dimanche 9 octobre 2016

Alain Juppé, "l'idole" des jeunes ? -- Le Point.fr



Les "jeunes avec Juppé" ? À Malakoff, celui qui est entré en politique en 1976 était là pour séduire... les moins de 25 ans nés dans les années 90 !

Modifié le 09/10/2016 à 12:24 - Publié le 09/10/2016 à 11:45 | Le Point.fr

L'actuel maire de Bordeaux avec des jeunes à la "Serre numérique", le 7 octobre dernier, à Valenciennes, la veille de son meeting à Malakoff. 

L'actuel maire de Bordeaux avec des jeunes à la "Serre numérique", le 7 octobre dernier, à Valenciennes, la veille de son meeting à Malakoff.  © AFP/ FRANCOIS LO PRESTI
Les « jeunes avec Juppé », on se pince. Il y a donc, dans ce pays, des moins de 25 ans qui pensent que le maire de Bordeaux, entré en politique en 1976, est le candidat le mieux placé pour, dit-il, « parler de la France de 2030 ». Et pourtant, Le Point y était : oui, samedi après-midi, à Malakoff, salle Clacquesin, nous avons trouvé environ 1 000 jeunes pour s'enthousiasmer, agiter des drapeaux, faire sonner des trompettes en scandant des « Juppé président ! ». Le candidat semblait, du reste, un peu gêné par ce débordement de sympathie à son égard. Pudeur, quand tu nous tiens…

Rajeunir la classe politique ?

Il y a eu pourtant un petit hiatus... Les « jeunes avec Juppé » avaient lancé une consultation afin de faire remonter des propositions au candidat. Ce meeting était l'occasion de les lui présenter. Pour remédier à l'abstention massive chez les moins de 25 ans, les « jeunes avec Juppé » ont exposé une de leurs idées qui a jeté un froid : renouveler la classe politique, la rajeunir. Et de citer l'exemple canadien où Justin Trudeau a conquis le pouvoir à 44 ans… Paradoxal.
Alain Juppé, 71 ans, se voyait ainsi placé dans une situation un peu embarrassante. Pour s'en sortir, le maire de Bordeaux a botté en touche : « Il faut sortir de cette opposition trop facile entre les générations, les jeunes et les moins jeunes. » Sur le fond, il n'a pas tout à fait tort. Si ses artères n'ont plus 20 ans, l'ancien Premier ministre fait valoir son expérience. Il a laissé entendre à plusieurs reprises qu'il désignerait un Premier ministre nettement plus jeune que lui. Du reste, il était venu à Malakoff avec Edouard Philippe, le député-maire du Havre, à qui il a rendu un hommage appuyé (et réciproquement). Manifestement, si Juppé est élu président, Philippe doit être inscrit dans la liste des « premiers ministrables »…
Le député-maire du Havre est, certes, un inconnu pour le grand public, mais Jean-Pierre Raffarin était-il plus célèbre qu'Edouard Philippe lorsque Jacques Chirac le nomma à Matignon en 2002 (sur les conseils d'Alain Juppé, d'ailleurs) ? Dans notre Ve République médiatique, la célébrité s'acquiert parfois en trois tweets… Alors, Matignon...

Un conseil consultatif de la jeunesse

En tout cas, à Malakoff, Alain Juppé n'est pas venu les mains vides. Anticipant Noël, il distribua les cadeaux à la jeunesse : suppression des cotisations à la sécurité sociale pour les étudiants, suppression des droits d'inscription à l'université, réaffectation de ressources fiscales à la filière de l'apprentissage, accroissement du nombre de professeurs dans les petites classes, développement des écoles de la deuxième chance…
Alain Juppé s'est clairement positionné contre le retour du service militaire pour les 750 000 jeunes. Lorsqu'il était à Matignon, il avait supprimé la conscription nationale en 1996 afin de professionnaliser l'armée. Il n'entend pas revenir sur ce point, considérant qu'un grand pays comme la France ne peut pas se priver d'une armée professionnelle par ailleurs engagée sur plusieurs théâtres d'opérations et qui ne saurait pas quoi faire de 750 000 jeunes civils… En revanche, Juppé entend développer le service civique.
« Les jeunes avec Juppé » lui ont proposé de créer un « conseil consultatif de la jeunesse » qui serait rattaché au président de la République ainsi que d'élaborer un « budget participatif » ouvert aux 16-25 ans. Le candidat n'a pas opiné. Il s'est contenté de répondre qu'il prenait en compte ces propositions, lesquelles étaient à l'étude au sein de son équipe de campagne.

