Mercredi 7 Janvier 2009
Prier [1]… Il n’y a pas de crainte dans l’amour… et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection de l’amour. Valable et éprouvé en psychologie amoureuse, en vie de couple mais en faisons-nous l’application dans ce que nous vivons de Dieu. Jésus avait obligé ses disciples à donner eux-mêmes de quoi manger à la foule, il les fait Le quitter de la même façon. Pour quoi ? Quand il les eût congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. La marche sur les eaux : les disciples crurent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Cette absence de crainte qui caractérise la perfection de l’amour, nous met aussi dans une certaine relation avec le monde, les circonstances, les autres. Contempler et voir n’est pas connaître ni comprendre : en eux-mêmes, ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n’avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé. Renvoi à la liturgie, à ce qu’est la communion. Renvoi à la toute puissance effective de Dieu, que nous espérons mais qui – manifestée – nous stupéfie. Nous reconnaissons que nous demeurons en Lui, et Lui en nous, à ce qu’il nous donne part à son Esprit.
Traverser la France d’ouest en est, la neige dès le Val-de-Loire. Depuis un mois, un siècle après la généralisation de l’électricité, une tournante des délestages et coupures de courant, par groupes de 50 à 100.000 usagers privés d’énergie pendant plusieurs heures : progrès. Les retards des trains, chroniques. Les dégivrages d’avion, les heures de retard, chroniques. Pas tant des grèves que des défaillances techniques. Grosse voix de l’ancien ministre content d’être secrétaire d’Etat (promotion selon l’élu de 2002 qui jurait de réduire à quinze le nombre des ministres, et son commentaire : on trouvera que c’est vachement bien d’être secrétaire d’Etat…) : une enquête administrative. Dominique Bussereau. – Magnificence du centre du pays, le long de ce que fut la ligne de démarcation, mais un pays qui se désertifie. Au lieu de nous ingénier à désurbaniser et à desservir tout le territoire – ce que la technique permettrait et ce qui susciterait les grands travaux de relance d’une demande publique conséquence – nous continuons de nous acculer les uns les autres à aller grossir nos agglomérations aux pourtours de plus en plus anonymes et laids.
Gaza… une trêve à l’essai, unilatéralement octroyée par Israël, chaque jour trois heures pour les convois alimentaires et que les populations aillent dans les magasins et les hôpitaux. Trêve présentée comme le succédané du « plan franco-égyptien » présenté hier au Caire : il s’agissait alors d’une trêve humanitaire de vingt-quatre heures. Volatilité des mots : parler c’est marteler, une demande de deux Etats, c’est un plan. Conversation, traduction, salutation conférence de presse comprise : une heure chrono. ? Un voyage de trop. Retour dare-dare, conseil des ministres, discours devant le gratin de la magistrature, thème éventé hier. La suppression du juge d’instruction. Une communication quotidienne et une communication qui hérisse les intéressés, mais comme chaque discours à une cible différente, les intéressés ne font pas encore bloc, ils sont pris en détail, quoique les questions judiciaires fassent la chronique majeure du règne. On se raccroche depuis hier à un jeu de mots : plus de juge d’instruction puisqu’elle sera confiée au parquet, mais un juge de l’instruction qui vérifiera si les procédures (à redéfinir une autre fois et dans le bon sens) sont bien respectées par la police judiciaire. Manière de faire depuis Mai 2007 : une ou deux gemmes acceptables voire judicieuses dans un minerai surabondant qui a toujours le même effet voulu. Moins de liberté, plus dentralisation à la main du pouvoir en place. Commentaire d’un juge antiterroriste : influence déjà avérée depuis 1995 (la bonne date) de la hiérarchie, place Vendôme, ce sera encore plus patent avec cette « réforme ».
Gaz russe. Pourquoi s’énorguellir que Moscou accepte une mission européenne pour que ne cessent pas les livraisons vers l’Europe centrale et balkanique, nonobstant le différend entre les deux principales des ancienns République soviétiques… mais si la Russie ne vend plus son gaz et son pétrole, de quoi vivra-t-elle ? le donnant-donnant, du commerce banl, est tout à fait équilibré. En revanche, les annonces françaises – le président-croupion de Gaz de France, puis maintenant Christine Lagarde, mais non Gérard Mestrallet, le vrai maître et bénéficiaire de la fusion, qui sait disparaître quand le temps se gâte – sont intéressantes. Avant-hier, aucun problème, réserves. Hier, la part russe de nos approvisionnements est négligeable, 10%. Aujourd’hui, c’est 15 à 20%. Demain ?
Réformes… le Parlement regimbe et demande que soit traité l’essentiel, la relance. Réponse, rallonge d’un milliard pour les pauvres gens aux 26 milliards dont il a été démontré qu’ils ne sont que 4 ou 5 milliards d’argent frais, et seulement pour les entreprises. Méli-mélo…
[1] - 1ère lettre de Jean IV 11 à 18 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Marc VI 45 à 52
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