Lundi 4 Mai 2009
Prier… [1] Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. Péremption totale de la question fréquente, mais l’Eglise, la religion, le chritianisme, vous-même vous ne dites rien sur la mort, après la mort, ce que l’on devient ou pas, le néant, le non-sens… réponse : rien à dire sur la mort, il ne s’agit que de vie, et de la vie. Il marche à leur tête… Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre par la porte en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir et il trouvera un pâturage. Et Pierre ajoute : vous, c’est dans l’Esprit saint que vous serez baptisé. Ce qui clôt aussi la discussion sur la réserve ou pas du salut à telle confession, telle ascendance et en fonction de telle civilisation ou habitude. J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie.
fin de soirée
Dix-sept heures à vingt-deux heures, les syndicats pour la suite des trois journées déjà acquises depuis le début de l’année, mais le Premier-Mai n’a pas été un déferlement. Deux dates retenues : 26 Mai et 13 Juin, mais on ne sait pour quoi faire ou être. Ensuite ou pendant, s’élaborera une « plate-forme » de revendications à « proposer » au gouvernement, avant d’être reçu, fin Juin, à l’Elysée. On ne peut être plus accomodant. Manifestement, le mouvement social prendra de court aussi bien les partis que le syndicats, et évidemment le pouvoir... Le pays, les salariés, les chômeurs n’en sont plus à un dialogue avec des casseurs de ce qui étaient nos outils nationaux, nos protections et nos émulations, cf. le mouvement des enseignants-chercheurs ou ce qui se d »veloppe depuis ce matin dans 120 sur 193 de nos maisons d’arrêt. Sans compter a montée de la violence, séquestration de dirigeants, attaque déjà de bâtiments publics, coupures de gaz « sauvages ».
L’excellent Figaro titre : « L’offensive de Bayrou inquiète les socialistes » et sous-titre pour être bien compris de ses lecteurs « Le livre qu’il vient de publier, positionne le chef du MoDem à gauche de l’échiquier politique ». On ne peut mieux dire le contraire de la réalité. Bayrou n’inquiète que le pouvoir, soit qu’il attire des « déçus du sarkozysme », soit que les socialistes soient si divisés lors de l’élection présidentielle, anticipée ou pas, qu’ils le placent naturellement au second tour. Dans les deux cas, c’est Nicolas Sarkozy qui est en difficulté, et qui perdra. Pour être efficace, le quotidien de Serge Dassault aurait dû s’en tenir à son sous-titre : ne pas voter pour lui puisque – comprenez-vous ? secouez-vous ! raccrochez-vous au pouvoir en place même s’il vous déçoit – puisque ce Bayrou est de gauche. Horribile visu. Bayrou est seulement l’opposant numéro un et qui est libre – au contraire de Ségolène Royal – de toute bataille d’appareil et d’investiture. Le Figaro, sans signature assure qu’Abus de pouvoir – une des meilleures ventes à la FNAC (laquelle d’un stand ou d’une caisse à l’autre propagande les dix sept cent suppression d’emplois et l’interrogation dramatique vit Pinault : que faire de mes entreprises bénéficiaires ?), « c’est un ‘livre d’imprécations’, a affirmé Claude Guéant, bras droit du chef de l’Etat ». Imagine-t-on Etienne Burin des Roziers, secrétaire général de la présidence de la République tandis que c’est le général de Gaulle qui est le chef de l’Etat, livrer son appréciation du livre de François Mitterrand : Le coup d’Etat permanent ?
Maxime Le Forestier, Michel Piccoli, Juliette Greco et Pierre Arditti publient pour que les socialistes votent le texte gouvernement dit « Hadopi » : motif, les droits d’auteur, la propriété intellectuelle, les droits de l’homme en fait. D’accord, mais… d’expérience… l’humanité entière depuis des générations oublient les droits d’auteur (droits à la sagesse et à l’action de grâce) du créateur par exellence… et d’expérience aussi, quoi que plus beau en soit que de créer et d’avoir créé. En être rétribué selon la civilisation du moment, et donc en numéraire ou compte en banque, c’est bien, louable, mais c’est second. Ce qui fouaille le créateur comme le pédagogue, c’est l’oeuvre et sa contagion, c’est l’atteinte du public, et que le public sdoit intéressé et même parfois un peu pillard, ce n’est pas l’essentiel. Je protègerais plus les créateurs contre l’imitateur ou la contre-façon, que la rémunération du créateur. Il m’est arrivé de ne pas reconnaître mes propres textes, et souvent des titres ou des idées qui, datées, avaient l’antériorité pour elles… passer dans le domaine public, non au sens financier, mais au sens d’être vraiment répandu, c’est le but…
Mais Pierre Arditti, défendant légitimement cette rémunération, s’empêtre vite. Il s’attaque à la neurasthénie socialiste et à « l’antisarkozysme pavlovien » du Parti que dirige Martine Aubry. Ce faisant, il détruit la pétition, il entre dans le jeu que nous subissons depuis deux ans : accepter de trier le bon du mauvais, et petit à petit finir par trouver infiniment de bon. Il y a des gouvernements et des pouvoirs devant lesquels on peut évaluer et traiter coup par coup, cas par cas, il y en a d’autres – et nous sommes en train de vivre cette exception – où l’opposition continue et sur tous les sujets ne vise pas à prendre à témoin un électorat supposé encore doué de libre arbitre, mais ambitionne de mettre fin au plus vite au système qui a abattu en si peu de temps toutes nos défenses et immunités démocratiques : terrible révélation de notre immaturité collective, fatale expérience de nous-mêmes. Au reste, la loi est sotte car qui peut connaître celui qui télécharge : pas forcément le propriétaire de la machine ou de l’adresse électronique. Et elle est dangereuse, car qui va surveiller ? et avec quel recours ? question décisive que posait justement en début de débat parlementaire, Jacques Attali dans L’Express. Du dossier médical personnel numérisé à l’autorité de surveillance des chargements licites ou illicites, nos libertés publiques et individuelles perdent à chaque nouveau texte – une réforme – un peu ou beaucoup.
Heureusement, les antidotes existent. Un débat télévisé que je suivais distraitement en faisant autre chose à l’Agence France Presse tout à l’heure – l’étude et la copie des dépêches pour « mon » de Gaulle selon l’AFP : 1944-1970 – traitait de la gripe successivement dénommée porcine (l’Egypte devait abattre tous ses porcs sans exception), puis mexicaine, puis H 1 N 1. Et les auditeurs voulant intervenir dévièrent le débat : soit, vingt morts au Mexique et l’émoi sinon planétaire du moins des pays heureux, tandis que quatre mille cas de méningite en Afrique de l’Ouest n’ont pas ébranlé les médias ni gagné notre compassion.
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