Samedi 17 Janvier 2009
Prier…accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur. [1] Dîner d’hier soir où je demande à nos hôtes s’ils disent le Benedicite, réponse négative mais sensation que je ferais plaisir et honorerais si je le récite, et je ne l’ai pas fait… amis talentueux et remplis d’espérance dont tous les vorps de métier, tous les services publics abusent, les partenaires enfin, nous en sommes partis le cœur serré, la bonne idée, le talent, mais la notoriété quasi infaisable, tout le système marchant de fait contre, les élus locaux à côté de la plaque et sans chercher à y entrer, ou silencieux (ceux qui sont importants (ancien ministre ou président de l’Assemblée). Tout le poids de l’Evangile alors comme la main fraternelle sur une épaule : Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi, et, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, ils disaient ‘’Il mange avec les publicains et les pécheurs !’’ . La grande peur des bien-pensants (Bernanos), tous ceux qui de haut et placés, à vie, jusques dans des retraites avec bénévolat valant promotion dans la Légion d’honneur et commission de proposition ou de contrôle aux grans échelons nationaux, de préférence d’anciens banquiers et industriels, sont installés dans la bonne conscience. Je lis notre consolation et m’y blottis avec mes scandales et la misère de tous, tandis que notre fille écoûte-regarde en DVD de Kitty le conte de la petite vendeuse d’allumettes, que les nantis laisseront mourir de froid, introduction indirecte auprès de sa grand-mère aimée. Réponse cinglante du Christ, entrant dans la logique de ses adversaires : Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. Pas guérir, ni secourir là où ils sont, mais les en sortir, les appeler. Recette de notre Abbé Pierre : puisque tu veux te suicider, donne-nous ce dont tu ne veux plus, ta vie, elle nous sera utile. Ce monde affreux de Gaza à la Shoah, de Guantanamo à nos camps de rétention et aux 49.000 expulsions dont se gargarise le nouveau ministre du Travail et des « Affaires sociales », est jugé : elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants.. Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes. A lire l’Evangile, il saute aux yeux que le pauvre, le pécheur sont les lucides par excellence, et donc les premiers sauvés, je ne dis pas les seuls. Les riches seront sauvés ultimement, sub specie aeternitatis, par les pauvres, parce qu’il y aura eu ces pauvres et ces exclus, leur vrai péché, celui du monde, dont Jean nous recommande tant de ne pas l’épouser ni l’aimer. Malheureusement, je sais bien que je suis encore riche, et que j’aime encore le monde. Quel chemin pour être pauvre et pécheur, même si les circonstances y aident par leur harcèlement et les vices de nos systèmes. Humbles et pauvres, le rite du Lavabo à chaque messe. Pour une Eglise servante et pauvre, Yves-Marie Congar… Prier par le Christ : le grand-prêtre que nous avons n’est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous, et il n’a pas péché.
L’Europe est capable « d’agacement » (sa Commission) et d’aller à la confrontation avec la Russie. Pour des questions gazières. Pas pour les séparatismes en Géorgie. Elle est incapable de quoi que ce soit face aux Etats-Unis qu’il s’agisse d’économie, de monnaie, de droits de l’homme (Guantanamo, sauf la première déclaration publique d’Angela Merkel arrivant au pouvoir, qui n’a pas récidivé et qui n’a soulevé aucun écho chez ses homologues dans l’Union), de stratégie (sauf de Gaulle mais ce fut si passager : 1958-1969 – en 1949, à la signature du Pacte Atlantique, il observe en conférence de presse que la France a pu vivre sans, pendant deux mille ans, et que si l’Alliance doit être une sujétion…).
[1] - lettre aux Hébreux IV 12 à 16 ; psaume XIX ; évangile selon saint Marc II 13 à 17
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