Une pique à Najat

Puisqu'il était beaucoup question d'éducation au cours de ce meeting, Alain Juppé a emprunté l'un des « tubes » de Nicolas Sarkozy, à savoir une pique envers Najat Vallaud-Belkacem. Il a d'abord fustigé une « réforme du collège bâclée », promettant, quant à lui, beaucoup plus d'autonomie pour les établissements scolaires. Enfin, il a ironisé sur l'attitude de la ministre à son égard. « La ministre de l'Éducation nationale a l'habitude de critiquer toutes mes propositions. Mais, au bout de six mois, elle les adopte », lança-t-il. Alain Juppé avait en effet proposé d'augmenter le traitement des professeurs et de sélectionner davantage à l'université pour éviter les orientations malheureuses qui ne débouchent sur rien. De fait, les professeurs des écoles bénéficieront d'une revalorisation à compter de 2017. La semaine dernière, Najat Vallaud-Belkacem a, en effet, obtenu l'accord des syndicats pour introduire un « recrutement » (c'est le mot poli pour éviter le mot de « sélection ») à l'entrée du master 1 à l'université (jusqu'ici, la sélection se fait entre le master 1 et le master 2).

Alain Juppé : "Plus il y aura de votants et plus j'ai de chances !"

Le candidat à la primaire ne s'inquiète pas d'une éventuelle participation des électeurs de gauche et met en garde contre les manoeuvres.

Source AFP
Modifié le 09/10/2016 à 09:41 - Publié le 08/10/2016 à 21:24 | Le Point.fr
Alain Juppé est candidat à la primaire de la droite et du centre. 
Alain Juppé est candidat à la primaire de la droite et du centre.  © CITIZENSIDE/ FRANCOIS PAULETTO











Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, a mis en garde samedi contre « les manoeuvres de ceux qui veulent fermer les portes de la primaire » des 20 et 27 novembre prochains, lors d'un meeting organisé par les jeunes à Malakoff (Hauts-de-Seine). « Plus il y aura de votants et plus j'ai de chances ! » a martelé le maire de Bordeaux, favori des sondages. « Ne vous laissez donc pas impressionner par les manoeuvres de ceux qui veulent refermer les portes des bureaux de vote », a lancé l'ancien Premier ministre devant ses jeunes partisans, dans une ambiance plus animée que celle de ses meetings habituels.
Depuis la semaine dernière, Nicolas Sarkozy attaque Alain Juppé, l'accusant de « compromis avec la gauche pour gagner » la primaire et de « déloyauté ». Et le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis a sonné aussi la charge contre Alain Juppé pour dissuader des électeurs de gauche de voter en sa faveur à la primaire de la droite, jugeant que sa victoire en novembre favoriserait celle du FN aux législatives, dans une interview au Figaro de samedi. Les primaires, « nous, nous allons les maintenir largement ouvertes, ouvertes à tous ceux qui veulent l'alternance » en 2017, a riposté M. Juppé à Malakoff, évoquant « l'échec désastreux de François Hollande » mais aussi « ceux qui ne veulent pas » du FN. « J'ai besoin de votre jeunesse, de votre joie de vivre, de votre appétit », a encore lancé à ses jeunes partisans l'ancien Premier ministre, 71 ans, proposant de leur apporter son « expérience » en tirant les « leçons de (s)es réussites - il y en a -, de (s)es erreurs ou de (s)es échecs - il y en a eu aussi ».

Les jeunes, une des priorités

Le maire de Bordeaux a développé son programme pour la jeunesse : dynamiser l'apprentissage - un artisan chocolatier strasbourgeois est venu parler de son expérience - , donner « un statut pour la colocation », « faciliter les formes de logement intergénérationnel » ou encore créer « un budget participatif sur la jeunesse ». Autre proposition pour la jeunesse, qui fut un grand thème de la campagne de François Hollande en 2012 : « la suppression de la cotisation de Sécurité sociale pour les étudiants ». Il a aussi instamment demandé aux jeunes de « s'engager », notamment pour « la paix » pour laquelle il s'est dit « très inquiet » en raison de « la montée du populisme ». « Le nationalisme, c'est la guerre », a-t-il lancé, citant, inhabituellement comme il l'a reconnu, l'ancien président socialiste François Mitterrand.
« Nous sommes confrontés à un risque de dislocation de l'Europe », a ajouté M. Juppé. « Engagez-vous dans la lutte contre la radicalisation des esprits », a-t-il encore exhorté. Le député-maire LR du Havre, Édouard Philippe, a raconté à la tribune comment Alain Juppé lui avait fait confiance alors qu'il avait « 31 ans ». « C'est un bon patron » et il sera « un grand président », a-t-il vanté. « Les petites phrases n'ont jamais réformé la France », a lancé en introduction Matthieu Ellerbach, président des Jeunes avec Juppé, pour lequel « on a envie de parler de l'avenir de la France, pas forcément des Gaulois », en allusion à Nicolas Sarkozy. Récemment rallié, le sénateur LR Jean-Baptiste Lemoyne, ex-copéiste de 39 ans, était présent.
Commentaires

Par Toupic le 09/10/2016 à 22:12
@patachon 91 vous êtes si loin !
Des faits et pourtant si près de la petite polémique vaine et perpétuelle ! Je suis surpris qu'on puisse prétendre défendre d'éventuelles convictions en proférant â jet continu d'aussi grotesques accusations ! Que vous n'aimiez et ne souteniez pas NS, ma foi rien de rédhibitoire â cela, tous les goûts sont respectables â condition qu'ils reposent sur des faits vérifiés et concrets ! Mais dans votre cas on tombe systématiquement dans la polémique stérile et outrageusement partisane pour ne pas dire manichéenne ! "Je pense, j'accuse, donc j'ai raison... Pire même, quand je sais parfaitement que j'ai tout faux j'en remets une couche ! " Voila le débat politique vu par @ Patachon91. Inutile de débattre avec quelqu'un, pour qui l'outrance et la contre vérité sont des éléments de langage normaux ! Moi je trouve ça simplement insupportable et même totalement indigne ! Bonsoir...
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Par Mamouchkya le 09/10/2016 à 21:22
Plus... Plus
" Plus il y aura de votants, plus j'aurai de chance" dixit le Bonze...

OK, (une fois de plus) dis-je ironiquement...

"CHANCE" s'agit-il d'un jeu, Monsieur le Bonze ?

REVOLTANT
REPUGNANT
DEGOUTANT
ne vous déplaise Monsieur !
Et j'en passe des pires et des meilleures !

Gouverner la France n'est pas une partie de... Pocker, MON SIEUR !

Mais, en réalité, à quoi cela sert-il ce se révolter ?
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Par patachon91 le 09/10/2016 à 21:21
L'accès aux listes de votants
À des fins d'intimidation : une foutaise qui fait pschitt car, au pire, ils seront à la disposition du Haut Comité d'organisation, qui rappelle que : "Peuvent voter lors de la primaire ouverte de la droite et du centre les citoyens français inscrits sur les listes électorales au 31 décembre 2015. "

Aucun candidat ne pouvant préjuger de qui aura voté pour qui, même en regardant ces listes en filigrane...

Et pi c'est tout...
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Par patachon91 le 09/10/2016 à 21:04
Surlaligne et
Sa consoeur auront tout essayé, depuis le déni ("il ne NOUS représente pas", : c'est qui ce NOUS ?) jusqu'à la menace implicite mais rien n'y fera ou plutôt si comme l'écrit Maud72 : prendre l'exacte mesure de ces abaissements et se précipiter de plus en plus nombreux, les 20 et 27 novembre, électeurs de la droite digne, du centre et de gauche révulsés pour éliminer le Déchu...
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Par Toupic le 09/10/2016 à 20:27
@courtilles Et vous parlez de haine vous ?
Je ne suis pas haut Fonctionnaire et je ne fonctionne donc pas sur le mode du renvoi d'ascenseur très en vogue dans le milieu cher â votre Gourou ? Quant à mon intelligence, votre remarque désobligeante ne m'offusque pas outre mesure puisque ne me connaissant pas personnellement vous êtes non seulement pas très courtois pour juger de cette dernière, mais en outre assez mal tombé ! Petit exemple, je compte parmi mes amis deux personnes qui bien que disposées à voter Juppé m'honorent de leur
fidèle et ancienne amitié. L'un est Professeur Agrégé d'université, Conférencier et Auteurs d'Ouvrages de références sur la Loire, et l'autre était Secrétaire Personnelle du SG des Nations Unies â Genève, je pourrais sans parler de politique mentionner un autre ami, actuellement Directeur Général de la Croix Rouge également à Genève. Un beau Père hélas décédé President de nombreux Syndicats Intercommunaux et un très proche, récent ancien DG de la Société de Gestion de Fortunes qui â eu également comme collaborateur subalterne un certain Macron Emmanuel ex Ministre des Finances et potentiel concurrent dangereux â AJ votre héros ! Je continue ou j'arrête ! Voyez vous dans la vie, la première des intelligences est celle que ces personnes (parmi d'autres) m'ont appris ! Ne jamais mépriser un éventuel adversaire et au contraire bien le cibler et le respecter ! J'ai donc je le crois assez de références pour vous rassurer et aussi accessoirement vous inciter à ne pas me manquer d'un minimum de respect ! Êtes vous un si familier du Maire de Bordeaux pour me parler d'un ton aussi hautain ! Vous me direz ! Connaissant Juppé rien de surprenant ! Le mépris des autres ! ENA ou Quai des Chartrains ?.
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Par patachon91 le 09/10/2016 à 20:12
Dequel m... Ier parle t-on ?
"Là dans le cas de Cécilia ex Sarkozy il s'agissait de mettre un peu plus le merdier avant son élection"...

