dimanche 18 janvier 2009

Inquiétude & Certitudes - dimanche 18 janvier 2009




Dimanche 18 Janvier 2009


Prier… remise de cette année, remise de mon passé, de toues mes amitiés et retrouvailles, de nos bonheurs en trinité familiale, de nos angoisses et astreintes pour les jours et semaines à venir… [1] la scène de Samuel, enfant, au lit, appelé avec insistance. Parlez Seigneur ! était le titre de mon premier et charmant catéchisme, précis, simple, environnant, et nous étions sûrs que Dieu parlerait, nous attendions. Je n’ai su que plus tard qu’Il me parlait constamment et que les mises en route ou les états de vie sont autres, le discernement de ce qu’il y a à faire et à vivre pas du tout ce que je m’imaginais, mais qu’en revanche la grâce et la présence de Dieu, son cours constant sont infiniment ce que je pouvais souhaiter et ai souhaité, et dont j’ai encore besoin. Presque banalement. Existence. Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et aucune de sess paroles ne demeura sans effet. Autre version des premières vocations de disciples. Jean-Baptiste fait aller ses disciples à Jésus : dialogue dans cette version. Celui-ci se retrouna, vit qu’ils le suivaient, et leur dit ‘’Que cherchez-vous ?’’. Ils lui répondirent ‘’Maître, où demeures-tu ?’’. Il leur dit ‘’Venez et vous verrez’’. Ils l’accompagnèrent, ils virent où il demeurait et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. Le célébrant d’hier soir, dans le beau village mégevan, église comble, fait remarquer que la précision de l’heure est la signature du disciple « bien-aimé » de Jésus, celui des deux disciples qui n’est pas nommé, c’est lui. Parfait dialogue, les nouveaux venus ne cherchent pas quelqu’un mais quelque chose : Dieu semble un bien, et Jésus accepte la démarche. Et les futurs disciples la formulent en termes de lieu, de demeurance ensemble, de communion, déjà de participation, d’intuition de la divinisation, d’une entrée dans la condition-même du Seigneur. Pierre est chronologiquement très postérieur, lui le rocher sur lequel sera fondé l’édifice temporel et le corps mystique. Une rencontre simple et assez logique est devenue une leçon de théologie et une expérience spirituelle. Ma vie a souvent été ainsi. A chacune de mes modestes descentes quand notre fille n’est pas avec moi, se formulait tous ces jours-ci cette prière, qui devient cardinale en moi, demander de connaître, ce qui est sans doute la prière de demande de l’amour de chacun des saints. Mais saints nous le sommes tous dans l’attraction de Dieu par Jésus, inncarné. ‘’ Voici l’Agneau de Dieu’’. Les deux disciples entendirent cette parole et ils suivirent Jésus. Celui-ci se retourna… comme aujourd’hui, c’est simple, mais il y aura la croix et le tombeau… en union avec tous, ceux qu’il nous est donné d’aimer ou de rencontrer, et ceux que nous méconnaissons ou ignorons par force à travers les siècles et les différences de civilisation qui nous distancient, ou le plus souvent et quotidienneent nos sensibilités et maladresses d’expression. Nous ne sommes pas encore ressuscités, mais nous suivons plus ou moins : Que cherchez-vous ? C’est indicible, totalisant et précis, mais c’est indicible même à nous-mêmes. Silence, memento. des vivants et des morts.

Balbutiements européens. L’aide à l’automobile, selon des structures industrielles et de marché si différentes dans chacun des Etats-membres, appelle forcément une conjonction européenne, faute de quoi la concurrence et tout le système sont faussés et aucune des blessures si profondes qu’occasion « la crise » ne sera guérie. Et raison supplémentaire pour une définition européenne de cette politique automobile : les renflouements directs aux Etats-Unis de l’industrie nationale, qui contreviennent carrément à la coincurrence mondiale, ou au moins entre pays et marchés indistrialisés. Si l’Unionse met sur pied à propos de l’autombile, ce peut être une date plus encore politique qu’économique – de même importance que l’organisation du marché commun de l’acier et du charbon. Wait and see.

Cécité européenne. L’Espagne, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne au rendez-vous de Charm-el-Cheikh « au sommet ». C’est renflouer Moubarak et sa tentative dynastique, s’aveugler sur la solidité d’un régime qui n’existe plus et va accoucher pour le malheur de chacun de nos partenaires méditerranéens d’un islamisme qu’Al-Azhar et tout le passé de Méhemet-Ali à Gamal Abdel Nasser faisaient supposer impossible. C’est aussi refuser de réfléchir sur les données nouvelles du problème isarëlo-palestinien : la sécession entre Ramallah et Gaza, l’impoossible éradication du Hamas ety du Hezbollah, l’irréconciliabilité de la peur des Israëliens et de la haine revancharde des Palestiniens. Depuis un mois, je suis convaincu que la solution à terme est la coexistence, puis la conciliation des deux peuples à l’intérieur d’un unique Etat. Au contraire, l’existence de deux entités, l’une pleinement étatique, l’autre dominée économiquement et militairement, fera persister le conflit jusqu’à effondrement d’Israël incapable de massacrer assez de Palestiniens et assez de leurs chefs pour leur faire oublier identité et espérance. – Péripétie que ce retrait annoncé par Ehoud Olmert et cette venue en cortège des gouvernants européens à Jérusalem : reconnaissance d’ailleurs du fait accompli de la capitale de l’Etat hébreu, alors que depuis 1948 c’est internationalement refusé.


[1] - 1er Samuel III 3 à 19 passim ; psaume XL ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens ; évangile selon saint Jean I 35 à 42

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