lundi 5 janvier 2009

Inquiétude & Certitudes - lundi 5 janvier 2009

Lundi 5 Janvier 2009

Prier malgré tout ou à cause de tout… [1] Tout ce que nous demandons à Dieu, il nous l’accorde, parce que nous sommes fidèles à ses commandements, et que nous faisons ce qu’il lui plaît. Syllogisme ? notre infidélité rendrait notre prière de supplications stérile… les commandements, rapportés à l’amour de Dieu et de notre prochain, sont-ils aussi clairs que nous les observions et de grand cœur ? et quel est le bon plaisir de Dieu gageant en quelque sorte le nôtre. L’échangisme avec Dieu ? Discernement : examinez les inspirations pour voir si elles viennent de Dieu… d’expérience, celles de mes illusions, je ne crois plus à ces critères de joie sans cause, de consolation subite ou de perception en soi de ce qui me trouble ou me pacifie. Jean d’ailleurs ne pratique pas comme cel a: voici comment vous saurez si l’Esprit de Dieu les inspire : tout inspiré qui proclame que Jésus Christ est venu parmi nous dans la chair, celui-là appartient à Dieu. Discernement des vrais et des faux bergers, discernement aussi de ce que nous sommes par rapport à nous-mêmes. La foi, une foi précise en un Dieu fait homme qui a un nom et une époque de naissance, qui a une mort. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. Les disciples entameront leur ministère à partir du moment – conditionnant tout en eux – où ils auront reçu manifestement l’Esprit saint (la Pentecôte), Jésus, lui, baptisé avec manifestation de l’Esprit, commence son ministère dès que Jean Baptiste est hors jeu. Dialectique des faits mais aussi du texte : la raison de se convertir est donné, un suspense commence, le Royaume des cieux est tout proche.

Gaza… les journalistes interdits, sauf à suivre à la jumelle depuis quelques hauteurs et à s’entendre dire qu’ils feraient mieux d’aller interroger les victimes du Hamas dans le sud d’Israël.

A mes dix-sept vingt ans, je passais une grande heure chaque jour à lire Le Monde. Depuis cette date, j’ai gardé la collection au numéro : quarante-huit ans et cinq mois… je lis maintenant mon journal par à-coups, mais un jour ou l’autre en quasi-totalité, avec un autre regard : celui de la rétrospective et donc du relief… Crise financière. Pour l’opinion – et aussi pour le président régnant, cf. son discours mutant de Toulon – les choses datent de la faillite de Lehman et donc de la mi-Septembre 2008. Pourtant, les 16 et 18 Mars, Le Monde titre à la une sur la crise financière. Le 2 Mai 2008, toujours à la une « Le pire de la crise est-il passé ? » . Août 2008 : « les démocrates ont imposé à la Maison-Blanche un plan approuvé par le FMI ». Un an auparavant, le 11 Août 2007 ! « les banques centrales tentent d’endiguer la crise financière ». Dix-huit mois de lutte infructueuse contre une crise qui – au contraire – s’est aggravée. – Et nous ? 29 Mai 2008 : « déficits publics : le mal français. Bruxelles tance Paris. Sarkozy multiplie les promesses. Fillon veut des économies ». Et vient de paraître, tout juste, un décret rallogeant de 9,2 millions d’euros. la dotation de l’Elysée… le champagne, du Heidsick étant offert au personnel de la Présidence de la République, selon Le Canard enchaîné, on apprend que celle-ci compte un millier de collaborateurs ou agents. Economies et émondages partout, sauf à l’Elysée.

Le voyage de Nicolas Sarkozy au Proche-Orient n’a pas de sens. Pour trois raisons. La première est qu’il n’a plus qualité pour parler au nom de l’Europe : la troïka, au niveau des ministres des Affaires étrangères, est sur place. Or, que dit-il ? [2] La seconde est qu’il est partial, toute analyse du conflit actuel qui n’examine que les semaines ou mois précédents (les tirs de roquettes du Hamas : "Le Hamas a agi de façon impardonnable et irresponsable ... Le Hamas porte une lourde responsabilité pour la souffrance des Palestiniens de Gaza") ne rend pas compte du conflit, et la raison d’une trêve ou d’une cessation des violences n’est pas la situation humanitaire : elle est le respect du droit. La troisième est que le président français se trompe d’interlocuteur : Hosni Moubarak est usé, sous influence des islamistes égyptiens et de la question de sa succession par hérédité, il a trompé le Hamas et les Palestiniens sur les intentions israëliennes et Israël, avant d’attaquer, s’était assuré de sa bienveillance. Dans l’affaire comme depuis les années 1920, le chef d’Etat arabe, le plus proche des Palestiniens, le plus impliqué stratégiquement par l’avenir de leur éventuel Etat et le plus à même de faire le consensus des monarchies pétrolières, c’est le roi Abdallah II de Jordanie : voici un an qu’il a mis le plan arabe sous les yeux d’Olmert. Le style de Nicolas Sarkozy – là-bas – analogue à celui qu’il emploie familièrement en province française ne vaut pas les dix-sept conversations téléphoniques de Condoleeza Rice. Seuls, les Etats-Unis peuvent faire entendre raison à Israël – pour quelques années ou quelques décennies – mais par son autisme, la Jérusalem juive risque la pérennité de l’Etat ressuscité. La sagesse est de devancer le destin et de proposer aux Palestiniens de faire un unique Etat ensemble : pour l’heure, les Juifs y auraient la belle part, dans un demi-siècle, ils ne l’auront certainement plus. Le prophétisme, la vision sont là. Qu’elle est pâle – façon dialogue franco-chinois en vue des Jeux olympiques – cette assurance du président français à Mahmoud Abbas : je dirai à mon grand ami israëlien que les violences doivent cesser parce que la situation humanitaire, etc…


[1] - 1ère lettre de Jean III 22 à IV 6 ; psaume II ; évangile selon saint Matthieu IV 12 à 25


[2] - AFP de ce soir - "Nous savons parfaitement que tout ceci est difficile, que la démarche européenne est risquée mais enfin, si devant une situation aussi dramatique nous ne prenons pas l'initiative de venir pour aider à trouver les chemins de la paix, alors quand est-ce qu'on se déplace?", a-t-il lancé.
"Il faut que les armes se taisent, il faut qu'il y ait une trêve humanitaire provisoire, il faut que toute monde reparle ensemble et que chacun comprenne que ce qui se joue ici, n'est pas seulement une question entre Israéliens et les Palestiniens, c'est une question mondiale".
"Nous oeuvrons main dans la main pour trouver les voix de la paix. L'Europe a une responsabilité. L'Europe a un rôle, l'Europe veut l'assumer. L'Europe veut vous aider à faire la paix", a-t-il dit en qualifiant M. Abbas d'"homme de paix et de dialogue".
"Justement parce qu'Israël est une grande nation, justement parce qu'Israël est une démocratie, elle ne peut pas laisser la situation humanitaire telle qu'elle est aujourd'hui", a-t-il souligné.
"Je veux le redire ici avec la même franchise, le Hamas en décidant de mettre fin à la trêve et en reprenant les tirs de roquettes sur des populations civiles d'Israël, le Hamas a agi de façon irresponsable et impardonnable", a martelé le président français.

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