1. On se souviendra qu'il s'est marié avec celle pour lequel il a célébré lui-même le mariage avec Jacques Martin, , en sa mairie de Neuilly.
2. C'était son 2 ème et transitoire mariage,
3. Il le mit en scène devant les caméras lors de son passage au ministère de l'Intérieur,
4. Paris Match publia les photos de la fuite de sa femme avec son futur mari
5. Il l'a fit revenir, au terme d'un gros effort de sa femme, pour "passer" l'échéance de l'élection de 2007
6 qui ne se souvient de son visage, las puis détourné, dans les salons de l'Elysée, lors de la prise de possession des lieux ?
7. Alors, qu'il fut recherché et publié qu'elle n'avait pas voté pour lui ne fut qu'un détail d'une suite de m... Ier dans toute cette saga !
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Par Surlaligne le 09/10/2016 à 19:31
Il ne nous représente pas
M. Juppé ne représente pas la droite, ni même le centre d'ailleurs, mais une espèce de magma qui est dans l'air du temps et qui fait consensus au niveau des médias car il reprend toutes les tartes à la crème de l'époque.
Le sommet du genre étant sa déclaration sur l'identité heureuse et les accommodements raisonnables.
Le problème c'est que cela fait trente ans que nous sommes dans les accommodements raisonnables, au nom de la tolérance, et que l'on voit aujourd'hui où cela nous a conduit.
Le candidat de la droite doit être sur les valeurs de droite et non sur celles de la gauche, qui ont déjà fait tant de mal au pays.
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Par maud72 le 09/10/2016 à 19:27
@evelyne75 9/10 14h33
Vous supposez que le parti LR est susceptible de vendre les fichiers des votants à la primaire et diffuser des photos.
Je place les valeurs du parti Lr a un niveau un peu plus élevé.
Bien sur cela peut aussi être une manœuvre désespérée des fans d'un candidat dont l'échelle des valeurs le démarque et le démarquera de plus en plus des autres.
Ce n'est pas ce type d'arguments que je n'ose même pas qualifier qui empêchera les sympathisants Ps ou Fn (pour ne pas faire de discrimination) d'aller voter à la primaire. Et... Cela peut même leur donner envie d'y aller.
Non Evelyne75, pas vous !
De plus vous nous avez ressorti le maréchal ce matin !
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Par patachon91 le 09/10/2016 à 19:17
Par Opéra-18-32 le 09/10/2016 à 15 : 20
Bonjour et merci pour cette cordialité.

Je vais tenter de résumer mon point de vue aussi complétement que possible.

1. J'ai toujours voté socialiste sans être adhérent en effet
2. Depuis la campagne hideuse du Déchu, en 2007, je l'abhorre et considère qu'il a abaissé les valeurs de la République. Jean Noêl Jeanneney a dépeint ses dérives en avril 2012 dans : "L'Etat blessé".
3. Il a banalisé les thèmes du Front National pour, un comble, se poser en rempart et recours contre la famille Le Pen : il n'aura au final que contribué à leur faire la courte échelle
4. Il a donc dévoyé les fondamentaux de l'opposition de droite républicaine en piétinant les règles du front républicain par (im) pur calcul électoraliste quand, pour l'essentiel, la gauche s'y est encore résolu.
5. Dans ce contexte, il faut lui infliger une ultime défaite et pour tout cela, je qualifierai Juppé les 20 et 27 novembre pour que le débat public retrouve la dignité qu'il lui a fait perdre
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Par patachon91 le 09/10/2016 à 18:19
Par Cicéron33 le 09/10/2016 à 16 : 55
"De Gaulle", ai je écrit.

Mais les Francs (dont Clovis, le légendaire) seraient plus certainement une référence ancestrale que les gaulois...

On suppose que la gauloiserie sied mieux au Déchu de 2012 qu'être franc !

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