Fils de Dieu, en temps, en heure, en lieu, en démarche, en regard. Nous, en situation, en fratrie, au travail, incarnés que nous sommes. Le Christ nous prend, nous arrache. Son appel sans doute mais notre liberté : ils le suivirent. Pourquoi ? le charme, le charisme, un dialogue ? une discussion ? l’intuition ? la dialectique du salut ? Ils le suivirent… vers où ? comment ? sinon à pied, d’abord le long du lac, pas bien loin. D’ailleurs, tous, ils n’allèrent, du vivant du Christ et le suivant, pas bien loin, quoique marchant… marchant… avec des foules, ou « ayant les crocs » (la glane des épis et le scandale des « bons apôtres » vis-à-vis des disciples de fondation, nous-mêmes et notre regard sévère ou bébête sur l’Eglise). Un psaume le dit : leur cri a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ainsi soit-il, encore.
soir
Haïti : sur les milliards promis en Janvier, seulement vingt millions ont été liquidés. Cas d’un médecin qui est arrivé avec cinq cent dollars à monter un hôpital de service. Scandale est un mot faible, et l’on vote là-bas avec le pouvoir en place qui fraude et se maintiendra sans doute par la répression.
Enième laïus sur la crise économique, financière, monétaire, on ne sait pas choisir le qualificatif, mondiale en tout cas. Tous ces commentateurs en crise de l’euro. et en pré-campagne présidentielle à charge non du pouvoir en place depuis 2002 mais du seul parti socialiste, me font dég… ils parlent sans souffrir économiquement (sans diminution de leurs ressources ni problèmes pour se recaser) ou moralement (notre pays si mal et si cyniquement conduit). Le dogme, les marchés, les agences de notatcion, le coût du financement de la dette. Alors que l’alternative crève les yeux. On va vers la mort affreuse, une asphyxie de millions de gens dans les pays jusques là puissants et aisés, ou vers la révolution sociale.
nuit
Mort d’un Malien par « flash-ball », le gouvernement exclut de l’interdire. Ségolène Royal s’effacerait éventuellement si DSK est candidat mais celui-ci lui aurait dit rester au F.M.I. jusqu’en 2012. Nicolas Sarkozy aurait dit ce matin à des députés, je suis à l’Elysée pour deux mandats et après la dolce vita (l’impétrant rit). – Voilà où nous en sommes.
Effrayant : les moines de Tibeïrine, des dieux et des hommes, une nouvelle remise au théâtre sur l’Occupation (un repas privé, deux officiers allemands tués devant l’immeuble, et ce qu’il s’ensuit : le repas des fauves). Nous sortons du présent, nous ne savons pas le juger, nous ne jugeons qu’ailleurs et autrefois.
Un an et un jour, les otages en Afghanistan dont l’Elysée osa dire ou à peu près, ils n’avaient qu’à ne pas y aller.
Prier… [1] Il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit… Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur pèren, ils le suivirent… Auussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent… Aussitôt, ils… Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit… Pas plus incarné que le Fils de Dieu, en temps, en heure, en lieu, en démarche, en regard. Nous, en situation, en fratrie, au travail, incarnés que nous sommes. Le Christ nous prend, nous arrache. Son appel sans doute mais notre liberté : ils le suivirent. Pourquoi ? le charme, le charisme, un dialogue ? une discussion ? l’intuition ? la dialectique du salut ? Ils le suivirent… vers où ? comment ? sinon à pied, d’abord le long du lac, pas bien loin. D’ailleurs, tous, ils n’allèrent, du vivant du Christ et le suivant, pas bien loin, quoique marchant… marchant… avec des foules, ou « ayant les crocs » (la glane des épis et le scandale des « bons apôtres » vis-à-vis des disciples de fondation, nous-mêmes et notre regard sévère ou bébête sur l’Eglise). Un psaume le dit : leur cri a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ainsi soit-il, encore.
soir
Haïti : sur les milliards promis en Janvier, seulement vingt millions ont été liquidés. Cas d’un médecin qui est arrivé avec cinq cent dollars à monter un hôpital de service. Scandale est un mot faible, et l’on vote là-bas avec le pouvoir en place qui fraude et se maintiendra sans doute par la répression.
Enième laïus sur la crise économique, financière, monétaire, on ne sait pas choisir le qualificatif, mondiale en tout cas. Tous ces commentateurs en crise de l’euro. et en pré-campagne présidentielle à charge non du pouvoir en place depuis 2002 mais du seul parti socialiste, me font dég… ils parlent sans souffrir économiquement (sans diminution de leurs ressources ni problèmes pour se recaser) ou moralement (notre pays si mal et si cyniquement conduit). Le dogme, les marchés, les agences de notatcion, le coût du financement de la dette. Alors que l’alternative crève les yeux. On va vers la mort affreuse, une asphyxie de millions de gens dans les pays jusques là puissants et aisés, ou vers la révolution sociale.
nuit
Mort d’un Malien par « flash-ball », le gouvernement exclut de l’interdire. Ségolène Royal s’effacerait éventuellement si DSK est candidat mais celui-ci lui aurait dit rester au F.M.I. jusqu’en 2012. Nicolas Sarkozy aurait dit ce matin à des députés, je suis à l’Elysée pour deux mandats et après la dolce vita (l’impétrant rit). – Voilà où nous en sommes.
Effrayant : les moines de Tibeïrine, des dieux et des hommes, une nouvelle remise au théâtre sur l’Occupation (un repas privé, deux officiers allemands tués devant l’immeuble, et ce qu’il s’ensuit : le repas des fauves). Nous sortons du présent, nous ne savons pas le juger, nous ne jugeons qu’ailleurs et autrefois.
Un an et un jour, les otages en Afghanistan dont l’Elysée osa dire ou à peu près, ils n’avaient qu’à ne pas y aller.
Alain Delon commentant Le guépard. Roman autobiographique du prince Lampeduza, paru en 1952. Talent évident, filmographie exceptionnelle. Réflexion juste, le cinéma d’avbant n’existe plus. La télévision l’a tué, mais aussi les personnages exceptionnels, tel ou tel, mais cela ne fait pas le cinéam d’un pays, il y avait le cinéma français, le cinéma allemand, le cinéma italien. Autre mnaière d’appréhender – qu’en économie ou en mouvement social – la révolution contemporaine : l’individualisme (qui d’ailleurs ne produit pas des individualités, mais de la dissociation). La chute du communisme et ses conséquences, pas tant sur les relations internationales : la Russie sous-estimée aujourdehui continue d’être très importante, la Chine surestimée existe aussi… que sur les doctrines économiques (il n’y a plus de doctrine mais de l’analyse, titre précurseur du cours de Barre en 1960, laquelle conduit à la spéculation boursière et aux agences de notation) et surtout le mouvement social, fin des solidarités de classe mais, ce qui se cherche… apparition de la solidarité d’entreprise et de l’environnement de l’entreprise. – La distance des ambiances et des idéologies dominantes ou alternatives se remarque moins que cette singulière homogéniété du cinéma des années 30 aux années 60 : le noir et blanc règne, Delon joue comme Belmondo, et tous deux articulent comme Gabin.
[1] - Paul aux Romains X 9 à 18 ; psaume XIX ; évangile selon saint Mathieu IV 18 à 22
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire