jeudi 8 janvier 2009

Inquiétude & Certitudes - jeudi 8 janvier 2009

Jeudi 8 Janvier 2009

Prier… [1] Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Pourquoi ? il est connu, c’est son village, sa synagogue d’enfance et d‘adolescence : il vint à Nazareth, où il avait grandi, une trentaine d’année de vie de famille et de profession à la suite de son père. Le texte ? impressionnant ? ou bien une sorte d’intuition collective ? ou lui-même que l’assistance découvre ? Lorsque Jésus, avec la puissance de l’esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues et tout le monde faisait son éloge. En fait, on attend de voir… Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre d’Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit ‘L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction, il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libre, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération… ’ Et voici que Jésus ne commente pas : Il se présente. Cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. Toute la vie de foi, maintenant, et depuis les quelques années où Dieu vêcut parmi nous, a cette démarche. L’Ecriture s’accomplit. La vie quotidienne en est changée, le rapport que chacun confusément cherche avec l’univers, la divinité s’établit : ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Donc, une délivrance vis-à-vis de chacune de nos astreintes et d’abord de nous-mêmes. Etre né de Dieu ? croire en Jésus Christ. Combien nous en sommes loin, fatras d’objections, multitude des chemins religieux, inorganisation de nos journées, de nos nuits, de nos vies… pauvreté, anxiété, dispersion. Notre rapport aux autres, critère et moyen de tout, Dieu n’est pas inaccessible, il est dans notre relation à autrui. Tous lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche.

Les photos de l’AFP – François Fillon regardant de son banc, assis, Patrrick Devedjian PARIS (AFP) - 06/01/09 18:05, ministre de la relance, ou encore à la tête de l’U.M.P. ? avancer le chiffre de 428 milliards pour le plan de relance… et approuver l’évolution du statut du juge d’instruction. – Nicolas Sarkozy quittant un palais damascène PARIS (AFP) - 04/01/09 09:30 la démarche et le regard d’un drogué, jubilant. La confidence assassine de la Maréchale en juillet 1940 : si vous saviez comme il est heureux !

Un bon point – du moins dans l’intention – la conversation aujourd’hui de Nicolas Sarkozy avec Angela Merkel sur le Proche-Orient. Mais quel désordre et quelle discontinuité dans ce qui réclame uune réflexion profonde et secrète. Trop de conférences de presse, plus longues et plus détaillées que les entretiens dont elles rendent compte trop à chaud. – Dans le traitement européen des débuts de la crise mondiale, financière, économique et en fait totale, le bon point – et selon moi, l’unique – avait été pour Nicolas Sarkozy de faire participer Gordon Brown à l’ « eurogroupe ».

La relance… les Etats-Unis savent fonctionner consensuellement et même dans un interrègne, avec l’usdage habile de la possibilité qu’aura le prochain président de désavouer ce qu’il aura en partie inspiré en début de la période de transition : l’immobilier et l’automobile. Nous ? avant-hier, l’assurance présidentielle depuis le Proche-Orient que le plan de relance produit ses effets pour l’automobile et aujourd’hui l’annonce d’ « états-généraux » de l’automobile à tenir le 20 prochain. Trésorerie ou marché ? Barack Obama opte pour la relance par la demande solvable : 500 milliards d’allègement fiscaux et mille dollars de subventions diverses pour chaque ménage modeste

Je voudrais – avec ma femme – avoir une émission sur la banque du point de vue de l’usager personne physique ou petit entrepreneur. L’interdit bancaire génère un pactole pour les banques, même si le compte est créditeur et si le fautif ou le persécuté n’est débiteur que sur un seul compte : chaque chèque donne lieu à un prélèvement pour « service bancaire », le bénéficiaire du chèque qui le représentant se le verra payé est lui aussi redevable de frais qu’il répercute sur le défaillant. Telle banque forçant un entrepreneur à donner des gages immobiliers, dès la signature, coupe les lignes de crédit. Tel « directeur des engagements » qui convoitait l’appartement d’une vieille dame dont le fils rame pour maintenir la petite usine de famille, se l’octroie à la vente aux enchères. Sur le plan économique, la baisse des taux ne profite qu’aux banques : le crédit est plus resserré que jamais pour les petits, les banques se rétribuent non plus sur les prêts (les taux les en découragent) mais sur les frais et services, dexactemenbt comme ces gestionnaires de portefeuille se faisant rétribuer au mouvement, même si le client y perd. Un entrepreneur devenu en milieu de vie marchand de glace ambulant, devant la banque qui l’a ruiné et a pris tous ses biens hypothéqués. Un autre, inventant et fabriquant avec cinq ans d’avane, des écrans plats, ayant obtenu les agréments américains pour accéder à Silcone Valley en sous-traitance, meurt, comme entrepreneur, faute d’une reconduction de ligne de crédit et les recommandations personnelles au plus haut niveau d’une banque spécialisée à l’exportation, ou auprès de l’ANVAR, et vit dans une cabane en bordure de la forêt de Fontainebleau, nous l’avons connu dans sa fortune et sa déconfiture sans son aveu.

