Allocution prononcée par le général de
Gaulle
devant la colonie ecclésiastique
française de Rome,
après avoir été reçu par le pape Paul VI
Villa
Bonaparte, le 31 Mai 1967
Messieurs les Cardinaux,
Messeigneurs,
Mes Révérends Pères,
Mes Révérendes Mères,
Mes Frères,
Mes Sœurs,
Mesdames,
Messieurs,
Quel est l’honneur, quelle est la joie que je ressens
à vous voir aujourd’hui à Rome, autour de moi ! Ce matin, vos pensées se
joignent aux nôtres, quand nous étions devant Notre Saint-Père le pape, pour
lui apporter le salut filial de la
France.
Qui sait mieux que vous quelle part notre pays, nous
Français, ont eu depuis toujours, et ont aujourd’hui, dans la vie de l’Eglise
catholique ? A tous les égards, qu’il s’agisse de la pensée, de la
doctrine, de la théologie, qu’il s’agisse de l’action et de la vie religieuses,
qu’il s’agisse de l’apostolat, des missions, que de Français et de Françaises,
ceux que l’on connaît, ceux que l’on ne connaît pas, ont apporté leur
dévouement, leur piété à cette œuvre immense qui toujour se transforme et qui
jamais ne change !
Aujourd’hui, vous êtes là, à Rome, toutes et tous
employés, je peux le dire, au service de Dieu, au service de l’Eglise. Je sais
quel rôle vous jouez, quelle importance vous avez, quel exemple vous donnez. Il
m’appartient de déclarer qu’en le faisant comme vous le faites, vous apportez
au prestige de la France une contribution exceptionnelle dont, en son nom,
je vous remercie, vous qui êtes fils et ses filles.
L’avenir : l’Eglise, la France aussi qui est sa
fille aînée, le voient avec sérénité, avec fermeté, avec confiance. L’Eglise est éternelle et la France ne mourra pas.
L’essentiel, pour elle, est qu’elle reste fidèle à ce qu’elle est et, par
conséquent, fidèle à tous les liens qui l’attachent à notre Eglise.
C’est le cas ! Et c’est pourquoi, quels que
soient les dangers, les crises, les drames que nous avons à traverser,
par-dessus tout et toujours nous savons où nous allons. Nous allons, même quand
nous mourons, vers la Vie.
Vive la
France !
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