Le 24/10/2016 à 21:48, Bertrand Fessard de Foucault a
écrit au secrétaire général de l’Elysée : il n'y a pas à délibérer
Va-et-vient des commentaires, des indiscrétions, jour après jour sur ceux qui seraient candidats, ou sur ceux qui presseraient le Président de se déclarer, de renoncer... va-et-vient des contradictions d'une rumeur ou d'un papier à l'autre...
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
le Président n'a pas le choix, et donc n'a pas de temps à perdre ni à nous faire perdre - nous, le pays - en supputant s'il doit ou non se représenter, selon telle chance ou tel adversaire. C'est une question d'honneur : répondre de ses actes et de ses lacunes. Tribunal des électeurs avant celui de l'Histoire. En cela, il tranche sur tous les autres personnages politiques de quelque famille que ce soit. Il est légitime qu'il se présente, sans aucun adoubement, et directement devant les Français : qu'ai-je fait, qu'avons-nous fait ensemble ? Il faut purger le passé. Faute de cette façon de procès politique - le Président s'expliquant complètement et gagnant ou perdant devant le seul juge, celui qui l'a élu en 2012 - l'ensemble de notre vie nationale et de son rapport au politique va dégénérer encore plus. La parole publique si elle n'est plus sanctionnée, aura encore moins de sens, surtout celle des autres candidats.
Permettez-moi d'insister aussi : le Président doit recevoir le Conseil permanent des évêques de France, le remercier pour la contribution tellement citoyenne, civique que ses membres apportent à la réflexion que le pays se doit de faire sur lui-même, sur sa situation, sur le politique. Lisant ce texte et notamment le questionnaire (pp. 75 à 78) du fascicule, adressé à nous tous, le Président ne peut que prendre la mesure la plus complète de la responsabilité qui reste la sienne, et porte dès lors sur notre avenir, si celui-ci est montré aux Français comme dépendant de leur engagement propre, bien davantage, bien davantage, que des promesses, présentations et saynètes des candidats.
Se représenter est pour le Président, affaire d'honneur, et c'est aussi un devoir.
Il est possible que sa conscience se déclare d'une manière telle qu'elle appelle un consensus parmi ceux-là même qui espéraient du mandat donné en 2012 un cours et des réflexions différents. Tout simplement, parce que peuple, soutiens, élu ont été interdépendants, surtout faute de démocratie, que le Président n'a pas vraiment pratiquée, mais que le peuple n'a pas non plus réclamée et que les partis et personnalités impliqués dans la victoire de 2012, n'ont pas imposée. Une candidature appelant chacun et tous à réfléchir sur ce qui a manqué, et pourquoi ? et sur ce que nous devons absolument, maintenant, réussir.
Un second texte - mis en regard de celui de nos évêques - peut faire ordre de mission : l'allocution, à la saint-Charles 1965, par laquelle le général de Gaulle annonce qu'il est candidat à la prochaine élection présidentielle.
Voeux et pensées.
Aujourd'hui, je crois devoir me tenir prêt à poursuivre ma tâche, mesurant en connaissance de cause de quel effort il s'agit, mais convaincu qu'actuellement, c'est le mieux pour servir la France.
Une grande responsabilité nationale incombera donc dans un mois à vous toutes et à vous tous.
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