lundi 29 novembre 2010

Inquiétude & Certitudes - lundi 29 novembre 2010


Lundi 29 Novembre 2010

Prier… l’Avent commencé… les religions et la psychologie humaine, la science des rythmes qui ne sont pas qu’annuels ou circadiens… réapprendre sans cesse à respirer… et aussi à se redressser… ceux qui seront restés dans Sion, les survivants de Jérusalem, seront appelés saints : tous seront inscrits dans Jérusalem, et ils vivront. Pris (et non reçus, car recevoir fait réfléchir et accentue la disponibilité à être inspiré, guidé, conduit, tandis que prendre est autiste, pressé, têtu, fermé) pris littéralement chaque grand texte religieux induit le strict contraire de l’écoûte. La Bible et le sionisme, la lettre évangélique, folie de Dieu peut-être, certainement, mais pas la folie de l’homme ne transcrivant que du crispé : l’intégrisme, le jansénisme, l’idée de l’homme sur Dieu l’emportant sur la lucidité et la miséricorde divines. Je reçois la suite : la gloire du Seiugneur sera comme un dais, comme un toit de feuillage, protection contre la chaleur du jour, refuge et abri contre l’orage et la pluie. Simplicité de la sollicitude. Réponse : l’attraction… beaucoup viendront de l’orient et de l’occident, et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux. Prophétie de Jésus, écho de Yahvé : sur les assemblées de fête, le Seigneur créera une nuée pendant le jour et, pendant la nuit, une fumée avec un feu de flammes éclatantes. Dieu et l’homme. A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : ‘Chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi’. Le centurion : je ne suis pas digne que tu entres dans ma maison, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Un autre centurion : vraiment cet homme était le fils de Dieu. Païen, occupant, haï mais comprenant… de même que Jésus le comprend : Je vais aller le guérir. Chacun esquisse le mouvement et la rencontre est tout intérieure, totalement efficace. Dieu et l’homme.
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soir

Je suis effaré et rassuré. Ségolène Royal annonce sa candidature aux primaires socialites. Aussitôt, commentaires d’un U..M.P. de sa région Poitou-Charentes, porte-parole adjoint du parti dominant : plus de candidats que d’adhérents, comme s’il y en avait tant à l’U.M.P. et comme s’il y avait une quelconque démocratie dans le fonctionnement de ce parti, pour en désigner la hiérarchie et a fortiori le candidat… commentaires sur un « plateau » de télévision de pas mal de gens, dont un Slama dont le nom est notoire mais ne me dit rien et Gisèle Halimi laquelle opine que le Parti socialiste n’a aucune maturité, aucun programme alors que toute démocratie suppose une opposition forte. Un autre assure gravement que de ces candidats, nombreux (Montebourg, Hollande, Valls et maintenant Royal qui aurait trahi le pacte de bonne conduite à trois : DSK, Aubry, Royal), on ne sait pas les idées. Auparavant et « off », un socialiste, dont le nom m’échappe mais plutôt de la région Centre ou serait-ce de la Mayenne, opine que ce que veulent les Français, c’est qu’on les coûte (l’authenticité du terrain, une tarde à la crème de trente ou quarante ans). Un enfin qui évoque la troupe présidentielle, en ordre de marche et de bataille pour 2012.

Iréalisme et irréalité… Je crois que l’histoire apprend quelque chose, autant que l’analyse du présent. Le présent montre que dans le parti de la droite, celui qui devient chef – au moins candidat – c’est celui qui en a le plus envie, et qui déploie le plus de culot pour y arriver : Chirac contre Chaban puis contre VGE, Sarkozy contre Chirac, et maintenant Copé contre Sarkozy avec le couronnement dynastique envisagé on ne sait par qui et crédible, légitime on ne sait aux yeux de qui : Jea Sarkozy cumulant tout en Hauts-de-Seine pour candidater dans une vingtaine d’années. L’histoire montre que la gauche triomphe si elle a un chef charismatique et incontestable, en tout cas ayant l’habileté et encore et toujours l’habileté pour s’imposer par la démocratie, en fait par le talent. La démocratie ce n’est pas la médiocrité ou le nivellement pour l’égalité des chances, c’est la décision, en fait la ratification, la lucidité collective (second tour de l’élection présidentielle, les scrutins référendaires).

Il est légitime qu’il y ait foule de candidatures et d’envies au Parti socialiste, il est évident qu’il n’y a aucune démocratie dans le système de l’U.M.P. ni dans la pratique institutionnelle de nos dirigeants actuels, pas même une légalité en tous domaines. Je crois que rien ne se présentera selon les culots (fatigués, car notre régime quinquennal est épuisé pour que soient vraisemblables autant de turpitudes sans qu’il puisse les nier ou les pallier) et selon les médiocrités. Il n’y a plus aucun charisme nulle part. Je crois que la décision va être populaire, ravageuse, sismique : une volonté plus forte encore que celle du changement, la volonté de balayer… On vote pour une personne, une personnalité, pas pour un programme. L’élection au suffrage universel direct, c’est l’émancipation de la fonction présidentielle vis-à-vis des partis et vis-à-vis même des idéologies et des programmes. La volonté absolue de balayer ces cinq ans et de telles manières de casser le pays, de mentir dans les affaires comme dans ce qui est fait gouvernementalement, trouvera – je le crois – en qui s’incarner. Il y aura rencontre, dont pour le moment nous n’avons pas idée. En gros, la leçon de Mitterrand est là. De Gaulle a été trahi en politique étrangère, en pratique institutionnelle, en grand dessein de la participation. Mitterrand demeure comme modèle de la seule accession de la gauche au pouvoir dans l’époque contemporaine. Lionel Jospin avait tout pour lui (et pour la gauche), y compris son intégrité personnelle : il a manqué. Le sarkozysme est tellement criant, identifié désormais – par les Français bien plus que par les partis d’opposition ou la critique des médias professionnels – qu’il tombera de lui-même et guère par la force d’un compétiteur du président sortant…

[1] - Isaïe IV 2 à 6 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Matthieu VIII 5 à 11

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