Mardi 13 Janvier 2009
Prier… [1] commentaire paulinien d’un psaume présentant le Christ à partir de l’homme : tu as mis sous ses pieds toutes choses … il n’a pas honte de les appeler ses frères. Difficulté que présente pour moi depuis que je l’ai lu, il y a maintenant longtemps, ce verset : il était normal qu’il mène à sa perfection, par la souffrance, celui qui est à l’origine du salut de tous. Le Christ, Fils de Dieu et Dieu lui-même, est évidemment parfait, même dans sa dimension d’homme, et cela de sa conception à sa mort. La résurrection manifestant cette perfection que n’a certes pas produit la mort et qui est au contraire plus évidente puisque la mort ne peut l’entamer. Cette sentence justifiant les dolorismes est également malsaine, à la fois parce qu’elle ferait rechercher la souffrance comme moyen de perfection (et pour moi la recherche de tout bien au lieu d’une recherche pure et simple de Dieu, en tant que tel et parce qu’il est Dieu, est une déviation, et une forme subtile du paganisme) et parce que ce serait de l’échangisme, quelque chose en échange de la souffrance, des « mérites » par nous-mêmes. Je ne crois en vie spirituelle que dans l’élan de notre amour et dans le don de Dieu en tout, y compris pour que jaillisse de nous cet élan. Mais à la limite, les mots-mêmes de l’Ecriture, parce qu’ils sont humains, si inspirés qu’ils soient, ne sont que des chemins vers une réalité que nous ne pouvons atteindre tels que nous sommes et où nous en sommes. Le texte a pour finalité de nous montrer que le salut vient du Christ, qu’il produit notre fraternité avec Lui devant Dieu, son Père. Poésie du psaume dont est tiré l’argument de l’épître : tout ce qui va son chemin dans les eaux. Tranquillité du Sauveur, enseignant sans contradiction pour une fois et guérissant un possédé tant pour celui-ci que pour empêcher « l’esprit mauvais » qui le tient, de l’identifier : Es-tu venu pour nous perdre ? je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. Lutte mystérieuse en quoi consiste notre salut. Bataille de Dieu avec qui, avec quoi ? mais bataille. Nous le vivons en nous.
Le Premier ministre : quinze mesures pour réformer le premis de conduire. Depuis un prêche aux entreprises en Novembre pour les assurer que « les milliards aux banques » seraient contrôlés en sorte que ce soit un concours, à peine indirect, à la trésorerie des entreprises et au maintien des lignes de crédit – ce qui ne s’est pas vérifié. Le ministre de la Relance, ce devait être le Premier ministre, ce ne l’a pas été. Le remaniement ministériel, c’est le secrétaire général de l’Elysée qui l’annonce, le commente et le dément depuis plus d’un mois. C’est lamentable.
S N C F, gare Saint-Lazare fermée, agression des employés, grève tournante sur les T E R à Nice, hausse des tarifs, colère de Nicolas Sarkozy (la colère dans les systèmes à chef unique, les hystéries du déséquilibre – exemples des années 1930 avec lesquels il est censément malséant de faire des rapprochements simplement parce qu’il y a eu guerre mondiale et camps de concentration à l’époque, et que notre système n’engendre, sans terreur, qu’une servilité qui n’est belligène que socialement). Pour moi – affaires de caténaires, passages à niveaux toujours pas traités – les choses sont simplissimes. L’entreprise modèle, le pays dont les voies ferrées et les machines étaient les premières du monde depuis les années 1900, n’investissent plus ; la clé est là. Il est honteux que la Société nationale ait versé – à grand renfort de publicité – des dividendes à son actionnaire : début de la mithridatisation pour privatiser : une entreprise comme les autres dont la privatisation ne changerait que les propriétaires, rien de plus… C’est lamentable.
[1] - lettre aux Hébreux II 5 à 12 ; psaume VIII ; évangile selon saint Marc I 21 à 28
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