mercredi 27 mai 2009

Inquiétude & Certitudes - mercredi 27 mai 2009


Mercredi 27 Mai 2009

Mais avant… prier [1] : garde mes disciples dans la fidélité à ton nom… quand j’étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné. Le nom et Dieu, qu’est-ce que cette fidélité ? Jésus ne développe pas. Comme presque toujours, l’attention est portée sur la relation et non sur l’objet. L’essentiel est que nous sommes gardés dans cette fidélité, gardés par Jésus incarné et intervenant par ses sacrements, la révélation, l’enseignement que nous recevons, gardés par le Père saint lui-même. Je leur ai fait don de ta parole. … Consace-les par la vérité : ta parole est vérité. … Je me consacre moi-même,afin qu’ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité. Consacrés ? réservés, dédiés, protégés encore ? l’essentiel est que cela se produit, se fait par l’initiative du Christ et selon lui, nous sommes entrainés dans sa destinée, pris dans sa nature, appelés à sa divinité et à ce partage, cette communion en Lui et avec le Père saint. A quoi s’ajoute comme un enveloppement, la hantise du Christ de notre unité, entre nous, pour en fait donner le témoignage de son corps mystique, du corps mystique, un pressentiment, un signe de l’aboutissement et de la vie éternelle. Paul développe : des loups féroces s’introduiront chez vous quand je ne serai plus là. … des discours mensongers pour entraîner les disciples à leur suite. Tous les ferments de division et surtout d’une dissipation de la vérité. Je reste – dans la prière dont aujourd’hui j’ai tant besoin : ma fratrie, celui que nous allons visiter cet après-midi, les vies retenues, les vies données – je reste dans la première méditation, nous sommes gardés : j’ai veillé sur eux.

La politique, en France, telle que nous tolérons qu’elle soit pratiquée. Le jeu de rôle. Les images. Jean-Marie Bockel ne comprend pas qu’il y ait un problème avec la reine Elisabeth, et dans un flot de paroles et de ce qu’il veut faire croire des évidences, cherche à dissimuler le souhait éperdu du présdent régnant de profiter de la popularité d’Obama en faisant avec lui une couverture de Match à la veille de l’élection européenne. Tellement occupé à ce cadrage que nous avons commis l’erreur en protocole peut-être, en tact sûrement. La libération de la France, la victoire de 1945 du fait des Etats-Unis ? sans doute, mais l’armée allemande n’a été usée que par l’armée soviétique et si la Grande-Bretagne n’avait – seule, et de Gaulle avec elle et grâce à elle – tenu l’été et l’automne de 1940, tout aurait été perdu. Images pitoyables, l’entente Martine Aubry . Ségolène Royal, préparées par Jean-Marc Ayrault, ce soir en bordure de Nantes. Rien de cela ne peut vraiment marquer.

Demain, Sarkozy « annoncera les pistes qu’il retient » à propos de la violence à l’école. Aujourd’hui, Xavier Darcos devant les enseignants, les parents et des tiers, et surtout la presse, dit ses propres pistes qu’il « adresse à l’Elysée ». A mesure que s’avance le règne, on voit ce à quoi tient le régnant : le monopole de l’annonce pour faire croire au monopole de la décision.Et ce monopole-là pour l’illusion de l’efficacité (du démiurge).

Le fond. La question d’Europe est pendante depuis quarante ans qu’on a privilégié les élargissements sur les institutions qui sont restées de même type (retouches homéopathiques sauf le rôle du Parlement – qui devrait être le sujet-phare des campagnes depuis des mois, et qui est totalement occulté). On dégoise hors sujet. On fait des « propositions » ou plutôt on assure que l’adversaire n’en a pas, ce qui dispense de dire celles que l’on a. J’ai dit et je redis la mienne :
1° le Parlement européen constituant
2° réformes simplissimes mais décisives. Un président élu au suffrage direct par tous les citoyens de l’Union. Prérogative de ce président d’en appeler au referendum dans les matières déléguées à l’Union par les Etats-membres selon les traités.

Dans la pratique, chaque Etat de l’Europe occidentale règle la déconfiture de son industrie automobile sans concertation avec les autres. Il est évident qu’il faut un protectionnisme européen en la matière concerté avec les grands producteurs : Japon et Etats-Unis, et évident aussi qu’il faut combiner les potentiels et les marques à l’échelon de ce marché redevenu vraiment européen ; Opel avec des propoisitions chinoises ou des capitaux russes ou un fonds de pension. Quel savoir-faire ? quel métier ? quel atavisme ? car l’industrie est née de l’artisanat, c'est-à-dire de l’invention et de l’ingéniosité d’un endroit, d’une culture, pas d’un centre de profit et d’une école de « management ».

Mauritanie… on replanche à Dakar sous l’égide d’Abdoulaye Wade demain : plus de chandelles (le groupe de contact international, les quatre médiateurs ou facilitateurs) que de convives vrais. Papier ayant circulé il y a une dizaine de jours à Nouakchott. On reculerait de quelques semaines le scrutin présidentiel, le président élu le 25 Mars 2007 signerait le décret nommant un gouvernement d’union où il n’aurait aucune part, et démissionnerait aussitôt, tous ceux qui veulent se présenter iraient à l’élection et Abdel Aziz l’emporterait naturellement. L’ambiance chez certains de la médiation ou en dehors, à faire avaliser, sans trop de peine, pense-t-on, serait de faire porter la responsabilité de l’échec de ladite médiation aux deux partis résolument hostiles à l’élection du putschiste. L’échec consistant à n’avoir pas obtenu que ces deux partis (pourtant en désaccord sur le rôle à donner ou à refuser à l’élu de 2007) entérinent le projet plébiscitaire.

Je me « bats » comme je peux – pour le moment, par courriel – pour éviter ce désastre. Perte de toute crédibilité des procédures euro-africaines de Cotonou. Inefficacité du couplage Union africaine-Union europé enne. Aval du fait accompli en tant que tel. Entrée d’un pays névralgique, le Sahara occidental, dans l’imprévisibilité : quand le coup militaire renversant le putschiste ? quelles modalités ensuite pour revenir à un ordre constitutionnel avec trois présidents mandatés par le suffrage universel, dont le caractère factice sera ainsi consacré ! celui élu en 2003, celui élu en 2007, celui qui va être élu en 2009, chacun des mandats restant à courir ou commençant de courir au lendemain du plébiscite.

Par raccroc, on apprend la symbiose entre les deux Corées jusqu’à présent. Ni l’une ni l’autre n’ont adhéré au traité de non-prolifération nucléaire. Séoul n’y adhère que maintenant pour faire pièce à Pyong-Yang. Le Japon ne grommelle que parce qu’il n’est pas autorisé à « avoir la bombe », seul moyen pour lui d’équilibrer, non la Corée, mais la Chine, sans avoir à rester sous protection américaine. Cela ne se dit pas.

[1] - Actes des Apôtres XX 28 à 38 ; psaume XLVIII ; évangile selon saint Jean XVII 11 à 19

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