Notre « démocratie irréprochable »… il est question de limiter le droit d’amendement des parlementaires sous prétexte d’obstruction. L’excellente réflexion [2]de Jacques Myard, député-maire de Maisons-Laffite tandis que Jen-François Copé prépare un « clip » sur le PS empêchant les débats de progresser. Socialistes et communistes, très avisés d’avoir quitté le Sénat mardi en début de séance sur l’audiovisuel au motif que la loi, pas encore votée et pour cause, même si la première lecture a été positive à l’Assemblée nationale, est entrée en vigueur déjà : cf. les grèves à France-Télévision…

Mauritanie… paroxysme de la pantalonnade : six jours d’états-généraux, X ateliers avec une chalandise de 3 à 500 personnes dont les deux tiers d’intervenants. Clôture par une série d’audiences « accordées par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d’Etat, chef de l’Etat » à quantité de groupements, des Mauritaniens de l’étranger, aux autorités religieuses, aux parlementaires de la « majorité », aux représentants de la « Mauritanie profonde », aux unions de femmes, chacun à qui mieux mieux vantant l’attention qui est portée par l’impétrant à leurs problèmes. Une anathologie de l’achat des suffrages, avec la perle que des « notables » assurent qu’ils vont frauder pour assurer le succès de cette candidature présidentielle « pour services rendus à la Nation ». Putsch modèle dans un pays qui depuis trente et un ans, sauf quinze mois, vit sous l’autorité militaire… L’événement est ailleurs : Ahmed Ould Daddah qui accepté autant que possible le dialogue avec la junte, motive la rupture enfin. L’autre « opposant historique » qu’est le président de l’Assemblée nationale reprend une tournée des chefs d’Etat africains. Ceux-ci l’accueillent en général bien. Ce qui laisse augurer que la tentative annoncée du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi de participer au prochain « sommet » de l’Union africaine – en tant que Président de la République Islamique de Mauritanie, légitimement élu et internationalement reconnu en Mars-Avril 2007 – sera favorablement acueillie.

[1] - 1ère lettre de saint Jean IV19 à V 4 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Luc IV 14 à 22


[2] - Paris, le 08 janvier 2009
a/s Limitation du droit de défense d'amendements: inacceptable !Jacques Myard désapprouve fermement l'adoption de l'article 13 du projet de loi organique par la Commission des lois, qui en instituant un temps global de discussion d'un projet de loi, aboutit de facto à supprimer la possibilité pour un député de défendre son amendement dès lors que le temps global est épuisé.Cette disposition risque fort d'être censurée par le Conseil Constitutionnel au regard de l'actuel article 44 de la Constitution qui inscrit l'exercice du droit d'amendement « dans le cadre déterminé par une loi organique », ce qui signifie que, si l'exercice du droit d'amendement est encadré, il ne peut pas, pour autant, impliquer que l'amendement ne peut être défendu. Or ce sera le cas avec cet article 13 du projet de loi.Cette difficulté n'est en rien édulcorée avec l'amendement portant sur sur le temps global additionnel adoptée par la Commission des lois.S'il est nécessaire de cesser d'utiliser le droit d'amendement comme un moyen dilatoire des débats, il est totalement injustifié de porter atteinte au droit d'amendement des membres des assemblées, fondement même du débat et de la démocratie parlementaires.La solution est à rechercher dans un accord politique entre les groupes politiques afin qu'ils engagent leurs membres à renoncer aux pratiques d'obstruction par le dépôt massif d'amendements.

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